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Manga Retour sur la conférence de Hajime Isayama à Angoulême

Samedi, 25 Novembre 2023 à 18h00 - Source :FIBD Angoulême

Hajime Isayama, auteur de l'exceptionnel manga L'Attaque des Titans, était l’invité phare des éditions Pika pour le Festival International de la Bande-Dessinée d’Angoulême de l’année 2023. L’organisation de sa venue était rigoureuse, proportionnellement au talent du mangaka. Aussi, la séance de dédicace unique s’est faite par concours sur le site de l’éditeur français, tandis que la conférence qu’il a tenue imposait le protocole sanitaire du Covid-19, des mois après la levée des mesures, couplée à une interdiction d’enregistrements visuels.


En cette semaine événement pour la série, marquant la sortie du dernier tome dans sa luxueuse édition anniversaire et presque trois semaines après la conclusion de son adaptation animée, nous vous proposons un retour sur les échanges entre Hajime Isayama et Fausto Fasulo, rédacteur en chef de la revue Atom Magazine et directeur artistique de la programmation Asie du FIBD.


(Note : pour assurer un confort de lecture, les questions et les réponses sont légèrement reformulées pour l’écrit)




Le quotidien des mangaka est compliqué, avec une discipline à suivre et un enfermement quotidien. N’y a-t-il pas un parallèle à faire avec ce que vos personnages ont ressenti, enfermé derrière les murs ?

Hajime Isayama : L’un des grands thèmes de L’Attaque des Titans est la guerre, une bataille qui reflète en effet l’environnement d’un mangaka. Néanmoins, ma position a grandement évolué année après année, tout comme celles des personnages qui se développent au fil de l’intrigue. Ça m’a permis de beaucoup m’identifier à eux.


À la fin de l’œuvre, Eren doit assumer le plein pouvoir des Titans. Tout comme lui, j’ai dû assumer l’importance de l’œuvre qui a gagné une grande popularité au fil du temps.


Une question revient régulièrement : Comment expliquez-vous le succès de la série à l’internationale ? Vous avez indirectement répondu par l’idée que l’enfermement et l’huis clos sont des thèmes universels. Mais à côté, avez-vous compris pourquoi L’Attaque des Titans a touché un tel public ?


Hajime Isayama : Effectivement, on me demande souvent pourquoi la série fonctionne tant en dehors du Japon. Mon histoire parle d’un peuple qui vit derrière de gigantesques murs, afin de les protéger de la menace des Titans. Une situation pareille peut arriver à n’importe quelle époque et dans n’importe quel pays du monde. Les lecteurs peuvent ainsi s’identifier aux personnages de l’univers. Je pense que c’est ce qui explique le succès de la série.


Nous parlions de l’enfermement du mangaka, constamment derrière ses planches, dans son atelier. À quel moment de la série vous êtes-vous rendu compte que L’Attaque des Titans était un phénomène dans le monde entier ?


Hajime Isayama : Je pense que c’est avec l’anime que la série est devenue populaire dans le monde entier.


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Les fans publient sur internet, écrivent des courriers… Comment arrive-t-on à vivre au quotidien avec la pression des fans ? Parliez-vous de cette pression à votre éditeur ou à votre entourage ?


Hajime Isayama :
Porter ce poids était assez difficile, surtout sur la fin, car les attentes des lecteurs étaient importantes. Je ne me sentais plus capable de porter cette pression, donc je ressentais le besoin de solliciter l’aide des autres. Mais au final, j’ai préféré assumer ça seul.


Qui sont « les autres » ? En parliez-vous à vos assistants ? À vos amis ?


Hajime Isayama : À vrai dire, nous parlions peu de L’Attaque des Titans avec mes assistants. Je pense qu’évoquer le contenu de la série avec eux m’intimidait. Nous parlions donc de tout et de rien, des films vus ou des mangas lus récemment. Aussi, lors de la séance de dédicace avec les lecteurs, j’étais gêné qu’ils me parlent de la série. Je ne savais pas quoi dire. J’ai donc préféré les questionner sur les films et les mangas qu’ils ont découverts ces derniers temps. (rires)


Et bien parlons de ce que vous avez visionné récemment ! Qu’avez-vous vu qui vous a plu ?


Hajime Isayama : Je peux citer un film vu récemment que je n’ai pas trouvé intéressant : Smile.


Pour cette conférence, vous avez souhaité partager une image, celle d’une peinture de l’artiste Kiyoshi Yamashita. C’était un artiste d’art brut, un personnage avec certains troubles comportementaux. Il souffrait du syndrome du savant et avait une capacité artistique particulièrement hallucinante.


Comment avez-vous découvert cette peinture ? Que vous a-t-elle évoqué la première fois que vous l’avez vue ?


Hajime Isayama : Quand j’étais petit, chez mes parents, nous avions une artbook de Kiyoshi Yamashita. Je me souviens que j’étais effrayé en visualisant ses peintures. Il paraît qu’il a tout fait pour esquiver la guerre quand il a été réquisitionné, quitte à fuir. J’imagine qu’il a toujours peint la peur de la guerre.


Quand j’ai écrit L’Attaque des Titans, je n’ai pas du tout pensé à l’artiste. Mais c’est lorsque j’ai terminé le dernier chapitre que cette peinture m’est revenue à l’esprit et que j’ai réalisé que les séquences du Grand Terrassement venaient de là. Cette œuvre dégage un grand sentiment de désespoir qui, dans ma série, est symbolisé par le fait que combattre les titans colossaux ne sert à rien. C’est un sentiment que cette peinture exprime bien. Mais je me suis rendu compte de cette influence uniquement après la fin de la publication.


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Suite à cela, une courte vidéo de l’atelier de Hajime Isayama fut diffusée au public. Pour des raisons de confidentialité, ces images n’ont pas été partagées au grand public par la suite.


Hajime Isayama : Voici mon espace de travail. Je regrette de ne pas l’avoir assez filmé, ce qui explique que je n’ai que des petits bouts de vidéo de mon atelier.


Vous avez toujours eu seulement quatre assistants ?


Hajime Isayama : Quatre est le nombre maximum d’assistants qui est atteint uniquement lorsque je suis acculé par le travail. À ce moment, mes assistants et moi-même étions nous aussi dans une véritable bataille.


Justement, quand on est un auteur débutant, est-ce difficile d’apprendre à communiquer avec un assistant ?


Hajime Isayama : Je ne savais pas vraiment comment expliquer et apprendre le travail à mes assistants. Je ne savais d’ailleurs pas comment nous pouvions continuer la série ensemble. C’est un peu comme l’imprévisibilité de l’espèce humaine. Notre œuvre était elle aussi imprévisible. Alors on tâtonnait, on cherchait, et on se disait tout et n’importe quoi. Comme le fait que les designs de la série Demon Slayer sont chouettes. (rires)


Les assistants que vous nous avez montrés sont-ils restés les mêmes ? En avez-vous changé ?


Hajime Isayama : J’ai eu au maximum douze ou quinze assistants qui tournaient. Chacun venait entre un et trois jours par mois, selon cette rotation.


Vous avez évoqué le titre Demon Slayer. Nous savons que certains mangaka refusent de se laisser influencer et de voir ce que font les autres auteurs. Dans votre cas, lisez-vous le travail d’autrui ?


Hajime Isayama : À vrai dire, c’est la première fois que je lis autant de mangas. À ce sujet, connaissez-vous les narô-kei ? Ce sont des romans en ligne abordant souvent les aventures d’individus bons à rien qui, en étant percutés par un camion, sont réincarnés dans des mondes de fantasy. C’est ce que je lis en ce moment.



Ce qui est intéressant, c’est de voir comment une œuvre peut en influencer une autre. Vu que vous lisez désormais beaucoup de manga, avez-vous déjà lu un titre qui reprenait des éléments de votre propre travail ?

Hajime Isayama : Je ne sais pas si L’Attaque des Titans a eu des influences directes. Je ne devrais peut-être pas raconter ça, mais bon… (rires) Dans le Shônen Jump, un certain manga, qui a été arrêté depuis, montre des personnages qui mordent leurs mains et qui se battent avec des épées. Je me suis dit que, peut-être, mon manga avait inspiré l’auteur. Mais je ne devrais peut-être pas dire ça. (rires)


Nous avons évoqué votre quotidien avec vos assistants. Mais une autre personne très importante pour le mangaka est le tantô, le responsable éditorial. Vous avez été accompagné durant de longues années par M. Kawakubo, l’éditeur qui vous a repéré et qui vous a suivi sur L’Attaque des Titans. Quelles étaient vos relations ? Quel type de tantô était-il ? Certains responsables sont proactifs et suggèrent souvent des idées de scénario. Était-il comme ça ?


Hajime Isayama : Je suis extrêmement reconnaissant envers M. Kawakubo. C’est lui qui m’a accueilli quand j’ai présenté mon prototype de L’Attaque des Titans. À l’époque, je ne pensais vraiment pas pouvoir devenir mangaka professionnel. Il m’a pourtant confirmé que mon travail était intéressant, et m’a poussé à participer au concours de publication. Il m’a fait comprendre que j’ai eu raison de vouloir devenir auteur de manga. La série a commencé de cette manière, et j’ai l’impression d’avoir grandi grâce à lui.


Votre série avait une prépublication mensuelle. Vous avez expliqué que vous travailliez les storyboards et le crayonné pensant 15 jours, que vous passiez à l’encrage durant la troisième semaine, puis les finalisations sur la dernière semaine. Comment se passait votre relation au quotidien ? Quel était le rythme de vos échanges ?


Hajime Isayama : Nous faisions une réunion au début de chaque chapitre afin de décider du déroulement de l’histoire. Après cet entretien, je travaillais sur le storyboard, le nemu, pendant une semaine. C’est une sorte de rough des planches. On convient ensuite de ce qu’on garde et de ce qu’on enlève. C’est ensuite que je commence à dessiner.


Aviez-vous beaucoup d’éléments à enlever de vos nemu ?


Hajime Isayama : On bataillait beaucoup sur ce qu’il fallait garder ou enlever. Quand M. Kawakubo suggérait d’enlever une scène, c’est là que notre guerre commençait. Au début, je me révoltais facilement. Mais après coup, à la relecture, je trouvais qu’il avait raison. Au départ, les échanges étaient compliqués, mais tout allait beaucoup mieux au fil du temps.



On sait effectivement qu’un responsable éditorial intervient sur le scénario, mais il commente aussi le dessin d’un mangaka. Vous souvenez-vous de ce que M. Kawakubo disait de votre dessin ? Vous a-t-il demandé d’améliorer ou de changer certains aspects de votre trait ?


Hajime Isayama : Il m’a dit à plusieurs reprises que je devais m’améliorer en dessin, parfois même de manière rude. Mais je savais qu’il m’était difficile d’améliorer drastiquement mes dessins. C’est pour ça que je disais que mon style très « rough » était voulu, afin de défendre les dessins qu’il trouvait mauvais. (rires)


Il y a quelques années, vous avez accordé une interview au magazine français kaboom ? Vous disiez qu’au début de votre carrière, vous trouviez que les imperfections de votre dessin étaient une force. Mais au fur et à mesure, vous vous êtes senti complexé par ces carences techniques. À quel moment avez-vous ressenti ce besoin de vous améliorer ?


Hajime Isayama : Le manga Arms de Ryôji Minagawa, auteur pour qui j’ai un grand respect, m’a énormément influencé. Il m’a personnellement donné de précieux conseils en me suggérant de travailler les onomatopées. Si elles sont mal réalisées, les planches manqueront d’effet. Ces conseils m’ont énormément aidé.


Au Japon s’est tenue une dernière exposition sur votre série, nommée Shingeki no Kyojin: Final Exhibition. Dans le catalogue de l’exposition, vous expliquez que si vous deviez redessiner les premières planches de la série, vous retravailleriez le découpage et parfois la structure. Aujourd’hui, est-ce que certaines séquences de l’œuvre vous gênent ? Des moments que vous aimeriez revoir ?


Hajime Isayama : Je me pose souvent cette question : « Qu’est-ce que j’aurais pu faire différemment ? » En exemple, je pense au personnage d’Armin qui aurait pu avoir certaines répliques telles que « Je ne sais pas comment ces murs ont été fabriqués. », afin d’ajouter une meilleure compréhension. J’ai un autre exemple sur Eren qui devient Titan. Certains trouvent qu’il obtient cette transformation de manière incongrue. Peut-être que j’aurais pu travailler ceci de manière plus naturelle ?



Pour parler des dialogues, on remarque que certains chapitres sont plutôt pauvres en texte. Comment avez-vous travaillé les textes des personnages ? Est-ce quelque chose que vous avez établi comme un jeu de rôle ? Est-ce que cette partie de l’écriture vous amusait ?


Hajime Isayama : S’il y a des dialogues en permanence, alors le manga ne sera pas bien équilibré. J’ai cherché le contraste entre les séquences très dialoguées et les autres. Pour le contenu de ces textes, j’ai été énormément influencé par Game of Thrones. Dans la série, les dialogues présentent beaucoup d’ironie. Depuis, j’essaie d’introduire beaucoup d’ironie dans les échanges entre mes personnages.


Cette influence est-elle arrivée en cours de route, pendant la publication ?


Hajime Isayama : Oui, car j’ai commencé à regarder la série quand sa saison 4 est sortie. D’ailleurs, Game of Trones a beaucoup plu à mes assistants.


Durant l’écriture de L’Attaque des Titans, certains films, séries ou œuvres littéraires ont-ils pu avoir une influence sur l’écriture de votre histoire ?


Hajime Isayama : Oui, il y en a beaucoup. Il y en a même tellement que j’aurais du mal à toutes les citer. Mais je pense à Watchmen ou District 9. Il s’agira essentiellement d’œuvres qui ont cartonné.


Nous parlions plus tôt des différentes étapes de votre travail, dont celle du nemu. Vous est-il arrivé d’envisager de changer votre scénario en cours de réalisation du storyboard ? Et si tel est le cas, recommenciez-vous le nemu ?


Hajime Isayama : Ça dépendait vraiment des cas. Je respectais les grandes lignes de l’histoire, celles déjà établies. Mais il y avait aussi une marge d’improvisation. C’est d’ailleurs pour ça que le manga est devenu plus long que prévu. C’est les inconvénients comme les avantages d’un shônen sérialisé.



Quand on travaille avec une telle mythologie et tant de personnages, a-t-on envie de dessiner autre chose, comme un one-shot, pour s’échapper et pouvoir respirer ?


Hajime Isayama :
En effet, j’ai déjà eu envie de dessiner autre chose en cours de route. Dans le tome 21, nous abordons l’arc Mahr. Quand j’ai travaillé sur son premier chapitre, j’ai senti un plaisir que je n’avais pas éprouvé depuis longtemps, car j’avais l’impression de dessiner autre chose. Sinon, j’avais l’habitude de dessiner de petites histoires comiques.



Avez-vous ressenti un point de bascule dans votre dessin ? Un moment où vous sentiez avoir passé un cap technique, que vous arriviez à dessiner des choses que vous ne pouviez pas autrefois ? Y a-t-il peut-être une planche dont vous êtes très fier ? Même si on sait que vous êtes modestes et que vous ne l’admettrez peut-être pas...


Hajime Isayama : Non, je pense que j’ai vraiment amélioré mon dessin ! Mais ils ne sont pas faits par moi-même exclusivement. Au départ, je n’avais pas beaucoup de moyens financiers, et je ne pouvais donc pas embaucher beaucoup d’assistants. Le travail des trames revenant aux assistants, plus j’étais entouré et plus les chapitres étaient tramés. Le fait que L’Attaque des Titans ait rencontré un grand succès m’a donc permis d’embaucher des assistants, et donc d'améliorer le dessin.


Fausto Fasulo intervient pour apporter une précision pertinente à destination des non-initiés. Au Japon, les assistants sont payés par les mangaka, et non par les assistants. De ce fait, un auteur novice ne pourra que peu s’entourer, par rapport à l’auteur d’une série à succès.


Une deuxième vidéo de l’atelier de Hajime Isayama est ensuite projetée, une courte scène plus détendue dans laquelle l’auteur et ses assistants jouent à Tetris.


Hajime Isayama : Vous savez, le travail était particulièrement compliqué ce jour-là… À cette époque, le jeu Tetris était revenu à la mode, et trouver du temps pour y jouer était particulièrement délicat !


Je pense que mes anciens assistants seront désolés d’apprendre qu’ils ont fait leurs débuts sur une scène française, dans cette vidéo. (rires)



Plus la série avançait, plus vous étiez épaulé par vos assistants, et plus votre dessin était tramé. Comment le jeune homme que vous étiez, qui n’était apparemment pas très bien dans sa peau au collège et qui restait dans son coin à dessiner des monstres, a vécu ce changement de situation ?


Hajime Isayama : Quand je pense à mon adolescence, je me vois comme un enfant autiste, très fermé sur moi-même. J’ai un peu honte de cette époque, durant laquelle je faisais aussi beaucoup de bêtises. Mais même à 20 ans, je n’étais toujours pas mûr. C’est peut-être à l’âge de 30 ans que j’ai commencé à aller mieux. C’est surtout mon mariage qui m’a permis d’aller de l’avant.


Bon, je ne vais quand même pas oser vous montrer ma femme… (rires)


Au début de votre carrière, vous n’accordiez pas beaucoup d’importance à vos planches. Pour vous, ce n’était que du matériel de travail. Ce n’est qu’après des années que vous avez commencé à les percevoir différemment. Aujourd’hui, quand vous vous retrouvez dans une exposition qui vous est dédiée, que ressentez-vous face à ces dessins pour lesquels vous n’aviez pas une très grande estime au départ ?


Hajime Isayama : Je ne tenais pas beaucoup à mes planches, je l’avoue. D’ailleurs, des auteurs n’accordent vraiment pas d’importance à leurs originaux, et les jettent après la prépublication en magazine.


J’ai visité l’exposition qui m’est dédiée à Angoulême, avec mes originaux. C’est là que je suis content d’avoir gardé mes travaux, et d’avoir travaillé à la main. Aujourd’hui, beaucoup d’auteurs sont passés au numérique. Il n’y a donc plus de planches originales. Je pense que nous sommes à la fin de cette ère du travail manuel.


Est-ce quelque chose que vous regrettez ? Et de votre côté, continuez-vous à travailler au porte-plume et avec de l’encre ? Ou alors, avez-vous envisagé de passer au numérique ?


Hajime Isayama : Oui, je pense passer au dessin numérique. À vrai dire, dans l’industrie actuelle du manga, on oblige plus les assistants à se rendre chez un auteur. Il peuvent désormais travailler à distance, grâce au dessin numérique et à internet.


Nous allons terminer cette rencontre sur une question toujours un peu complexe. Votre série est terminée, et nous ne reviendrons pas sur le débat de la fin. En revanche, beaucoup de lecteurs se demandent ce que vous allez faire. Comptez-vous vous reposer, ou dessiner une histoire pour laquelle pour avez déjà des idées ?


Hajime Isayama : C’est quelque chose qui n’est pas encore annoncé. Néanmoins, il est possible que je dessine quelque chose qui fera entre 8 et 16 pages.


(Note : Aujourd’hui, nous savons que ce projet constituera un tome 35 qui prendra la forme d’un livret de 16 pages. Il sera distribué avec l’artbook Shingeki no Kyojin : Fly qui paraîtra au Japon le 2 mai 2024).


L’annonce de ces nouvelles pages se fait sous un tonnerre d’applaudissements de la part du public.


Hajime Isayama : Je vous avoue que je n’étais pas encore décidé à dessiner ce projet. Mais après avoir entendu vos applaudissements, je me sens désormais obligé. Je ferai de mon mieux.


La conférence s’achève sur les remerciements de Fausto Fasulo à l’auteur et aux équipes qui ont rendu la rencontre possible, et sous les acclamations du public. Enfin, Hajime Isayama glisse ces derniers mots à son public français enthousiaste :


Hajime Isayama :
Merci à vous tous d’être venus si nombreux. Je ferai de mon mieux pour la suite !



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