Billy the Kid 21 Vol.1 - Actualité manga
Billy the Kid 21 Vol.1 - Manga

Billy the Kid 21 Vol.1 : Critiques

Billy the Kid 21

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Juin 2018

Noboru Rokuda est un mangaka à la carrière importante au Japon, mais que nous n'avons pas eu la chance de connaître en France jusqu'à aujourd'hui. Pourtant, certaines œuvres de l'auteur ne sont pas anodines, c'est le cas des titres sportifs F et Dash Kappei, qui ont même eu droit à des adaptations animées au Pays du Soleil Levant.


Amoureuses de cet auteur, les éditions Black Box avaient à cœur de proposer les titres du mangaka chez nous, et c'est chose faite dans un premier temps, Baron et Bille The Kid 21. Dans le cas de ce second titre, il s'agit d'un récit en trois tomes publié en 2008, qui revient sur le célèbre personnage qui a fait le bonheur de nombreuses œuvres de fiction.


A 21 ans mourrait Billy The Kid, un jeune homme connu dans le Far-West pour avoir fait 21 victimes, ce qui a fait parler de lui. Un personnage énigmatique qui n'a pas eu une enfance heureuse : A ses 14 ans, il est exilé de son village et condamné à une mort certaine dans la chaleur du désert... avant d'être sauvé par Pat Garrett, qui sera plus tard son assassin.


Ce premier tome de Billy The Kid 21 nous met rapidement dans l'ambiance : l'histoire sera celle du personnage selon la vision du mangaka Noboru Rokuda qui lui attribue déjà un funeste destin, de par une mort violente à un âge assez jeune. Le manga sera le récit de Billy jusqu'à cet événement fatidique et devrait conter la manière dont il est devenu ce personnage si particulier, et comment il s'est attiré les foudres qui lui vaudront son assassinat.


Mais ce n'est pas depuis sa jeune enfance que le mangaka nous propose de suivre le personnage, mais dès l'âge de ses quatorze ans, où un événement majeur le poussera à clamer vengeance.  La première partie du volume réunit alors pas mal d'ingrédients classiques du western de manière à ponctuer les premiers pas de Billy : sa rencontre avec l’ambigu Pat Garrett, et la manière dont il survivra jusqu'à atteindre son objectif. Une vie rythmée par l'idée qu'on se fait de cette période historique : on s'imagine un Far-West sans foi ni loi, une époque où régnait une certaine violence, et c'est cette idée qui aboutit à une lecture particulièrement intense , façonnée par les obstacles que Billy aura que son chemin. La lecture se veut parfois assez crue : des échanges de balles à tout va, ses visages déformés par les impacts de balles, et les plaisirs que les survivants du Far-West trouvaient auprès de la gent féminine. Pour ces raisons, Billy The Kid 21 n'est pas un récit à mettre entre toutes les mains, mais bénéficie d'un très grand soin sur le plan visuel, ce qui garantit l'immersion du lecteur aux côtés du protagoniste.


En effet, Noboru Rokuda ne laisse pas grand-chose au hasard dans son récit. Ses planches sont globalement très détaillées, y compris sur les environnements et arrières-plans qui se veulent très crédibles. Les déserts comme les villages sont honnêtement représentés, on sent alors un Far-West vivant et très conforme à la vision qu'on en a grâce aux multiples films et séries sur le sujet (mais ici sous un angle plus violent). Côté mise en scène, l'artiste n'a pas à rougir, le tout s'avérant globalement efficace et dynamique. Une scène en particulier aura de quoi toucher le lecteur tant elle se veut brillante dans l'horreur mêlée à l'intensité de l'événement, une trouvaille narrative d'autant plus capitale que cette séquence marquera à jamais le destin de Billy.


L'autre force du mangaka est son travail sur les personnages, particulièrement expressifs. L'auteur est plutôt habile pour dépeindre des faciès et des apparences qui se marient bien à l'univers, facilitant une fois encore notre immersion.


Toutefois, ce premier tome n'est pas présenté comme un simple récit violent. Malgré le danger qui guette le protagoniste, l'épisode ouvert sur la fin du tome montre une incroyable douceur, une rencontre que va faire Billy qui pourrait davantage nuancer le garçon violent qu'il incarne. Le récit de Noboru Rokuda a plusieurs facettes, aussi la suite devrait se montre tout aussi intéressante si le mangaka manie aussi bien son récit.


L'édition, elle, se révèle de très bonne facture : un papier de bonne qualité, des couvertures avec rabats plus agréables que ce que proposait Black Box auparavant, et une traduction/adaptation efficace de la part de Mélissa Millithaler et Quentin Le Corre, malgré quelques tournures de phrase en début de tome qui sonnent parfois bancales.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs