Btooom ! Vol.23 - Actualité manga
Btooom ! Vol.23 - Manga

Btooom ! Vol.23 : Critiques

Btooom!

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 14 Juin 2018

A l'heure où l'armée américaine est sur le point de s'en mêler pour venir abattre Ryôta et les autres, Perrier et ses hommes sont déjà sur l'île et ne tardent pas à retrouver nos héros. Après une petite phase explicative leur apprenant quelle entité mondialement puissante est leur véritable ennemi, et permettant à Ryôta d'apprendre les efforts de son beau-père pour le sauver, la dernière phase du plan de sauvetage devrait pouvoir se faire... à moins que les Américains ne débarquent plus tôt que prévu, via un avion contenant plusieurs drones à la pointe de la technologie ainsi que la redoutable Xaviera...


D'un côté, la première partie du volume est cruciale dans les avancées: avec l'arrivée de Perrier, Ryôta apprend enfin la nature du vrai ennemi et les efforts de son beau-père, avec qui il peut même communiquer. C'est donc enfin l'heure pour notre héros de mieux cerner ses erreurs, ce qui l'a amené à se retrouver dans ce jeu mortel, et l'attachement qu'il peut avoir malgré tout pour ses proches. Mais d'un autre côté, tout ceci est également assez ennuyant dans l'ensemble, puisque toutes les explications fournies par Perrier, le lecteur les connaît déjà depuis un moment. Du coup, ça semble s'étirer un peu inutilement... Quant au vas de Nobutaka Oda, que l'on suit par petites bribes, il donne l'impression de se traîner aussi, du moins jusqu'à l'arrivée de Perrier. Ça fait un moment maintenant que l'on attend de voir à quoi ce personnage va vraiment servir, et en attendant, il fait plutôt du surplace.


Pourtant, la suite sait quand même assurer le spectacle avec la nouvelle menace que constituent les drones ! Même si Jun'ya Inoue a à nouveau tendance à se la jouer un peu trop "Michael Bay du manga" en enchaînant grosses machines, grosses explosions et grosses mises en scène pas très fines, l'impact est bien là et on n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer.


Mais à part ça ? A part ça... hé bien, tout le reste n'est vraiment pas convaincant, à commencer par la surenchère autour de Yoshioka, méchant assez ridicule jusqu'au bout. On le croit mort qu'il revient de nulle part, pour finalement finir de façon pas crédible pour un sou (bah oui, le gars est coupé en deux à la verticale, mais il continuer de blablater un petit moment). Au final, le retour du gars ne sert à rien, hormis montrer la puissance des drones. Il y avait mille autres façons de montrer ça sans ressortir à l'arrache cet ennemi à la mords-moi le nœud. Pourtant, le pire est encore à chercher ailleurs, et réside dans l'évolution des deux ex-ordures de la série, Kosuke et Kenya. Les deux bonshommes ont longtemps été des enflures: l'un a tué des femmes avant de violer leurs cadavres (c'est si mignon les ados à 14 ans), l'autre n'a toujours pensé qu'à sa pomme, et voilà que sous couvert d'une rédemption d'une Kaguya qui a presque des allures de loli-déesse, tout semble leur être pardonné. Sérieux, on se demande pourtant comment nos héros peuvent si facilement faire confiance à Kenya, alors que jusqu'à il y a très peu de temps il était tout sauf fiable. Mention spéciale à Himiko qui, en plus d'être toujours aussi inutile (elle a beau dire et redire que c'est à son tour de protéger Ryôta, elle ne fait rien), semble se ficher d'être accompagnée d'un gars qui, juste avant, était partant pour la mater en train de se faire violer. Quant à Kaguya, ses "pouvoirs" jusque-là assez hypothétiques semblent désormais avérés, et ça fait tellement tâche dans une série qui n'avait aucun élément fantastique avant. Ça donne beaucoup trop l'impression que l'auteur cherche à justifier toutes ses avancées avec des facilités en forme de deus ex machina.


Au final, la part d'action fait bien le job si l'on aime les gros boums, mais tout le reste est un peu à la ramasse. Ce n'est pas encore avec ce tome que Btooom! remontera vraiment la pente... D'ailleurs, la série la remontera-t-elle un jour ?


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs