Interview de Takaya Imamura (Omega 6)- Actus manga
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Manga Interview de Takaya Imamura (Omega 6)

Samedi, 24 Décembre 2022 à 17h00 - Source :Rubrique interviews

Le mois dernier, Omaké Manga publiait Omega 6, le tout premier manga de Takaya Imamura, une sortie exclusivement française d'un artiste ayant largement fait ses preuves dans l'industrie du jeu vidéo, chez Nintendo. Intégrant la firme dès la fin des années 80, il est le créateur des personnages de Star Fox, de F-Zero et Zelda Majora’s Mask, pour ne citer qu'eux. Aujourd'hui, Takaya Imamura a quitté Nintendo, et embrasse de nouveaux horizons créatifs. Présent à la boutique parisienne Tsume Store en début de mois, l'artiste aux multiples casquettes nous a fait l'honneur d'une rencontre.



Pouvez-vous évoquer, avec nous, vos années passées chez Nintendo ?

Pour faire très simple, je me dis que j’ai eu beaucoup de chance de rentrer dans cette société. J’estime que c’est une entreprise qui m’a permis de m'exprimer de façon assez libre, et j’en ai vraiment profité.
J’ai travaillé sur beaucoup d'œuvres, notamment la série des F-Zero, Star Force, et sur plusieurs épisodes de Zelda dans la direction artistique. Mais c’est vrai que j'ai travaillé que l'intégralité de ces deux séries que sont Star Fox et F-Zero, et j’y suis très attaché.


Quel est le projet de cette époque dont vous êtes le plus fier, et pourquoi ?

Le projet dont je suis le plus fier, je pense, c’est Star Fox 64. La raison est simple : J’ai participé à sa création dès les tout débuts de sa mise en place, au scénario à la réalisation des graphismes, de l’univers, des animations; des textes entre les niveaux... Bref, j’ai été extrêmement impliqué, et j'ai consacré énormément de temps. Je pense que c’est le jeu sur lequel j’ai le plus travaillé.



Récemment, vous vous êtes lancé dans le manga. Qu’est qui vous a poussé vers cette voie ?

En réalité, j’ai toujours eu l'envie de devenir mangaka, depuis ma plus tendre enfance. C’est quelque chose qui me trottait dans la tête pendant toutes ces dizaines d’années durant lesquelles je travaillais dans le jeu vidéo. J’avais gardé cette volonté, cette envie. Il s’est avéré qu'aujourd'hui, j’ai voulu changer de vie. Je me suis lancé en me disant : "Ca y est, il faut que je termine au moins une œuvre et que j’en publie au moins une pour pouvoir réaliser ce rêve d’enfance !"


Comment a eu lieu la rencontre avec Omaké, l'éditeur français ?

En fait, je connaissais déjà Florent Gorges, le directeur de publication, depuis mes années Nintendo. Quand j'ai quitté la société, il faisait partie des contacts à qui j’ai annoncé mon départ. Dans nos échanges, par mail et sur les réseaux sociaux, je lui avais expliqué que j’allais reprendre un petit peu mes pages de manga, pour m’amuser. Comme il était éditeur, il m’a dit être intéressé par ce projet si j’avais l’intention d’en faire quelque chose. C’est comme ça qu'Omaké Books a placé une option sur le manga que j’étais en train de dessiner. Mais honnêtement à cette époque, c’était juste pour m’amuser, je ne prévoyais pas vraiment de publier ce manga. L’occasion a été plutôt bienvenue.



Vous êtes actuellement en tournée de dédicace (ndt : à l'heure où la rencontre a été enregistrée), quel accueil vous a fait le public français ?

Evidemment, beaucoup de gens viennent me voir parce qu’ils sont fans des jeux vidéos pour lesquels j’ai travaillé. Mais sur des salons comme le Toulouse Game Show, j’ai été très heureux de pouvoir rencontrer des gens qui ne me connaissaient pas en tant que créateur de jeux vidéos, notamment des enfants qui étaient attirés par la couverture, qui la prenait en main, et qui avaient l’air de trouver ça rigolo. Ils achetaient mon manga sans connaître mon background dans l'industrie vidéoludique. C'est ce qui m’a fait vraiment très plaisir, de pouvoir sortir de mon image de créateur de jeux vidéos et commencer à me faire connaître en tant que créateur de manga. Ça m’a vraiment beaucoup touché.




Avez-vous d’autres projets manga ? Si oui, pouvez vous nous en parler ?

Oui, effectivement, j’ai d'autres projets de manga. Mais dans un premier temps, je pense à une suite à Omega 6, parce que j’ai encore des choses à raconter avec ces personnages. Surtout, ce qu’il faut savoir, c’est qu’on vient de m’annoncer qu’Omega 6 allait être adapté dans une aventure spin-off en jeu vidéo, qui sortira sur Switch. Par le fait d’avoir lancé une licence qui se développe en petit peu en médiamix, je suis très motivé à développer encore davantage cet univers. Dans un premier temps, je vais essayer de travailler la licence Omega 6, en espérant qu’elle se développe bien, et pas qu’en France, mais un peu partout si possible.


Interview retranscrite par Jawn. Remerciement à M. Takaya Imamura pour ses réponses et sa disponibilité, et à Florent Gorges pour l'organisation de la rencontre.

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