Goût des retrouvailles (le) Vol.2 - Actualité manga

Goût des retrouvailles (le) Vol.2 : Critiques

Mahiru no Polvoron

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Décembre 2021

Rutsubo a beau se convaincre du contraire car elle a juré de ne jamais pardonné à cette homme de les avoirs abandonnées elle et sa mère, la petite fille semble petit à petit s'habitue à la vie avec son père Shima, cet homme montrant a priori autant d'attention que de bonnes volontés, avec peut-être même des regrets derrière. Mais tandis qu'une tempête approche, c'est aussi une autre sorte de tempête qui risque bientôt de frapper: la grand-mère maternelle de Rutsubo s'apprête à rendre visite à Shima pour voir si tout se passe bien. Et vu qu'il est fort probable qu'elle garde une forte amertume envers Shima, peut-être voudra-t-elle emmener la fillette avec elle...

La visite de la grand-mère de Rutsubo et mère de la défunte Eri occupe les premières pages, en défilant en réalité assez vite, mais en étant loin d'être dépourvue d'intérêt. On voit une Rutsubo qui, pour ne pas inquiéter sa mamie à la santé fragile, entreprend de feindre une complicité père-fille avec un Shima qui, justement ne demande pas mieux dans son désir de se rapprocher de son enfant. Mais en commençant à agir de façon complice avec son papa, la petite fille fait-elle totalement semblant ? Il ne faut pas plus que quelques paroles Maladroite du père et quelques larmes de l'enfant pour comprendre la complexité de ce que peut ressentir en réalité Rutsubo. Quant à Shima, en ayant conscience de ses erreurs, on sent bien qu'il veut s'améliorer, qu'il a aussi trouvé en sa fille une nouvelle raison de vivre, qu'il veut faire de son mieux pour elle même s'il se dit qu'elle ne lui pardonnera peut-être jamais. Et cela passe aussi par son désir d'en apprendre plus, auprès de l'aïeule, sur Eri, sur leur rencontre, sur la naissance de leur enfant... Mais est-ce vraiment à la grand-mère de parler de tout ça ? Rutsubo est la mieux placée, d'autant plus qu'elle garde en elle sa mémoire prénatale. Mais encore faudrait-il qu'elle accorde assez de confiance à son père pour lui en parler...

Ce début de tome cristallise alors bien les trois idées qui vont animer la suite du volume: le désir de Shima d'être là pour sa fille et de mieux la comprendre, la question de la confiance ou non que lui accorde Rutsubo, et le besoin d'en apprendre plus sur Eri. Ici, on sent que notre petite héroïne évolue, évoquant une possibilité qu'elle laisse une chance à son père, mais à une seule condition: qu'il se souvienne de la vieille chanson fredonnée autrefois par sa défunte mère. Cette chanson qui semblait si importante pour elle. Cette chanson que la petite fille a elle-même pu retenir grâce à sa mémoire prénatale. Cette chanson si symbolique qu'elle offre à la série sont titre japonais.

Quant aux informations sur Eri, elles arrivent bel et bien, mais uniquement pour le lecteur, tandis que Shima continue pour l'instant de les ignorer. Que ce soit directement à travers une sorte de flashback raconté par la défunte, ou via les souvenirs de la mémoire prénatale de Rutsubo quand elle écoutait sa mère depuis son ventre, Nozo Itoi esquisse ce qu'il faut de révélations, que ce soit sur la vraie première rencontre entre Eri et Shima, sur ce que ce dernier a représenté pour la défunte, sur les raisons profondes se cachant derrière la demande que celle-ci fit à sa fille de prendre soin de son père... ce qui nous permet également d'entrevoir un peu plus la personnalité autrefois solitaire et détachée d'un Shima, sans doute à cause de raisons familiales que l'on entrevoit également dans ce tome.

Le récit de Nozo itoi, bien que parfois un petit peu rapide, reste franchement subtil dans l'évocation du background des personnages principaux... et cela passe aussi par une exploitation habile des quelques personnages secondaires. On pense surtout ici à Umenosuke, l'amie de Rutsubo, qui permet non seulement à la petite fille de se questionner un peu plus sur son père, mais aussi à Shima de montrer son attention pour sa fille (en remerciant Umenosuke d'être amie avec elle). Puis il y a le cas, en fin de tome, du squatteur Shôji, dont on comprend mieux pourquoi il vit chez Shima, et dont on cerne surtout les propres tourments familiaux, tourments où le père de Rutsubo n'est pas étranger. Le cas de Shôji est d'autant plus intéressant quand il est mis en parallèle de celui de Rutsubo: tous deux ont souffert de désillusions familiales, alors sauront-ils redonne rune chance à leurs parents et aux adultes ?

Les goût des retrouvailles reste une belle lecture, quand bien me^me elle est amputée dans ce tome après 125 pages, pour laisser place à une histoire courte de l'autrice. C'est un peu frustrant, mais ce court récit n'en reste pas moins assez intéressant lui aussi car, même s'il est rapide, il aborde lui aussi, sur un ton teinté d'un petit peu de surnaturel/étrange, des thématiques autour de la famille.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.25 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs