Bestiarius Vol.4 - Actualité manga
Bestiarius Vol.4 - Manga

Bestiarius Vol.4 : Critiques

Toujuushi Bestialious

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 19 Décembre 2016

Critique 2


L’empereur Domitien ne s’est pas remis de l’affront subi face à Finn et Durandal, une rancune aggravée par les déboires qui ont mené à l’évasion d’Arthur, Elaine et les leurs. L’expédition commandée par le leader de l’Empire romain en territoire britannien s’annonce de grande envergure tant le dirigeant souhaite voir cette nouvelle guerre de ses propres yeux, et place à la tête de l’armée une figure du front des plus efficaces. Lucius Dias, Centurion redoutable sur-le-champ de bataille, mais archétype du soldat loyal, sincère et aimant envers les siens, s’apprête à vivre une épopée intense et tragique qui lui fera peut-être ouvrir les yeux face aux agissements barbares de Rome…

Bestiarius fait son retour en France après presque un an d’absence, une attente justifiée par le rythme de parution assez rude au Japon. Alors, les retrouvailles se font par l’amorce d’une nouvelle partie de l’histoire, chose logique sachant que l’arc autour d’Arthur et e compagnons était maintenant close. Et une fois n’est pas coutume, Masasumi Kakizaki relance les hostilités en plaçant le récit du point de vue de Rome, mais place cette fois le scénario sous le prisme d’un Centurion, voué à mener l’assaut contre les héros qu’on a suivi jusqu’à présent, une expédition qui lui permettra alors de remettre en question sa loyauté envers l’empire.

Très honnêtement, la nouvelle intrigue présentée ici ne s’avère pas forcément originale, ce qui n’empêche pas le récit d’être captivant à chaque page. C’est même une marque de fabrique de Bestiarius désormais : le scénario s’avère assez simple, mais le tout est porté par un coup de crayon riche, une mise en scène implacable et des personnages qui savent très rapidement s’attirer notre sympathie, sans parler du rythme haletant de chaque tome ponctué par moult rebondissements. Ce quatrième opus suit alors cette voix et à ce titre, beaucoup verront venir le dénouement de la bataille dépeinte ici. Mais quelle bataille justement ! La bravoure est plus que jamais au centre de la série de Kakizaki qui donne à Arthur une gloire qui lui avait peut-être manqué précédemment. Evidemment, tout l’aspect graphique de l’œuvre domine encore une fois, et comme jamais. Ainsi, outre l’épique globale qui domine, il règne une intensité efficace d’un bout à l’autre, menant à une ambiance particulièrement poignante lors des derniers instants du tome. Oui, l’auteur ne décortique pas un récit forcément original, mais il le fait de la manière la plus efficace qui soit, il n’en faut pas plus à Bestiarius pour captivant sur toute la lecture.

Le volume garde toutefois une originalité, celle de placer l’intrigue sous le regard de Lucius Dias, héros de ce tome qui se trouve pourtant dans le camp de Rome. Masasumi Kakizaki exploite alors habilement l’idée du guerrier fidèle à une nation corrompue, mais qui doutera progressivement de cette dernière. Le traitement du personnage est d’autant plus intéressant qu’en tant que héros droit dans ses bottes, Lucius Dias excelle, et son développement a le mérite de ne pas traîner en longueur, ce qui rend la naïveté du personnage minime. Gageons d’ailleurs que nous n’en avons pas fini avec lui puisque le héros de cet arc est mené vers un danger encore plus grand, contribuant à apporter un cliffhanger impressionnant à ce tome. Le tout est d’autant plus marquant que la situation géopolitique de l’œuvre évolue doucement, preuve du talent d’un auteur qui enchaîne différents arcs indépendants de prime abord, mais qui guident le récit à travers une certaine continuité.

Simple dans la forme, Bestiarius continue de divertir avec brio grâce à son ton, ses personnages et sa mise en scène qui restent implacables. Difficile de décrocher de notre lecture tout le tome durant, sans compter les minutes additionnelles où l’on reste ébahis devant certaines planches du mangaka. L’attente pour le prochain tome sera peut-être longue, mais elle en vaut certainement la peine !


Critique 1


Au mois de septembre de l'an 87 après J.-C., un valeureux centurion romain du nom de Lucius Dias s'illustre dans une bataille contre des Reptiliens. Fier de son exploit face à des adversaires qu'il considère comme des ennemis de Rome comme le déclare l'empereur Domitien, il se voit pourtant légèrement troublé face à certains mots des Reptiliens affirmant que ceux qui ont choisi la guerre ne sont autres que les Romains. Quoi qu'il en soit, Lucius regagne Rome sous le signe du succès, espérant alors pouvoir retrouver un peu de répit aux côtés de son épouse, de son fils Marcus et de son ami Flamma. Mais il n'en a guère l'occasion  :sous les conseils de l'ambitieux tribun Solonius, l'empereur Domitien le fait appeler pour faire de lui un soldat de la garde prétorienne. La raison : Domitien s'apprête en personne à se rendre jusqu'en Britannia avec son escorte, afin d'enfin assouvir sa soif de vengeance envers Finn et la wyverne Durandal. Mais sur place, leur route va croiser celle d'une figure que l'on connaît bien, Arthur, qui est bien décidé à protéger les siens... Tandis que l'affrontement contre ce dernier s'engage, Lucius risque fort de voir toutes ses convictions définitivement brisées...

Même si un nouvel arc s'ouvre dans Bestiarius, et qu'il prend cette fois-ci pour personnage central le dénommé Lucius Dias, cela n'empêche aucunement Masasumi Kakizaki de continuer d'exploiter les nombreuses figures de ses précédentes parties, en tête desquelles on trouve bien sûr Domitien qui reste le grand ennemi, celui qui est en quelque sorte à l'origine de tous les maux. Et c'est bien pour cette dernière raison qu'en le voyant arriver sur ses terres, Arthur choisit de reprendre les armes.
On retrouve ici avec grand plaisir l'attachant Arthur et la ravissante et caractérielle Elaine, qui ont enfin pu se retrouver suite à l'arc précédent. Le temps est encore passé, tous deux ont un peu grandi, et Elaine attend même un heureux événement. Une vie heureuse et paisible, qu'ils auraient bien méritée, aurait dû les attendre aux côtés de leurs amis Pan et Galahad. Mais le destin pourrait en décider autrement... Cette fois-ci, le mangaka ne cède aucunement à l'appel du déroulement heureux : face à un Domitien qui campe parfaitement son rôle de méchant détestable, cruel et lâche, la situation, poussant à un inévitable conflit, se fait profondément tragique dès lors que l'on se rappelle du souhait simple d'Elaine et Arthur de vivre dans le calme loin de toute guerre. Kakizaki fait bien les choses dès qu'il s'agit de souligner la quête de bonheur du jeune couple ainsi que la volonté d'Arthur de protéger les siens. Elaine a beau le traiter de faible, Arthur n'a jamais paru si fort, désireux de préserver ses proches, et le prouvera dans un conflit à un contre des centaines d'ennemis, à la façon d'un bon mythe antique. Et dès lors, l'issue de ce passage épique ne peut que toucher.

Celui qui en ressort chamboulé, c'est également Lucius Dias, qui a toujours pensé être dans le camp des bons. Mais ce à quoi il va assister ne va évidemment pas manquer de balayer ce qu'il croyait, et en rentrant à Rome l'issue qui l'attend risque d'être dure. Car Domitien, ennemi régnant en maître, ne pardonnant rien et étant prêt à toutes les cruautés, risque fort d'emporter sur son passage un autre bonheur... A ce titre, la fin du tome, entretenant encore l'atmosphère sombre et cruelle du récit, annonce une suite prometteuse, d'autant que Kakizaki promet d'y exploiter une nouvelle fois à sa sauce trèèèès personnelle une célèbre figure historique ayant vécu 300 ans auparavant.

Si l'ensemble reste plutôt classique concrètement, Bestiarius reste un excellent divertissement, tant l'auteur maîtrise sa narration, ses coups d'éclat, et surtout son graphisme toujours aussi dense et immersif avec ce qu'il faut de sale gueules (Solonius en tête), de créatures impressionnantes et de mises en scène épiques.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs