Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 21 Juillet 2011
Commence avec ce tome trois une première partie intéressante, à la fois drôle et créatrice de bien des quiproquos. En effet, Masahiko est déguisé presque de force en femme pour assurer le rôle principal dans le film tourné par le club de cinéma de son université. Appelé alors Masami, notre héros s’y plie avec plus ou moins de difficulté et il est étonnant de voir à quel point son caractère convient à ce rôle, un peu soumis et timide, ce qu’il est au final bien plus que certaines filles telles Shion ... Mais pendant leur tournage, le petit groupe d’artistes va tomber nez à nez avec des yakuzas pas bien commode, et Masahiko se retrouve embarqué jusqu’à leur chef ... qui tombe sous son charme sans accepter qu’il soit un homme, tant « Masami » correspond parfaitement à l’idée qu’il se faisait d’une femme. Tatsumi est donc présent quelques chapitres avant de céder la place à une nouvelle intrigue, mais on est sûrs de le retrouver tant son charisme et sa bêtise mêlés le rendent attachant et plutôt sympathique comme méchant au grand cœur, simplement un peu maladroit et trop persuadé de savoir mieux que les autres ce qu’il en est. Masahiko n’a pas fini d’en voir de toutes les couleurs, avec ce travestissement !
Vient ensuite l’arrivée d’une intrigue familiale qui prendra quasiment toute la place restante dans ce tome trois, ce qui n’est pas pour nous déplaire. En effet, il est pertinent de suivre de temps à autre une histoire plus suivie et développée, afin d’approfondir certaines choses qui n’ont pas le temps de l’être sinon. Donc, la petite sœur de Sora débarque chez son frère pour finalement les faire tous venir dans la campagne natale de Sora, où un problème de taille les attends : Yoriko, petite sœur de Sora, souhaite se marier mais leur père refuse catégoriquement de perdre la tradition de la famille et s’oppose à cette union. S’engage alors une lutte acharnée pour obtenir son autorisation. Mais le plus intéressant reste que l’auteur en profite largement pour développer des sentiments plus profonds et réels, donnant beaucoup de relief à Sora et sa famille, sachant reléguer l’humour un peu au second plan, bien qu’il y revienne dans un ultime chapitre en fin de tome. Ce passage est donc très apprécié au vu des questions et problèmes qu’il soulève avec justesse, les histoires de famille étant toujours ce qu’il y a de plus passionnant dans cette série ...