Bungô Stray Dogs Vol.13 - Actualité manga
Bungô Stray Dogs Vol.13 - Manga

Bungô Stray Dogs Vol.13 : Critiques

Bungô Stray Dogs

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 06 Novembre 2019

Chronique 2

Les boss de l'Agence des détectives et de la Mafia portuaire sont toujours menacés de mort par le virus "Cannibalisme" installé en eux, le compte à rebours est lancé, mais grâce aux informations de Katei et de Natsume nos héros savent enfin où se terrent les "souris" de Dostoïevski: au sein d'une mine bien gardée. Et pour y pénétrer afin de dénicher l'auteur du virus Pouchkine, le grand Chambellan Ivan Gontcharov voire Dostoïevski lui-même, Dazai a l'idée folle d'associer deux garçons qui ne peuvent pourtant pas s'encadrer: Atsushi et Akutagawa ! Le duo parviendra-t-il à mettre de côté toute rixe afin d'accomplir à bien sa mission et de sauver les boss des deux camps ?

La lutte contre Dostoïevski atteint un certain point culminant avec cette incursion de la mine, au bout de laquelle le problème du virus "Cannibalisme" se doit d'être réglé. Et pourtant, après la tension qui allait crescendo dans le précédent volume, on attendait peut-être un peu plus de ce tome qui se contente globalement d'un schéma très linéaire. L'infiltration dans la mine se résume à trois fois rien, et une fois à l'intérieur on ne peut pas dire que Pouchkine et Gontcharov soient des ennemis particulièrement en vue. Ca s'explique très bien pour Pouchkine au vu de sa personnalité lâche, en revanche il est dommage que Gontcharov n'aie pas l'occasion de briller un peu plus, son rôle d'ennemi se limitant à quelques dizaines de pages sans réel travail sur lui, comme en avaient pourtant connu la plupart des ennemis des arcs précédents.

Y a-t-il donc de quoi bouder son plaisir ? Hé bien non, car hormis ces quelques limites les auteurs savent bien assurer le spectacle, en tirant en premier lieu bien parti de l'alliance forcée entre Atsushi et Akutagawa. La relation conflictuelle qui s'est installée entre eux deux au fil de la série, surtout autour de leur lien avec Dazai, est un peu devenue l'un des fils rouges de l'oeuvre, si bien que les voir ici forcés de coopérer s'avère assez prenant. Il y a bien sûr quelques petites piques lancées et de brefs instants où ça menace de dérailler, mais tous deux sont bel et bien mus par un objectif commun qui, dès lors, permet d'entrevoir toutes les possibilités qu'offrent leur pouvoir respectifs une fois qu'ils sont associés. C'est assurément très prenant, d'autant plus qu'on voit à nouveau très bien ici que les deux garçons ont pas mal évolué depuis le tout début de la série. On l'avait déjà largement vu pour Atsushi, surtout depuis qu'il a pris sous son aile Kyôka: il assume désormais beaucoup mieux son pouvoir, ici il en fait bon usage, et il n'est plus le garçon craintif et mal dans sa peau des débuts. Quant à Akutagawa, ce qu'Atsushi lui impose devrait s'avérer intéressant, en remettant encore en question son rapport au meurtre. Enfin, dans tout ça, l'action mise en images par Harukawa35 reste léchée: il y a bien quelques petits raccourcis de découpage qui rendent quelques instants un peu moins lisibles, mais le rythme est toujours là et le dessinateur sait suffisamment bien mettre en avant ce qu'il faut.

Au bout de cette infiltration dans la mine, on a donc un sentiment de satisfaction, avec du divertissement toujours bien mené dans l'ensemble, malgré sa linéarité ici. Et alors que l'issue de ce passage concernant Dostoïevski peut décontenancer voire décevoir sur le coup tant elle est rapide, la toute dernière page du tome, intrigante à souhait, nous fait bien comprendre que tout n'est pas encore fini concernant ce dernier... Juste avant cela, le dernier chapitre s'applique à remettre en avant Ranpo, via une affaire de crime semblant d'abord à part du reste mais qui ne l'est peut-être pas tant que ça... En plus de jouer efficacement sur la relation ente Ranpo et Edgar Poe, cette affaire installe un nouvel adversaire particulièrement intéressant de par la nature de son pouvoir et les problèmes qu'il pose déjà à notre cher détective... De quoi bien entretenir l'attente pour la suite.


Chronique 1

Les chefs de l'Agence des Détectives et de la Mafia Portuaire sont atteint d'un poison résultant du pouvoir d'un homme de Dostoïevski. Le seul moyen de les guérir : mettre la main sur le détenteur de pouvoir. Grâce à certaines informations, les deux groupes trouvent la planque de Dostoïevski et ses homme, et Dazai envoie Atsushi et Akutagawa pour les débusquer et mettre fin à l'affaire...

Après un douzième tome centré sur une nouvelle rixe entre l'Agence des Détectives et la Mafia Portuaire, l'arc autour de Dostoïevski prend un autre tournant en proposant une nouvelle réunion des deux groupes rivaux, afin de mettre la main sur le détenteur de pouvoir à l'origine du poison. Et pour rendre l'action efficace, Kafka Asagiri utilise son ingrédient phare : une nouvelle réunion entre Atsushi et Akutagawa, les deux personnages phares de la série.

En terme d'action, l'effet est garanti puisque toute la traque au déclencheur du poison s'avère haletante, débouchant même sur un affrontement intense et magnifié par un certain fan-service plutôt bien trouvé. C'est clairement prenant et rythmé à la perfection, notamment parce que quelques petits rebondissements sont amenés là où on ne les attend pas forcément. C'est tout particulièrement l'issue de la traque qui se révèle surprenante, l'arc semblant alors prendre un gros raccourci... avant que la toute fin du volume nous confirme que les auteurs ont de la suite dans les idées, et que l'affaire Dostoïevski semble loin d'être terminée.

Mais pour revenir sur la combinaison entre Atsushi et Akutagawa, c'est aussi l'alchimie entre les deux rivaux et leurs développements mutuels qui donnent une certaine force au volume. Les deux personnages se complètent à merveille, nous proposent quelques interactions bien inspirées, et progressent sans cesse. Le Akutagawa bêtement sanguinaire est désormais loin de nous, de même pour le couard Atsushi. Ce treizième tome permet de mieux cerner les personnages, qui dévoilent finalement leurs véritables densités respectives au contact l'un de l'autre. Une rivalité classique dans la forme certes, mais toujours menée avec une jolie subtilité.

On apprécie aussi le chapitre final qui, derrière des airs d'aventure stand-alone comme la série en a proposé plusieurs afin de mieux développer des personnages secondaires, rebondit très bien sur l'arc Dostoïevski. On assiste aussi un pouvoir bien trouvé pour cet ennemi qui fait face à Ranpo, si bien que le tout débouche sur un cliffhanger qui promet un quatorzième tome particulièrement intéressant.

Il en résulte un volume globalement prenant d'un bout à l'autre, bien équilibré entre l'action et les résolution, et qui s'offre parfois le luxe de sortir du schéma classique, notamment en promettant quelques chamboulements dans les tomes à venir. Un très bon volume porté par la rivalité entre les deux personnages phares de l’œuvre, et le genre de Bungô Stray Dogs qu'on redemande sans sourciller.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction