Happiness Vol.4 - Actualité manga
Happiness Vol.4 - Manga

Happiness Vol.4 : Critiques

Happiness

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 22 Janvier 2019

Chronique 2
  
Enlevé par un mystérieux groupe d'hommes connaissant sa nature, Makoto n'a dû son salut qu'à l'intervention de Yûki, venu le sauver... après avoir attaqué à l'hôpital sa propre mère. Désormais, les deux garçons, sur une idée de Makoto, ont choisi d'aller à la rencontre de Nora pour lui demander de l'aide. Mais cette dernière risque fort d'avoir une réaction inattendue face à Yûki... Son verdict est sans appel: il ne faut pas rester avec lui, sinon Makoto sera détruit. S'engage alors un affrontement insondable et brutal, dont les conséquences seront à nouveau diverses et pourront parfois être terribles...

Shuzo Oshimi semble parfaitement savoir où il va jusque-là, et nous le démontre une nouvelle fois avec un quatrième volume qui accentue encore nombre de choses, à commencer par un partage de l'ambiance générale entre fascination et violence. Assurément, l'artiste sait encore et toujours captiver dans ses visuels, que ce soit simplement par certaines expressions faciales nuancées et marquantes chacune dans leur genre (le regard profond de Yukiko, les expressions tourmentées de Yûki, celles parfois plus fragiles de Nora...), ses décors variant entre hachures/crayonnés et contrastes, ou les instants où il s'adonne à nouveaux à des déformations physiques ou des décors cauchemardesques symboliques qui disent beaucoup de l'état d'un Yûki qui peine de plus en plus à se contrôler et à être maître de sa violente transformation... Mais peut-être sont-ce surtout, justement, les différents moments de violence qui marquent le plus ici, que cette violence passe par les coups les morsures, le sang, la mort, ou même le sexe qui est dépeint ici d'une façon tout sauf belle et érotique. Sans doute l'érotisme passe-t-il beaucoup plus par certains actes presque hypnotiques de Nora dans leur genre.

Avec tout ceci, une chose est sûr: on est bel et bien marqué par les évolutions radicalement opposées que Yûki et Makoto connaissent dans cette transformation. Celle de Yûki est brutale, sanglante voire mortelle, le jeune garçon étant en totale perte de repères et ne sachant aucunement se contrôler, jusqu'à vite regretter certaines de ses pulsions... A contrario, Makoto semble presque apaisé au contact d'une Nora dont il se rapproche de plus en plus, de façon presque fusionnelle parfois. Auprès de Makoto, Nora se confie, elle qui avait tout oublié de sa vie humaine semble désormais se souvenir, elle paraît retrouver des repères. Quant à Makoto, il affiche désormais une volonté d'aider cette fille à redevenir normale en même temps que lui, émet l'idée de chercher un moyen de se procurer du sang autrement qu'en tuant... mais est-ce seulement possible ? Pendant ce temps, Shuzo Oshimi n'oublie aucunement l'attachante Yukiko, désireuse au plus profond d'elle-même de sauver Makoto, ce qui est l'occasion pour elle de laisser entrevoir une facette visiblement dramatique de son passé via son petit frère, mais également de faire une nouvelle rencontre qui pourrait être importante dans sa quête.

Le portrait presque métaphorique du passage de l'enfance et de l'adolescence vers l'âge adulte reste fascinant à plus d'un égard, l'auteur l'évoquant sous bien des aspects, avec son lot de tourments ou de brutalité. La tentative de Makoto de se raccrocher ou la perte de repères brutale de Yûki en sont des exemples, tout comme le rapport au sexe qui est évoqué à travers ce dernier. Les rapports parentaux semblent également au coeur de beaucoup de choses, entre la mère de Makoto réellement inquiète pour son enfant, la barrière posée par la mère de Yukiko qui ne veut pas voir sa fille errer dans les rues à la recherche de Makoto, l'aspect morne et peu attirant de la situation familiale de Nao (si bien que même elle ne semble pas réagir quand le pire arrive chez elle), et bien sûr la violence suscitée en Yûki par sa mère...

Le récit se durcit encore, captive toujours plus, laisse régulièrement estomaqué... Happiness, tome après tome, ne fait que se bonifier, et on espère évidemment que ça continuera ainsi !
  
  
Chronique 1
  
« Si tu restes avec lui, tu finiras par être détruit ! ». Telle est la seule parole de Nora en parlant de Yuki.

Ce dernier est de plus en plus dérangé par sa transformation. Il est démangé, il a soif toujours et encore et il semble chercher quelque chose. Désirant partir avec Makoto et Nora, il se voit refuser ça par la jeune fille. Ça tourne mal ! Des confrontations, du sang. Voici les deux mots qui règnent parmi les scènes où Yuki se retrouve affecté. Il perd ses moyens et prononce à tout bout de chant « Maman ». Les visages s’effacent, le monde devient flou et court se réfugier chez Nao. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais il se retournera contre des personnes qui sont à priori être ses proches sauf que lui, divaguant totalement, n'aperçoit plus de différences. Certaines fins sont imminentes...

Yukiko de son côté est à l’affût. De base, les quatre lycéens formaient un groupe, mais la voilà seule, sans moyens de contacter ses amis. Elle qui c'est promit de protéger Makoto et par la même occasion de débusqué toute cette situation devra redoubler d'efforts pour espérer revoir ne serait-ce qu'une personne sur les trois manquantes. A voir, après une rencontre qui pourrait s'avérer être une clé pour la suite de l'histoire. Finalement, elle n'est peut-être pas la seule à croire en ses scènes étranges.

De façon assez naturelle, Nora et Makoto se rapprochent. Un passé refait surface puis soudainement elle prendra des élans. Il reste tout de même les problèmes, leur vie difficile depuis un fameux jour où tout a changé. Les deux n'auront plus d'autre choix : s'enfuir. Mais pour aller où ?

D'énormes surprises ! Ce tome-là remplit un assez gros paquet de missions. Entre meurtres, rencontres, affrontements entre congénères... Shuzo Oshimi sait de quoi il parle. Une idée en tête ? Directement scénarisée sur planche. Voilà un peu l'impression qu'il dégage. Un talent de génie que peu de mangaka possèdent, mais qu'il maîtrise à la perfection. Il met en scène l'horreur, l'émotion tout en restant sûr de ses traits. Il parvient à faire transmettre son tracé sur notre personne. Bien sûr, Oshimi affirme son scénario et n'a plus besoin d'être inspecté. Les sans-faute s’enchaînent et nous prenons du plaisir dès qu'un nouveau tome sort.

L'attente est remplie et l'étonnement sera le maître mot de ce quatrième opus. La fin de ce volume projette une confrontation qui risque d'être mouvementée !
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

17 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koalam
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs