Dvd Chronique animation - My Hero Academia - Saison 3
C'est devenu un rituel depuis 2016 : chaque printemps marque l'arrivée d'une nouvelle saison de My Hero Academia, adaptation animée du manga de Kôhei Horikoshi. Chaque fournée d'épisodes est attendue comme le messie par des milliers de fans, preuve que le titre fait maintenant office des grands noms du nekketsu, alors que seulement une quinzaine de tomes est sortie en France.
Après une première saison de 13 épisodes en 2016 et une seconde de 25 épisodes en 2017, place à la saison trois de la série qui comprend elle aussi 25 épisodes supplémentaires. Le spectateur était resté sur des arcs aussi variés qu'exaltant, à savoir le Festival des Sports de Yûhei, l'affrontement contre Stain et les examens de fin de trimestre. Conforme à la règle du manga de Horikoshi, qui va toujours à l'essentiel et permet à ses différentes parties d'être courtes mais complètes, la troisième saison adapte trois nouveaux arcs, en se payant le lutte de quelques segments supplémentaires sur lesquels nous reviendront plus tard.
Si cette nouvelle fournée d'épisodes était attendue, c'est parce qu'elle marque la fin de la première partie de l'histoire, un climax hautement attendu par les fans. Le studio Bones ayant toujours fait un travail propre et extrêmement dynamique sur la série, s'imaginer une version en mouvement des tomes 9 à 11 avec les qualités propres à l'anime laissait rêveur. Pari honoré : la première moitié de la saison est un véritable cocktail d'événements, de retournements de situation, d'héroïsme et de tragédie. A l'instar du manga, l'anime ne prend pas de détour pour présenter les événements de l'arc du camp d'été, aboutissement à une autre partie qui marquera un chamboulement majeur dans toute l'histoire de My Hero Academia. Ces 13 premiers épisodes mènent l'adrénaline propre à la série à son paroxysme, c'est un fait. Le plaisir visuel est évident, la réalisation de Kenji Nagasaki faisant toujours des merveilles et bénéficie d'une ambiance épique appuyée par les compositions musicales de Yûki Hayashi. Le spectacle est total, prenant et haletant, si bien que l'attente d'un épisode d'une semaine à l'autre fut particulièrement éprouvante.
Mais limiter ce premier segment de saison trois à ces prouesses visuelles et punchy serait très réducteur, car ces épisodes ont marqué un passage clé dans la série : le passage à la maturité. De grands événements ont lieu grâce à l'émergence d'une menace déjà présentée en filigrane dans la saison précédente, menant à un affrontement clé qui sublime le personnage d'All Might comme il apporte un tournant majeur dans la série. Si sur le coup la série fait ça dans l'émotion, sur deux épisodes incroyablement intenses, ses répercussions seront développées de manière beaucoup plus subtile, amenant discrètement les arcs suivants.
Après un tel tumulte, repartir sur une orientation plus scolaire avec l'arc des examens provisoires pouvait paraître déroutant, mais il n'en n'est rien. Ce grace aux qualités d'écritures de Kôhei Horikoshi dans son manga, minutieusement respectées ici : cet examen découle en partie des répercussions du grand tournant de la série et amènera, à terme, plus de possibilités pour Izuku et son entourage. C'est aussi l'occasion idéale d'introduire de nouveaux personnages, des rivalités inédites plutôt intéressante, et de faire briller à tour de rôles les élèves de Yûhei pour rappeler que l'avenir de la société ne repose pas que sur les épaules d'Izuku, future relève d'All Might, mais sur un ensemble de graines de héros.
Cette rigueur plus souple de l'arc permet aussi aux équipes du studio Bones de faire preuve d'un peu plus de créativité scénaristique. Là où les 12-13 premiers épisodes ne laissaient que peu de place aux écarts, le scénario initial de Horikoshi étant suffisamment dense et important pour ne pas nécessité de rajouts, plusieurs éléments inédits viennent se greffer à cette seconde moitié de saison trois, des nouveaux segments qui ont toujours une importance au sein du récit sans pour autant le dénaturer. En résumé, il s'agit souvent de faire la part belle à des personnages laissés un peu en retrait sans jamais impacter les événements clé de l'oeuvre. C'est subtil, ne nuit jamais au rythme de la série et approfondit même quelques personnages... aucune raison de renier ces rajouts, donc. Le seul élément perturbant vient d'un épisode totalement inédit, servant de lien avec le film sorti cet été : The Two Heroes. Un seul problème ici, un manque de subtilité dans le placement de l'épisode qui vient couper en deux l'arc des examens du permis provisoire, alors qu'il aurait été plus judicieux d'attendre la fin de cette partie de l'histoire, à deux ou trois épisodes près.
Il y aurait aussi énormément à dire sur les derniers épisodes qui concluent un cap tout en ouvrant de nouveaux horizons à My Hero Academia. On ne le répétera jamais assez, mais la série brille énormément par ses personnages. Aussi, deux épisodes charnières autour d'Izuku et Katsuki prennent définitivement à contre-pied une direction que certains se plaisaient à prédire, deux épisodes d'une grande intelligence d'écriture et d'une belle intensité. Enfin, la conclusion de la série introduisant les personnages qui marqueront le grand cycle suivant, qui est au cœur de ses péripéties dans la parution du manga chez nous à l'heure où ces lignes sont écrites, une quatrième saison est très certainement à l'ordre du jour. Et étant donné l'évolution conséquente du contexte du scénario, les accomplissements qui attendent les personnages et ces nouvelles figurines, charismatiques ou inquiétantes, qui viennent d'apparaître, autant dire que la saison 4 de My Hero Academia se fera attendre aussi intensément que la troisième.
Une troisième saison qui respecte toujours le manga de Kôhei Horikoshi avec grand soin, une réalisation impeccable, une animation qui se donne les moyens pour porter les ambiances héroïques, épiques et dramatiques au-delà de nos espérances lors des épisodes charnières, un scénario toujours plus captivant et parvenant à évoluer sans avoir à en faire des caisses... L'anime My Hero Academia reste la valeur sûre du moment en terme d'adaptation de shônen nekketsu, difficile alors de ne pas comprendre l'engouement autour de la série avec un tel cocktail.
Après une première saison de 13 épisodes en 2016 et une seconde de 25 épisodes en 2017, place à la saison trois de la série qui comprend elle aussi 25 épisodes supplémentaires. Le spectateur était resté sur des arcs aussi variés qu'exaltant, à savoir le Festival des Sports de Yûhei, l'affrontement contre Stain et les examens de fin de trimestre. Conforme à la règle du manga de Horikoshi, qui va toujours à l'essentiel et permet à ses différentes parties d'être courtes mais complètes, la troisième saison adapte trois nouveaux arcs, en se payant le lutte de quelques segments supplémentaires sur lesquels nous reviendront plus tard.
Si cette nouvelle fournée d'épisodes était attendue, c'est parce qu'elle marque la fin de la première partie de l'histoire, un climax hautement attendu par les fans. Le studio Bones ayant toujours fait un travail propre et extrêmement dynamique sur la série, s'imaginer une version en mouvement des tomes 9 à 11 avec les qualités propres à l'anime laissait rêveur. Pari honoré : la première moitié de la saison est un véritable cocktail d'événements, de retournements de situation, d'héroïsme et de tragédie. A l'instar du manga, l'anime ne prend pas de détour pour présenter les événements de l'arc du camp d'été, aboutissement à une autre partie qui marquera un chamboulement majeur dans toute l'histoire de My Hero Academia. Ces 13 premiers épisodes mènent l'adrénaline propre à la série à son paroxysme, c'est un fait. Le plaisir visuel est évident, la réalisation de Kenji Nagasaki faisant toujours des merveilles et bénéficie d'une ambiance épique appuyée par les compositions musicales de Yûki Hayashi. Le spectacle est total, prenant et haletant, si bien que l'attente d'un épisode d'une semaine à l'autre fut particulièrement éprouvante.
Mais limiter ce premier segment de saison trois à ces prouesses visuelles et punchy serait très réducteur, car ces épisodes ont marqué un passage clé dans la série : le passage à la maturité. De grands événements ont lieu grâce à l'émergence d'une menace déjà présentée en filigrane dans la saison précédente, menant à un affrontement clé qui sublime le personnage d'All Might comme il apporte un tournant majeur dans la série. Si sur le coup la série fait ça dans l'émotion, sur deux épisodes incroyablement intenses, ses répercussions seront développées de manière beaucoup plus subtile, amenant discrètement les arcs suivants.
Après un tel tumulte, repartir sur une orientation plus scolaire avec l'arc des examens provisoires pouvait paraître déroutant, mais il n'en n'est rien. Ce grace aux qualités d'écritures de Kôhei Horikoshi dans son manga, minutieusement respectées ici : cet examen découle en partie des répercussions du grand tournant de la série et amènera, à terme, plus de possibilités pour Izuku et son entourage. C'est aussi l'occasion idéale d'introduire de nouveaux personnages, des rivalités inédites plutôt intéressante, et de faire briller à tour de rôles les élèves de Yûhei pour rappeler que l'avenir de la société ne repose pas que sur les épaules d'Izuku, future relève d'All Might, mais sur un ensemble de graines de héros.
Cette rigueur plus souple de l'arc permet aussi aux équipes du studio Bones de faire preuve d'un peu plus de créativité scénaristique. Là où les 12-13 premiers épisodes ne laissaient que peu de place aux écarts, le scénario initial de Horikoshi étant suffisamment dense et important pour ne pas nécessité de rajouts, plusieurs éléments inédits viennent se greffer à cette seconde moitié de saison trois, des nouveaux segments qui ont toujours une importance au sein du récit sans pour autant le dénaturer. En résumé, il s'agit souvent de faire la part belle à des personnages laissés un peu en retrait sans jamais impacter les événements clé de l'oeuvre. C'est subtil, ne nuit jamais au rythme de la série et approfondit même quelques personnages... aucune raison de renier ces rajouts, donc. Le seul élément perturbant vient d'un épisode totalement inédit, servant de lien avec le film sorti cet été : The Two Heroes. Un seul problème ici, un manque de subtilité dans le placement de l'épisode qui vient couper en deux l'arc des examens du permis provisoire, alors qu'il aurait été plus judicieux d'attendre la fin de cette partie de l'histoire, à deux ou trois épisodes près.
Il y aurait aussi énormément à dire sur les derniers épisodes qui concluent un cap tout en ouvrant de nouveaux horizons à My Hero Academia. On ne le répétera jamais assez, mais la série brille énormément par ses personnages. Aussi, deux épisodes charnières autour d'Izuku et Katsuki prennent définitivement à contre-pied une direction que certains se plaisaient à prédire, deux épisodes d'une grande intelligence d'écriture et d'une belle intensité. Enfin, la conclusion de la série introduisant les personnages qui marqueront le grand cycle suivant, qui est au cœur de ses péripéties dans la parution du manga chez nous à l'heure où ces lignes sont écrites, une quatrième saison est très certainement à l'ordre du jour. Et étant donné l'évolution conséquente du contexte du scénario, les accomplissements qui attendent les personnages et ces nouvelles figurines, charismatiques ou inquiétantes, qui viennent d'apparaître, autant dire que la saison 4 de My Hero Academia se fera attendre aussi intensément que la troisième.
Une troisième saison qui respecte toujours le manga de Kôhei Horikoshi avec grand soin, une réalisation impeccable, une animation qui se donne les moyens pour porter les ambiances héroïques, épiques et dramatiques au-delà de nos espérances lors des épisodes charnières, un scénario toujours plus captivant et parvenant à évoluer sans avoir à en faire des caisses... L'anime My Hero Academia reste la valeur sûre du moment en terme d'adaptation de shônen nekketsu, difficile alors de ne pas comprendre l'engouement autour de la série avec un tel cocktail.
De cm17, le 03 Octobre 2018 à 13h37
Du super lourd, quasi indispensable! Je suis tout à fait d'accord avec cette chronique, bravo à TAKATO !!
De Raneshi, le 02 Octobre 2018 à 20h50
16/20