Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 26 Avril 2019
Dix années se sont écoulées depuis la trahison de Sakurane et la disparition de Makoto, le jeune garçon n'ayant, depuis, plus donné le moindre signe de vie. Sortie vivante de son agression, Yukiko en a gardé de profondes séquelles, jusque dans sa chair, via une cicatrice au cou qu'elle prend soin de cacher constamment sous un châle. A présent, la jeune femme est devenue employée dans une boîte d'intérim, elle tente tant bien que mal d'oublier le passé, ou, en tout cas, elle essaie de vivre avec. Solitaire, elle cherche comme elle peut à vivre une existence ordinaire, normale, tout en restant chez sa mère. Et à ses côtés, un collègue de travail, M. Sudô, semble profondément désireux de se rapprocher d'elle, et la soutient à sa manière. Avec cet homme, peut-être que Yukiko pourrait enfin regarder définitivement en avant. Mais il suffit de jeter un oeil en arrière une fois. Juste une fois...
Après les événements intenses, terribles et captivants du tome 5, ledit tome s'achever sur une ellipse, puis sur une dernière partie nous faisant retrouver dix ans plus tard une Yukiko seule, tentant tant bien que mal d'avancer dans une vie classique et d'oublier le passé. Ici, Shuzo Oshimi nous faire reprendre le récit dans une certaine douceur, essentiellement à travers un autre personnage, Sudô, et le regard qu'il porte sur Yukiko, la jeune femme lui ayant clairement tapé dans l'oeil. Tout au long du volume, Sudô est clairement celui qui, par son intérêt, sa bienveillance, son bon fond, son désir de construire quelque chose avec Yukiko, pourrait permettre à la jeune femme de faire le pas définitif vers une classique vie d'adulte. Mais constamment, on le sent, il y a des petits doutes. Tout d'abord l'impossibilité de Yukiko d'envisager une chose comme le mariage, qu'elle n'a jamais vu d'un bon oeil suite au divorce de ses parents, et c'est ici l'occasion pour l'auteur d'aborder brièvement ce concept de mariage qui semble presque imposé naturellement par la société, au point que notre héroïne se sent presque coupable de ne pas pouvoir se conformer à ce moule. Puis il y a surtout, les indices qui, discrètement, font revenir à son esprit les drames du passé: un magazine d'enquête, des retrouvailles avec une vieille connaissance, les mots de la mère de Makoto qui s'interroge encore et toujours sur la raison pour laquelle elle n'a pas pu offrir une vie simple et heureuse à son fils... Alors que Sudô pourrait être la solution de facilité pour que Yukiko se cantonne à une existence classique, le passé se refait de plus en plus vivace, aussi terrible qu'impossible à renier. Si bien que...
Après les événements intenses, terribles et captivants du tome 5, ledit tome s'achever sur une ellipse, puis sur une dernière partie nous faisant retrouver dix ans plus tard une Yukiko seule, tentant tant bien que mal d'avancer dans une vie classique et d'oublier le passé. Ici, Shuzo Oshimi nous faire reprendre le récit dans une certaine douceur, essentiellement à travers un autre personnage, Sudô, et le regard qu'il porte sur Yukiko, la jeune femme lui ayant clairement tapé dans l'oeil. Tout au long du volume, Sudô est clairement celui qui, par son intérêt, sa bienveillance, son bon fond, son désir de construire quelque chose avec Yukiko, pourrait permettre à la jeune femme de faire le pas définitif vers une classique vie d'adulte. Mais constamment, on le sent, il y a des petits doutes. Tout d'abord l'impossibilité de Yukiko d'envisager une chose comme le mariage, qu'elle n'a jamais vu d'un bon oeil suite au divorce de ses parents, et c'est ici l'occasion pour l'auteur d'aborder brièvement ce concept de mariage qui semble presque imposé naturellement par la société, au point que notre héroïne se sent presque coupable de ne pas pouvoir se conformer à ce moule. Puis il y a surtout, les indices qui, discrètement, font revenir à son esprit les drames du passé: un magazine d'enquête, des retrouvailles avec une vieille connaissance, les mots de la mère de Makoto qui s'interroge encore et toujours sur la raison pour laquelle elle n'a pas pu offrir une vie simple et heureuse à son fils... Alors que Sudô pourrait être la solution de facilité pour que Yukiko se cantonne à une existence classique, le passé se refait de plus en plus vivace, aussi terrible qu'impossible à renier. Si bien que...
Ce volume est une sorte de transition, installant bien le personnage de Sudô, cristallisant à merveille les tourments de Yukiko sans trop en dire et en passant beaucoup par les visuels (ses visages neutres et mélancoliques, ses quelques sourires doux où elle conserve toutefois un regard insondable, l'instant symbolique où elle choisit enfin d'enlever ce châle cachant sa blessure du passé...), et marquant alors avec force la décision prise par la jeune femme dans les dernières pages. La suite promet d'être à nouveau marquante et captivante...
24/06/2020 