Caresse du fouet (la) Vol.4 : Critiques

Engine Room / Five / Junk Story

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Novembre 2011

Quatrième recueil d'histoires courtes d'Oh! Great, ce volume de la Caresse du fouet est également le dernier publié par SEEBD/ BD Erogène, reprenant certaines histoires du manga Junk Story. Ce dernier a d'ailleurs depuis été édité par Asuka début 2010, dans une version beaucoup plus soignée. Aussi, il ne faudra pas s'étonner si certaines histoires seront communes aux deux ouvrages.

A commencer par "Junk Story", nouvelle donnant son nom au volume originel, et qui occupe ici les deux tiers du tome. Dans un futur lointain, Gatt, un robot tueur semant la terreur, tombe amoureux de Mariko, une humaine. Quelques années plus tard, Mariko, devenue cyborg, cherche à tuer Gatt, tandis que ce dernier s'est consolé en façonnant une androïde à l'image de son amour perdu. Mariko engage alors Koji, un mercenaire, pour l'aider dans cette tâche périlleuse, mais tout ne se passe pas comme prévu. Si l'histoire démarre de manière plus construite que le Syndrome de Peter Pan du tome précédent, les évènements finissent par se succéder de manière décousue jusqu'à une conclusion au fort gout d'inachevé. Oh! Great avait sans doute d'autres ambitions pour cette nouvelle, mais a sans doute été limité par des contraintes éditoriales. Il en ressort tout de même une aventure très rythmée, remplie de combats, et bien sur de sexe. Sur ce point, l'auteur reste moins inventif qu'à l'accoutumée, hormis une première séquence d'orgasme à distance assez originale.

Deux autres essais entourent cette histoire au sein du tome. En ouverture, "Revanche" narre l'ascension d'une princesse qui envahit le royaume adverse, mais qui se fait souiller devant le peuple et l'armée par son cousin banni de son empire. Cette petite bribe d'héroïc fantasy ne laissera pas un souvenir impérissable, tant elle manque d'une introduction et d'un aboutissement, comme si l'auteur nous montrait un instant pris au hasard dans les nombreux univers qui hantent son esprit. "Un amour d'été" nous raconte quant à lui la descente aux enfers lubriques d'une jeune fille qui devient folle du garçon qui a pris sa virginité, au point de s'adonner à moult expériences sexuelles pour être digne de lui. La démence de la demoiselle est à l'image de ce que nous a proposé Oh! Great au cours de ces nombreuses histoires : sans aucune retenue. On notera même la censure d'une ou deux pages par l'éditeur qui n'a pas réussi à suivre ces délires.

Entre des purs instants orgasmiques et aventures plus construites, Oh! Great montre déjà qu'il n'est pas qu'un simple auteur de hentai, et que son art a besoin de s'étendre d'avantage que dans ces histoires courtes. Ces dernières souffrent encore d'un aspect amateur pouvant nuire à leur lisibilité, et le caractère très cru de certaines scènes éloigne définitivement l'ouvrage des mains trop jeunes. A réserver aux plus grands fans de l'auteur, donc, du moins s'ils n'ont pas craqué pour l'édition Asuka, plus abordable.


Tianjun


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Tianjun
12 20
Note de la rédaction