Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 06 Octobre 2017
Ce deuxième tome démarre sur les chapeaux de roues. Nana vient de laisser échapper à haute voix que la boite tombée au sol appartient à la personne qu’elle aime. Elle pensait être seule avec mademoiselle Komari quand elle s’est laissé aller à la confidence, mais elle découvre trop tard qu’Hana-kun était juste derrière elles ! A-t-il reconnu sa boite ? A-t-il écouté leur conversation ? Heureusement Hana-kun semble ne rien avoir entendu. Son comportement reste le même, ce qui rassure Nana. Elle se concentre le cœur plus léger sur la fête du sport de leur lycée et va jusqu’à inscrire Hana-kun au relais sans lui demander son avis. Toujours pleine de bonnes intentions, elle espère ainsi que les autres élèves de leur classe ne le voit plus comme un délinquant, mais plutôt comme un de leur. Malheureusement Nana ne vit qu’un répit de courte durée, car Hana-kun a bel et bien entendu sa déclaration. Il le lui fait comprendre avec beaucoup de tact et de délicatesse, mais cela n’empêche pas l’héroïne de passer par toute une palette d’émotions. La tristesse, la honte, la peur, la déception… Mais Nana ne se laisse pas abattre et essaie coûte que coûte de garder le sourire, de toute façon que peut-elle faire d’autre ? Elle sait qu’elle ne peut cesser de l’aimer, se laisser à déprimer ne servirait à rien de plus.
Les dessins sont très gracieux et délicats. En seulement quelques traits fins, la mangaka retranscrit à merveille les différents sentiments qui traversent ses personnages. Ce choix de graphisme épuré donne une sensation de fragilité à l’histoire. Cela renforce l’émotion que l’auteure souhaite faire passer. L’œil du lecteur n’est pas attiré par des détails parasites et peut ainsi capter toute la tension de la scène qu’il regarde.
Ce deuxième volume nous dévoile aussi un très court passage de l’enfance d’Hana-kun. Ces trois pages sous fond noir nous montrent avec beaucoup de retenue et de sobriété l’enterrement de sa mère. Il avait à peine six ans. On découvre alors les prémices de sa relation avec Komari. Elle a été présente au moment où il avait le plus besoin d’affection. L’aime-t-il vraiment d’amour comme il semble le croire ? Ou l’amour qu’il éprouve pour elle ne serait-il pas proche de celui que l’on a pour une mère ? En tout cas Komari ne partage pas ses sentiments. Elle va se marier.
« On est dans la même galère du coup… »
Les deux héros se retrouvent dans la même situation amoureuse : ils ont tous les deux le cœur brisé et cela semble les rapprocher… mais jusqu’à quel point ?