Burn the House Down Vol.2 - Actualité manga
Burn the House Down Vol.2 - Manga

Burn the House Down Vol.2 : Critiques

Mitarai-ke, Enjou suru

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Août 2023

Infiltrée dans la demeure des Mitarai sous l'identité de la femme de ménage Yamauchi, Anzu poursuit soigneusement et avec détermination ses investigations pour trouver des indices sur l'incendie d'il y a 13 ans, montrer la preuve de la culpabilité de la matriarche Makiko Mitarai, rétablir l'innocence de sa mère et, peut-être, permettre à cette dernière, hospitalisée, affaiblie et partiellement amnésique, d'enfin aller mieux. Enfreignant les règles imposées par Makiko, elle découvre petit à petit tout l'envers du décor concernant cette femme, bien loin de l'image de mère au foyer modèle qu'elle donne sur son blog et dans les médias. En montant à l'étage de la grande maison, la jeune femme découvre même la vérité sur l'un de deux fils de Makiko, Kiichi: bien loin de l'enfant-modèles et brillant en études que Makiko vante en public, le jeune homme est devenu un asocial acariâtre et toujours enfermé dans sa chambre. Parvenant à sa rapprocher de ce hikikomori en évoquant avec lui certaines de ses passions, Anzu se demande forcément un peu ce qui a pu lui arriver alors qu'il était un garçon si chaleureux autrefois, mais avant tout elle ne veut pas perdre de vue son objectif, quitte à tirer parti de l'état de Kiichi pour ses desseins personnels...

Il va alors de soi que le lien entre le fils Mitarai et Anzu (que Kiichi n'a pas reconnue puisqu'elle est bien maquillée et a grandi sans que le garçon ne la voie pendant 13 années) va constituer un des éléments moteurs de ce deuxième tome, jusqu'à même nous laisser, dans les toutes dernières pages, sur un climax particulièrement tendu et éprouvant ! Mais avant d'en arriver là, le récit est loin, très loin de se limiter à ça, tant Moyashi Fujisawa ne cesse de nous amener différents élans de tension et autres rebondissements impactants qui peuvent jouer autant sur certains imprévus que sur la crainte régulière que notre héroïne se fasse démasquer. Et c'est dans cette atmosphère souvent en flux tendu que l'autrice déballe encore de nouvelles choses, de nouvelles avancées, de nouveaux indices.

Ainsi, quand Anzu est mise en difficulté, il y a autour d'elle des figures qui, peut-être, pourraient l'aider à leur échelle. On pense notamment à Claire, proche amie à qui notre héroïne a confié son but et qui l'épaule dans la recherche d'éléments sur Makiko via internet. Mais il y a surtout le cas de celle qui s'affiche sur la jaquette: Yuzu, cette petite soeur qu'Anzu souhaite tant préserver de ses manigances et qui, pourtant, est déjà impliquée d'une certaine manière sans que notre héroïne le sache. Les avancées permises par Yuzu sont intéressantes, d'autant plus que cela nous éclaire un peu mieux sur la personnalité de Shinji, l'autre fils Mitarai, qui apparaît assez lumineux et candide, au point qu'il y aurait presque de quoi compatir en le voyant mené par le bout du nez. Mais si Yuzu affirme clairement sa volonté d'être utile auprès de sa grande soeur qui a toujours tout fait pour elle, on voit également bien que ses méthodes sont moins fines que celles d'Anzu, ce qui, à terme, amènera sûrement des complications supplémentaires...

Et quand notre héroïne parvient à avancer soigneusement dans ses investigations en obtenant plus ou moins la confiance des Mitarai, cela permet, entre autres choses, d'éclairer également un peu plus les différents personnages. Ainsi, si Anzu et Yuzu restent au coeur du récit en nous laissant même entrevoir quelques souvenirs du passé (leur vie directement après l'incendie d'il y a 13 ans, la façon cruelle dont leur père s'est détourné de leur mère...), les développements permettent aussi un bref abord un petit peu plus nuancé de Makiko entre autres: même si ça ne peut pas suffire à pardonner ce qu'elle a vraisemblablement fait, certains soucis de son passé laissent sentir en elle le poids des médisances, des apparences et autres pressions de la société. Il y a, ainsi, une certaine ambivalence chez les différents personnages. Et cette ambivalence, la mangaka sait souvent très bien la faire ressortir dans ses dessins, par exemple quand la gentillesse lumineuse feinte d'Anzu laisse ensuite place à la froideur d'une fille déterminée à accomplir son but...

Après un très bon premier tome, ce deuxième volume est une vraie confirmation. Sous une narration et une ambiance élaborées, chaque étape du récit est minutieusement amenée en offrant son lot de petites avancées, d'approfondissements et de rebondissements tendus impeccables. Plus encore au vu des dernières pages de cet, il est difficile de décrocher de cette lecture particulièrement addictive, dont on a déjà très hâte de découvrir la suite ! En attendant, les plus impatients pourront se rabattre sur l'adaptation drama, disponible en France depuis quelques semaines sur Netflix sous le nom Famille en flammes.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs