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Jeux Video Test du jeu Deathsmiles Deluxe Edition

Samedi, 09 Juillet 2016 à 12h00 - Source :Univers Jeux Vidéo

I don't understand

« mais c'est moche ! Bon ça va, y a des gonzesses à poil... je comprends rien... on joue à Fifa ? » Globalement, l'initiation aux shoot'em up façon Cave n'est jamais facile, pour qui que ce soit. Pour plonger dans l'univers magico-gothique de Deathsmiles, il faut oublier toute la rationalité qui imbibe nos jeux actuels. Dans cet univers étrange, le scénario se fait anecdotique : ici, on montre d'abord ce qu'on sait faire, ensuite seulement vient le salut. Deathsmiles est un manic shooter, un jeu de tir très old-school où il faut davantage se concentrer sur son placement plutôt que celui des ennemis.

En effet, tout l'intérêt réside dans la capacité à éviter les tirs, boulettes, mais aussi à faire éclater le compteur : un éternel mot d'ordre qui consiste à récolter un maximum de points, pour un score boulimique. D'emblée, les réfractaires au style peuvent passer leur chemin, puisque la galette qu'on tient ici est un pur manic shooter. A une différence près, décisive : pas besoin d'être Dieu pour aborder Deathsmiles.



C'est du propre, dit Folett


Véritable carton sur les bornes d'arcade nippones, Deathsmiles a fini par débarquer sur le territoire européen grâce à l'éditeur Rising Star Games. Pour environ 40 € en boutique (25 € en moyenne sur Internet), l'édition auquel nous avons le droit est des plus complète : un disque comprenant le jeu dans plusieurs versions, un autre avec la bande originale, et un troisième avec quelques wallpapers et autres goodies très sympathiques. Mention spéciale à la révision Mega Black Label présente d'office, qui propose un personnage supplémentaire, en plus de deux niveaux bonus particulièrement corsés. Au départ, on avoue volontiers être un peu perdu dans toutes ces versions au sein du même jeu : 1.1, arcade, Xbox 360, Mega Black Label, Mega Black Label Xbox 360 etc... Deathsmiles est un titre exigeant a haut niveau, qui nécessite souvent une précision au pixel près. Ainsi, si la plupart des joueurs préfèreront jouer avec l'édition Xbox 360 aux graphismes plus « fins », les connaisseurs se tourneront d'avantage vers la version originale, plus précise.



Fantaisiste

Graphiquement dépassé, Deathsmiles n'en reste pas moins enchanteur. Musique dégénérée dans le bon sens, score dépassant allègrement les dix, cent millions de points : le soft dégueule une puissance rarement atteinte par un autre genre. Les boulettes arrivent par dizaine, et la satisfaction de les éviter s'entrecoupe avec la montée d'adrénaline, rien qu'à l'évocation de la salve suivante. Il faut bien, au moins, quatre héroïnes pour trouver son style, chacune étant accompagnée d'un « familier ». Ce personnage satellite est souvent décisif dans les situations les plus perverses, et possède une manière propre d'être appréhendé. Dans cette partition aux airs burlesques, la faune n'est pas anodine non plus : Danseurs, œils volants, araignées, vache, champignons, corbeaux... En somme, une foule complète d'hallucinés pour un résultat hallucinant et surtout très prenant.



Playschool

Dans Deathsmiles, les ennemis donnent l'assaut de n'importe où à l'écran. Le plus souvent, seuls les côtés gauche et droit sont concernés, mais quelques niveaux optent pour un scrolling vertical qui amène des patterns bien différentes. Forcément au début, on s'énerve, on croit que c'est impossible. On a d'ailleurs pas tout à fait tort, puisqu'il suffit de voir les vidéos de Superplay pour être convaincu : un manic shooter, c'est un art de jouer.

Dans les premières désillusions, ceux qui n'ont aucune familiarité avec le genre font un choix judicieux en désactivant les suicid bullets (boulettes libérées à chaque ennemi tué) et en baissant le niveau général des stages. Pour plus de liberté, Deathsmiles donne aussi la possibilité de découvrir chaque monde avec une difficulté spécifique à chacun. Autant dire qu'au level 4, avec suicid bullets activées et un monde rank 3 (ou rank 999 pour l'édition Mega Black Label), obtenir un bon score sans mourir est synonyme d'entrainement acharné, de souffrance nerveuse. Au contraire, et c'est la force de Deathsmiles, les non-initiés peuvent commencer avec une difficulté graduelle, se fixer des objectifs et continuer de s'améliorer.



Banalité

Il ne faut pas plus d'une trentaine de minutes pour voir les crédits de Deathsmiles, d'autant que les continues sont infinis. Mais pour comprendre tout l'attrait de ce genre, cette curiosité, on s'empresse de refaire encore et encore le même parcours, en notant les erreurs commises à chaque nouvelle tentative. "Tu peux faire mieux ? Montre-le !" Deathsmiles n'est pas un jeu qui se termine, puisque le scoring en est son moteur infini. Avec un mode coopératif sur la même console ou online, la communauté en orbite autour de cette pépite devrait survivre pendant un bon moment.



Sourire (im)mortel

Que les hâtifs te reprochent cette naïveté de leur avoir laissé l'immortalité, peu importe, leur résultat sera honteux. Tu sais que beaucoup d'apprentis commenceront par toi, même si tu te feras de plus en plus rare. Inattendu, trop espéré, tu es enfin là et sous tes airs croulants et démodés, on sait que ton squelette est d'or. Le public n'attend que toi pour commencer l'hystérie, cher Tyrannosatan.

16/20

Chroniqueur : Argod

commentaires

Terra

De Terra [761 Pts], le 09 Juillet 2016 à 20h52

J'ai passé plus de temps sur Mushihimesama, Dodonpachi et Espgaluda II qui sont le sumum de Cave selon moi, mais Deathsmiles est lui aussi très bon !

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