Dvd Chronique Anime - Mobile Suit Gundam 00 - A Wakening of the Trailblazer
En mars 2009 s'achève la diffusion de la seconde saison de l'anime Gundam 00. Au début du projet, en 2007, la série était prévue sur 50 épisodes au total, mais l'ultime épisode a pourtant teasé une conclusion prochaine à travers un long-métrage. Sorti en septembre 2010 au Japon, Gundam 00 : A Wakening of the Trailblazer (ou Un éveil du précurseur) est le premier film Gundam original sorti depuis Gundam F91, en 1991. A ce jour, il reste d'ailleurs le dernier film original en date, Unicorn, The Origin, Thunderbolt, Reconguista in G et prochainement Hathaway's Flash, étant tous des adaptations ou des recompositions.
A noter que si la série animée Gundam 00 est sortie physiquement à deux reprises dans nos contrées, une première fois en DVD chez feu Beez puis plus récemment en blu-ray chez @anime, le film conclusif de l'anime demeure inédit, et accessible uniquement via l'import.
Deux ans après la défaite des A-Laws, menés par Ribbons Almark et ses ambitions mégalo. Le monde pense ses blessures, mais a pu s'unifier véritablement autour d'une unique banière pacifique, tandis que de plus en plus d'individus s'éveillent en tant que potentiels Innovators, leurs ondes cérébrales quantiques se développant de jour en jour.
Mais cette paix ne sera peut-être que de courte durée. Egaré près de Jupiter, un vaisseau spatial à la dérive s'acrase sur Terre, amenant avec lui une étrange forme de vie. Surnommé ELS, ce contact extra-terrestre se présente comme hostile, et attaque les individus aux ondes cérébrales quantiques particulièrement développées. L'envahisseur présente d'étonnantes capacités d'assimilation et de développement... et le cœur de sa population approche dangereusement de la Terre. Tandis qu'un conflit contre cet ennemi est sur le point de s'engager, Setsuna reprend du service pour tenter d'accomplir son destin d'Innovator : comprendre les ELS, et honorer les dialogues à venir prévus par Aeolia Shenberg. L'ultime mission de Celestial Being commence alors.
Des Gundam et des extra-terrestres
Le parti-pris du film conclusif de Gundam 00 est audacieux. Là où la saga, y compris les univers alternatifs, dépeignaient à chaque fois des luttes entre humains (ce qui est aussi le cas des deux saisons de 00), le long-métrage traite, pour la première fois dans la licence, du potentiel conflit entre l'espèce humaine et une forme de vie extra-terrestre. Les envahisseurs prennent ici une forme assez particulière : les ELS sont loin d'être des humanoïdes, mais plus des formes de vie métalliques capables d'assimiler d'autres formes vivantes pour s'en approprier formes et capacités, une sorte de moyen de survie qui est développé au sein du film. Une idée qui, si on l'accepte, paraît excellente tant elle apporte du neuf dans un récit Gundam, tout en cherchant une cohérence avec l'histoire développée jusqu'alors au sein de l'intrigue de 00.
Une bonne idée, qui permet un début de film à l'atmosphère particulière. Car la menace n'est pas directement présentée au début du film. Le générique d'ouverture tease cet ennemi et ne devient totalement compréhensible qu'après visionnage intégrale du film, tandis que le danger des ELS est amené doucement, d'abord sous forme d'une menace fantôme, donnant presque au premier tiers du métrage un suspense plutôt efficace, et qui change assurément du ton que l'on connaissait jusqu'à présent dans 00.
Gundam 00, une œuvre hautement pacifique
Mais est-ce que l'idée d'une menace extra-terrestre collait à l'image de Gundam, et aux enjeux de 00 ? L'idée d'un conflit entre les humains et un envahisseur au sein de la saga prète à sourire, puisque ses bases reposent sur un discours sur la Guerre et sur l'Humanité, dans les grandes lignes. Et si on veut replacer le film A Wakening of the Trailblazer par rapport aux thèmes lancés par Yoshiyuki Tomino en 1979, on peut remarquer que le métrage trouve une certaine cohérence, ou plutôt qu'il a pour ambition d'amener les questionnements plus loin, en supposant une rencontre avec une forme de vie extra-terrestre. Ce qui est d'ailleurs symbolisé par tout le cheminement de Gundam 00, dans son ensemble : Les humains sont-ils capables de vivre en harmonie, en privilégiant la communication ? Et si cette utopie s'avérait réalisable, qu'en serait-il d'un contact avec une autre forme de vie ? Ca peut paraître un peu grotesque dans le sens où les thèmes abordés ciblent des étendues un peu vastes et abstraites, mais ça colle, du moins dans ce que 00 a tenté d'accomplir depuis ses débuts, même si la première saison visait une certaine crédibilité en rapprochant cet univers Gundam de notre propre réalité (avec des enjeux très similaires, notamment).
Ainsi se dégage une dernière fois la morale principale du chapitre 00 : la compréhension mutuelle. Celle-ci est traitée de manière assez mystique, presque poétique, par la figure de Setsuna qui est devenu une figure divine, aux dons extraordinaires, si bien qu'il ferait pâlir de jalousie certains New-Types. Ce qui n'en fait pas un héros sans faiblesse, bien au contraire, l'intrigue ne tombant pas dans les pièges qui ont attendu Gundam SEED Destiny et sa troupe de protagonistes totalement divins. Mais c'est une nouvelle fois un parti-pris à accepter : exit la rationalité, nous sommes ici dans une science-fiction pure au sein de laquelle un humain aurait évolué en un individu mystique, mais pas omniscient. C'est une lecture sous-jacente du film, celui-ci questionnant à sa manière sur les possibilités d'évolution de l'espèce humaine, certes d'une moindre manière que le fait le Siècle Universel avec le concept de New-Types, que nous avons déjà évoqué.
Quelques soucis de rythme...
A lire ces lignes, le film semble globalement bon, avec des choix très personnels certes, mais pour une production qui a son identité. Si le fond a un quelque chose d'alléchant, la forme peine un poil. Car sur plus de deux heures, A Wakening of the Trailblazer a bien du mal à trouver un rythme, ce parce qu'il doit transiter de l'ambiance suspense évoquée plus tôt vers un climax purement Gundam, synonyme de grande guerre spatiale à la portée dramatique. Le final, on y reviendra, est effectivement époustouflant. Mais pour y arriver, le spectateur doit passer par une longue phase durant laquelle le scénario a parfois du mal à trouver une stabilité de rythme dans son avancement. Ce parce que le film cherche à traiter pas mal de point, mais de manière un peu molle. Car a la menace des ELS s'ajoute une volonté de parler du devenir de bon nombre de personnages, que la deuxième saison avait eu du mal à étoffer correctement. Le film est l'occasion de se concentrer sur l'après, de développer ce que sont devenus des personnages comme Graham Aker, Billy Katagiri, Kathy Mannequin ou le couple Saji/Louise. Un programme alléchant, sauf que l'histoire du film n'a finalement pas grand chose à dire les concernant. Le plus intéressant est peut-être du côté de Graham, personnage gâché dans la deuxième saison, qui se révèle aussi plus intéressant tant le métrage cherche à nous montrer qu'il a muri, suite à une deuxième partie de série qui en faisait un samouraï des temps futuristes assez absurde. Le cocktail du film, en termes de scénario, est consistant. Mais il peine à trouver un équilibre et un rythme, amenant quelques phases de mou jusqu'au grand combat final, dont la conclusion surprendra aussi par son atmosphère très mystique, voire évasive.
… Mais une réalisation aux petits oignons
Mais là où le scénario pèche, tout l'enrobage du film est particulièrement exemplaire. A Wakening of the Trailblazer est beau, très beau. Les deux saisons présentaient des lacunes techniques, des plans ratés ou des mises en scène ponctuellement molles, tant d'erreur qui ne sont pas de mise dans le long-métrage. Sunrise a clairement mis les moyens humains et financiers, ce qui se ressent dans des mises en scène effrenées dès qu'il est question d'action. Le plus marquant est évidemment la bataille finale, rendue vivante à chaque plan. Car la « caméra » ne se concentre pas uniquement sur ce qui apparaît au premier plan, tout l'autour étant toujours en mouvements, par des tirs à tout va ou des explosions qui retentissent. La guerre contre les ELS est rendue anarchique et destructrice... mais aussi superbe visuellement grâce à des jeux de couleur bien appuyé, et une esthétique qui joue toujours aussi bien avec l'idée graphique des particules GN. Alors, on ne peut qu'envier ceux qui ont eu l'occasion d'apprécir ce climax dans une salle de cinéma, dans des conditions optimales, tant le spectacle est au rendez-vous. Car à défaut de proposer une intrigue qui convaincra tout le monde, le film Gundam 00 achève son histoire par une bataille mémorable, explosive et survitaminée... mais aussi dramatique et ponctuée de moments doux amer grâce à l'insert-song Mô Nani Mo Kowakunai, Kowaku wa Nai de Chiaki Ishikawa.
Et puisqu'on parle de musique, on peut saluer le travail de Kenji Kawai qui reprend, pour les scènes les plus épiques, quelques anciens thèmes en les sublimant avec des choeurs qui se montre totalement en phase avec le final grandiloquent du film. Écoutez la piste Final Mission ~ Quantum Burst, qui démontre à elle seule toute l'ampleur épique du climax.
Pas d'édition française ?
A Wakening ot the Trailblazer a beau être la conclusion de la saga 00, le film n'a jamais eu droit à de sortie française. Pas de sortie DVD à l'époque de feu Beez, ni de projection exceptionnelle, et @anime n'a pas annoncé, pour l'heure, sa volonté de proposer le métrage chez nous.
Pourtant, avoir accès légalement au film est possible. Pour ceux qui comprendraient le japonais, l'import nippon est une solution, mais qui reste onéreuse. Reste alors l'édition américaine, pour ceux qui comprendraient un minimum la langue de Shakespeare. Disponible assez facilement, l'édition blu-ray est d'une simplicité étonnante : un simple blu-ray dans un boitier plastique, un packaging plutôt minimaliste étant donné le tarif commun (comptez entre 30 et 35€ pour l'avoir en neuf). Quelques bonus, aussi, des spots publicitaires variés notamment. Rien ne trenscendant, mais toujours appréciable.
Conclusion
Le film Gundam 00 : A Wakening of the Trailblazer a de quoi faire débat pour nombre de ses choix scénaristiques, ainsi que son rythme un peu décousu dans les deux premiers tiers. Mais nous avons là une véritable conclusion, honnête et cohérente avec la saison 2 de la série animée, qui achève l'aventure de Setsuna et de Celestial Being avec une certaine apothéose. En terme de bilan, 00 est une série qui aura montré de plus en plus de lacune au fil du temps. Mais la saga reste globalement de très bonne facture, excellente en terme de divertissement, belle visuellement, garnie de personnages forts bien que peinant à être correctement développés sur l'ensemble, et des thématiques humaines (très enjolivées, certes), qui font du bien. Toujours une excellente porte d'entrée dans Gundam, et sans doute l'un des meilleurs univers hors Siècle Universel, à l'heure actuelle.
A noter que si la série animée Gundam 00 est sortie physiquement à deux reprises dans nos contrées, une première fois en DVD chez feu Beez puis plus récemment en blu-ray chez @anime, le film conclusif de l'anime demeure inédit, et accessible uniquement via l'import.
Deux ans après la défaite des A-Laws, menés par Ribbons Almark et ses ambitions mégalo. Le monde pense ses blessures, mais a pu s'unifier véritablement autour d'une unique banière pacifique, tandis que de plus en plus d'individus s'éveillent en tant que potentiels Innovators, leurs ondes cérébrales quantiques se développant de jour en jour.
Mais cette paix ne sera peut-être que de courte durée. Egaré près de Jupiter, un vaisseau spatial à la dérive s'acrase sur Terre, amenant avec lui une étrange forme de vie. Surnommé ELS, ce contact extra-terrestre se présente comme hostile, et attaque les individus aux ondes cérébrales quantiques particulièrement développées. L'envahisseur présente d'étonnantes capacités d'assimilation et de développement... et le cœur de sa population approche dangereusement de la Terre. Tandis qu'un conflit contre cet ennemi est sur le point de s'engager, Setsuna reprend du service pour tenter d'accomplir son destin d'Innovator : comprendre les ELS, et honorer les dialogues à venir prévus par Aeolia Shenberg. L'ultime mission de Celestial Being commence alors.
Des Gundam et des extra-terrestres
Le parti-pris du film conclusif de Gundam 00 est audacieux. Là où la saga, y compris les univers alternatifs, dépeignaient à chaque fois des luttes entre humains (ce qui est aussi le cas des deux saisons de 00), le long-métrage traite, pour la première fois dans la licence, du potentiel conflit entre l'espèce humaine et une forme de vie extra-terrestre. Les envahisseurs prennent ici une forme assez particulière : les ELS sont loin d'être des humanoïdes, mais plus des formes de vie métalliques capables d'assimiler d'autres formes vivantes pour s'en approprier formes et capacités, une sorte de moyen de survie qui est développé au sein du film. Une idée qui, si on l'accepte, paraît excellente tant elle apporte du neuf dans un récit Gundam, tout en cherchant une cohérence avec l'histoire développée jusqu'alors au sein de l'intrigue de 00.
Une bonne idée, qui permet un début de film à l'atmosphère particulière. Car la menace n'est pas directement présentée au début du film. Le générique d'ouverture tease cet ennemi et ne devient totalement compréhensible qu'après visionnage intégrale du film, tandis que le danger des ELS est amené doucement, d'abord sous forme d'une menace fantôme, donnant presque au premier tiers du métrage un suspense plutôt efficace, et qui change assurément du ton que l'on connaissait jusqu'à présent dans 00.
Gundam 00, une œuvre hautement pacifique
Mais est-ce que l'idée d'une menace extra-terrestre collait à l'image de Gundam, et aux enjeux de 00 ? L'idée d'un conflit entre les humains et un envahisseur au sein de la saga prète à sourire, puisque ses bases reposent sur un discours sur la Guerre et sur l'Humanité, dans les grandes lignes. Et si on veut replacer le film A Wakening of the Trailblazer par rapport aux thèmes lancés par Yoshiyuki Tomino en 1979, on peut remarquer que le métrage trouve une certaine cohérence, ou plutôt qu'il a pour ambition d'amener les questionnements plus loin, en supposant une rencontre avec une forme de vie extra-terrestre. Ce qui est d'ailleurs symbolisé par tout le cheminement de Gundam 00, dans son ensemble : Les humains sont-ils capables de vivre en harmonie, en privilégiant la communication ? Et si cette utopie s'avérait réalisable, qu'en serait-il d'un contact avec une autre forme de vie ? Ca peut paraître un peu grotesque dans le sens où les thèmes abordés ciblent des étendues un peu vastes et abstraites, mais ça colle, du moins dans ce que 00 a tenté d'accomplir depuis ses débuts, même si la première saison visait une certaine crédibilité en rapprochant cet univers Gundam de notre propre réalité (avec des enjeux très similaires, notamment).
Ainsi se dégage une dernière fois la morale principale du chapitre 00 : la compréhension mutuelle. Celle-ci est traitée de manière assez mystique, presque poétique, par la figure de Setsuna qui est devenu une figure divine, aux dons extraordinaires, si bien qu'il ferait pâlir de jalousie certains New-Types. Ce qui n'en fait pas un héros sans faiblesse, bien au contraire, l'intrigue ne tombant pas dans les pièges qui ont attendu Gundam SEED Destiny et sa troupe de protagonistes totalement divins. Mais c'est une nouvelle fois un parti-pris à accepter : exit la rationalité, nous sommes ici dans une science-fiction pure au sein de laquelle un humain aurait évolué en un individu mystique, mais pas omniscient. C'est une lecture sous-jacente du film, celui-ci questionnant à sa manière sur les possibilités d'évolution de l'espèce humaine, certes d'une moindre manière que le fait le Siècle Universel avec le concept de New-Types, que nous avons déjà évoqué.
Quelques soucis de rythme...
A lire ces lignes, le film semble globalement bon, avec des choix très personnels certes, mais pour une production qui a son identité. Si le fond a un quelque chose d'alléchant, la forme peine un poil. Car sur plus de deux heures, A Wakening of the Trailblazer a bien du mal à trouver un rythme, ce parce qu'il doit transiter de l'ambiance suspense évoquée plus tôt vers un climax purement Gundam, synonyme de grande guerre spatiale à la portée dramatique. Le final, on y reviendra, est effectivement époustouflant. Mais pour y arriver, le spectateur doit passer par une longue phase durant laquelle le scénario a parfois du mal à trouver une stabilité de rythme dans son avancement. Ce parce que le film cherche à traiter pas mal de point, mais de manière un peu molle. Car a la menace des ELS s'ajoute une volonté de parler du devenir de bon nombre de personnages, que la deuxième saison avait eu du mal à étoffer correctement. Le film est l'occasion de se concentrer sur l'après, de développer ce que sont devenus des personnages comme Graham Aker, Billy Katagiri, Kathy Mannequin ou le couple Saji/Louise. Un programme alléchant, sauf que l'histoire du film n'a finalement pas grand chose à dire les concernant. Le plus intéressant est peut-être du côté de Graham, personnage gâché dans la deuxième saison, qui se révèle aussi plus intéressant tant le métrage cherche à nous montrer qu'il a muri, suite à une deuxième partie de série qui en faisait un samouraï des temps futuristes assez absurde. Le cocktail du film, en termes de scénario, est consistant. Mais il peine à trouver un équilibre et un rythme, amenant quelques phases de mou jusqu'au grand combat final, dont la conclusion surprendra aussi par son atmosphère très mystique, voire évasive.
… Mais une réalisation aux petits oignons
Mais là où le scénario pèche, tout l'enrobage du film est particulièrement exemplaire. A Wakening of the Trailblazer est beau, très beau. Les deux saisons présentaient des lacunes techniques, des plans ratés ou des mises en scène ponctuellement molles, tant d'erreur qui ne sont pas de mise dans le long-métrage. Sunrise a clairement mis les moyens humains et financiers, ce qui se ressent dans des mises en scène effrenées dès qu'il est question d'action. Le plus marquant est évidemment la bataille finale, rendue vivante à chaque plan. Car la « caméra » ne se concentre pas uniquement sur ce qui apparaît au premier plan, tout l'autour étant toujours en mouvements, par des tirs à tout va ou des explosions qui retentissent. La guerre contre les ELS est rendue anarchique et destructrice... mais aussi superbe visuellement grâce à des jeux de couleur bien appuyé, et une esthétique qui joue toujours aussi bien avec l'idée graphique des particules GN. Alors, on ne peut qu'envier ceux qui ont eu l'occasion d'apprécir ce climax dans une salle de cinéma, dans des conditions optimales, tant le spectacle est au rendez-vous. Car à défaut de proposer une intrigue qui convaincra tout le monde, le film Gundam 00 achève son histoire par une bataille mémorable, explosive et survitaminée... mais aussi dramatique et ponctuée de moments doux amer grâce à l'insert-song Mô Nani Mo Kowakunai, Kowaku wa Nai de Chiaki Ishikawa.
Et puisqu'on parle de musique, on peut saluer le travail de Kenji Kawai qui reprend, pour les scènes les plus épiques, quelques anciens thèmes en les sublimant avec des choeurs qui se montre totalement en phase avec le final grandiloquent du film. Écoutez la piste Final Mission ~ Quantum Burst, qui démontre à elle seule toute l'ampleur épique du climax.
Pas d'édition française ?
A Wakening ot the Trailblazer a beau être la conclusion de la saga 00, le film n'a jamais eu droit à de sortie française. Pas de sortie DVD à l'époque de feu Beez, ni de projection exceptionnelle, et @anime n'a pas annoncé, pour l'heure, sa volonté de proposer le métrage chez nous.
Pourtant, avoir accès légalement au film est possible. Pour ceux qui comprendraient le japonais, l'import nippon est une solution, mais qui reste onéreuse. Reste alors l'édition américaine, pour ceux qui comprendraient un minimum la langue de Shakespeare. Disponible assez facilement, l'édition blu-ray est d'une simplicité étonnante : un simple blu-ray dans un boitier plastique, un packaging plutôt minimaliste étant donné le tarif commun (comptez entre 30 et 35€ pour l'avoir en neuf). Quelques bonus, aussi, des spots publicitaires variés notamment. Rien ne trenscendant, mais toujours appréciable.
Conclusion
Le film Gundam 00 : A Wakening of the Trailblazer a de quoi faire débat pour nombre de ses choix scénaristiques, ainsi que son rythme un peu décousu dans les deux premiers tiers. Mais nous avons là une véritable conclusion, honnête et cohérente avec la saison 2 de la série animée, qui achève l'aventure de Setsuna et de Celestial Being avec une certaine apothéose. En terme de bilan, 00 est une série qui aura montré de plus en plus de lacune au fil du temps. Mais la saga reste globalement de très bonne facture, excellente en terme de divertissement, belle visuellement, garnie de personnages forts bien que peinant à être correctement développés sur l'ensemble, et des thématiques humaines (très enjolivées, certes), qui font du bien. Toujours une excellente porte d'entrée dans Gundam, et sans doute l'un des meilleurs univers hors Siècle Universel, à l'heure actuelle.