Goodbye my Rose Garden Vol.2 - Actualité manga
Goodbye my Rose Garden Vol.2 - Manga

Goodbye my Rose Garden Vol.2 : Critiques

Sayonara Rose Garden

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Février 2021

La fille de bonne famille anglaise Alice et la domestique japonaise Hanako ont noué une relation d'amitié forte, quand bien même leur statut respectif fait que cela va à l'encontre de leur époque. Mais à vrai dire, il n'y a pas que sur cela qu'Alice a déjà bravé les pressions sociales de son époque: tombée amoureuse de sa gouvernante Eliza quand elle était plus jeune, elle en a été séparée dès lors que son entourage a cerné la vérité, afin de ne pas éclabousser la famille d'un possible scandale homosexuel. En racontant son passé à Hanako, la jeune noble anglaise montre bien à quel point sa domestique est devenue une personne de confiance pour elle. Mais en comprenant qu'Eliza n'est autre que la femme qui a changé sa vie au Japon, Hanako en ressort troublée... Doit-elle dire ce qu'elle sait à Alice ? Cela pourrait permettre à la jeune anglaise d'avancer à nouveau, voire peut-être de retrouver la femme si chère à son coeur, tout comme cela pourrait la mettre en "disgrâce" auprès de sa famille et de la société.

Dans ce deuxième volume, on observe alors avec beaucoup d'attention nos deux héroïnes qui, malgré tout l'attachement qu'elles ont l'une pour l'autre, cachent désormais toutes deux une chose à l'autre, chose qu'elles ne parviennent pas encore à avouer. Alice a peur de la réaction de Hanako si elle lui avouait qu'elle est Victor Franks, l'écrivain qu'elle admire tant. Quant à Hanako, quelque chose l'empêche de dire à Alice ce qu'elle sait sur Eliza, e ton devine déjà en filigranes que les raisons commencent aussi à être sentimentales. Les deux jeunes filles craignent toutes les deux, chacune de son côté, les conséquences si elles disaient tout à l'autre, ce qui est en grande partie due à l'état de la société de leur époque qui étouffe dans l'oeuf autant les femmes et que l'homosexualité, mais aussi à leur crainte respective de perdre l'autre. Et la situation ne risque pas forcément de s'arranger quand leur entourage s'en mêle: en voyant Alice décider de s'occuper elle-même de Hanako quand elle est malade, les rumeurs repartent comme à l'époque d'Eliza, certaines personnes semblent déjà vouloir éloigner les deux filles...

Alice et Hanako sauront-elles, alors faire face à cela, à cette époque peu ouverte, afin de vivre librement ? En attendant de le découvrir, Dr.pepperco traite vraiment bien son sujet, en évoquant avec force la place féminine et homosexuelle dans l'Angleterre de l'époque bien sur, mais aussi au Japon via Hanako qui fait part de certaines choses idiotes, sur le fait que les femmes ne lisent pas, ou que celles apprenant l'anglais sont forcément vouées à finir maîtresses d'hommes étrangers. Surtout, les références restent bien présentes, entre celles historiques et celles littéraires, ces dernières étant d'autant plus pertinentes qu'elles sont bien souvent en accord la situation féminine et homosexuelle de l'époque: l'évocation d'écrivaines féministes comme Sarah Orne Jewett et Kate Chopin qui ont apporté beaucoup dans le combat littéraire des femmes, le cas d'Oscar Wilde et de son "amour qui n'ose dire son nom"...
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction