Dvd Chronique Anime - Grimoire of Zero - Intégrale collector DVD & Blu-ray
Sous son nom original Zero Kara Hajimeru Mahô no Sho, Grimoire of Zero est, à l'origine, un light novel écrit par Kakeru Kobashiri et illustré par Shizumayoshinori, deux artistes que l'on ne connaît pour rien d'autre en France à ce jour. Mais on peut tout de même noter que Shizumayoshinori a également signé au Japon les illustrations du light novel Marginal Operation à partir de 2012.
Publiée au Japon depuis 2014 par ASCII Mediaworks et toujours en cours avec actuellement 11 volumes au compteur, cette série de romans a connu, dès sa première année d'existence, une adaptation en manga plutôt inégale, qui s'est achevée au Japon en décembre 2017, et qui a été publiée en France par les éditions Ototo entre janvier 2018 et février 2019.
Mais avant cette version manga, l'oeuvre était déjà connue dans nos contrées pour son adaptation animée, diffusée au Japon mais aussi en France sur la plateforme Wakanim d'avril juin 2017. Produite par le célèbre studio White Fox (Re:Zero, Seins;Gate, Goblin Slayer...) avec à la réalisation Tetsuo Hirakawa (dont ce fut la première réalisation de série, mais qui avant cela a souvent travaillé en tant qu'animateur-clé, entre autres), cette série en 12 épisodes est sortie aux éditions Black Box il y a un mois en une édition collector Blu-ray/DVD, l'occasion idéale pour revenir un peu dessus.
Grimoire of Zero nous plonge dans un monde aux tonalités médiévales, où les humains cohabitent avec d'autres espèces dites "Bestiales", où existe une science de la sorcellerie qui reste à ce jour interdite, et où la magie de manière générale reste encore méconnue. Si, dans certains recoins, les humains cohabitent en assez bons termes avec les sorcières, la règle veut généralement qu'ils se méfient de ces êtres qu'ils connaissent très mal, voire qu'ils les chassent et les tuent quand la situation est au plus mal, en rejetant la faute sur elles. Quant aux sorcières, elles ont elles-mêmes pour habitude de chasser les Bestiaux pour utiliser leur tête comme offrande. Et les Bestiaux, eux, servent généralement de soutien de poids aux humains pour éliminer les sorcières.
A l'heure où le climat est très tendu entre ces différentes factions suite à l'exécution par des villageois de la sorcière Saurenna il y a quelque temps, un mercenaire bestial colossal à l'apparence d'un grand félin s'attend forcément au pire quand il croise la route d'une sorcière à l'apparence de fillette et qui se fait appeler Zero. Va-t-elle, comme ses congénères, le traquer pour proposer sa tête en offrande ? A sa grande surprise, la jeune fille a de tout autres désirs : loin de vouloir lui faire la peau, elle lui propose une alliance. Elle l'aidera à devenir humain s'il l'escorte dans sa recherche de son compagnon Treize, et surtout d'un livre magique disparu, le "Grimoire de Zero", qu'elle a elle-même rédigé et qui, s'il tombe entre de mauvaises mains, pourrait mener le monde sa perte...
Assez facilement, la série nous plonge dans un univers dont on cerne vite et bien les enjeux, essentiellement autour des conflits et tensions entre humains, sorcières et bestiaux, la relation entre ces différents peuples étant encore plus compliquée depuis l'exécution de Saurenna, qui semble avoir définitivement scellé la mésentente entre sorcière et humaines, les premières étant craintes et traquées par les deuxièmes. C'est dans ce contexte que le récit nous sert, en guise de héros, un duo étonnant, liant une sorcière à un bestial, soit deux espèces censées s'éviter puisque les sorcières ont normalement pour habitude de tuer des bestiaux pour leurs offrandes. Ce duo étonnant est assurément l'un des points forts de l'oeuvre, tout d'abord parce qu'on n'a pas forcément l'habitude d'avoir de tels personnages non-humains en guise de héros, mais surtout parce que la relation de Zero et de son mercenaire risque fort d'aller un peu à l'encontre de ce qui est établi. Comme on peut le deviner, l'anime va pas mal jouer sur l'évolution de la relation de ces deux-là.
Zero se montre souvent assez bienveillante envers son bestial de mercenaire, qu'elle a engagé sans préjugés, et contre qui elle aime régulièrement se blottir pour dormir car il a un pelage tout doux, ce qui donne lieu à quelques scènes comiques évitant heureusement la surenchère de fan-service. Le mercenaire, lui, semble assez facilement s'appliquer à sa tâche, à savoir protéger une sorcière qui, sous ses allures de jeune fille, est censée être une menace pour lui... Alors, comment évoluera leur relation ? Le mercenaire pourra-t-il éviter toute crainte envers cette demoiselle a priori inoffensive envers lui, d'autant plus inoffensive qu'elle a tout à découvrir du monde après avoir été longtemps enfermée dans une cave ? Zero lui cache-t-elle des choses ? Est-elle totalement digne de confiance ? Et, dans le sens inverse, le mercenaire saura-t-il toujours lui prouver sa loyauté et sa valeur sans peur ni préjugés ? Evidemment, au fil des épisodes, la série alternera entre phases montrant une très bonne entente ainsi qu'une réelle bienveillance et complicité entre les deux personnages, et épreuves risquant de mettre en péril leur relation.
L'avancée du lien entre Zero et le mercenaire est alors, assurément, l'un des points forts les plus appliqués dans la série. Et elle accompagne un scénario qui concrètement, reste plutôt simple. On suit ici un déroulement on ne peut plus classique, où le principal objectif est double. D'un côté, poser les premières bases de tout un univers autour des tensions entre humains, sorcière et bestiaux, puis du passé lié à la sorcière Saurenna (était-elle si mauvaise qu'on le dit ?), et enfin de la quête liée à un autre personnage, Albus, jeune sorcier rejoignant très vite nos deux héros, qui aura un rôle capital et qui réservera quelques surprises. Et de l'autre côté, raconter un scénario se résumant surtout à quelques points, à savoir la recherche du grimoire, la découverte du passif de Zero, son ouverture au monde après être toujours restée enfermée, la lutte contre la magie qui menace le monde, la détermination du rôle du mystérieux Treize dans tout ceci, et bien sûr le besoin d'atténuer les tensions entre les trois principales espèces. Nous voici alors plongés dans un monde aux allures médiévales fantastiques qui ne propose rien de bien neuf, mais qui se révèle tout à fait intéressant en reprenant à sa sauce un contexte proche de la célèbre "Chasse aux Sorcières" de l'Europe du Moyen-Âge, en y ajoutant réellement magie et semi-humains.
Tout ceci s'accompagne d'une réalisation qui, pour dire les choses simplement, fait le job. Même si, au vu des moments d'action rendus de façon classique, on sent que Grimoire of Zero est une série plutôt mineur chez White Fox quand on la compare à Re:Zero ou Steins;Gate, l'ensemble ne se fiche jamais de nous: la qualité d'animation reste très honnête, les designs sont de qualité constante si l'on excepte des plans éloignés parfois plus inégaux, les décors inspirés de l'Occident restent suffisamment convaincants... En somme, l'oeuvre est dans une bonne moyenne sur le plan purement graphique, mais elle peut aussi compter sur un autre point fort: ses musiques, qui sont omniprésentes, et qui, via des sonorités assez typiques des oeuvres de fiction incluant de la magie, font très bien le taff en collant comme il se doit à l'univers global.
Un autre petit point est bon à noter: alors que l'on est plutôt habitué à voir des animes adapter en un nombre limité d'épisodes les light novels (par exemple, les 13 épisodes de la saison 1 de Danmachi adaptent les 5 premiers romans, les 26 épisodes de Re:Zero couvrent les 9 premiers tomes du light novel...) au risque de parfois rusher les choses (l'adaptation en un seul épisode de tout le 4e roman de Danmachi restera toujours un gâchis monumental...), cette adaptation de Grimoire of Zero, elle, a bien raison de prendre son temps: en 12 épisodes, seul le premier roman est adapté. En plus de permettre d'assez bien poser l'univers général ainsi que les principaux personnages et leur relation, cela nous offre un anime qui se suffit plutôt bien à lui-même, dans la mesure où le premier tome du light novel offre une histoire d'introduction quasiment auto-conclusive, où la plupart des pistes principales sont bouclées. Pas de frustration à l'arrivée, donc, hormis éventuellement l'envie de continuer à suivre plus longtemps le voyage de Zero et du mercenaire, l'évolution de leur relation et la découverte du monde par la jeune sorcière.
Signalons également que, pour celles et ceux ayant lu le manga (tout du moins les 5 premiers tomes, le tome 6 n'étant qu'un bonus), ce dernier et l'anime s'arrêtent au même niveau... mais disons-le clairement, l'anime et bien plus développé, et plus maîtrisé dans son avancée. En effet, le manga prend pas mal de raccourcis parfois dommageables, et occulte certains éléments. Ainsi, entre autres, le rôle d'Albus est bien mieux mis en avant dans l'anime, et ne parlons pas du bestial loup-garou Holdem, qui a un rôle réduit à trois fois rien dans le manga, alors que dans l'anime il finit par avoir une fonction de premier plan auprès d'Albus. Le constat est simple: sur quasiment tous les plans, préférez l'anime au manga.
Revenons à présent un peu plus sur le coffret collector de Black Box, qui, pour un prix public à moins de 40€, s'avère tout à fait honnête. Côté packaging, on est dans la même logique que d'autres coffrets collector de l'éditeur comme ceux de Danmachi, Lupin III: une femme nommée Fujiko Mine ou encore Blue Spring Ride, avec un fourreau en carton rigide de taille standard et joliment illustré, comprenant un digipack avec 3 plateaux et 5 disques (3 DVD et 2 Blu-ray), 3 cartes illustrées un peu fines mais dotées d'une bonne impression, et le bonus le plus intéressant: un livret à couverture rigide qui, sur plus de 100 pages, revient en détails sur pas mal d'aspects de la série. On y trouve, en vrac, une présentation de l'histoire, du contexte et de l'univers, un retour sur les personnages et les lieux, une galerie d'illustrations conçues par les différents membres du staff et dont les textes ont été sous-titrés en français, une assez longue interview en français des seiyû des trois personnages principaux que sont Zero, le mercenaire et Albus...
En somme, il y a du contenu et des choses à apprendre dans se livret bien fourni. Concernant les disques, les bonus vidéo sont concentrés sur la dernière galette et se résument malheureusement à trois fois rien: trailers, génériques sans crédits, et spots publicitaires. L'image ne souffre d'aucun défaut majeur hormis par instants un tout petit peu de grain, et les pistes sonores en 2.0 s'avèrent très fluide en faisant ressortir aussi bien les voix que les musiques. Enfin, notons qu'en plus de la très bonne vostf, on a droit à une vf qui, globalement est assez honnête. Comme souvent sur ce type de doublage français, on a malheureusement certaines intonations peu convaincantes, mais dans l'ensemble on a un casting de voix collant bien aux personnages, en particulier pour le mercenaire, et même si on a forcément le sentiment d'avoir déjà entendu certaines voix dans un millier d'animes. Comme souvent, ça ne vaut donc pas la vostf, mais c'est honorable, et ça devrait facilement contenter les allergiques à la vostf et celles et ceux ne pouvant lire les sous-titres.
Note de l'anime : 14/20
Note de l'édition: 15/20
Publiée au Japon depuis 2014 par ASCII Mediaworks et toujours en cours avec actuellement 11 volumes au compteur, cette série de romans a connu, dès sa première année d'existence, une adaptation en manga plutôt inégale, qui s'est achevée au Japon en décembre 2017, et qui a été publiée en France par les éditions Ototo entre janvier 2018 et février 2019.
Mais avant cette version manga, l'oeuvre était déjà connue dans nos contrées pour son adaptation animée, diffusée au Japon mais aussi en France sur la plateforme Wakanim d'avril juin 2017. Produite par le célèbre studio White Fox (Re:Zero, Seins;Gate, Goblin Slayer...) avec à la réalisation Tetsuo Hirakawa (dont ce fut la première réalisation de série, mais qui avant cela a souvent travaillé en tant qu'animateur-clé, entre autres), cette série en 12 épisodes est sortie aux éditions Black Box il y a un mois en une édition collector Blu-ray/DVD, l'occasion idéale pour revenir un peu dessus.
Grimoire of Zero nous plonge dans un monde aux tonalités médiévales, où les humains cohabitent avec d'autres espèces dites "Bestiales", où existe une science de la sorcellerie qui reste à ce jour interdite, et où la magie de manière générale reste encore méconnue. Si, dans certains recoins, les humains cohabitent en assez bons termes avec les sorcières, la règle veut généralement qu'ils se méfient de ces êtres qu'ils connaissent très mal, voire qu'ils les chassent et les tuent quand la situation est au plus mal, en rejetant la faute sur elles. Quant aux sorcières, elles ont elles-mêmes pour habitude de chasser les Bestiaux pour utiliser leur tête comme offrande. Et les Bestiaux, eux, servent généralement de soutien de poids aux humains pour éliminer les sorcières.
A l'heure où le climat est très tendu entre ces différentes factions suite à l'exécution par des villageois de la sorcière Saurenna il y a quelque temps, un mercenaire bestial colossal à l'apparence d'un grand félin s'attend forcément au pire quand il croise la route d'une sorcière à l'apparence de fillette et qui se fait appeler Zero. Va-t-elle, comme ses congénères, le traquer pour proposer sa tête en offrande ? A sa grande surprise, la jeune fille a de tout autres désirs : loin de vouloir lui faire la peau, elle lui propose une alliance. Elle l'aidera à devenir humain s'il l'escorte dans sa recherche de son compagnon Treize, et surtout d'un livre magique disparu, le "Grimoire de Zero", qu'elle a elle-même rédigé et qui, s'il tombe entre de mauvaises mains, pourrait mener le monde sa perte...
Assez facilement, la série nous plonge dans un univers dont on cerne vite et bien les enjeux, essentiellement autour des conflits et tensions entre humains, sorcières et bestiaux, la relation entre ces différents peuples étant encore plus compliquée depuis l'exécution de Saurenna, qui semble avoir définitivement scellé la mésentente entre sorcière et humaines, les premières étant craintes et traquées par les deuxièmes. C'est dans ce contexte que le récit nous sert, en guise de héros, un duo étonnant, liant une sorcière à un bestial, soit deux espèces censées s'éviter puisque les sorcières ont normalement pour habitude de tuer des bestiaux pour leurs offrandes. Ce duo étonnant est assurément l'un des points forts de l'oeuvre, tout d'abord parce qu'on n'a pas forcément l'habitude d'avoir de tels personnages non-humains en guise de héros, mais surtout parce que la relation de Zero et de son mercenaire risque fort d'aller un peu à l'encontre de ce qui est établi. Comme on peut le deviner, l'anime va pas mal jouer sur l'évolution de la relation de ces deux-là.
Zero se montre souvent assez bienveillante envers son bestial de mercenaire, qu'elle a engagé sans préjugés, et contre qui elle aime régulièrement se blottir pour dormir car il a un pelage tout doux, ce qui donne lieu à quelques scènes comiques évitant heureusement la surenchère de fan-service. Le mercenaire, lui, semble assez facilement s'appliquer à sa tâche, à savoir protéger une sorcière qui, sous ses allures de jeune fille, est censée être une menace pour lui... Alors, comment évoluera leur relation ? Le mercenaire pourra-t-il éviter toute crainte envers cette demoiselle a priori inoffensive envers lui, d'autant plus inoffensive qu'elle a tout à découvrir du monde après avoir été longtemps enfermée dans une cave ? Zero lui cache-t-elle des choses ? Est-elle totalement digne de confiance ? Et, dans le sens inverse, le mercenaire saura-t-il toujours lui prouver sa loyauté et sa valeur sans peur ni préjugés ? Evidemment, au fil des épisodes, la série alternera entre phases montrant une très bonne entente ainsi qu'une réelle bienveillance et complicité entre les deux personnages, et épreuves risquant de mettre en péril leur relation.
L'avancée du lien entre Zero et le mercenaire est alors, assurément, l'un des points forts les plus appliqués dans la série. Et elle accompagne un scénario qui concrètement, reste plutôt simple. On suit ici un déroulement on ne peut plus classique, où le principal objectif est double. D'un côté, poser les premières bases de tout un univers autour des tensions entre humains, sorcière et bestiaux, puis du passé lié à la sorcière Saurenna (était-elle si mauvaise qu'on le dit ?), et enfin de la quête liée à un autre personnage, Albus, jeune sorcier rejoignant très vite nos deux héros, qui aura un rôle capital et qui réservera quelques surprises. Et de l'autre côté, raconter un scénario se résumant surtout à quelques points, à savoir la recherche du grimoire, la découverte du passif de Zero, son ouverture au monde après être toujours restée enfermée, la lutte contre la magie qui menace le monde, la détermination du rôle du mystérieux Treize dans tout ceci, et bien sûr le besoin d'atténuer les tensions entre les trois principales espèces. Nous voici alors plongés dans un monde aux allures médiévales fantastiques qui ne propose rien de bien neuf, mais qui se révèle tout à fait intéressant en reprenant à sa sauce un contexte proche de la célèbre "Chasse aux Sorcières" de l'Europe du Moyen-Âge, en y ajoutant réellement magie et semi-humains.
Tout ceci s'accompagne d'une réalisation qui, pour dire les choses simplement, fait le job. Même si, au vu des moments d'action rendus de façon classique, on sent que Grimoire of Zero est une série plutôt mineur chez White Fox quand on la compare à Re:Zero ou Steins;Gate, l'ensemble ne se fiche jamais de nous: la qualité d'animation reste très honnête, les designs sont de qualité constante si l'on excepte des plans éloignés parfois plus inégaux, les décors inspirés de l'Occident restent suffisamment convaincants... En somme, l'oeuvre est dans une bonne moyenne sur le plan purement graphique, mais elle peut aussi compter sur un autre point fort: ses musiques, qui sont omniprésentes, et qui, via des sonorités assez typiques des oeuvres de fiction incluant de la magie, font très bien le taff en collant comme il se doit à l'univers global.
Un autre petit point est bon à noter: alors que l'on est plutôt habitué à voir des animes adapter en un nombre limité d'épisodes les light novels (par exemple, les 13 épisodes de la saison 1 de Danmachi adaptent les 5 premiers romans, les 26 épisodes de Re:Zero couvrent les 9 premiers tomes du light novel...) au risque de parfois rusher les choses (l'adaptation en un seul épisode de tout le 4e roman de Danmachi restera toujours un gâchis monumental...), cette adaptation de Grimoire of Zero, elle, a bien raison de prendre son temps: en 12 épisodes, seul le premier roman est adapté. En plus de permettre d'assez bien poser l'univers général ainsi que les principaux personnages et leur relation, cela nous offre un anime qui se suffit plutôt bien à lui-même, dans la mesure où le premier tome du light novel offre une histoire d'introduction quasiment auto-conclusive, où la plupart des pistes principales sont bouclées. Pas de frustration à l'arrivée, donc, hormis éventuellement l'envie de continuer à suivre plus longtemps le voyage de Zero et du mercenaire, l'évolution de leur relation et la découverte du monde par la jeune sorcière.
Signalons également que, pour celles et ceux ayant lu le manga (tout du moins les 5 premiers tomes, le tome 6 n'étant qu'un bonus), ce dernier et l'anime s'arrêtent au même niveau... mais disons-le clairement, l'anime et bien plus développé, et plus maîtrisé dans son avancée. En effet, le manga prend pas mal de raccourcis parfois dommageables, et occulte certains éléments. Ainsi, entre autres, le rôle d'Albus est bien mieux mis en avant dans l'anime, et ne parlons pas du bestial loup-garou Holdem, qui a un rôle réduit à trois fois rien dans le manga, alors que dans l'anime il finit par avoir une fonction de premier plan auprès d'Albus. Le constat est simple: sur quasiment tous les plans, préférez l'anime au manga.
Revenons à présent un peu plus sur le coffret collector de Black Box, qui, pour un prix public à moins de 40€, s'avère tout à fait honnête. Côté packaging, on est dans la même logique que d'autres coffrets collector de l'éditeur comme ceux de Danmachi, Lupin III: une femme nommée Fujiko Mine ou encore Blue Spring Ride, avec un fourreau en carton rigide de taille standard et joliment illustré, comprenant un digipack avec 3 plateaux et 5 disques (3 DVD et 2 Blu-ray), 3 cartes illustrées un peu fines mais dotées d'une bonne impression, et le bonus le plus intéressant: un livret à couverture rigide qui, sur plus de 100 pages, revient en détails sur pas mal d'aspects de la série. On y trouve, en vrac, une présentation de l'histoire, du contexte et de l'univers, un retour sur les personnages et les lieux, une galerie d'illustrations conçues par les différents membres du staff et dont les textes ont été sous-titrés en français, une assez longue interview en français des seiyû des trois personnages principaux que sont Zero, le mercenaire et Albus...
En somme, il y a du contenu et des choses à apprendre dans se livret bien fourni. Concernant les disques, les bonus vidéo sont concentrés sur la dernière galette et se résument malheureusement à trois fois rien: trailers, génériques sans crédits, et spots publicitaires. L'image ne souffre d'aucun défaut majeur hormis par instants un tout petit peu de grain, et les pistes sonores en 2.0 s'avèrent très fluide en faisant ressortir aussi bien les voix que les musiques. Enfin, notons qu'en plus de la très bonne vostf, on a droit à une vf qui, globalement est assez honnête. Comme souvent sur ce type de doublage français, on a malheureusement certaines intonations peu convaincantes, mais dans l'ensemble on a un casting de voix collant bien aux personnages, en particulier pour le mercenaire, et même si on a forcément le sentiment d'avoir déjà entendu certaines voix dans un millier d'animes. Comme souvent, ça ne vaut donc pas la vostf, mais c'est honorable, et ça devrait facilement contenter les allergiques à la vostf et celles et ceux ne pouvant lire les sous-titres.
Note de l'anime : 14/20
Note de l'édition: 15/20