Critique du volume manga
Publiée le Lundi, 04 Juillet 2022
Chronique 2 :
Suivi par un étrange individu, Ran, Conan et leur petit groupe font halte à un karaoke, lieu secoué par un meurtre. Quelle surprise quand la victime en question n'est autre que la personne qui filait nos héros, tandis qu'Eisuke affiche un comportement plus qu'étrange... Serait-il le criminel ?
Après les intenses événements des volumes précédents, Détective Conan reprend son bonhomme de chemin, constitué d'affaires indépendantes mais apportant ponctuellement leurs lots d'approfondissements. Ainsi, cette histoire anodine de meurtre en karaoke a une symbolique puisqu'elle met un point final à l'arc Kir, en scellant ici le sort du personnage d'Eisuke. Encore une fois, l'affaire passe presque en second plan tant les éléments de la trame principale présents dans cette intrigue nous tiennent davantage en haleine. Cela n'empêche pas une enquête rondement menée, qui a néanmoins un petit zeste d'homophobie qui a de quoi faire grincer des dents. Au final, c'ets bien la conclusion de cette histoire qui nous interpelle : Conan fait des aveu étonnants à Eisuke mais aussi, quelque part, au lecteur qui a de quoi remettre en doute certains événements récents.
L'arc Kir est donc bel et bien conclu étant donné la fin d'une affaire qui évince quelque peu Eisuke de l'histoire, peut-être temporairement. Pourtant, Gosho Aoyama ne tarde pas à amorcer de nouvelles hostilités, ce en nous mettant en alerte quant à l'Organisation mais aussi en lachant un nom : Bourbon. Les fans assidus le savent, nous entrons dans un nouvel arc ambitieux et qui renouvellera la grande histoire de Détective Conan, aussi l'auteur n'hésite pas à lâcher des premières bribes de développement. Ce tout en traitant une affaire a priori anodine, celle autour d'un incendie criminel que les Detective Boys doivent résoudre. Seulement, une nouvelle fois, l'investigation nous captive un poil moins que ce qui gravite autour, quand bien même son déroulé serait astucieux, bien que sa résolution capillotractée. Par une peur d'Ai et l'entrée en scène d'un nouveau personnage voué à être récurrent, le très charmant Subaru Okiya, on sent bien que l'auteur prépare le terrain pour quelque chose de plus grands, quelque chose évidemment lié aux hommes en noir, et éventuellement à cet intrigant « Bourbon ».
L'affaire suivante, une légende urbaine couplée à une série de meurtres, est sans doute l'enquête la plus classique de ce soixantième opus, même si sa manière d'aborder en douceur la romance entre Satô et Takagi reste saisissante. On se montrera alors davantage surpris par ce qui nous est proposé ensuite, à savoir une intrigue particulièrement courte mais dont la finalité se révèle surprenante, et particulièrement tragique. Une mélancolie s'installe alors sur un fin de volume ouvrant une nouvelle partie de l'histoire, prometteuse, mais qui prendra certainement son temps pour planter ses avancées.
Chronique 1 :
Pour être la seconde série en France à passer par le cap des 60 volumes (après Jojo's bizarre adventures), ce volume de Conan continue sur la lancée des précédents, dommage.
Et oui, depuis maintenant quelques tomes, la série s'essouffle. Malgré tout le mal que se donne Aoyama pour enfin délivrer des infos intéressantes concernant le déroulement de l'enquête des hommes en noir.
Tout devient trop long, chaque affaire devient de moins en moins accessible : entre divers messages codés laissés par les victimes, crimes dirigés envers les protagonistes, meurtre porteur de message. Le lecteur finit par s'ennuyer de toute cette agitation hâtive et démesurée. Les enquêteurs en viennent même à faire appel au club de jeunes détectives, c'est dire l'envie et l'esprit conquérant qui les animent !
Bref, un tome bienvenu depuis le temps que le précédent est paru, mais qui n'apporte rien au plaisir de lecture, ni à l'histoire principale.