Drôle de Père (un) Vol.6 : Critiques

Usagi Doroppu

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 01 Mars 2010

Les devoirs d’un parent ne s’arrêtent pas le jour où les enfants deviennent grands, peu importe le temps qui passe. Mais les enfants doivent un jour apprendre à affronter leurs problèmes sans le soutien de leurs parents. L’adolescence est un moment propice à cette fin. Les hormones sont en ébullition, les regards les uns sur les autres se modifient inexorablement, et on a beau vouloir que les relations d’enfance ne changent pas, il ne peut en être en être autrement.

Yumi Unita continue de faire évoluer ses jeunes personnages, les laisser grandir, faire leurs erreurs, avoir leurs doutes, prendre leurs décisions, et assumer leurs responsabilités. Revenant sur les années collège de Rin et Koki, l’auteure balaie les zones d’ombres laissées par le volume précédent. Cette façon non-chronologique de nous présenter l’histoire des enfants est d’ailleurs assez intéressante. Plutôt que de tout nous offrir sur un plateau, Unita a laissé avec le volume précédent notre imagination vagabonder, nous invitant à créer notre propre version des événements qui ont pu modifier les relations entre les deux jeunes. Au final, s'il s'agit d'une histoire classique d’adolescent qui se cherchent et ne se trouvent pas toujours, ce thème reste pour le moins très bien traité. L’auteure ne cherche pas à moraliser la situation, ou à jouer la carte du pathos ou de l’hystérique. L’amour fait mal, l’amour est compliqué, l’amour ne fonctionne que rarement comme on le voudrait. Alors certes l’amour est passion, et l’amour est une part essentielle de la vie, mais il ne doit pas pour autant imposer sa volonté implacable sur nos vies non plus. Koki a fait de mauvais choix, poussant Rin à prendre sa propre décision. Aurait-il pu en être autrement ? Sans doute, mais à trop penser au « si », on finit par se perdre dans le passé, en négligeant son avenir. Et Rin a définitivement opté pour l’avenir.

Un très bon tome que ce sixième volume d’ « Un Drôle de Père », série qui a su faire évoluer intelligemment ses personnages, continuant d’aborder toutes les facettes des problèmes familiaux, ainsi que ses joies, avec intelligence, discernement et sensibilité. La narration reste toujours aussi agréable à suivre, et très fluide malgré ses sauts temporels incessants, mais toujours bien gérés. Le graphisme ne faiblit pas d’un pouce, et reste une grande force du titre, permettant une excellente immersion et de passer un très bon moment parmi les membres de cette « drôle » de famille.


Sorrow


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs