Dvd Chronique Animation - DanMachi - L'intégrale
Depuis quelque temps, la saga Dan Machi (abréviation de du titre à rallonge Dungeon ni Deai o Motomeru no wa Machigatteiru no Daro ka ) a le vent en poupe en France.
Initialement un light-novel écrit par Fujino Ômori et illustré par Suzuhito Yasuda, le même qui se charge des visuels de Durarara !!
Dan Machi existe depuis 2013, a d'abord pris la forme d'un roman illustré avant d'être décliné sous différents médiums, comme c'est très souvent le cas pour le light-novel. Quelque temps après l’œuvre originale démarre le manga de Kunieda, toujours en cours au Japon avec 9 tomes, le support le plus récent en France.
En 2015, et c'est par ça que l'hexagone a connu la saga, est produite la première adaptation animée de l’œuvre par le studio J.C.Staff, série de 13 épisodes qui paraîtra ensuite en DVD et Blu-ray via l'éditeur Black Box qui, fidèle à ses habitudes, nous offre une édition collector de qualité.
Dan Machi nous plonge dans la cité d'Orario, pays de fantasy où les dieux et déesses sont descendus pour côtoyer les humains. Formant des Familias, régies par les divinités, les humains se sont pris de passion pour le « Labyrinthe », immense donjon sous-terrain au cœur de la ville et dans lequel vivent des monstres de plus en plus puissant, au fil des étages. On appelle « aventuriers » ceux qui font de l'exploration du donjon leur profession, et c'est ce qu'est Bell Cranel. Sauf que le jeune homme est novice en la matière, et est le seul membre de sa Familia aux côtés de la déesse Hestia. Mais si Bell veut être un aventurier digne de ce nom, c'est pour pouvoir rencontrer le grand amour au cours de ses péripéties. Lorsqu'il est attaqué par un minotaure sur les premiers étages du Labyrinthe, Bell est secouru par Aiz Wallenstein, aventurière aussi puissante que reconnue, dont le jeune homme va tout naturellement tomber amoureux. Pourtant, ce n'est pas avec son niveau qu'il pourra faire chavirer son cœur...
Dan Machi est à ranger dans la catégorie des anime destinés à faire la promotion de leurs supports d'origine. Longue de 13 épisodes, la série se contente d'adapter les premiers tomes du light-novel, sans tellement s'en éloigner, et sans s’embarrasser d'une quelconque conclusion à apporter. D'ailleurs, si un spin-off intitulé Sword Oratoria a vu le jour, il n'est centré que le personnage d'Aiz et n'est pas une suite à proprement parler. Alors, depuis 2015, aucune hypothétique saison deux n'a été annoncée, faisant actuellement de Dan Machi une série sans véritable achèvement, et qui ne tardera pas à être dépassée par le light novel dans l'histoire racontée.
Cela n'empêche pas la série de se présenter comme un divertissement tout à fait plaisant. Fidèle au roman d'origine, Dan Machi conte les déboires de Bell, jeune aventurier dont l'ascension au sein du Labyrinthe d'Orario se montrera particulièrement mouvementée. La force du récit est de ne pas avoir de folles ambitions qui pourraient aboutir à une déception du spectateur. Au contraire, si des événements plus spectaculaires sont surtout présents dans les 3 derniers épisodes, tout le début de la série narre progressivement les progrès de Bell, la manière dont il se surpassera et comment il se créera une petite troupe d'exploration. Pas de quête intense dès le premier épisode donc, Dan Machi y va à son rythme pour proposer des aventures dont les enjeux monteront progressivement, sans pour autant être démesurés. On pourrait même voir dans l’œuvre un côté intimiste dans le sens où le récit se concentre majoritairement sur une poignée de personnages, et pas les plus doués dans leurs domaines, qui graviront progressivement les échelons. En résulte une série plutôt posée, mais qui sait accélérer régulièrement son rythme avec quelques montres plus coriaces régulièrement, voire des séquences un peu plus dramatiques.
Dans le sens où le récit est très accentué autour des personnages, notamment parce qu'il est question de l'entourage de Bell à bien des instants, Dan Machi nous permet facilement de nous attacher à ses figures principales. Finalement, l'une des seules excentricités viendra du don du héros, développé à bon rythme histoire de lui permettre de se démarquer comme il se doit à certains instants, ainsi que la mise en place d'un complot, bien que le court format de la série ne nous permet pas vraiment d'en savoir davantage.
En terme de fidélité par rapport au light-novel, l'anime Dan Machi présente autant de positif que de négatif. Il est appréciable de voir que le studio J.C.Staff a cherché à créer une adaptation très fidèle et qui cherche à proposer un maximum de contenu des romans en un temps record, ce qui constitue aussi le gros point négatif du récit : sa cadence. Ceux qui n'ont jamais touché aux ouvrages n'y verront peut-être que du feu, mais passer sur l'anime avec le light-novel fait grincer des dents tant la série s'intéresse beaucoup plus aux scènes d'action qu'aux instants qui développent véritablement l'univers. Non pas que chaque passage du roman soit crucial, mais certain avait pour mérite d'en dire plus sur la société d'Orario, la situation des divinités ou le concept même d'aventurier. L'anime y perd donc un peu, mais aura le mérite de constituer un divertissement correct pour les friands d'aventure dans des univers de fantasy.
Techniquement, la série s'en sort plutôt bien. J.C.Staff propose un travail convenable, avec une bonne qualité visuelle et une animation qui sait s'emballer lorsqu'il le faut, notamment lors du dernier épisode assez époustouflant. La réalisation de Yoshiki Yamakawa est donc de très bonne facture, bien qu'en demi-teinte par moments. Car si le réalisateur se montre assez doué pour les scènes d'action, d'autres séquences manquent vraiment de panache en terme de mise en scène. Et a contrario, les instants dramatiques sont ceux où il s'en tire vraiment bien, on retiendra par exemple le climax autour de Lili qui fera peut-être couler quelques larmes.
En définitive, Dan Machi peut se vanter d'être un divertissement efficace et correct, avec son lot de bons moments et de personnages attachants, mais pas de révolutionner son genre. Les plus pointus des spectateurs pourront même ressortir déçus du visionnage tant l'anime n'est clairement pas l'une des plus marquantes de son époque. En revanche, les collectionneurs apprécieront peut-être le soin apporté à l'édition collector qui, en terme de qualité, est digne de ce que propose Black Box en général. Le coffret englobe un épais digipack, proposant les 13 épisodes sur 3 DVD et 2 Blu-ray, un livret d'informations autour de la série, et cinq cartes illustrées qui font la part belle à la plastique des demoiselles de la série. La force du coffret réside alors dans son élégance d'une part, de sa capacité à proposer l'intégralité de la série sous deux formats, ainsi que le petit art-book riche en artworks et informations diverses.
Bien entendu, l'édition propose la vostfr en même temps qu'un doublage français. Celui-ci se montre d'ailleurs convaincant, notamment parce que les comédiens cernent efficacement leurs personnages dès le premier épisode. Michael Maino est donc pertinent dans le rôle d'un Bell assez candide, parfois hésitant, mais finalement brave, tandis que Delphine Saroli retranscrit très bien le caractère capricieux de la déesse Hestia. Un excellent bilan sur le plan éditorial donc, certains pourraient même finalement craquer sur la série pour son édition plutôt que pour l’œuvre elle-même.
Notons que bien que l'anime est loin d'être une expérience inoubliable, on espère qu'une suite verra le jour, ne serait-ce parce que le light novel, lui, continue, et que le monde de Dan Machi a encore beaucoup à offrir.
Initialement un light-novel écrit par Fujino Ômori et illustré par Suzuhito Yasuda, le même qui se charge des visuels de Durarara !!
Dan Machi existe depuis 2013, a d'abord pris la forme d'un roman illustré avant d'être décliné sous différents médiums, comme c'est très souvent le cas pour le light-novel. Quelque temps après l’œuvre originale démarre le manga de Kunieda, toujours en cours au Japon avec 9 tomes, le support le plus récent en France.
En 2015, et c'est par ça que l'hexagone a connu la saga, est produite la première adaptation animée de l’œuvre par le studio J.C.Staff, série de 13 épisodes qui paraîtra ensuite en DVD et Blu-ray via l'éditeur Black Box qui, fidèle à ses habitudes, nous offre une édition collector de qualité.
Dan Machi nous plonge dans la cité d'Orario, pays de fantasy où les dieux et déesses sont descendus pour côtoyer les humains. Formant des Familias, régies par les divinités, les humains se sont pris de passion pour le « Labyrinthe », immense donjon sous-terrain au cœur de la ville et dans lequel vivent des monstres de plus en plus puissant, au fil des étages. On appelle « aventuriers » ceux qui font de l'exploration du donjon leur profession, et c'est ce qu'est Bell Cranel. Sauf que le jeune homme est novice en la matière, et est le seul membre de sa Familia aux côtés de la déesse Hestia. Mais si Bell veut être un aventurier digne de ce nom, c'est pour pouvoir rencontrer le grand amour au cours de ses péripéties. Lorsqu'il est attaqué par un minotaure sur les premiers étages du Labyrinthe, Bell est secouru par Aiz Wallenstein, aventurière aussi puissante que reconnue, dont le jeune homme va tout naturellement tomber amoureux. Pourtant, ce n'est pas avec son niveau qu'il pourra faire chavirer son cœur...
Dan Machi est à ranger dans la catégorie des anime destinés à faire la promotion de leurs supports d'origine. Longue de 13 épisodes, la série se contente d'adapter les premiers tomes du light-novel, sans tellement s'en éloigner, et sans s’embarrasser d'une quelconque conclusion à apporter. D'ailleurs, si un spin-off intitulé Sword Oratoria a vu le jour, il n'est centré que le personnage d'Aiz et n'est pas une suite à proprement parler. Alors, depuis 2015, aucune hypothétique saison deux n'a été annoncée, faisant actuellement de Dan Machi une série sans véritable achèvement, et qui ne tardera pas à être dépassée par le light novel dans l'histoire racontée.
Cela n'empêche pas la série de se présenter comme un divertissement tout à fait plaisant. Fidèle au roman d'origine, Dan Machi conte les déboires de Bell, jeune aventurier dont l'ascension au sein du Labyrinthe d'Orario se montrera particulièrement mouvementée. La force du récit est de ne pas avoir de folles ambitions qui pourraient aboutir à une déception du spectateur. Au contraire, si des événements plus spectaculaires sont surtout présents dans les 3 derniers épisodes, tout le début de la série narre progressivement les progrès de Bell, la manière dont il se surpassera et comment il se créera une petite troupe d'exploration. Pas de quête intense dès le premier épisode donc, Dan Machi y va à son rythme pour proposer des aventures dont les enjeux monteront progressivement, sans pour autant être démesurés. On pourrait même voir dans l’œuvre un côté intimiste dans le sens où le récit se concentre majoritairement sur une poignée de personnages, et pas les plus doués dans leurs domaines, qui graviront progressivement les échelons. En résulte une série plutôt posée, mais qui sait accélérer régulièrement son rythme avec quelques montres plus coriaces régulièrement, voire des séquences un peu plus dramatiques.
Dans le sens où le récit est très accentué autour des personnages, notamment parce qu'il est question de l'entourage de Bell à bien des instants, Dan Machi nous permet facilement de nous attacher à ses figures principales. Finalement, l'une des seules excentricités viendra du don du héros, développé à bon rythme histoire de lui permettre de se démarquer comme il se doit à certains instants, ainsi que la mise en place d'un complot, bien que le court format de la série ne nous permet pas vraiment d'en savoir davantage.
En terme de fidélité par rapport au light-novel, l'anime Dan Machi présente autant de positif que de négatif. Il est appréciable de voir que le studio J.C.Staff a cherché à créer une adaptation très fidèle et qui cherche à proposer un maximum de contenu des romans en un temps record, ce qui constitue aussi le gros point négatif du récit : sa cadence. Ceux qui n'ont jamais touché aux ouvrages n'y verront peut-être que du feu, mais passer sur l'anime avec le light-novel fait grincer des dents tant la série s'intéresse beaucoup plus aux scènes d'action qu'aux instants qui développent véritablement l'univers. Non pas que chaque passage du roman soit crucial, mais certain avait pour mérite d'en dire plus sur la société d'Orario, la situation des divinités ou le concept même d'aventurier. L'anime y perd donc un peu, mais aura le mérite de constituer un divertissement correct pour les friands d'aventure dans des univers de fantasy.
Techniquement, la série s'en sort plutôt bien. J.C.Staff propose un travail convenable, avec une bonne qualité visuelle et une animation qui sait s'emballer lorsqu'il le faut, notamment lors du dernier épisode assez époustouflant. La réalisation de Yoshiki Yamakawa est donc de très bonne facture, bien qu'en demi-teinte par moments. Car si le réalisateur se montre assez doué pour les scènes d'action, d'autres séquences manquent vraiment de panache en terme de mise en scène. Et a contrario, les instants dramatiques sont ceux où il s'en tire vraiment bien, on retiendra par exemple le climax autour de Lili qui fera peut-être couler quelques larmes.
En définitive, Dan Machi peut se vanter d'être un divertissement efficace et correct, avec son lot de bons moments et de personnages attachants, mais pas de révolutionner son genre. Les plus pointus des spectateurs pourront même ressortir déçus du visionnage tant l'anime n'est clairement pas l'une des plus marquantes de son époque. En revanche, les collectionneurs apprécieront peut-être le soin apporté à l'édition collector qui, en terme de qualité, est digne de ce que propose Black Box en général. Le coffret englobe un épais digipack, proposant les 13 épisodes sur 3 DVD et 2 Blu-ray, un livret d'informations autour de la série, et cinq cartes illustrées qui font la part belle à la plastique des demoiselles de la série. La force du coffret réside alors dans son élégance d'une part, de sa capacité à proposer l'intégralité de la série sous deux formats, ainsi que le petit art-book riche en artworks et informations diverses.
Bien entendu, l'édition propose la vostfr en même temps qu'un doublage français. Celui-ci se montre d'ailleurs convaincant, notamment parce que les comédiens cernent efficacement leurs personnages dès le premier épisode. Michael Maino est donc pertinent dans le rôle d'un Bell assez candide, parfois hésitant, mais finalement brave, tandis que Delphine Saroli retranscrit très bien le caractère capricieux de la déesse Hestia. Un excellent bilan sur le plan éditorial donc, certains pourraient même finalement craquer sur la série pour son édition plutôt que pour l’œuvre elle-même.
Notons que bien que l'anime est loin d'être une expérience inoubliable, on espère qu'une suite verra le jour, ne serait-ce parce que le light novel, lui, continue, et que le monde de Dan Machi a encore beaucoup à offrir.