Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 18 Août 2020
Voici un long moment que, pour protéger les autres et récupérer les cartes SD, Kazumi s'appliquait à jouer le jeu de Misaki, en suivant scrupuleusement toutes ses règles cinglées de "vie de couple", jusqu'à avoir l'opportunité de lui faire payer toutes les horreurs qu'elle a commises. Son plan lui semblait tenir la route... mais il avait sous-estimé la folie de la jeune femme, celle--ci n'ayant aucunement tenu sa promesse en n'a pu s'empêcher d'aller menacer et torturer toutes les femmes l'ayant approché. Horrifié, Kazumi laisse alors exploser sa colère et est proche de tout bonnement massacrer Misaki. Mais un coup de taser plus loin, et c'est la demoiselle qui reprend le dessus, prête à tous les sévices pour "rééduquer" celui qu'elle aime...
Daisuke Chida refait alors à nouveau dans l'horreur dérangeante au fil d'une première moitié de volume qui ne fait pas semblant. Séquestré dans son propre appartement, affublé d'un gadget SM dans la bouche pour l'empêcher de parler ou de se mordre la langue, nu, ne pouvant compter que sur sa tortionnaire pour manger, boire ou uriner, lacéré par une demoiselle qui se découvre des nouveaux plaisirs plus érotiques dans la torture, sans espoir de libération, Kazumi est au plus bas, humilié, rabaissé par une Misaki qui, encore et toujours, trouve le moyen d'avoir le dessus sur lui. Une nouvelle fois, il sera quand même possible de trouver que le mangaka rallonge un peu les choses dans une part de voyeurisme, et qu'il aime clairement en rajouter une couche dans la malsain à partir du moment où Misaki commence à éprouver du plaisir érotique dans les tortures qu'elle inflige à celui qu'elle aime. Néanmoins, le tout peut tout à fait fonctionner en dérangeant comme il se doit malgré la pointe de gratuité, et Chida sait assez bien trouver d'autres moyens pour accentuer encore le malaise, notamment via certains personnages secondaires trouvant Misaki mignonne ou adorable dans son amour sans savoir ce qui se passe en réalité, ou tout simplement à travers une narration qui cette fois-ci se focalise sur les paroles et pensées de notre chère tarée.
Néanmoins, après cette nouvelle phase assez crue, c'est une autre orientation que prend la deuxième grosse moitié du tome, la situation prenant un nouveau tour que l'on va essayer de ne pas spoiler. mais on peut toute de même signaler des choses plus positives: la place plus importante prise par Itsuki, le retour d'une Shiho plus intéressante que jamais dans son mea culpa et sa culpabilité envers sa soeur, et surtout des retrouvailles délicates mais espérées de Kazumi avec une certaine personne. L'heure de se revoir pour s'expliquer, se pardonner, se remercier, et finalement réapprendre à avancer dans la vie est peut-être venue... avec, qui sait, une possible nouvelle relation amoureuse ? On a envie d'y croire... mais Kazumi, tout comme le lecteur, sait très bien que l'ombre de Saki/Misaki plane encore et toujours.
Dans l'ensemble, le tome est donc intéressant. Certes, l'auteur se complaît toujours un peu dans quelques rallonges concernant les moments malsains alors qu'ils pourraient être tout aussi forts et dérangeants en étant plus courts, mais le résultat reste efficace, et surtout la deuxième moitié du volume amène des éléments et des avancées assez réussis concernant certains personnages, leurs tourments et leur possible reconstruction. A désormais deux tomes de la fin, Aime ton prochain se redonne globalement le petit coup de boost espéré, et il n'y a plus qu'à espérer que la suite continuera sur cette petite pente ascendante.
Daisuke Chida refait alors à nouveau dans l'horreur dérangeante au fil d'une première moitié de volume qui ne fait pas semblant. Séquestré dans son propre appartement, affublé d'un gadget SM dans la bouche pour l'empêcher de parler ou de se mordre la langue, nu, ne pouvant compter que sur sa tortionnaire pour manger, boire ou uriner, lacéré par une demoiselle qui se découvre des nouveaux plaisirs plus érotiques dans la torture, sans espoir de libération, Kazumi est au plus bas, humilié, rabaissé par une Misaki qui, encore et toujours, trouve le moyen d'avoir le dessus sur lui. Une nouvelle fois, il sera quand même possible de trouver que le mangaka rallonge un peu les choses dans une part de voyeurisme, et qu'il aime clairement en rajouter une couche dans la malsain à partir du moment où Misaki commence à éprouver du plaisir érotique dans les tortures qu'elle inflige à celui qu'elle aime. Néanmoins, le tout peut tout à fait fonctionner en dérangeant comme il se doit malgré la pointe de gratuité, et Chida sait assez bien trouver d'autres moyens pour accentuer encore le malaise, notamment via certains personnages secondaires trouvant Misaki mignonne ou adorable dans son amour sans savoir ce qui se passe en réalité, ou tout simplement à travers une narration qui cette fois-ci se focalise sur les paroles et pensées de notre chère tarée.
Néanmoins, après cette nouvelle phase assez crue, c'est une autre orientation que prend la deuxième grosse moitié du tome, la situation prenant un nouveau tour que l'on va essayer de ne pas spoiler. mais on peut toute de même signaler des choses plus positives: la place plus importante prise par Itsuki, le retour d'une Shiho plus intéressante que jamais dans son mea culpa et sa culpabilité envers sa soeur, et surtout des retrouvailles délicates mais espérées de Kazumi avec une certaine personne. L'heure de se revoir pour s'expliquer, se pardonner, se remercier, et finalement réapprendre à avancer dans la vie est peut-être venue... avec, qui sait, une possible nouvelle relation amoureuse ? On a envie d'y croire... mais Kazumi, tout comme le lecteur, sait très bien que l'ombre de Saki/Misaki plane encore et toujours.
Dans l'ensemble, le tome est donc intéressant. Certes, l'auteur se complaît toujours un peu dans quelques rallonges concernant les moments malsains alors qu'ils pourraient être tout aussi forts et dérangeants en étant plus courts, mais le résultat reste efficace, et surtout la deuxième moitié du volume amène des éléments et des avancées assez réussis concernant certains personnages, leurs tourments et leur possible reconstruction. A désormais deux tomes de la fin, Aime ton prochain se redonne globalement le petit coup de boost espéré, et il n'y a plus qu'à espérer que la suite continuera sur cette petite pente ascendante.