Créatures fantastiques Vol.1 - Actualité manga
Créatures fantastiques Vol.1 - Manga

Créatures fantastiques Vol.1 : Critiques

Watashi to Sensei no Genjû Shinryôroku

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Février 2019

Dans un monde dont les paysages et l'architecture semblent évoquer l'Europe d'il y a peut-être 2 siècles, la magie et les créatures fantastiques qui vont avec étaient autrefois omniprésentes. Mais depuis déjà quelque temps, la science et la médecine plus moderne ont pris le dessus dans le coeur des hommes, si bien que peu à peu ces derniers ont commencé à oublier les arts magiques, et par la même occasion les créatures fantastiques qui disparaissent peu à peu, comme si elles ne pouvaient plus être vues par une partie de la population. Elle a beau être apprentie vétérinaire auprès Nico, un homme de sciences qui toutefois n'a pas totalement oublié les créatures fantastiques, la petite Ziska est une fillette issue d'une lignée de mages, et à qui sa mère a laissé en héritage ses croyances. Entre deux soins d'animaux classiques comme des chevaux, la petite fille s'applique alors aussi à essayer de soigner les rares créatures fantastiques qu'elle croise, comme pour leur demander de ne pas disparaître. Et même si son jeune âge fait qu'elle ne s'y connaît pas encore très bien, elle peut compter sur l'aide de son maître...

Entre médecine et magie, Créatures Fantastiques est la première nouveauté manga de 2019 pour les éditions Komikku, et, de par son atmosphère entre tranche de vie et fantastique, peut tout à fait avoir sa place dans le catalogue de l'éditeur, aux côtés d'oeuvres comme Dresseuses de monstres ou The Ancient Magus. Il s'agit de la toute première série d'un auteur du nom de Kaziya, et elle est est publiée au Japon depuis 2016 sous le titre Watashi to Sensei no Genjû Shinryôroku au sein du magazine Comic Blade des éditions Mag Garden, aux côté de The Ancient Magus Bride, L'Enfant et le Maudit ou encore Amanchu!.

Ici, chaque chapitre voit la jeune Ziska croiser la route d'une créature malade, blessée ou affaiblie, et essayer, avec l'aide de Nico, de la soigner, de la guérir. Un schéma simple, qui n'empêche pas l'oeuvre d'être pour l'instant assez variée, car dans chaque cas la fillette a l'occasion d'apprendre elle-même de nouvelles choses, par exemple des interrogations légitimes (faut-il chercher à prolonger artificiellement la vie d'une créature au risque de la faire souffrir, ou la laisser s'éteindre plus paisiblement ?), des petites expérimentations (par exemple à base de mandragore), l'importance de bien observer les blessures pour déterminer leur origine... Entre ses différentes petites découvertes, ses apprentissages, ses limites, et surtout sondé sir de venir en aide aux animaux quels qu'ils soient, la fillette s'avère attachante, voire attendrissante, et surtout très bonne dans l'amour qu'elle véhicule envers toutes ces formes de vie, fussent-elles oubliées par une partie des hommes. Qui plus est, chaque cas, où souvent Nico et Ziska unissent leurs talents propres pour s'entraider, est l'occasion de voir que la science et la magie, la médecine/chirurgie et les arts magiques, ne sont pas forcément incompatibles et peuvent même se compléter.

De jolis et agréables messages qui s'avèrent joliment emballés dans un coup de crayon réellement charmant. Même si la plupart des designs humains sont classiques, ils sont soignés, et la petite Ziska a pour elle une bonne bouille toute ronde avec de grands yeux doux. L'auteur soigne bien ses décors qui sont bien présents quand il faut, assez aérés et un peu contemplatifs parfois, mais c'est surtout sur le design des différentes créatures que le dessinateur se fait plaisir. Piochant son bestiaire fantastique dans les croyances de différents endroits du monde, il prend soin de créer pour chaque créature un design réussi, que ce soit le gracieux lindworm dont le pelage a l'air si doux, la salamandre dotée d'une tête ronde et simple rigolote, l'inquiétant wolpertinger à l'allure plus sauvage...

Suivre les premières aventures de Ziska dans ce tome est donc un très plaisant moment de lecture, si tant est que l'on aime ce genre de tranche de vie. Les éditions Komikku restent décidément douées quand il s'agit d'aller dénicher de jolies petites trouvailles dans ce registre, et Créatures Fantastiques en fait partie.

Côté édition, en dehors de quelques tournures de phrases un peu bizarres dans la traduction, il n'y a rien à redire. La jaquette est belle et sobre, la première page en couleur est un joli petit bonus, le papier allie souplesse, épaisseur et absence de transparence, l'impression est excellente.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs