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Jeux Video Test du jeu Samurai Warriors 2 (Xbox 360)

Dimanche, 26 Juin 2016 à 10h00 - Source :Univers Jeux Vidéo

Forts du succès suffisant d'un Samurai Warriors premier du nom qui s'avérait sympathique bien que très limité, Koei et Omega Force récidivaient à peine deux ans plus tard, et après le passage de Dynasty Warriors 5 et ses dérivés Xtreme Legends et Empires, avec un Samurai Warriors 2 sorti en septembre 2006 sur PlayStation 2, mais aussi sur la nouvelle console d'alors, la Xbox 360.
La mission du soft était simple : conforter les quelques qualités du premier volet, tout en apportant suffisamment d'améliorations pour pouvoir rivaliser face à une concurrence de plus en plus présente sur le domaine. Mission réussie ? Oui et non...



Si vous ne connaissez pas encore le concept de Samurai Warriors, disons simplement que la saga reprend le principe des beat'em all Dynasty Warriors, à ceci près qu'au lieu de la Chine, c'est le Japon que vous devez unifier. Préparez-vous donc à une plongée à l'époque des "Provinces en guerre", du milieu du 15è siècle à la fin du 16è, pour vous y confronter aux turbulences sociales, aux manigances politiques et aux conflits militaires en compagnie de bon nombre de grandes figures historiques telles que Shingen Takeda, Nobunaga Oda, Hideyoshi Toyotomi, Ieyasu Tokugawa ou Mitsunari Ishida.
Un contexte forcément passionnant tant il est riche, et d'autant plus intéressant que les développeurs ont eu à coeur de respecter les nombreux détails historiques. De ce côté-là, chapeau pour le travail effectué... même si concrètement, la forme que prend le mode Histoire, assez proche de celui qui sera aussi utilisé sur Dynasty Warriors 6, s'avère malheureusement assez poussive et lourde, à cause de son manque de fluidité chronologique et à l'aspect vraiment trop too much de plusieurs dialogues et réactions (c'est évidemment une marque de fabrique des jeux estampillés Warriors, mais là, c'est vraiment très poussé).
Reste que la première amélioration évidente du jeu par rapport à son prédécesseur, c'est évidemment le casting de personnages qui s'est considérablement enrichi, pouvant notamment compter sur une dizaine de caractères venus de Samurai Warriors - Xtreme Legends, et sur une nouvelle tête : la combattive et déterminée Ginchiyo Tachibana, qui affiche fièrement son joli minois sur la boîte.



C'est toutefois quand on commence à tâter de l'arme sur le champ de bataille que l'on constate le plus gros des améliorations, à commencer par un moteur revu et corrigé, hérité de Dynasty Warriors 5. Finis les décors désespérément gris et ternes ainsi que le brouillard : les maps s'avèrent plus colorées, la vision plus lointaine... En somme, c'est moins austère.
Côté gameplay, Omega Force parvient à proposer un rendu encore plus dynamique au niveau des mouvements, qui répondent très vite, et cela profite très bien à une nette refonte de l'enchaînement de coups, pour un résultat qui ressemble plus à des combos avec des nouveaux coups franchement bienvenues au niveau des variations entre les attaques normales et les attaques puissantes. A cela s'ajoute l'apparition de deux attaques spéciales, spécifiques à chacun des différents personnages. Ce dernier élément est devenu une vraie norme aujourd'hui dans la saga Warriors, mais fut une sacrée nouveauté à son époque en permettant d'apporter un peu plus d'unicité à chaque personnage. C'est aussi avec cet opus qu'apparaît la possibilité d'avoir trois jauges Musou, que vous pouvez utiliser de différentes manières : une à la fois pour un rendu typé "bullet time" pas franchement passionnant, ou les trois d'une traite pour une attaque dévastatrice, typiquement musou. Enfin, un semblant de stratégie apparaît via le système d'invasion de châteaux et autres forteresses jonchant les maps : vous pouvez, si vous le souhaitez, aller joyeusement massacrer les pensionnaires des dits lieux, ce qui aura pour effet de faire varier grandement le moral des troupes alliées ou adverses.



Sans conteste, des efforts ont donc été faits pour enrichir l'expérience de jeu... mais malheureusement, cela ne suffit pas à occulter un trop grand nombre de défauts, à commencer par ce moteur graphique qui, même s'il a été revu à la hausse, reste désespérément dépassé. Déjà dépassé sur PlayStation 2, il apparaît forcément indigne de la Xbox 360, avec des textures qui restent pauvres, des décors plutôt rachitiques... On pourra se dire que cela permet au moins au jeu d'éviter tout ralentissement et de privilégier le dynamisme des mandales données aux ennemis, mais c'est se voiler la face sur d'évidentes carences.
Une autre grosse déception vient de l'intelligence artificielle un peu à la rue dans certains cas, notamment quand l'ennemi attaque vos bases. Même si votre personnage se trouve à l'autre bout de la map, il est très rare que vos alliés aient la présence d'esprit d'aller défendre les lieux attaqués, ce qui peut vite s'avérer assez déprimant et vous obliger à refaire tout le chemin inverse pour aller vous-mêmes défendre vos petits compagnons en danger. Dans ces cas-là, on regrette énormément l'impossibilité de pouvoir donner des ordre aux autres, et c'est tout l'aspect un peu stratégique, déjà rachitique, qui en pâtit.
Notons aussi le manque profond de consistance du mode internet, qui se contente de vous proposer de faire la même bataille en parallèle avec un autre joueur pour tenter d'accomplir les objectifs avant lui. Ne comptez pas pouvoir réellement vous battre sur le même terrain.



En dehors de cela, viennent s'ajouter quelques autres modes de jeu.
Le classique mode libre, sans surprise, vous permet de refaire les maps de votre choix avec le personnage que vous voulez.
Le mode survie, lui, vous propose d'enchaîner des dizaines de brefs niveaux de plus en plus difficiles, pour un résultat qui tend à être très très vite redondant et lassant.
Quant au mode nommé Sugoroku, une sorte de petit jeu bonus façon jeu de plateau, il s'avère rigolo le temps de quelques partie,s mais ne va pas chercher très loin.



Graphismes :
Le dynamisme certain de l'ensemble et les améliorations graphiques évidentes ne parviennent pas totalement à occulter un rendu général à la ramasse pour un jeu sur Xbox 360.

Jouabilité :
Il y a ici des défauts assez récurrents dans la saga, en tête quelques problèmes de caméra et des montures assez lourdingues à manier. Pour le reste, on trouve la prise en mains instinctive typique des jeux Warriors, à laquelle s'ajoutent les petites améliorations évoquées précédemment.

Bande-son :
Un mélange de sonorité traditionnelles et de morceau orientés rock/metal, devenu la marque de fabrique de la saga Warriors. Que l'on aime ou pas, et malgré la tendance des musique à vite revenir en boucle, ça colle plutôt bien à un beat'em all de ce genre qui se veut assez bourrin.

Durée de vie :
Tout à fait honnête, grâce à ses assez nombreux personnages, et à ses encore plus nombreux champs de bataille.

Scénario :
Le jeu s'attaque à une période captivante de l'Histoire japonaise avec une rigoureuse fidélité dans les faits, mais peine quelque peu à raconter le tout de façon bien construite.

En résumé :
Samurai Warriors 2 est un mélange de plaisir et de grosse frustration. D'un côté, les nombreuses petites améliorations rendent le jeu nettement plus riche et prenant, mais aucune ne vient bouleverser en profondeur les choses, et le soft conserve trop de carences, à commencer par l'aspect stratégique proche du nul. Reste un bon défouloir, porté par des personnages bien campés qui restent l'une des forces essentielles du titre.
  

L'avis du chroniqueur
Koiwai

Dimanche, 26 Juin 2016
12.5 20

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