Enfant et le maudit (l') Vol.7 - Actualité manga
Enfant et le maudit (l') Vol.7 - Manga

Enfant et le maudit (l') Vol.7 : Critiques

Totsukuni no Shoujo - Siúil a Rún

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 14 Février 2020

Le Professeur a à peine le temps d'emmagasiner les pistes qu'il a pu obtenir sur son passé et son identité que, sur la route du retour, il tombe sur l'un des soldats, transformé, qu'il va lui falloir affronter au plus vite, car sa présence signifie que sa trace a été retrouvée, et qu'en ce moment-même l'acolyte de cet ennemi est sûrement sur le point de dénicher Sheeva pour l'éliminer. Pendant ce temps, la fillette, elle, ne peut que se cacher en vitesse, face à l'arrivée d'une menace prête à abattre son épée sur elle...

"Pour toi... je suis prêt à tout. Même à devenir un véritable monstre."

On le savait: les quelques moments de quotidien et de bonheur simple du tome précédent entre nos deux héros ne pouvaient durer, et la cruauté de ce monde les rattrape ici plus que jamais, dans la mesure où il faut affronter de face les menaces, et qu'il n'est définitivement plus possible de cacher cela aux yeux innocents de l'immaculée Sheeva. Ainsi assiste-t-on à une première partie de volume assez tendue, que Nagabe met toujours aussi bien en scène au travers de ses contrastes visuels, entre le blanc total de l'extérieur où les silhouettes noires du Professeur et de son adversaires ressortent, et l'intérieur sombre de la maison, où, tout en régalant par ses jeux d'ombre diffus, l'artiste sait encore faire ressortir la candide blancheur de sa petite héroïne. Mais dans tout ça, au vu de certaines cases plus glaçantes que jamais surtout dans ce que l'enfant subit, on constate avec et froid que si l'oeuvre était en couleurs, le noir et le blanc seraient désormais teints de rouge...

Cette première partie de tome assez intense passée, par question pour autant de laisser retomber les choses pour Nagabe: une cruelle vérité supplémentaire tombe sous les yeux du Professeur concernant l'état de sa protégée. Une vérité le poussant de plus belle à vouloir la préserver au plus vite, quitte à risquer de tomber dans certains extrêmes de noirceur qu'il évitait jusque-là. Nagabe joue alors bien sur ce fil tendu où le Professeur commence à marcher: dès lors qu'il obtient des informations sur un possible moyen de sauver Sheeva, son héros pourrait finir par commettre de plein gré ce qu'il a toujours évité de faire... mais sera-t-il vraiment capable de tuer de sang-froid ? Et s'il ne le fait pas, ne risque-t-il pas de le payer cher ?

On le sent bien, le récit s'intensifie encore, entre des possibles révélations dures pour le Professeur, l'état de Sheeva, et l'étau se resserrant toujours plus autour de ces deux êtres souhaitant pourtant simplement se protéger l'un l'autre... l'échappatoire est-elle encore possible ? On le souhaite tellement pour ce duo si attachant. Mais l'univers imaginé par Nagabe est cruel, et c'est avec une impatience décuplée que l'on va attendre la suite.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs