Jeux Video Test du jeu Pokémon: Let’s Go, Pikachu
Depuis quelques années, il est de coutume que Game Freaks propose, approximativement, un duo de jeux Pokémon par an. Petite pensée alors pour Hidenori Kusaka et Satoshi Yamamoto, auteurs du long manga Pokémon : La Grande Aventure, qui doivent assumer la réalisation de plusieurs arcs en simultanée depuis des années.
Mais Pokémon est à une période importante de son existence. L'attention de Nintendo est portée sur son dernier bébé en date, la Switch, et Game Freaks se devait de proposer une transition de la 3DS vers l'hybride mi-salon, mi-portable. Deux nouvelles versions sont alors annoncées pour l'automne 2018, mais elles sont présentées comme de petits amuses-gueules en attendant des choses plus importants, la fameuse huitième génération de bestioles, pour 2019. La nature des deux jeux de 2018 n'a pas plu à tous. Pokémon : Let's Go Pikachu et Pokémon : Let's Go Evoli sont présentés comme des remake de la version jaune, avec quelques modifications, tout en troquant le système de captures classiques contre celui de Pokémon Go. Outre les chamboulements que cela occasionne côté gameplay, une levée de bouclier a eu lieu concernant l'orientation encore plus grand public de ces nouveaux soft, parfois même accusés d'être de simples jeux mobiles portés sur console... Mais qu'en est-il vraiment ?
Une nostalgie maîtrisée
La forme du jeu n'a rien d'une simple application smartphone, et fort heureusement. L'aventure est celle de Kanto, connue par les plus vieux joueurs et remise aux goûts du jour au début des années 2000 avec Rouge-feu et Vert-feuille sur Gameboy Advance. Game Freaks a justement misé sur ce retour aux origines et à la nostalgie de revisiter la région, sous un angle cette fois HD. Et telle une madeleine de Proust, la recette fonctionne à la perfection. Le design moderne des villes et différents environnements nous enchantent au même titre que la bande-originale recomposée, mais fidèle à celle d'autrefois. Pokémon Let's Go se veut nostalgique, et c'est totalement réussi, si bien que les vieux de la vieille seront sans doute les premiers intéressés par ce remake, tandis que l'occasion sera donnée aux plus jeunes de découvrir cette région qui a constitué les fondements de Pokémon.
Le remake : entre bons et mauvais choix
Mais un bon remake doit aussi aller au-delà de la simple nostalgie, et proposer une avancée moderne su jeu sorti dans les années 90 au Japon. Le constat à ce niveau peut être un peu tiède, Game Freaks ayant fait d'excellents choix de modernisation mais aussi d'autres très criticables. Parmi les bons ajouts, une volonté de dynamiser un peu plus le scénario, de le rendre moins statique, et se permet même quelques cinématiques. Une en particulier, à Lavanville, fera facilement couler quelques larmes. Basique, l'histoire est donc un peu plus conséquente que dans Vert, Rouge, Bleu et Jaune puisque, sans trop en dire, le scénario est autant une suite qu'une redite. Ce qui amène quelques absurdités scénaristiques, clairement, mais on peut tout de même souligner cette attention d'écriture qui amène un fan-service simple mais efficace.
Mais en parallèle, d'autres choix ont de quoi faire grincer des dents. Certains éléments de la version jaune d'origine sont tout bonnement supprimés, comme la possibilité de jouer au casino, la piste cyclable qui ne devient qu'une piste de promenade, et même le Parc Safari ! L'idée étant de troquer celui-ci contre un espace d’interactions avec l'application Pokémon Go, ceux qui n'ont pas succombé aux charmes du jeu mobile seront forcément sur la touche. Pourquoi ne pas avoir fait cohabiter les deux parcs dans le jeu ? Autant dire que sans Parc Safari, la ville de Parmanie perd de son intérêt. Enfin, difficile de ne pas regretter cette fixation dans le temps. Contrairement aux anciens remake de la licence, les Let's Go ne tiennent pas compte des progrès ayant eu lieu depuis. Seuls 153 Pokémon sont au programme (151 + les deux nouvelles têtes importées de Pokémon Go), les îles Sevii sont portées disparues (rendant alors le postgame particulièrement pauvre), de même pour les talents des Pokémon. La stratégie en prend alors un coup, même si une nouvelle orientation est apportée avec les bonbons permettant de booster les statistiques de vos créatures comme bon vous semble.
Captures et chouchoutage... Notre rapport avec les pokémon chamboulé
Parlons alors du plus gros chamboulement du jeu : les interactions globales avec les Pokémon. Et là, il y en a du changement, si bien qu'on pourra nettement moins dire que Game Freaks ne prend pas de risque. Preuve en est : beaucoup se sont vite désintéresser du jeu pour ces chamboulements...
Ainsi, la capture est troquée contre un système à la Pokémon Go, avec ses quelques subtilités, une révision de la capture qui rend celle-ci nettement plus attractive qu'auparavant, si bien qu'on finit par se prêter au jeu du remplissage du Pokédex.
Toujours soucieuse d'accentuer le lien entre le joueur et ses créatures, le choix nous est donné d'apporter une attention particulière à notre équipe, surtout à notre starter qu'on peut bichonner et relooker. Une idée aussi prétexte à quelques facilités lors des combats : Ainsi, la créature au combat pourra ponctuellement esquiver une attaque ou survivre à un coup fatal, pour ne pas vous décevoir. C'est mignon, mais un peu simple, ce qui nous amène à un des grands questionnements autour du jeu : est-ce trop facile ?
Un jeu trop simple ?
Car oui, peut-on aller encore plus loin sur la facilité du jeu depuis les changement opérés avec XY puis Soleil/Lune ? Le multi-exp arrivant en début de jeu, le tableau de bord affichant l'efficacité des attaques sur l'adversaire, les attaques Z qui sont une invitation au one-shot, un challenge constamment revu à la baisse... Difficile de ne pas avouer que Pokémon est devenu particulièrement simple depuis le passage à la 3DS, mais ce binôme Let's Go a-t-il poussé le bouchon trop loin ? Pas forcément. Du changement, il y en a un peu oui, et notamment par une cristallisation du système multi-exp sur les phases de capture et les combats, sans qu'on demande l'avis du joueur. Le starter de la version est aussi volontairement surpuissant, pouvant apprendre des attaques de différents types particulièrement efficace, sans compter l'obtention de bonbons permettant de booster l'ensemble de ses statistiques... Le starter, qu'il soit Pikachu ou Evoli, est le joker du joueur, une carte maîtresse permettant de se sortir de bon nombre de difficultés. Mais le choix est donné au joueur et le starter peut très bien être retiré de l'équipe, pour un peu plus de challenge.
Pourtant, il y a un peu de difficulté dans ces Let's Go. Les dresseurs classiques, un tout petit peu plus nombreux qu'auparavant, peuvent donner du fil à retordre, notamment parce que l'IA a été largement améliorée depuis les années 90 (et heureusement). On trouve aussi un certain équilibre entre notre progression, les niveaux des adversaires, et l'expérience gagnée, si bien qu'il faudra veiller à ne pas esquiver trop d'ennemis pour rester à niveau correct. Alors, il paraît difficile de dire que les Let's Go sont encore plus simples que les jeux de la septième génération, qui fixaient la barre bien haute. Let's Go Pikachu et Let's Go Evoli sont bien moins dirigistes et ont quelques subtilités, rendant le challenge un poil plus corsé pour peu qu'on prenne le temps d'affronter l'ensemble des dresseurs, sans toutefois faire office de jeu difficile.
Les stratèges lésés...
Les versions Let's Go simplifient énormément le système de combat de la licence. Exit les talents et les objectifs à tenir, il reste alors simplement les natures, les IV, les techniques pouvant être apprises naturellement ou par CT uniquement (pas par reproduction, les œufs étant absents des jeux), et les Méga Evolutions. C'est assez maigre et étant donné que seules 153 bestioles sont disponibles, ceux voulant s'adonner à la stratégie préfèreront sans doute rester sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune pour le moment. Néanmoins, les Let's Go peuvent aussi constituer une excellente porte d'entrée puisque le gameplay revient à des choses beaucoup plus proches des tous premiers jeux, avec une dimension simplifiée de la capture de pokémon avec de forts IV. Et c'est un peu la même chose pour la chasse aux shiney : les jeux ont été pensés pour rentre cette dimension facultative de Pokémon plus simple, de manière à la rendre plus accessible. Pourquoi pas, après tout. On est alors tentés de se prêter au jeu, et les versions Let's Go jouissent alors d'un attrait supplémentaire.
La Pokéball Plus : Vaut-elle le coup ?
Depuis quelques temps, Rubis Omega et Saphir Alpha pour être exact, Game Freaks et Nintendo ont pour habitude de décliner les versions principales de la saga en deux éditions. D'un côté les versions simples, et de l'autre des versions limitées qui comprenaient jusqu'à présent un le jeu simple et steelbook, enveloppés dans une jolie box. Pour le binôme Let's Go, la formule change et se veut plus novatrice. L'édition limité comporte ainsi la fameuse Pokéball Plus et le jeu, dans une box plus imposante, ce qui ravira déjà les collectionneurs. Vient alors la question principale de cette version : son prix est-il justifié ? Clairement, la Pokéball Plus apporte une dimension de jeu seulement différente lors des moments de capture. Ainsi, pour celui qui ne s'adonnera pas à la capture massive des monstres de poche, difficile de recommander cette version collector, à moins qu'il soit collectionneur... En revanche, pour peut qu'on prenne plaisir à cette nouvelle mécanique de gameplay (pour un jeu principal de la saga), l'effet Pokéball Plus est plutôt efficace et immersif. Reste une ergonomie pas toujours au point, une obligation de switcher avec les joycon pour revenir au menu principal, et un capteur parfois aux fraises quand il s'agit de lancer une pokéball sur les côtés, les pokémon se déplaçant parfois. L'initiative de Game Freak est intéressante, mais mériterait d'être perfectionnée. Et, surtout, le prix est sans doute un peu élevé pour un accessoire, quand bien même la Pokéball Plus contient Mew, seule manière d'obtenir la créature fabuleuse pour le moment.
Petit bilan
Mais Pokémon est à une période importante de son existence. L'attention de Nintendo est portée sur son dernier bébé en date, la Switch, et Game Freaks se devait de proposer une transition de la 3DS vers l'hybride mi-salon, mi-portable. Deux nouvelles versions sont alors annoncées pour l'automne 2018, mais elles sont présentées comme de petits amuses-gueules en attendant des choses plus importants, la fameuse huitième génération de bestioles, pour 2019. La nature des deux jeux de 2018 n'a pas plu à tous. Pokémon : Let's Go Pikachu et Pokémon : Let's Go Evoli sont présentés comme des remake de la version jaune, avec quelques modifications, tout en troquant le système de captures classiques contre celui de Pokémon Go. Outre les chamboulements que cela occasionne côté gameplay, une levée de bouclier a eu lieu concernant l'orientation encore plus grand public de ces nouveaux soft, parfois même accusés d'être de simples jeux mobiles portés sur console... Mais qu'en est-il vraiment ?
La forme du jeu n'a rien d'une simple application smartphone, et fort heureusement. L'aventure est celle de Kanto, connue par les plus vieux joueurs et remise aux goûts du jour au début des années 2000 avec Rouge-feu et Vert-feuille sur Gameboy Advance. Game Freaks a justement misé sur ce retour aux origines et à la nostalgie de revisiter la région, sous un angle cette fois HD. Et telle une madeleine de Proust, la recette fonctionne à la perfection. Le design moderne des villes et différents environnements nous enchantent au même titre que la bande-originale recomposée, mais fidèle à celle d'autrefois. Pokémon Let's Go se veut nostalgique, et c'est totalement réussi, si bien que les vieux de la vieille seront sans doute les premiers intéressés par ce remake, tandis que l'occasion sera donnée aux plus jeunes de découvrir cette région qui a constitué les fondements de Pokémon.
Mais un bon remake doit aussi aller au-delà de la simple nostalgie, et proposer une avancée moderne su jeu sorti dans les années 90 au Japon. Le constat à ce niveau peut être un peu tiède, Game Freaks ayant fait d'excellents choix de modernisation mais aussi d'autres très criticables. Parmi les bons ajouts, une volonté de dynamiser un peu plus le scénario, de le rendre moins statique, et se permet même quelques cinématiques. Une en particulier, à Lavanville, fera facilement couler quelques larmes. Basique, l'histoire est donc un peu plus conséquente que dans Vert, Rouge, Bleu et Jaune puisque, sans trop en dire, le scénario est autant une suite qu'une redite. Ce qui amène quelques absurdités scénaristiques, clairement, mais on peut tout de même souligner cette attention d'écriture qui amène un fan-service simple mais efficace.
Mais en parallèle, d'autres choix ont de quoi faire grincer des dents. Certains éléments de la version jaune d'origine sont tout bonnement supprimés, comme la possibilité de jouer au casino, la piste cyclable qui ne devient qu'une piste de promenade, et même le Parc Safari ! L'idée étant de troquer celui-ci contre un espace d’interactions avec l'application Pokémon Go, ceux qui n'ont pas succombé aux charmes du jeu mobile seront forcément sur la touche. Pourquoi ne pas avoir fait cohabiter les deux parcs dans le jeu ? Autant dire que sans Parc Safari, la ville de Parmanie perd de son intérêt. Enfin, difficile de ne pas regretter cette fixation dans le temps. Contrairement aux anciens remake de la licence, les Let's Go ne tiennent pas compte des progrès ayant eu lieu depuis. Seuls 153 Pokémon sont au programme (151 + les deux nouvelles têtes importées de Pokémon Go), les îles Sevii sont portées disparues (rendant alors le postgame particulièrement pauvre), de même pour les talents des Pokémon. La stratégie en prend alors un coup, même si une nouvelle orientation est apportée avec les bonbons permettant de booster les statistiques de vos créatures comme bon vous semble.
Parlons alors du plus gros chamboulement du jeu : les interactions globales avec les Pokémon. Et là, il y en a du changement, si bien qu'on pourra nettement moins dire que Game Freaks ne prend pas de risque. Preuve en est : beaucoup se sont vite désintéresser du jeu pour ces chamboulements...
Ainsi, la capture est troquée contre un système à la Pokémon Go, avec ses quelques subtilités, une révision de la capture qui rend celle-ci nettement plus attractive qu'auparavant, si bien qu'on finit par se prêter au jeu du remplissage du Pokédex.
Toujours soucieuse d'accentuer le lien entre le joueur et ses créatures, le choix nous est donné d'apporter une attention particulière à notre équipe, surtout à notre starter qu'on peut bichonner et relooker. Une idée aussi prétexte à quelques facilités lors des combats : Ainsi, la créature au combat pourra ponctuellement esquiver une attaque ou survivre à un coup fatal, pour ne pas vous décevoir. C'est mignon, mais un peu simple, ce qui nous amène à un des grands questionnements autour du jeu : est-ce trop facile ?
Car oui, peut-on aller encore plus loin sur la facilité du jeu depuis les changement opérés avec XY puis Soleil/Lune ? Le multi-exp arrivant en début de jeu, le tableau de bord affichant l'efficacité des attaques sur l'adversaire, les attaques Z qui sont une invitation au one-shot, un challenge constamment revu à la baisse... Difficile de ne pas avouer que Pokémon est devenu particulièrement simple depuis le passage à la 3DS, mais ce binôme Let's Go a-t-il poussé le bouchon trop loin ? Pas forcément. Du changement, il y en a un peu oui, et notamment par une cristallisation du système multi-exp sur les phases de capture et les combats, sans qu'on demande l'avis du joueur. Le starter de la version est aussi volontairement surpuissant, pouvant apprendre des attaques de différents types particulièrement efficace, sans compter l'obtention de bonbons permettant de booster l'ensemble de ses statistiques... Le starter, qu'il soit Pikachu ou Evoli, est le joker du joueur, une carte maîtresse permettant de se sortir de bon nombre de difficultés. Mais le choix est donné au joueur et le starter peut très bien être retiré de l'équipe, pour un peu plus de challenge.
Pourtant, il y a un peu de difficulté dans ces Let's Go. Les dresseurs classiques, un tout petit peu plus nombreux qu'auparavant, peuvent donner du fil à retordre, notamment parce que l'IA a été largement améliorée depuis les années 90 (et heureusement). On trouve aussi un certain équilibre entre notre progression, les niveaux des adversaires, et l'expérience gagnée, si bien qu'il faudra veiller à ne pas esquiver trop d'ennemis pour rester à niveau correct. Alors, il paraît difficile de dire que les Let's Go sont encore plus simples que les jeux de la septième génération, qui fixaient la barre bien haute. Let's Go Pikachu et Let's Go Evoli sont bien moins dirigistes et ont quelques subtilités, rendant le challenge un poil plus corsé pour peu qu'on prenne le temps d'affronter l'ensemble des dresseurs, sans toutefois faire office de jeu difficile.
Les versions Let's Go simplifient énormément le système de combat de la licence. Exit les talents et les objectifs à tenir, il reste alors simplement les natures, les IV, les techniques pouvant être apprises naturellement ou par CT uniquement (pas par reproduction, les œufs étant absents des jeux), et les Méga Evolutions. C'est assez maigre et étant donné que seules 153 bestioles sont disponibles, ceux voulant s'adonner à la stratégie préfèreront sans doute rester sur Ultra-Soleil et Ultra-Lune pour le moment. Néanmoins, les Let's Go peuvent aussi constituer une excellente porte d'entrée puisque le gameplay revient à des choses beaucoup plus proches des tous premiers jeux, avec une dimension simplifiée de la capture de pokémon avec de forts IV. Et c'est un peu la même chose pour la chasse aux shiney : les jeux ont été pensés pour rentre cette dimension facultative de Pokémon plus simple, de manière à la rendre plus accessible. Pourquoi pas, après tout. On est alors tentés de se prêter au jeu, et les versions Let's Go jouissent alors d'un attrait supplémentaire.
Depuis quelques temps, Rubis Omega et Saphir Alpha pour être exact, Game Freaks et Nintendo ont pour habitude de décliner les versions principales de la saga en deux éditions. D'un côté les versions simples, et de l'autre des versions limitées qui comprenaient jusqu'à présent un le jeu simple et steelbook, enveloppés dans une jolie box. Pour le binôme Let's Go, la formule change et se veut plus novatrice. L'édition limité comporte ainsi la fameuse Pokéball Plus et le jeu, dans une box plus imposante, ce qui ravira déjà les collectionneurs. Vient alors la question principale de cette version : son prix est-il justifié ? Clairement, la Pokéball Plus apporte une dimension de jeu seulement différente lors des moments de capture. Ainsi, pour celui qui ne s'adonnera pas à la capture massive des monstres de poche, difficile de recommander cette version collector, à moins qu'il soit collectionneur... En revanche, pour peut qu'on prenne plaisir à cette nouvelle mécanique de gameplay (pour un jeu principal de la saga), l'effet Pokéball Plus est plutôt efficace et immersif. Reste une ergonomie pas toujours au point, une obligation de switcher avec les joycon pour revenir au menu principal, et un capteur parfois aux fraises quand il s'agit de lancer une pokéball sur les côtés, les pokémon se déplaçant parfois. L'initiative de Game Freak est intéressante, mais mériterait d'être perfectionnée. Et, surtout, le prix est sans doute un peu élevé pour un accessoire, quand bien même la Pokéball Plus contient Mew, seule manière d'obtenir la créature fabuleuse pour le moment.
Reste que pour la durée de l'aventure, les quelques changements de gameplay, le nostalgique voyage constitué par l'aventure et une petite évolution dans la stratégie, il serait difficile, voire de très mauvaise langue, de considérer ce binôme comme de simples jeux mobiles sur consoles. Les graphismes ont beau se montrer très lisses, l'âme de Pokémon demeure intacte dans ces jeux, l'expérience conviviale et étonnamment addictive, si bien qu'on se plaît même à remplir le Pokédex, bien que cela demande moins d'efforts qu'auparavant grâce aux outils modernes intégrés, et notamment grâce aux interactions avec Pokémon Go. Alors, Let's Go Pikachu et Let's Go Evoli sont des jeux sympathiques et s'assument comme de petits apéritifs en attendant les grosses versions prévues pour 2019. Alors, pourquoi bouder son plaisir ?