Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 29 Mars 2022
Depuis que Takumi Kijima lui a déclaré sa flemme, Ao n'a pas l'esprit tranquille. A cause de ce que son père, écrivain d'érotisme à succès, lui a mis dans le crâne, l'adolescente entrevoit tout par le prisme de la perversité, sans être elle-même une férue de la chose. Mais voilà qu'un événement vient la secouer : Alors que le dom juan lui a dévoilé son amour, il entre dans un love hotel avec Miyabi ! Serait-il pervers au point de passer à l'acte avec n'importe qui alors qu'il est censé être amoureux d'Ao ?
Alors qu'Ao-chan can't study pouvait être un titre graveleux de par son sujet, Ren Kawahara nous a offert un premier volume équilibrant astucieusement la formule, de manière à jouer sur des quiproquos et gags en rapport avec le sexe sans jamais rendre celui-ci graphique ou racoleur, mais seulement humoristique par son ton. Ce qu'on pouvait finalement craindre, c'est une schéma redondant et une série qui tournerait rapidement en rond, mais ce second tome nous rassure comme il se doit.
Ainsi, c'est une Ao chamboulée qu'on retrouve. Alors qu'elle voyait Takumi comme un séducteur ne pensant qu'à passer à l'acte avec elle, voilà qu'elle le perçoit maintenant comme un goujat qui aime goûter la chair à tout va. De par cette découverte, le comportement de l'héroïne va se mettre à changer, et à plusieurs reprises au sein d'un second tome qui jongle entre malentendus et résolution, et manière à toujours redistribuer les cartes et à faire évoluer les situations. Il y a presque une satisfaction à voir Ao, héroïne excentrique, dont l'état d'esprit fait sans cesse le yoyo, ses a priori étant sans cesse remis en question alors qu'il n'est finalement question que d'une chose : L'amour pur que son camarade éprouve pour elle.
Par différents événements, allant de l'incident du love hotel à un camp scolaire, les interactions entre les deux personnages parviennent à se renouveler, et on pourrait même observer une petite progression dans l'histoire de nos héros. Car si Ren Kawahara veut avant tout développer des situations comiques autour du sexe en tant que sujet poussé à l'extrême, il indique très clairement une évolution dans le for intérieur d'Ao qui, au fil des pages, voit Takumi sous un regard différent. Et parce que la série est bouclée en 8 tomes, on est tenté de croire que cette progression caractérisera l'ensemble du titre, et que la sensation d'avancée de l'histoire ne le quittera jamais vraiment.
Et au-delà de cette évolution des rapports, l'auteur parvient à donner de l'originalité à ses situations, chose pas évidente avec un triangle aussi banal. Il compte alors sur le caractère de son héroïne pour créer de l'excès quand il faut, avec un petit degré de vulgarité volontaire pour pousser les quiproquos le plus loin possible et les rendre délirants, mais sans tomber dans le voyeurisme. Encore une fois, Ao-chan can't study a pour mérite de n'être que verbale, le racoleur n'étant que peu visuel, celui-ci servant surtout les vision de la protagoniste pour montrer les fantaisies de son esprit. La balance reste donc bien entretenue, et on espère qu'elle le restera jusqu'à la fin de l'histoire !
Alors qu'Ao-chan can't study pouvait être un titre graveleux de par son sujet, Ren Kawahara nous a offert un premier volume équilibrant astucieusement la formule, de manière à jouer sur des quiproquos et gags en rapport avec le sexe sans jamais rendre celui-ci graphique ou racoleur, mais seulement humoristique par son ton. Ce qu'on pouvait finalement craindre, c'est une schéma redondant et une série qui tournerait rapidement en rond, mais ce second tome nous rassure comme il se doit.
Ainsi, c'est une Ao chamboulée qu'on retrouve. Alors qu'elle voyait Takumi comme un séducteur ne pensant qu'à passer à l'acte avec elle, voilà qu'elle le perçoit maintenant comme un goujat qui aime goûter la chair à tout va. De par cette découverte, le comportement de l'héroïne va se mettre à changer, et à plusieurs reprises au sein d'un second tome qui jongle entre malentendus et résolution, et manière à toujours redistribuer les cartes et à faire évoluer les situations. Il y a presque une satisfaction à voir Ao, héroïne excentrique, dont l'état d'esprit fait sans cesse le yoyo, ses a priori étant sans cesse remis en question alors qu'il n'est finalement question que d'une chose : L'amour pur que son camarade éprouve pour elle.
Par différents événements, allant de l'incident du love hotel à un camp scolaire, les interactions entre les deux personnages parviennent à se renouveler, et on pourrait même observer une petite progression dans l'histoire de nos héros. Car si Ren Kawahara veut avant tout développer des situations comiques autour du sexe en tant que sujet poussé à l'extrême, il indique très clairement une évolution dans le for intérieur d'Ao qui, au fil des pages, voit Takumi sous un regard différent. Et parce que la série est bouclée en 8 tomes, on est tenté de croire que cette progression caractérisera l'ensemble du titre, et que la sensation d'avancée de l'histoire ne le quittera jamais vraiment.
Et au-delà de cette évolution des rapports, l'auteur parvient à donner de l'originalité à ses situations, chose pas évidente avec un triangle aussi banal. Il compte alors sur le caractère de son héroïne pour créer de l'excès quand il faut, avec un petit degré de vulgarité volontaire pour pousser les quiproquos le plus loin possible et les rendre délirants, mais sans tomber dans le voyeurisme. Encore une fois, Ao-chan can't study a pour mérite de n'être que verbale, le racoleur n'étant que peu visuel, celui-ci servant surtout les vision de la protagoniste pour montrer les fantaisies de son esprit. La balance reste donc bien entretenue, et on espère qu'elle le restera jusqu'à la fin de l'histoire !