Ciné-Asie Chronique ciné asie - Iceman

Le cinéma chinois est plutôt prolifique et il accède généralement à nos contrés par DVD plus que sur grand écran. Iceman 3D (Bing feng: Chong sheng zhi men, 2014) fait partie de cette pléthore de films que l'on nous propose bien souvent à 2€ dans les magasins discounts mais qui jaillit des bacs comme une petite pépite.



L'histoire se passe à la fois dans le passé sous la dynastie Ming en 1620 et à notre époque, à Hong Kong. Elle narre la résurrection de He Ying (Donnie Yen) qui a été pris dans les glaces avec deux de ses anciens compagnons qui le considèrent comme un traître à l'empereur. En effet, alors qu'il était chargé de ramener la Roue d'Or auprès de ce dernier, un objet qui permet de voyager dans le temps, il est arrêté pour trahison et suite à une avalanche finit prisonnier. A son réveil il découvre combien tout a changé, notamment les moeurs. C'est un véritable choc pour lui qui tout en tentant de s'adapter conserve son esprit chevaleresque. Contrairement à ses compagnons qui deviennent chefs d'une bande de malfrats indiens. Il est épaulé par May (Eva Huang) une hôtesse de bar. Et dans sa quête de rétablir son honneur, il s'opposera à un ennemi terriblement puissant, le commissaire Cheung (Simon Yang) qui est à l'origine de son retour et, étrangement, semble très bien le connaitre...


Remake de Iceman Cometh (1989), on retrouve ce qui fait le charme des films de ce genre comme la baston aux arts martiaux, les effets spéciaux bien bidonnants, et de superbes costumes d'époque. Cependant, ces films ne sont pas fait pour être trop réalistes. Le second degré avec lequel est traitée l'histoire offre de grands fous rires pour les adeptes de l'humour pipi-caca. Les acteurs sont à fond, bien que le jeu soit assez inégal.
Law Wing-Cheong qui est le réalisateur est connu pour ce type de films et a déjà été récompensé sur de précédentes réalisations. Quant à Donnie Yen, au même titre que Jackie Chan ou Jet Li, est connu pour son Kung-Fu qu'il exerce avec brio sur les plateaux de cinéma Hong-Kongais.


Ce qu'on pourrait surtout reprocher à ce film indirectement, c'est le doublage français qui à chaque fois est une véritable torture. Certes, à leur décharge, la lip-synch n'est pas toujours évidente. Mais alors pourquoi les comédiens sont si peu investis et surjouent ?! Malgré ces quelques défauts, on passe un bon moment !
A noter qu'un second opus est sorti l'année dernière.



Ne manque plus donc qu'à l'éditeur français de nous sortir la suite pour obtenir toutes les réponses restées en suspend après un magistral affrontement sur un pont. En bref, si vous aimez les bons petits films sympas qui alternent émotions, bagarre et rires, ou encore que vous aimez les films de Donnie Yen, vous devriez trouver votre compte avec cette production terriblement divertissante.