Atelier des sorciers (l') - Collector Vol.13 : Critiques

A chaque volume de L'Atelier des Sorciers son édition collector, et le 13e volume de l'oeuvre de Kamome Shirahama ne fait pas exception ! Cette fois-ci, en plus de l'habituelle jaquette alternative réversible (proposant ici une Coco tout en finesse dans une très belle composition), on a droit, en guise de bonus principal, à un nouveau mini-artbook proposant de découvrir près d'une trentaine de nouvelles illustrations en couleurs de l'autrice. Pour cette création exclusive à la France, Pika a pu réunir des illustrations des couvertures du magazine dans lequel est prépubliée la série, du compte Twitter de l’autrice ou d’autres commandes, le tout dans une qualité d'impression irréprochable sur papier cartonné, et avec une couverture cartonnée ponctuée de dorures du plus bel effet. Pour un pour un prix de 12€ (soit 4,30€ de plus que l'édition classique), l'objet est très beau, et comme toujours avec ce type de bonus on en prend plein les yeux !

Mais la jolie version collector n'est évidemment pas le seul atout de ce 13e opus, puisque côté histoire nous laissions Coco et les autres dans une situation très critique, face à l'attaque de monstres orchestrée par Engendil. Blessée dans son combat contre ce dernier, notre jeune héroïne est secourue par Kieffrey, son maître se montrant à la fois profondément soulagé de la retrouver en vie, et colérique face aux risques qu'elle a pris, si bien qu'il lui somme de rester en convalescence auprès de Berdalute ! Mais Coco, déterminée à retrouver Kustas pour l'arrêter et le sauver, compte-t-elle si facilement rester inactive ? Un sort de Berdalute pourrait bien suffire à donner la réponse, pour un résultat emballant: tout au long du tome, entre deux petites notes d'humour due à la nature du sort de Berdalute, notre héroïne continue assurément de séduire dans ses actes, dans sa détermination, dans son affirmation, y compris quand il s'agit pour elle de souligner certaines absurdités des lois concernant la magie et plus spécifiquement la magie interdite. Par exemple, pourquoi interdire des sorts aptes à sauver des gens ?

En parallèle, nombre de sorciers continuent de s'activer pour empêcher le pire d'arriver et pour aider les personnes qui en ont besoin. Et de ce côté-là, Kamome Shirahama alterne plutôt soigneusement entre ses différents personnages, en profite plutôt bien pour vite mettre en avant certaines figures (le lien de Trice et Ririphin, le sentiment d'Agathe de ne pas servir à grand chose...), accentue très efficacement la tension lors de certaines séquences critiques (surtout autour de Jozie et de son maître), et met correctement en avant certaines idées, à commencer par les absurdités et injustices de ce monde de magie, ou encore l'importance de discuter plutôt que de tout de suite se braquer et de brandir immédiatement des armes.

L'arc actuel continue alors de manière convaincante, en entretenant voire en accentuant encore la tension, et en n'oubliant de souligner les différentes thématiques,le tout dans un rendu graphique toujours assez riche et foisonnant en terme de designs. Comme toujours, on attendra la suite avec intérêt.