Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.1 - Actualité manga
Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.1 - Manga

Vie de Bouddha - Deluxe (la) Vol.1 : Critiques Kapilavastu

Buddha

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Avril 2013

Il y a de cela des milliers d’années, en Asie, une poignée d’hommes, les Brahmanes, instituèrent le système des castes. C’est le système qui a conduit à la discrimination du peuple indien. Ce dernier rêve dès lors de préceptes nouveaux où chacun trouve la paix dans son âme par la spiritualité. Un jour, un vieillard s’effrondre de fatigue dans les montagnes enneigées. Il est sauvé par les offrandes d’animaux sauvages et le sacrifice d’un lapin. Son nom est Gosala, et grâce à cet évènement, il a atteint l’illumination. Il enseigna alors sa foi à ses disciples, qui attendent le prochain élu. L’un de ces disciples, Asita, envoie un brahmane, Naradatta, à la recherche de cet élu. Naradatta tombera lors de son périple sur une mère esclave et son fils, qui rêve d’un avenir radieux, ainsi qu’un jeune paria capable de transposer son âme dans le corps des animaux et de se mouvoir avec pendant un certain temps…

Vous l’aurez remarqué, ce synopsis est plutôt riche et dépourvu de toute mention de Bouddha, fondateur de la religion bouddhiste. Néanmoins, il ne faut pas s’arrêter là, car ce premier tome de La Vie de Bouddha est une introduction nécessaire à la vie de ce grand homme, et déjà plein de rebondissements.

L’histoire de ce premier volume s’étend sur quelques années et est centrée sur deux jeunes personnages : Chaprah l’esclave qui veut offrir une vie meilleure à sa mère, et Tatta le paria, plus basse classe du système des castes indiennes. Ces deux protagonistes auront l’occasion d’affronter bien des adversaires ici, puisque leur condition est misérable. Le premier, après avoir manqué d’être exécuté pour son statut, va chercher l’opportunité d’améliorer sa condition avec l’aide du second.

Et c’est la force du récit de Tezuka, même si le découpage est daté, même si la narration a vieillie, le rythme est toujours là : on est naturellement embarqué dans l’histoire de ces deux garçons, dont on craint qu’ils finissent mal à chaque instant tant la vie de l’époque était ponctuée de guerres et d’exécutions injustes. L’espoir demeure toutefois, car Naradatta le brahmane est toujours à la recherche de cet élu, celui qui apportera la paix sur Terre et dans l’âme des humains. Bien que désormais classiques, ces deux personnages auront une histoire tellement dure, qu’ils en deviendront vite attachants.

Maintenant, comme décrit plus haut, il n’en demeure pas moins que le style graphique et narratif a vieilli. Par moment, cela peut perturber le lecteur de voir une assemblée de petits vieux aux visages très cartoonesque, alors que l’histoire est plutôt sérieuse. Certains passages sont même très crus. Ça ne fait pas ton sur ton. Certains diront que c’est le charme de Tezuka.

Concernant l’édition de Tonkam, étant le donné le prix élevé, il fallait justifier un tel investissement. Fort heureusement, la couverture cartonnée, le papier de qualité, glacé pour ses premières pages, ainsi que la présence de pages couleur viennent justifier le prix. En revanche, on se serait bien passé de fautes d’orthographes un peu grossières, d’autant plus dès la page 3. Et il y a toujours la question du choix du sens de lecture occidental qui se pose… Surtout quand on se dit que le public premier des mangas vintage n’est pas forcément les lecteurs de franco-belges, qu’on vise par ce choix éditorial.

Ce premier tome du Bouddha de Tezuka est une réussite. Il sert d’appréhension à un univers guerrier et cruel, avant d’assister à la naissance de l’élu. Déjà bien des péripéties sont de mise, avec une certaines dramaturgie malgré le style enfantin du trait de Tezuka.



Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs