Manga Interview des éditions Black Box
Les éditions Black Box ont beau éditer du manga depuis désormais plus de 6 ans, nous n'avions jamais pris le temps de les interviewer ! C'est désormais chose faite: on vous propose aujourd'hui un compte-rendu de notre rencontre avec Alexandre Regreny, le patron de cette maison d'édition, avec à la clé son parcours, sa vision de l'édition de manga, etc...
Bonjour Alexandre. Merci de te présenter à nos lecteurs, car tu es un acteur dans le milieu de l’animation et du manga depuis pas mal d’années.
Alexandre Regreny: Ça fait effectivement 16 ans. A l'époque, j'étais acheteur en Centrale Super U et j'avais postulé pour un poste de responsable commercial chez Manga Distribution et Déclic-Images pour développer les rayons manga en espaces culturels. A l'époque il y avait tout à faire et ce fut une bonne expérience pour moi.
Ensuite, j'ai travaillé pour René Bruno Huchez (IDDH, les Tortues Ninjas, Goldorak, Clémentine ....). Un homme dur, mais quand on le connait bien et surtout quand on gagne sa confiance il devient très paternel et un bon professeur. Il avait beaucoup à transmettre et je ne le remercierai jamais assez de m'avoir aidé à me battre et à être devenu plus persévérant, car dans ce milieu il y aura toujours quelqu'un pour vous décourager. Il m'a appris à m'endurcir dans ce milieu où la critique est acerbe. Ces quelques années furent très constructives pour moi et c'est avec la maturité que j'ai eu envie de me lancer dans une première maison de production avec 3 amis (RGSquare sous le label vidéo BLACKBONES).
Cette première structure m'a permis de faire mes armes, de comprendre tous les corps de métier et de les apprendre petit à petit pour acquérir les connaissances et gagner en indépendance. En parallèle j'avais créé avec un ami le label Anima qui ne rencontra pas le succès voulu.
Après ces quatre premières expériences, je savais ce que je ne voulais plus (rires). Mais je savais surtout l'objectif que je voulais atteindre.
De cette réflexion naquit la société Black Box, avec des projets plus ambitieux mais surtout une envie de "commerce de proximité de la culture nipponne", mais il me faudra attendre 2015 pour que ma vision de l'édition soit totalement mise en place. Le métier reste toujours très difficile, mais cette notion de travail en parfaite harmonie avec le lecteur est enfin là. Chaque projet est une aventure où tout le monde participe, et cela donne vie à de belles éditions remplies de souvenirs et de belles rencontres...
Deux spécificités te différencient d’un éditeur plus "classique": tes projets sont lancés via financements participatifs, et tu n'utilises pas le circuit classique de diffusion/distribution. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Très bonne question, cela vient déjà de ma vision du commerce et de la relation avec les lecteurs. Je m'explique, pour moi le lecteur peut être plus qu'un "client passif", il peut être un partenaire, un collaborateur. Au départ, tout commence par des idées que l'on m'adresse: titres, sujets, auteurs... J'écoute, nous échangeons beaucoup avec nos lecteurs. Ensuite je cherche, j'essaie de me mettre à la place de mes lecteurs et de trouver le ou les titres qui sortent du lot ou qui sont suffisamment originaux pour être une alternative aux offres actuelles.
Haaaa la distribution, la bête noire de tous les éditeurs. Comment survivre dans ce système archaïque et briseur d'indépendants. Hé bien, j'ai accepté la frustration de grandir lentement mais d'être seul maitre à bord et de ne pas subir les impératifs d'un marché où la marge, la quantité sont les seuls maîtres-mots.
Alors oui Black Box peut paraitre marginal, mais je ne cherche pas à devenir le numéro 1, je souhaite juste m'amuser avec nos lecteurs et vivre de belles aventures sans avoir à passer mon temps à faire de la paperasse ou à jouer les comptables.
La reconnaissance. Nous avons oublié les lecteurs, tout n'est pas que marketing, actus ou une course contre la montre et le chiffre d'affaire... On a tous besoin de souffler et de lire les œuvres d'un auteur comme Saburô Ishikawa (Les Couleurs de Yuki, Plus haut que le ciel...), qui nous ramène les pieds sur terre, qui nous pousse à nous remettre en question et à voir la vie comme nous devrions la voir.
Black Box c'est ça: de la vie, et ça ne rentre pas dans le moule de la grande distribution et de la distribution en règle générale. Alors entre choisir de perdre mon identité ou faire ce que je veux, j'ai choisi de garder mon indépendance.
Quels sont les avantages pour les lecteurs selon toi ?
Ce n'est pas une question d'avantages mais d'implication, de se dire que tu as ton mot à dire, que si l’œuvre existe en France c'est en partie grâce à toi. Ce n'est pas une question d'argent, mais de relation avec le livre, c'est s'approprier une partie de sa réussite, de son existence. Le lecteur n'est pas qu'un "porte-monnaie sur pattes", c'est juste une question d'exister un peu, de ne pas être transparent.
En tant que lecteur et non consommateur, mot que je déteste, j'aimerais ne pas être seulement celui qui sort sa carte bleue avec juste un merci. J'aime m'impliquer et participer et je pense que nous sommes plus nombreux qu'on ne le pense à être comme ça.
La pire chose que l'être humain peut vivre, c'est de se sentir inutile, de ne pas être actif et respecté pour ce qu'il peut apporter aux autres. Et dans l'édition les lecteurs peuvent apporter beaucoup, vraiment beaucoup.
Du coup, cela doit demander un travail énorme de ta part et de celle de tes collaborateurs...
Alors effectivement, il faut tout maitriser, mais c'est ça le truc qui est bien. Si je prends mes collaborateurs, ils ont tous cette envie, cette joie de donner vie à des projets de ne pas être juste là pour exécuter des taches mécaniquement. Ils ont tous apporté un plus à Black Box. Parmi les personnes travaillant avec moi sur Black Box, les Cindy ont toujours plein d'idées, Alex et Corentin sont toujours les premiers à faire en sorte que tout soit parfait... Dans cette façon d'aborder la vie, le travail n'a plus le même goût, cela devient une façon de s'exprimer et de s'investir. Alors oui on a tous plusieurs casquettes, mais il n'y a pas de routine, jamais.
Comment choisis-tu tes titres, et comment travailles-tu avec les auteurs ? Quels sont les problèmes rencontrés ?
On fonctionne par thématique, et ensuite on cherche des titres puis on démarche les auteurs, tout en se calant sur les attentes de ces derniers. Le plus gros souci, c'est de convaincre que notre système est le système qui peut permettre à de nombreux auteurs de percer en France et d'avoir enfin un peu plus de visibilité et de reconnaissance.
Quels ont été tes titres les moins vendus, et comment réagis-tu dans ce cas ?
Biki & Maru et Georgie. Je me sens en échec, je me remets en question, j'essaie de comprendre et de trouver les raisons pour ne pas les reproduire. Mais oui c'est très frustrant de s'investir autant et de ne pas être entendu.
Justement, sur le projet concernant la mangaka Michi Tarasawa, certains lecteurs se demandent ce qu’il en est...
Alors effectivement comme je le disais, nous avions acquis et réglé 2 titres de cet auteur, mais quand on a expliqué les difficultés rencontrées avec la sortie de Biki & Maru, nous nous sommes confrontés à un mur. C'est ainsi, tout ne fonctionne pas, il arrive qu'un titre ne perce pas et il faut l'accepter. Ne trouvant pas d'accord malgré le fait que nous avions déjà avancé les fonds, nous avons fini par décider de ne pas sortir le second titre et d'annuler la seconde partie de la collection.
Sur plus de 300 mangas, nous avons rencontré une difficulté ou nous n'avons pas pu trouver de solution qui soit équitable pour tout le monde.
La catalogue des éditions Black Box propose plusieurs séries dites nostalgiques, qui parlent aux plus anciens fans et lecteurs. Peu d’éditeurs osent s’y consacrer car les quelques essais n’ont pas toujours été concluants. Allez vous continuer dans cette voie ?
Oui tout à fait, ce n'est pas rentable, mais cela reste une envie, et nous finirons bien par convaincre et prouver les vertus de ces auteurs pourtant si talentueux.
Quel est le titre dont tu es le plus fier, et celui qui t'a posé le plus de difficultés, et pourquoi ?
On ne me ménage pas ! Alors, le plus fier c'est Baron de Noboru Rokuda, parce que c'est juste génial et que cet auteur est tellement doué. Je suis très heureux de le connaitre et d'avoir cette relation amicale avec lui. La plus compliqué ce fut Urotsukidoji, il a fallu beaucoup réfléchir sur ce titre pour mettre en valeur ses qualités artistiques sans le faire passer pour un manga porno basique.
Un petit mot pour finir. Que peut-on souhaiter à Black Box pour l’année qui se termine et 2020 ?
Que les lecteurs continuent à garder cette curiosité, à garder cette envie de participer et de découvrir des œuvres différentes tout en gardant leur libre arbitre. La nouvelle génération est curieuse et je suis très heureux qu'ils soient de plus en plus nombreux à nous lire.
Remerciements à Alexandre Regreny.
Bonjour Alexandre. Merci de te présenter à nos lecteurs, car tu es un acteur dans le milieu de l’animation et du manga depuis pas mal d’années.
Alexandre Regreny: Ça fait effectivement 16 ans. A l'époque, j'étais acheteur en Centrale Super U et j'avais postulé pour un poste de responsable commercial chez Manga Distribution et Déclic-Images pour développer les rayons manga en espaces culturels. A l'époque il y avait tout à faire et ce fut une bonne expérience pour moi.
Ensuite, j'ai travaillé pour René Bruno Huchez (IDDH, les Tortues Ninjas, Goldorak, Clémentine ....). Un homme dur, mais quand on le connait bien et surtout quand on gagne sa confiance il devient très paternel et un bon professeur. Il avait beaucoup à transmettre et je ne le remercierai jamais assez de m'avoir aidé à me battre et à être devenu plus persévérant, car dans ce milieu il y aura toujours quelqu'un pour vous décourager. Il m'a appris à m'endurcir dans ce milieu où la critique est acerbe. Ces quelques années furent très constructives pour moi et c'est avec la maturité que j'ai eu envie de me lancer dans une première maison de production avec 3 amis (RGSquare sous le label vidéo BLACKBONES).
Cette première structure m'a permis de faire mes armes, de comprendre tous les corps de métier et de les apprendre petit à petit pour acquérir les connaissances et gagner en indépendance. En parallèle j'avais créé avec un ami le label Anima qui ne rencontra pas le succès voulu.
Après ces quatre premières expériences, je savais ce que je ne voulais plus (rires). Mais je savais surtout l'objectif que je voulais atteindre.
De cette réflexion naquit la société Black Box, avec des projets plus ambitieux mais surtout une envie de "commerce de proximité de la culture nipponne", mais il me faudra attendre 2015 pour que ma vision de l'édition soit totalement mise en place. Le métier reste toujours très difficile, mais cette notion de travail en parfaite harmonie avec le lecteur est enfin là. Chaque projet est une aventure où tout le monde participe, et cela donne vie à de belles éditions remplies de souvenirs et de belles rencontres...
Deux spécificités te différencient d’un éditeur plus "classique": tes projets sont lancés via financements participatifs, et tu n'utilises pas le circuit classique de diffusion/distribution. Peux-tu nous expliquer pourquoi ?
Très bonne question, cela vient déjà de ma vision du commerce et de la relation avec les lecteurs. Je m'explique, pour moi le lecteur peut être plus qu'un "client passif", il peut être un partenaire, un collaborateur. Au départ, tout commence par des idées que l'on m'adresse: titres, sujets, auteurs... J'écoute, nous échangeons beaucoup avec nos lecteurs. Ensuite je cherche, j'essaie de me mettre à la place de mes lecteurs et de trouver le ou les titres qui sortent du lot ou qui sont suffisamment originaux pour être une alternative aux offres actuelles.
Haaaa la distribution, la bête noire de tous les éditeurs. Comment survivre dans ce système archaïque et briseur d'indépendants. Hé bien, j'ai accepté la frustration de grandir lentement mais d'être seul maitre à bord et de ne pas subir les impératifs d'un marché où la marge, la quantité sont les seuls maîtres-mots.
Alors oui Black Box peut paraitre marginal, mais je ne cherche pas à devenir le numéro 1, je souhaite juste m'amuser avec nos lecteurs et vivre de belles aventures sans avoir à passer mon temps à faire de la paperasse ou à jouer les comptables.
La reconnaissance. Nous avons oublié les lecteurs, tout n'est pas que marketing, actus ou une course contre la montre et le chiffre d'affaire... On a tous besoin de souffler et de lire les œuvres d'un auteur comme Saburô Ishikawa (Les Couleurs de Yuki, Plus haut que le ciel...), qui nous ramène les pieds sur terre, qui nous pousse à nous remettre en question et à voir la vie comme nous devrions la voir.
Black Box c'est ça: de la vie, et ça ne rentre pas dans le moule de la grande distribution et de la distribution en règle générale. Alors entre choisir de perdre mon identité ou faire ce que je veux, j'ai choisi de garder mon indépendance.
Quels sont les avantages pour les lecteurs selon toi ?
Ce n'est pas une question d'avantages mais d'implication, de se dire que tu as ton mot à dire, que si l’œuvre existe en France c'est en partie grâce à toi. Ce n'est pas une question d'argent, mais de relation avec le livre, c'est s'approprier une partie de sa réussite, de son existence. Le lecteur n'est pas qu'un "porte-monnaie sur pattes", c'est juste une question d'exister un peu, de ne pas être transparent.
En tant que lecteur et non consommateur, mot que je déteste, j'aimerais ne pas être seulement celui qui sort sa carte bleue avec juste un merci. J'aime m'impliquer et participer et je pense que nous sommes plus nombreux qu'on ne le pense à être comme ça.
La pire chose que l'être humain peut vivre, c'est de se sentir inutile, de ne pas être actif et respecté pour ce qu'il peut apporter aux autres. Et dans l'édition les lecteurs peuvent apporter beaucoup, vraiment beaucoup.
Du coup, cela doit demander un travail énorme de ta part et de celle de tes collaborateurs...
Alors effectivement, il faut tout maitriser, mais c'est ça le truc qui est bien. Si je prends mes collaborateurs, ils ont tous cette envie, cette joie de donner vie à des projets de ne pas être juste là pour exécuter des taches mécaniquement. Ils ont tous apporté un plus à Black Box. Parmi les personnes travaillant avec moi sur Black Box, les Cindy ont toujours plein d'idées, Alex et Corentin sont toujours les premiers à faire en sorte que tout soit parfait... Dans cette façon d'aborder la vie, le travail n'a plus le même goût, cela devient une façon de s'exprimer et de s'investir. Alors oui on a tous plusieurs casquettes, mais il n'y a pas de routine, jamais.
Comment choisis-tu tes titres, et comment travailles-tu avec les auteurs ? Quels sont les problèmes rencontrés ?
On fonctionne par thématique, et ensuite on cherche des titres puis on démarche les auteurs, tout en se calant sur les attentes de ces derniers. Le plus gros souci, c'est de convaincre que notre système est le système qui peut permettre à de nombreux auteurs de percer en France et d'avoir enfin un peu plus de visibilité et de reconnaissance.
Quels ont été tes titres les moins vendus, et comment réagis-tu dans ce cas ?
Biki & Maru et Georgie. Je me sens en échec, je me remets en question, j'essaie de comprendre et de trouver les raisons pour ne pas les reproduire. Mais oui c'est très frustrant de s'investir autant et de ne pas être entendu.
Justement, sur le projet concernant la mangaka Michi Tarasawa, certains lecteurs se demandent ce qu’il en est...
Alors effectivement comme je le disais, nous avions acquis et réglé 2 titres de cet auteur, mais quand on a expliqué les difficultés rencontrées avec la sortie de Biki & Maru, nous nous sommes confrontés à un mur. C'est ainsi, tout ne fonctionne pas, il arrive qu'un titre ne perce pas et il faut l'accepter. Ne trouvant pas d'accord malgré le fait que nous avions déjà avancé les fonds, nous avons fini par décider de ne pas sortir le second titre et d'annuler la seconde partie de la collection.
Sur plus de 300 mangas, nous avons rencontré une difficulté ou nous n'avons pas pu trouver de solution qui soit équitable pour tout le monde.
La catalogue des éditions Black Box propose plusieurs séries dites nostalgiques, qui parlent aux plus anciens fans et lecteurs. Peu d’éditeurs osent s’y consacrer car les quelques essais n’ont pas toujours été concluants. Allez vous continuer dans cette voie ?
Oui tout à fait, ce n'est pas rentable, mais cela reste une envie, et nous finirons bien par convaincre et prouver les vertus de ces auteurs pourtant si talentueux.
Quel est le titre dont tu es le plus fier, et celui qui t'a posé le plus de difficultés, et pourquoi ?
On ne me ménage pas ! Alors, le plus fier c'est Baron de Noboru Rokuda, parce que c'est juste génial et que cet auteur est tellement doué. Je suis très heureux de le connaitre et d'avoir cette relation amicale avec lui. La plus compliqué ce fut Urotsukidoji, il a fallu beaucoup réfléchir sur ce titre pour mettre en valeur ses qualités artistiques sans le faire passer pour un manga porno basique.
Un petit mot pour finir. Que peut-on souhaiter à Black Box pour l’année qui se termine et 2020 ?
Que les lecteurs continuent à garder cette curiosité, à garder cette envie de participer et de découvrir des œuvres différentes tout en gardant leur libre arbitre. La nouvelle génération est curieuse et je suis très heureux qu'ils soient de plus en plus nombreux à nous lire.
Remerciements à Alexandre Regreny.
De dkr [127 Pts], le 04 Septembre 2019 à 09h51
En cherchant sur le site, je m'aperçois que c est la 1re interview de Blackbox et ils font du manga depuis 2013 (si je lis la fiche) donc il était temps !
De bakagoku [4628 Pts], le 04 Septembre 2019 à 09h34
Ah, c'était sûr que cette interview allait déclencher un pugilat ! Il est vrai que la personnalité d'Alexandre Regreny est assez clivante... Je trouve cette interview intéressante, elle permet de mieux connaitre cet éditeur.
Personnellement, j'achète beaucoup chez BB ce qui ne m'empêche pas d'être lucide : oui il y a une proximité avec MN (il suffit de voir le nombre de preview mais les notes données aux séries ne sont pas pour autant toujours bonnes, elles restent plutôt dans la moyenne des notes sur MN), oui les couvertures sont souvent ratées,
Mais beaucoup de critiques lues ici (critiques qui, comme le souligne dkr, proviennent surtout de posts sans compte) sont injustifiées : l'interview n'est pas complaisante mais juste classique (il suffit de comparer aux autres interviews d'éditeurs), BB s'est largement amélioré sur la relecture et le lettrage, le système de financement me semble suffisamenent transparent (je n'ai besoin de connaitre en temps réel l'avancée du financement ni le nom des autres participants)...
Au final, ce qui importe surtout ce sont les titres proposés et BB (avec d'autres petits éditeurs comme Isan, Cornélius ou Le Lézard Noir) permet d'avoir des titres que Glénat ou Kana n'oseraient pas sortir, en particulier sur le créneau nostalgie / partrimonial. Il ne faut pas oublier que BB a permis aux lecteurs francophones d'avoir accès à de nombreuses oeuvre de Go Nagai et Leiji Matsumoto, a réédité des classiques introuvables (Devilman, Kimengumi, Cobra...) et s'ouvre maintenant à de nouveaux auteurs intéressants (Rokuda, Ishikawa, Hoshino...). J'espère donc que BB va poursuivre sur cette voie !
Bon, j'ai néanmoins une petite question qui fâche : à quand la sortie du 2e coffret Kimengumi ?
De dkr [127 Pts], le 03 Septembre 2019 à 18h31
c'est intéressant de voir que les posts réglements de compte sont toujours des posts sans compte...
Cela en dit déjà long sur l'objectivité...
Moi je note que Blackbox n'a JAMAIS gagné un tournoi. S'ils sont favorisés, alors que dire d'Akata qui gagne chaque année ;-)
De Paliko - Paliko, le 03 Septembre 2019 à 07h51
Ironiquement, le seul que j'ai acheté estBiki & Maru
et il est super ! =(^x^)=
De wARRiba, le 02 Septembre 2019 à 19h18
les règlements de comptes sur une interview où les réponses sont très classiques, c'est vraiment petit et enfantin. Personnellement ça fait plus d'1 an que je suis sur ce site et je trouve que c'est normale de mettre en avant les éditeurs indépendants.
Je comprends que des gens ne sont pas content de certains produits de cet éditeur mais essayé d'être constructif avec des sources (ex:le titre d'un manga), balancer des affirmations sans sources ça décrédibilise votre argumentation, par exemple je possède le monde de Ran et le lettrage est basique, le support et le papier sont de qualités moyenne, donc rapport qualité/prix sur un éditeur indépendant ça reste très correct dans l'enssemble.
PS: ça n'existe pas une critique 100% objective dans le monde de l'Art et de la Culture.
De Koe2, le 02 Septembre 2019 à 16h23
Tout à fait d'accord avec Theblob. Black Box et Manga-News sont beaucoup trop proches pour avoir une interview un minimum objective. Dommage que ce ne soit pas clairement indiqué contenu sponsorisé comme ça se fait partout ailleurs.
Sinon, d'accord aussi sur tout le reste : le soi-disant financement participatif (dont les conditions changent en cours de route) et les éditions tout juste potables (alors que c'est juste leur métier normalement mais bon).
À mon grand regret car certaines séries chez eux sont quand mêmes sympas mais, d'accord c'est une petite maison d'édition sans moyen, ça n'excuse pas les couvertures hideuses faîtes à l'arrache sous Paint, les traductions sans aucune relecture qui laisse passer de très nombreuses coquilles (au prix du tome...), même le lettrage immonde qui empêche de rentrer dans l'histoire. On est plutôt dans le domaine de l'amateurisme finalement. Et tout le pseudo aspect communautaire renforce un peu cet état de fait ou au lieu d'engager ponctuellement un pro ou encore plus simple, reprendre le matériau d'origine, on demande à mr toutlemonde de faire les logos ou les couvs entières... C'est plus des ouvrages pour les conventions que pour les librairies en fait.
Pour en venir à l'interview, je m'étais toujours demandé pourquoi l'url du site correspondait pas. Je comprends que ce soit historique mais c'est pas très rassurant pour un acheteur lambda (ça et le fait que le site soit pas en https).
De GhosT [5245 Pts], le 02 Septembre 2019 à 13h56
Concernant Detective Conan (qui a été maintes fois reporté mais bon comparé à FMA ce n'est rien ^^), j'ai l'impression que çà prend le même chemin que Nekomonogatari and co (avec ses 10 coffrets en combo individuel chez Dybex).
Il est vrai que c'est dommage de ne pas sortir une intégrale mais çà doit s'expliquer d'un point de vue financier ou accord je pense. Peut être (et je dis bien peut être) que d'ici quelques années après la sortie officielle ils nous sortiront une intégrale avec artbook et autres goodies. A voir.
Après perso, Black Box est l'un des rares éditeurs que je soutiens au niveau animé avec de jolies séries (même si j'en achète de moins en moins vu que je me suis tourné vers le manga depuis peu) du fait du rapport qualité/prix comparé à la vache à lait @Animé par exemple .
Après je comprends que les « nouveaux » animés demandent plus de moyen et coûtent logiquement plus chers mais quand tu vois le ratio prix par épisode voire de certains packaging (coucou Kazé) çà pousse tout simplement à ne plus rien prendre ou de passer à l’abonnement chez certains distributeurs/exploitants!
Bref concernant les mangas, je ne connais pas assez (et surtout n’ayant pas lu à ma connaissance de mangas chez eux à part quelques extraits ; à ce propos aller faire un tour sur http://www.blackbonesboutique.com/ section occasions il y a de jolies choses à trouver !) pour parler de l’éditeur mais je leur souhaite de réussir tout en respectant et assurant le service minimum vis-à-vis de ses lecteurs!
De wARRiba, le 02 Septembre 2019 à 10h24
J'ai qu'une seule collection de cet éditeur c'est le monde de Ran, j'avoue ne pas être spécialement très intéressé par les oeuvres de cette éditeur mais je reste toujours curieux sur les nouvelles sorties.
Je pense que c'est important de soutenir ce genre d'éditeur pour au moins une raison: la diversité.
Bonne continuation pour les éditions Black Blox.
De Theblob, le 02 Septembre 2019 à 09h23
@NoWhereMan
C'est vraisemblablement l'éditeur de mangas papier qui est interviewé.
Ceci dit, cette interview est quand même très complaisante et ressemble fortement à un plan communication de l'éditeur lui-même. On retrouve le même contenu dans les vidéos postées par Black Box cet été sur les réseaux sociaux.
Je ne sais pas quel est le lien entre Manga News et BB, mais je ne me souviens pas avoir vu de critiques franchement négatives de leurs oeuvres (d'ailleurs systématiquement mises en avant dès qu'un nouveau projet est lancé). Et pourtant il y aurait à redire sur le choix de certains titres, le mode de financement participatif assez opaque (l'éditeur fait le point sur l'avancement d'un projet sans autre contrôle que sa bonne parole sur Facebook, cest-à-dire pas de système transparent à la ulule) ou sur la qualité du travail d'édition (nombreuses fautes de français, couvertures cheap, présentation de l'oeuvre ou de l'auteur toujours trop succincte), même s'ils se sont améliorés depuis quelques temps.
Je soutiens pourtant cette petite maison d'édition car je me retrouve dans ses choix de titres patrimoniaux. Mais cela ne m'empêche pas de garder un regard critique.
De NoWhereMan, le 01 Septembre 2019 à 21h14
Dommage de ne pas lui avoir demandé pourquoi Black Box sort les films Detective Conan en combos individuels alors que cela aurait été plus pertinent et moins cher pour le consommateur de faire des coffrets (ce qui était en plus initialement annoncé).