Doku Hime - La princesse Poison Vol.2 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 24 Novembre 2011

Alors qu’elle échafaude un plan pour mener à bien sa mission qui est de tuer le roi de Clandol et d’y survivre, Lycoris est obligée de vivre avec les trois fils du roi de Clandol. Elle finira par mieux les cerner, pour le pire comme pour le meilleur…

Il avait déjà été fait mention dans le tome un d’une prophétie qui reliait les trois fils : un prodige, un protecteur et un inutile. Et il est dit que le fils « inutile » apporterait le malheur dans le pays de Clandol. Jusqu’ici l’auteure n’avait pas vraiment précisé quel fils représentait telle personne de la prophétie, mais on se faisait déjà une petite idée de qui était qui dans le volume un. Dans ce tome-ci, la mangaka rend confus de manière volontaire les véritables identités de chacun des fils, surtout pour ce qui est du prodige et de l’inutile. Ce qui est bien joué de sa part, car cela rend le récit imprévisible et haletant.

S’il fallait qualifier le volume en deux mots, ce serait « complot » et « secrets ». Nous découvrons le passé de pas mal de personnages ; des passés semant haine et manigance, ce qui risque d’amener à l’avenir de vraies catastrophes. Ce qui est vraiment intéressant, c’est que nous découvrons des passés étroitement liés entre eux, mais créant des intentions uniques et distinctes pour chaque personnage concerné. Des desseins qui s’opposent, mais qui restent pour le moment dans le stade des secrets et des complots dans ce tome-ci. Ce qui a pour effet de faire monter la tension pour notre plus grand plaisir ! Et il ne fait aucun doute que chaque dessein sera révélé au grand jour, cependant, savourons pour le moment ce prélude à la catastrophe.

Il va sans dire que le choix de notre héroïne dans l’un des camps des trois frères jouera un rôle incontestable dans l’histoire. Mais on ne pourra pas savoir quel sera l’impact de son choix puisqu’on doute toujours des réelles identités de chacun des fils. Pour cela, l’auteure joue sur l’identité ambigüe de Kait, qui est en apparence « inutile » et « idiot ». Pourtant, en levant le voile sur son passé (en même temps que celui de son père et de ses deux frères), on découvre qu’il cache un « talent », mais quel talent exactement ? Celui du prodige ou celui de l’inutile et du malheur ? Dans sa narration, la mangaka continuera à semer le doute quant à la réelle identité de Kait. Un jeu bien risqué dans la narration, car si l’auteure use trop de l’abstrait, cela pourrait provoquer chez le lecteur de l’incompréhension. Mais elle arrive à bien doser entre clarté et confusion, ce qui donne un rendu plein de suspense et d’angoisse !

Du côté du dessin, il faudra encore déplorer des cases tantôt vides tantôt remplies, ce qui donne un drôle de contraste, et pas forcément agréables…

Pour ce qui est de l’édition, on pourra noter une petite amélioration du côté du papier qui est beaucoup moins jauni, même si ce n’est pas encore ça. Du côté des pages en couleurs, on pourra remarquer des couleurs plus nettes et plus vives, ce qui donne un résultat vraiment sympathique.

En conclusion, Doku hime est une série qui impose sa propre marque de fabrique, on aime ou on n’aime pas. Mais en tout cas, il est certain que cette série est angoissante, originale et vraiment intéressante. On pourra se complaire d’un récit limpide, mais pas prêt à nous mâcher le travail pour comprendre les véritables enjeux du conte. Une narration qui donne le rythme et l’ambiance de l’œuvre, très efficace en somme. Il faudra cependant faire attention de ne pas trop jouer sur le côté abstrait de la narration, au risque de faire perdre les pédales aux lecteurs.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
titali
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs