Détective Conan Vol.22 - Actualité manga
Détective Conan Vol.22 - Manga

Détective Conan Vol.22 : Critiques

Meitantei Conan

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 05 Juillet 2017

Critique 2


Grâce à Heiji et Kazuha dont les amis se marient, Conan, Ran et Kogoro s’apprêtent à assister aux festivités. Mais la veille de l’heureux événement, un drame a lieu et l’un des majordomes est retrouvé mort, une affaire qui s’apparente à un meurtre en chambre close. Les détectives de l’Est et de l’Ouest agissent ensemble pour trouver l’identité et le stratagème du coupable…


L’affaire rapidement inaugurée en fin de tome précédent trouver une conclusion dans la première partie de ce tome qui montre que même après vingt-deux volumes, Gosho Aoyama sait se renouveler. L’enquête se révèle tout à fait passionnante par le duo Conan / Heiji, véritablement complice, qui fait des étincelles. Si l’investigation est assez classique, c’est sa résolution qui surprend, les deux compères jouant un bluff inédit dans la série et qui prend même le lecteur à total contre-pied ! Une affaire ordinaire, certes, mais qui capte totalement notre intérêt.


Dans une seconde affaire, Conan assiste à un meurtre dans un train qui ne lui est pas indifférent, et pour cause : l’assassinat correspond parfaitement à l’un des écrits de son père. Trame classique du thriller, l’enquête se montre donc intéressante par la mise en avant des parents de Shinichi. Ainsi, c’est bien par le casting assez large de personnages que la série parvient à se renouveler et, dans le cas présent, la complexité de l’affaire et la mise en retrait de Conan sur la fin permettent au tout de rester intéressant jusqu’au bout. On mettra alors de côté le stratagème une nouvelle fois alambiqué du meurtrier, car désormais, l’auteur inventera souvent des procédés que le lecteur aura du mal à deviner.


Enfin, et fait rare pour un tome de Conan, la dernière affaire est complète et conclut le tome. Cette fois, la série prend des airs de film d’horreur, de slasher plus particulièrement, en mettant Sonoko au cœur d’une affaire sordide. Le changement de ton réussit toujours à Detective Conan et permet de renouveler la lecture, même dans ces affaires stand-alone comme celle-ci. On regrettera toutefois que l’issue de cette enquête soit prévisible à des kilomètres, l’auteur utilisant des codes déjà vus et revus dans bien des films dont Scream. Néanmoins, le divertissement fonctionne, et Gosho Aoyama nous aura offert un petit arc plus frissonnant qu’à l’accoutumée.


Bilan positif pour ce tome, donc. Avec trois affaires indépendantes, l’auteur renouvelle toujours aussi bien sa série, que ce soit dans l’ambiance proposée que l’apparition des différents personnages secondaires qu’il est plaisant de retrouver à chaque fois. En attendant un arc plus palpitant sur l’Organisation, le divertissement fonctionne.


Critique 1


Ce nouveau tome de Détective Conan nous propose trois nouvelles enquêtes plutôt sympathiques.



La première d'entre elle est la continuation d'une affaire débutée dans le tome précédent. Conan et son ami et rival Heiji Hattori enquêtent sur une affaire de meurtre en chambre close qui présente certaines particularités étranges: l'arme du crime a mystérieusement disparue de la scène de meurtre et le coupable semble avoir volontairement traîné le corps dans une autre pièce adjacente éclairée malgré les risques de se faire coincer entretemps. De même, il a volontairement brisé une fenêtre de l'étage afin d'attirer leur attention. Alors qu'ils cherchent à comprendre de quelle manière ce criminel audacieux et culotté a réussi à quitter la pièce en emportant l'arme, les deux détectives réalisent qu'ils jouent peut-être bien le jeu du tueur en analysant les éléments qu'il a délibérément laissé à leur attention. L'affaire est en soi intéressante, mais ce qui rend cette affaire unique, c'est son dénouement qui rompt radicalement avec tout ce qu'on a connu jusque là: face à un criminel surdoué qui mène habilement son jeu et qui n'a rien laissé au hasard, Conan et Heiji vont devoir jouer à un jeu dangereux pour arriver à le coincer et franchir les limites morales, ce qui donne un troisième acte assez inattendu où on découvre une facette plus sombre de ces personnages. Car si les détectives auront bien évidemment la victoire au bout du compte, celle-ci n'aura rien d'honorable et ils n'en retirent aucune fierté. D'une certaine manière, Gosho Aoyama continue là à traiter des aspects plus sombres du rôle de détective, quelque chose qu'il avait déjà abordé dans le tome 16 (au cours d'une affaire qui impliquait là aussi le personnage d'Heiji). Nos deux jeunes détectives lycéens découvrent progressivement que leur métier n'a pas que des aspects positifs et qu'il leur faudra parfois jouer un jeu cruel pour arriver à faire triompher la vérité. Mais à quel prix ?

L'histoire suivante se déroule quant à elle dans un train et nous raconte une affaire de meurtre assez originale. La victime est le patron d'une bijouterie qui a failli être dévalisée et le suspect principal n'est autre qu'un braqueur professionnel retrouvé mort sur les voies, ayant sauté du train en marche pour s'échapper. Rien de bien original au premier abord et les choses pourraient facilement en rester là si cette affaire ne présentait pas d'étranges similitudes avec une trame de roman policier conçue une décennie plus tôt par Yusaku Kudo, le père de Shinichi, et qui était censée n'avoir jamais été publiée. Intrigué et ne parvenant pas à se souvenir exactement de l'histoire, Conan ne s'en rappelle que par des bribes qui lui reviennent au fur et à mesure de son enquête, mais cela suffit à lui réaliser que toute cette affaire n'est qu'une habile mise en scène du meurtrier pour détourner les soupçons de la police sur un faux suspect. Malheureusement, plus il se souvient de la trame du roman, plus il réalise que les événements l'attirent vers une mort certaine, le héros fictif commettant une erreur fatale dans ses raisonnements et trouvant la mort pour avoir sous-estimé le meurtrier. Avec l'aide d'une étrange dame qui semble en savoir beaucoup sur cette affaire, Conan tente d'épingler le coupable tout en étant conscient des risques qu'il prend. Une affaire d'un bon niveau au déroulement original et avec des rebondissements plutôt réussis. Le mystère est intrigant, la narration est soignée (forcément vu le sujet), et cette affaire présente des enjeux assez inattendus qui s'avèrent très convaincants, malgré quelques facilités pardonnables pour permettre à l'histoire de fonctionner.

Enfin, la dernière affaire, présentée dans son intégralité (c'est tellement rare à présent pour le signaler), fait intervenir le personnage de Sonoko Suzuki, toujours en quête de l'âme soeur... qu'elle pourrait bien avoir trouvé cette fois. En vacances sur la plage d'Izu, elle rencontre Michiwaki, un jeune homme charmant et dragueur qui ne semble pas insensible à ses charmes. Est-ce la fin de ses interminables galères amoureuses ? Peut-être, mais ça n'empêche pas le rêve de virer au cauchemar quand une affaire de meurtres touchant de jeunes femmes aux cheveux châtains clairs vient troubler ces vacances paradisiaques. Pour une raison inconnue, Sonoko est victime de plusieurs tentatives de meurtres et ce ne sont pas les suspects qui manquent, à commencer par l'étrange fils du patron de l'auberge, Makoto Kyogoku, qui semble toujours se trouver au mauvais endroit au mauvais moment et qui stalke le groupe tout le long de leur séjour. Rien de bien original toutefois dans cette intrigue, le dénouement étant parfaitement prévisible, reste une histoire sympathique et généralement bien menée qui permet de développer un peu le personnage de Sonoko et de lui démarrer une intrigue amoureuse.

Au final, un bon tome de Détective Conan, toujours sympathique et agréable pour passer le temps en bouquinant. A noter que c'est le seul tome de l'arc Ai Haibara où n'apparait pas le personnage éponyme, alors qu'on commence à s'approcher de la grande conclusion.


Glass Heart


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs