Don't worry, Be happy Vol.4 - Actualité manga
Don't worry, Be happy Vol.4 - Manga

Don't worry, Be happy Vol.4 : Critiques

Hoshi to Kuzu - Don't Worry, Be Happy

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Mars 2021

Chronique 2 :

Lors de la soirée de Noël qui se tient dans chez Randô, Umezawa sort le grand jeu et décide de se déclarer à Anzu. Amoureuse de Seiji, pour des sentiments qui sont réciproques, la vice-présidente est totalement prise au dépourvu ! D'autant plus que d'autres tracas la traverse, puisque la demoiselle a déchiré la luxueuse robe offerte par Randô, d'une valeur d'un million de yens...

Le quatrième tome de Don't worry, be happy signe déjà la conclusion de la première série de Kaori Hoshiya. Une fin pour laquelle on pouvait avoir quelques attentes, parce que le titre s'était aventuré sur quelques chemins ambitieux, notamment cette histoire d'opposition entre Seiji et son père, responsable des maux de la famille d'Umezawa. Et c'est là que cette conclusion peut surprendre : La mangaka vait fi de certaines de ces pistes pour se concentrer purement et simplement sur les intrigues amoureuses, afin d'apporter un point final qui scellera le destin sentimental de plusieurs personnages.

Un choix qui n'est finalement pas étonnant, puisque aborder en long et en large le récit du père de Seiji aurait sans doute mérité quelques tomes supplémentaires. De plus, l'ambiance apportée aurait sans doute été lourde, peut-être même trop pour un tel récit qui parvient à honorer sa belle atmosphère jusqu'à sa dernière page.

Ainsi, l'autrice profite de chacun de ces quatre derniers chapitres pour mener un peu plus loin l'une des relations de la série, le triangle Anzu/Seiji/Umezawa en tête. Elle ne mise clairement pas sur la surprise des décisions de l'héroïne, mais surtout sur la manière des personnages de s'adapter, et comment l'idylle centrale pourra aller de l'avant en dépit des caractères bien particuliers des deux protagonistes. Encore une fois, l'artiste tord légèrement le cou aux poncifs du genre pour proposer des avancées plus originales, mais aussi sincères et humaines. L'histoire présente n'est pas un conte de fée malgré ses belles ambiances positives, mais une histoire d'adolescents qui doivent composer avec leurs psychologies pour aller plus loin dans leurs amours. On appréciera aussi qu'Anzu et Seiji ne sont pas les seuls concernés, ce dernier tome cherchant à conclure différents intrigues fleur bleue jusqu'à sa dernière page. Une bonne idée qui permet de donner plus de relief à des figures comme la belle mais glaciale Karen, ainsi qu'à Masaki qui aura surtout joué les comic-relief de bout en bout.

Alors, Don't worry, be happy ne se conclue pas par l'obtention d'Anzu d'un poste lui permettant d'engranger des millions de yens, une telle issue pour une comédie lycéenne semblant improbable. A défaut de ça, l'histoire est bouclée comme elle a commencé : Par des rapports humains chaleureux, et aujourd'hui plein d'amour. Pour sa première série, Kaori Hoshiya aura développé une intrigue romantique classique dans sa forme, mais garnie de petites touches d'audace, mais surtout de belles émotions et de personnages attachants. A l'heure où ces lignes sont écrites, Un petit coin de bonheur (recueil d'histoires courtes) et Like a little star sont disponibles dans nos librairies, aussi retrouver la patte de l'autrice se fera avec grand plaisir.


Chronique 1 :

A l'occasion de la fête de Noël chez Randô, Umezawa a décidé, une bonne fois pour toutes, de déclarer sa flamme à Anzu... tout en sachant d'avance qu'il se fera éconduire, tant les sentiments de la jeune fille pour Seiji sont évidents et que son amour est réciproque. C'est alors un très beau début de volume que nous offre Kaori Hoshiya, car si la mangaka s'est finalement enfoncée dans la classique idée du triangle amoureux, elle l'aborde de très jolie manière, avec deux adolescents discutant sincèrement. Umezawa reste particulièrement touchant dans sa franchise et son courage, en choisissant de se déclarer malgré tout pour ne rien regretter et pour avancer de plus belle. Quant à Anzu, on ressent précisément à cet instant à quel point elle a changé depuis le début de la série: elle ne peut nier son amour pour Seiji, mais souhaite en même temps répondre avec franchise à Umezawa... mais comment faire pour éviter de le blesser ? La jeune fille prend conscience que si elle était si pragmatique jusqu'à présent et qu'elle jugeait tout selon leur utilité ou inutilité, c'était peut-être aussi en partie pour fuir les autres. Or, elle s'est désormais ouverte aux autres au point de se soucier d'eux, grâce à chacune de ses rencontres, celle de Seiji en tête.


Humour et émotion se mêlent bien dans ce début de tome, avant le classique grand final de romance... ou pas ? En effet, la mangaka fait ici un choix très agréable, car contrairement à pas mal de romances scolaires qui s'arrêtent au moment de la formation du couple, elle choisit ensuite, pendant une grosse partie du tome, de montrer les premiers moments de "vie de couple" de ses deux maladroits amoureux. Entre un Seiji dont on découvre encore certaines facettes, et une Anzu qui doit encore comprendre ce que signifie "sortir ensemble", on pose un regard bienveillant sur les balbutiements de cette vie amoureuse, non sans quelques scènes classiques (la Saint-Valentin...) que la mangaka exploite intelligemment. Hoshiya nous laissera jusqu'au bout le regret de ne pas voir plus approfondi le problème du père de Seiji, mais pour le reste c'est du quasiment tout bon, car elle n'oublie rien, pas même la question du fan-club de Seiji ou, surtout (enfin !) une meilleure mise en avant de ses personnages secondaires. Masaki, Karen,Yuri, Umezawa, ou même Kuroyanagi, chacun a droit à quelques espoirs, même brièvement. Et surtout certains passages de la dernière ligne droite comme l'anniversaire, font parfaitement ressortir une jolie ambiance de groupe, et montrent bien tous les éléments de bonheur qu'Anzu a acquis en s'ouvrant aux autres.


Visuellement, cela reste vraiment agréable jusqu'au bout, avec notamment quelques très jolies scènes portées par les expressions faciales des personnages. Le trait de Kaori Hoshiya navigue souvent entre du Ichigo Takano et du Io Sakisaka, surtout dans les visages, les lèvres et les yeux.


Au final, Don't worry, Be happy ! s'offre une très jolie conclusion, aboutie, ayant plutôt à coeur d'offrir une jolie porte de sortie aux personnages, et possédant une ambiance positive vraiment "feel good" pour reprendre l'éditeur.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs