Bungô Stray Dogs Vol.8 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.8 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 06 Juillet 2018

Critique 2


Au sein de l'Agence des détectives armés, Atsushi continue de trouver sa place, de s'affirme,r de se sentir peu à peu plus utile, et il l'a largement prouvé en contrecarrant les plans de la Guilde... temporairement. En effet, cette organisation étrangère n'abandonne pas pour autant son projet de détruire la ville de Yokohama, et l'Agence des détectives armés autant que la Mafia portuaire prennent toutes les deux consciences que venir à bout de la Guilde devient une priorité s'ils veulent protéger leur ville. Atsushi émet alors une idée folle: que les deux organismes ennemis s'allient temporairement... mais cela est-il seulement possible ?


La réponse ne tarde pas à arrive dans un début de volume où Fukuzawa et Mori, les patrons des deux organismes, se rencontrent, pour un résultat pas forcément à la hauteur des espérances... Comment deux groupes se haïssant tant pourraient-ils former une alliance ? Les auteurs font bien sentir la tension entre les deux groupes malgré le besoin urgent de repousser la Guilde, mais dans cette ambiance il y en a un qui a déjà un autre plan en tête: Dazai, bien sûr. Le plus ambivalent des personnages de la série se met en tête d'aller capturer Q, retenu prisonnier. Face à lui, il retrouve très vite Steinbeck et Lovecraft... mais également le plus inattendu des alliés.


Tout ceci occupe la première moitié du volume, est véritablement prenant et entraînant, tout d'abord en exploitant très bien la plupart des personnages sur le devant de la scène. Ainsi a-t-on l'occasion, à travers Dazai et son passif au sein de la Mafia, de cerner un peu plus la façon dont il a quitté l'organisme portuaire, et surtout de voir la manière dont Ogai Mori s'est emparé du rôle de chef, ce qui donne encore légèrement plus de consistances à ce personnage. Mais surtout, on trouve ici l'un des affrontements les plus sympathiques depuis le début de la série, dans la mesure où Dazai se retrouve à devoir coopérer avec ce qui est peut-être le membre de la Mafia qui le "déteste" le plus, alors qu'ils sont pourtant d'anciens partenaires. Face à un Lovecraft laissant éclater toute l'étendue de son pouvoir, l'alliance Osamu Dazai - Chûya Nakahara est un régal, où les auteurs jouent sur pas mal d'humour où Dazai s'amuse à lancer des piques à Nakahara, et où, surtout, tous les deux démontrent une excellente complémentarité.


Ce passage bouclé, la suite continue de faire progresser les plans de nos héros pour contrer la Guilde. La capture de Q n'est qu'une étape, il faut aussi parvenir à obtenir des informations supplémentaires, et pour ça c'est ce cher Ranpo qui va être mis à l'honneur. Accompagné par Yosano, l'as de la déduction retrouve sur sa route son plus important rival, son équivalent américain jusqu'au nom (Edogawa Ranpo étant la prononciation nippone d'Edgar Alan Poe), pour un petit jeu d'enquête assez rapide, mais plutôt prenant. Quant à la toute dernière partie du tome, elle entame ce qui pourrait être le round final avant la possible destruction de Yokohama. Beaucoup de choses reposeront sur Atsushi, qui devra montrer plus de courage que jamais, d'autant plus qu'il retrouve vite sur sa route un vieil ennemi... Cela promet un prochain tome mouvementé !


Le principal défaut de ce tome réside dans les avancées de nos héros pour récupérer leurs informations, un point plutôt vite passer en revue. Mais à part ça, ce huitième opus de Bungô Stray Dogs assure sans difficulté le divertissement.


Critique 1


Grâce à Atsushi, la ville est saine et sauve, mais la Guilde a montré toute sa dangerosité et doit être éliminée. Les recommandations d'Atsushi ont mené à l'improbable : les chefs de l'Agence des Détectives Armés et de la Mafia Portuaire se rencontrent pour discuter d'une trêve temporaire afin de mener front commun contre leur ennemi : la Guilde...


C'est avec le tome précédent que Bungô Stray Dog a pris beaucoup plus d'ampleur, présentant la Guilde comme une menace absolue capable de mener la ville où se déroule l'action à son anéantissement. C'est dans ce contexte que s'ouvre un huitième tome captivant d'entrée de jeu puisqu'une alliance surprenante pourrait être faite : celle entre l'Agence des Détectives Armés et leur ennemi de toujours, la Mafia Portuaire. L'ensemble du tome va prendre appui sur ce choix qui démontre l'étendue de la menace qui plane autour de la Guilde, amenant différents affrontements qui feront progresser le grand combat contre cet ennemi commun.


Pour les auteurs, c'est l'occasion d'explorer différentes pistes dans ce huitième opus, à commencer par le passé de Dazai au sein de la Mafia Portuaire. S'il reste pas mal de zones d'ombres, on commence à mieux comprendre le personnage, les raisons de son départ, et ce lien si particulier qui l'associe encore à la Mafia. C'est aussi l'occasion d'exploiter son binôme avec Chûya, un duo fonctionnant particulièrement bien par les caractères des deux personnages, amenant des échanges à l'humour efficace et soulevant une sorte de lien chien et chat qui apporte beaucoup à cette partie du volume.


Dazai ne sera toutefois pas le seul à être exploité ici, la seconde partie du tome donnant le beau rôle à Ranpo qui aura lui aussi l'occasion de briller. Mais il faut reconnaître que cette partie est un peu plus faiblarde, servant surtout à faire progresser le combat contre la Guilde, le reste servant surtout à rappeler l'absence de pouvoirs du détective et le mener sans un huis clos surnaturel agréable, mais à l'issue assez prévisible.


Une petite phase un peu plus calme sans être inintéressante, mais c'est à la toute fin que l'intrigue va redécoller et entrer dans une phase décisive, Atsushi étant de nouveau mis à l'honneur. L'intensité renaît avec la préparation d'une nouvelle opération d'ampleur et l'intrigue sait encore une fois nous faire comprendre le danger représenté par la Guilde, ce qui nous éloigne largement des rixes plus simplistes entre clans du début de série. Cette fois, c'est la destruction qui menace le monde, créant une intensité dramatique bien appuyée par le cas « Moby Dick » qui sera peut-être développé un peu plus par la suite. Un programme particulièrement haletant, donc, et qui triple d'efficacité sur l'ultime page du volume qui annonce des retrouvailles sanglantes et passionnantes !


Bungô Stray Dogs a décidément plus d'un tour dans son sac, et force est de reconnaître que le titre est entré dans un cycle captivant depuis le tome précédent. Ce huitième tome est globalement d'excellente facture, malgré le passage autour de Ranpo un peu plus classique, aussi on attendra le neuvième volet avec une impatience non dissimulée.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15.5 20
Note de la rédaction