Evènemen Retour sur la conférence de Yôko Hanabusa (Gwendoline) et Harumo Sanazaki (Bishin) à Japan Expo
Yôko Hanabusa et Harumo Sanazaki commencent à devenir des habituées des salons français ! A l'occasion de Japan Expo, les mangakas de Gwendoline et Bishin furent une nouvelle fois présentes durant Japan Expo, où elles donnèrent une conférence publique dont voici le compte-rendu.
Depuis les années 70, les deux artistes exercent la profession de mangaka, mais depuis elles ont également exercé dans d'autres domaines, notamment en tant que professeurs de manga et représentantes du manga à travers le monde en donnant régulièrement des masterclass.
Yôko Hanabusa : Bonjour, je suis Yôko Hanabusa, je viens du Japon, je suis la mangaka de Gwendoline qui a été créée il y a 29 ans et qui sort actuellement en France chez Isan Manga. Cela fait déjà plusieurs fois que je suis invitée en France pour parler manga et animation, et suis enchantée de vous rencontrer.
Harumo Sanazaki : Bonjour, je m'appelle Harumo Sanazaki, je suis mangaka depuis 35 ans. Au Japon, mes mangas comptent plus de 300 livres. Plus récemment je suis devenue productrice de films et de dramas audio.
Animatrice : Quelles sont les influences qui vous ont donné envie de devenir mangaka ?
YH : J'ai commencé à dessiner à 7-8 ans car c'était l'époque où je commençais à lire du shôjo.
HS : Dès mon enfance j'adorais les films, spectacles, comédies musicales, et j'ai toujours eu envie de dessiner des œuvres dans cette optique.
Yôko Hanabusa, qu'est-ce que ça vous fait d'être célèbre en France en tant que mangaka de Gwendoline ?
YH : Ce manga est à l'origine quelque chose de typiquement japonais, et j'ai du mal à croire qu'il est devenu aussi populaire à l'étranger. Cela fait de nombreuses année que je viens régulièrement en France, et à chaque fois je trouve assez étonnant que la série y reste si populaire.
Harumo Sanazaki, vous dessinez des mangas inspirés de la littérature, comme le Fantôme de l'Opéra ou les pièces de Shakespeare. Pourquoi ?
HS : C'est tout simplement parce que ces œuvres m'émeuvent beaucoup depuis longtemps, et que je dessine ce que j'aime.
Après une dizaine de minutes, ce fut au tour du public de pouvoir poser ses questions aux deux artistes.
Comment avez-vous débuté en tant que mangaka ? Est-ce mieux aujourd'hui ?
HS : Quand j'étais petite j'avais une maladie très handicapante, qui me forçait à rester chez moi. Mais avec le temps la santé s'est améliorée, j'ai pu avoir des histoires à l'extérieur, et c'est en me basant sur ces histoires que j'ai pu commencer à dessiner.
YH : Il y a 20-30 ans, il y avait 3 choix pour devenir mangaka au Japon : amener le manga à un éditeur, proposer le manga dans un journal local, ou gagner un prix de manga. Dans mon cas, j'ai choisi d'amener mon manga à un éditeur et de demander une publication.
Depuis une dizaine d'années, il y a une 4ème façon : proposer son manga en auto-édition, dans des festivals comme le Comiket, et espérer se faire repérer.
HS : Ma carrière dure depuis 35 ans, j'ai vu plusieurs modes à travers les âges, et je trouve que les mangas récents sont de très bonne qualité au niveau technique, qu'ils se sont beaucoup améliorés, mais que les éditeurs d'aujourd'hui sont peu expérimentés et que de ce fait les œuvres d'aujourd'hui proposent moins de contenu au niveau des histoires.
Depuis une dizaine d'années, l'outil digital est très répandu. Mais moi je continue toujours de dessiner avec le stylo. Forcément, c'est plus difficile, notamment pour revenir en arrière, mais pour moi, à travers cela il y a aussi une différence de gratitude. Il ne faudrait pas que les auteurs d'aujourd'hui, à force de se faciliter la vie avec le digital, perdent le sens de l'effort ainsi que leur talent artistique.
YH : Personnellement je ne sépare pas ce qui est dépassé de ce qui se fait aujourd'hui, mais j'aime bien l'idée d'achever une œuvre après avoir donné beaucoup de travail et de soi. L'outil numérique est tellement facile qu'il ne permet pas vraiment cette idée d'achèvement.
Ensuite, je suis d'accord avec Mme Sanazaki concernant le manque de profondeur des histoires d'aujourd'hui.
HS : Il ne faut pas oublier que je suis aussi professeur d'université sur le manga, et j'ai toujours dit aux élèves de ne jamais dessiner du manga uniquement en lisant du manga. Il faut aussi lire d'autres choses. C'est pareil pour l'animation : il ne faut pas travailler là-dedans uniquement en regardant des animes, mais aussi en regardant d'autres choses comme des films live et des spectacles de théâtre.
Après cette question dotée d'une longue réponse, les deux artistes furent invitées à offrir chacune un dessin en live, Mme Hanabusa exerçant ses talents sur feuille pour offrir une jolie Gwendoline, pendant que Mme Sanazaki croqua le Fantôme de l'Opéra debout sur tableau.
Depuis les années 70, les deux artistes exercent la profession de mangaka, mais depuis elles ont également exercé dans d'autres domaines, notamment en tant que professeurs de manga et représentantes du manga à travers le monde en donnant régulièrement des masterclass.
Yôko Hanabusa : Bonjour, je suis Yôko Hanabusa, je viens du Japon, je suis la mangaka de Gwendoline qui a été créée il y a 29 ans et qui sort actuellement en France chez Isan Manga. Cela fait déjà plusieurs fois que je suis invitée en France pour parler manga et animation, et suis enchantée de vous rencontrer.
Harumo Sanazaki : Bonjour, je m'appelle Harumo Sanazaki, je suis mangaka depuis 35 ans. Au Japon, mes mangas comptent plus de 300 livres. Plus récemment je suis devenue productrice de films et de dramas audio.
Animatrice : Quelles sont les influences qui vous ont donné envie de devenir mangaka ?
YH : J'ai commencé à dessiner à 7-8 ans car c'était l'époque où je commençais à lire du shôjo.
HS : Dès mon enfance j'adorais les films, spectacles, comédies musicales, et j'ai toujours eu envie de dessiner des œuvres dans cette optique.
Yôko Hanabusa, qu'est-ce que ça vous fait d'être célèbre en France en tant que mangaka de Gwendoline ?
YH : Ce manga est à l'origine quelque chose de typiquement japonais, et j'ai du mal à croire qu'il est devenu aussi populaire à l'étranger. Cela fait de nombreuses année que je viens régulièrement en France, et à chaque fois je trouve assez étonnant que la série y reste si populaire.
Harumo Sanazaki, vous dessinez des mangas inspirés de la littérature, comme le Fantôme de l'Opéra ou les pièces de Shakespeare. Pourquoi ?
HS : C'est tout simplement parce que ces œuvres m'émeuvent beaucoup depuis longtemps, et que je dessine ce que j'aime.
Après une dizaine de minutes, ce fut au tour du public de pouvoir poser ses questions aux deux artistes.
Comment avez-vous débuté en tant que mangaka ? Est-ce mieux aujourd'hui ?
HS : Quand j'étais petite j'avais une maladie très handicapante, qui me forçait à rester chez moi. Mais avec le temps la santé s'est améliorée, j'ai pu avoir des histoires à l'extérieur, et c'est en me basant sur ces histoires que j'ai pu commencer à dessiner.
YH : Il y a 20-30 ans, il y avait 3 choix pour devenir mangaka au Japon : amener le manga à un éditeur, proposer le manga dans un journal local, ou gagner un prix de manga. Dans mon cas, j'ai choisi d'amener mon manga à un éditeur et de demander une publication.
Depuis une dizaine d'années, il y a une 4ème façon : proposer son manga en auto-édition, dans des festivals comme le Comiket, et espérer se faire repérer.
HS : Ma carrière dure depuis 35 ans, j'ai vu plusieurs modes à travers les âges, et je trouve que les mangas récents sont de très bonne qualité au niveau technique, qu'ils se sont beaucoup améliorés, mais que les éditeurs d'aujourd'hui sont peu expérimentés et que de ce fait les œuvres d'aujourd'hui proposent moins de contenu au niveau des histoires.
Depuis une dizaine d'années, l'outil digital est très répandu. Mais moi je continue toujours de dessiner avec le stylo. Forcément, c'est plus difficile, notamment pour revenir en arrière, mais pour moi, à travers cela il y a aussi une différence de gratitude. Il ne faudrait pas que les auteurs d'aujourd'hui, à force de se faciliter la vie avec le digital, perdent le sens de l'effort ainsi que leur talent artistique.
YH : Personnellement je ne sépare pas ce qui est dépassé de ce qui se fait aujourd'hui, mais j'aime bien l'idée d'achever une œuvre après avoir donné beaucoup de travail et de soi. L'outil numérique est tellement facile qu'il ne permet pas vraiment cette idée d'achèvement.
Ensuite, je suis d'accord avec Mme Sanazaki concernant le manque de profondeur des histoires d'aujourd'hui.
HS : Il ne faut pas oublier que je suis aussi professeur d'université sur le manga, et j'ai toujours dit aux élèves de ne jamais dessiner du manga uniquement en lisant du manga. Il faut aussi lire d'autres choses. C'est pareil pour l'animation : il ne faut pas travailler là-dedans uniquement en regardant des animes, mais aussi en regardant d'autres choses comme des films live et des spectacles de théâtre.
Après cette question dotée d'une longue réponse, les deux artistes furent invitées à offrir chacune un dessin en live, Mme Hanabusa exerçant ses talents sur feuille pour offrir une jolie Gwendoline, pendant que Mme Sanazaki croqua le Fantôme de l'Opéra debout sur tableau.
De anemone [10712 Pts], le 25 Juillet 2016 à 22h27
j'ai eu la chance d'avoir leur dédicaces ^^