Dvd Chronique série animée - Bakuman S1 Box #2
L’œuvre de Mashiro et Takagi dans le magazine Next ! n’a pas eu le succès escompté. Pourtant, notre duo persiste à vouloir créer un manga à succès rapidement dans le but de rivaliser avec Eiji Niizuma tout en dégotant une adaptation animée. C’est alors que le duo Muto Ashirogi décide de se réorienter vers un tout autre genre : le manga de baston classique. Mais est-ce la bonne voie ? Les deux mangaka en herbe vont devoir montrer de quoi ils sont capables dans ce registre… qui n’est pas forcément le leur.
Avec la fin de cette première saison Bakuman, les épisodes couvrent les événements du manga jusqu’à son quatrième tome. Cela peut paraître très peu quand on connaît le ratio traditionnel d’un anime de 25 épisodes qui est d’environ huit volumes, mais ce n’est pas chose aisée avec l’œuvre de Takeshi Obata et Tsugumi Ohba qui regorge d’une quantité incroyable de textes et d’explications, surtout sur sa première partie qui implique d’expliquer toutes les mécaniques du Shônen Jump, renommé « Jack » dans l’adaptation présente.
Et comme pour la première saison, le tout est extrêmement fluide et dynamique, ce qui permettra sûrement à ceux rebutés par la quantité de textes du manga de renouer avec la série. Le passage en écran permet ainsi de mieux concevoir les dialogues et les explications et concentrer l’intrigue sur ce qu’elle est essentiellement, aboutissant alors à une salve d’épisodes dynamiques qui vont souvent à l’essentiel sans jamais perdre de vue la volonté des auteurs du manga d’origine.
L’histoire de Bakuman, elle évolue progressivement et toujours en respectant les grandes choses du shônen d’action. A la place des tournois, les deux protagonistes travaillent d’arrache-pied sur différentes séries et tous leurs essais ne seront pas concluants. Cela permet d’ailleurs d’apporter une vision globale sur les caractéristiques des différents genres de shônen d’un point de vue éditoriale, ce qui se révèle très intéressant, et ce même si cela retarde l’accomplissement du rêve de Mashiro et Takagi. Nous n’avons toutefois jamais l’impression de faire du surplace dans le scénario : chacun des deux mangaka évolue, se perfectionne et prend connaissance aussi bien de ses faiblesses que de ses qualités, indispensable dans la réussite de tout auteur.
Toutefois, on pouvait avoir du mal à envisager un renouveau régulier de l’œuvre après quelques épisodes du coffret, surtout quand on sait que trois saisons composent l’anime au final. C’est alors que Bakuman parvient à se renouveler en intégrant de nouveaux personnages mangaka, aussi bien alliés que rivaux pour ne héros, permettant alors à la série d’entrer dans une dimension encore plus ancrée nekketsu, de présenter différents points de vue et de multiplier les sous-intrigues, apportant ainsi beaucoup de dynamisme à la seconde moitié du coffret qui en devient palpitante. Le souci de crédibilité vient évidemment de ces figures trop conformes aux stéréotypes du shônen, mais le tout passe très bien puisqu’on a désormais compris que Bakuman ne cherche pas à présenter une expérience rationnelle d’auteur, mais de parler des coulisses de la conception du Shônen Jump tout en développant un récit nekketsu au possible.
Notons aussi que la progression des héros prime ici sur la dimension romantique de l’œuvre. Oui, la relation entre Mashiro et Azuki représente un enjeu majeur de l’œuvre, mais désormais, nous savons où en sont les choses entre les deux tourtereaux et elles n’évoluent que très peu dans ces épisodes. Plutôt que de présenter encore et toujours la demoiselle comme la parfaite romantique, la série s’intéresse davantage à sa carrière de seiyû et idole débutante, une autre vision du récit très intéressante si bien que le sujet mériterait d’être approfondi. Néanmoins, Azuki a beau évoluer, elle reste un personnage très plat, qui devra faire preuve de plus de caractère pour être enfin appréciable.
Les épisodes de ce coffret s’achèvent sur ce qui peut véritablement représenter le premier arc de la série. Beaucoup d’éléments et de personnes sont mis en place, et les choses sérieuses vont commencer pour bien des personnages tandis que d’autres vont devoir pleinement exploiter leurs talents de mangaka. Le programme de la saison 2 s’annonce donc particulièrement chargé et plaisant !
En tant qu’œuvre très axée sur la tranche de vie, la réalisation n’impliquait pas une animation hors normes, mais au-delà de ça, nous n’assistons à aucun choix de mise en scène particulièrement frappant. Les plans du manga sont souvent respectés, rendant la série très fidèle au format papier. En fait, on salue surtout les choix de Kenichi Kasai et Noriaki Akitaya pour adapter honorablement le titre sans rendre le tout trop pompeux, noyé par l’amas de dialogues. Le reste de la réalisation est en revanche assez banale, et le character-design manque toujours d’envergure et ne fait pas toujours honneur à celui de Takeshi Obata sur le manga.
Côté édition, on reste dans la lignée du premier coffret. Seules cinq cartes font office de suppléments, ce qui est très pauvre, surtout quand on connaît le prix de vente de l’objet. La VF, elle, s’avère un poil meilleure grâce aux interprètes des nouveaux personnages dont celui de Fukuda, Jean-Pierre Leblan, qui sait donner au mangaka son âme endiablée là où la voix d’Isabelle Volpe en Kaya Miyoshi reste insupportable… ce qui est fidèle à la demoiselle.
Fin de saison honorable, donc, pour la première saison de Bakuman. Bien que seulement quatre tomes aient été adaptés au final en vingt-cinq épisodes, le tout est rendu plus dynamique et moins redondant que dans le manga qui offre un amas de textes parfois lassant, sans compter que l’intrigue sait évoluer dans le bon sens et gagner en richesse sur les épisodes présents. Reste alors une réalisation qui manque d’envergure et une édition trop banale par rapport au prix de vente, les seuls vrais points noirs de cette seconde box… Néanmoins, le scénario prenant plus d’ampleur, la tentation de découvrir la suite est grande !
Avec la fin de cette première saison Bakuman, les épisodes couvrent les événements du manga jusqu’à son quatrième tome. Cela peut paraître très peu quand on connaît le ratio traditionnel d’un anime de 25 épisodes qui est d’environ huit volumes, mais ce n’est pas chose aisée avec l’œuvre de Takeshi Obata et Tsugumi Ohba qui regorge d’une quantité incroyable de textes et d’explications, surtout sur sa première partie qui implique d’expliquer toutes les mécaniques du Shônen Jump, renommé « Jack » dans l’adaptation présente.
Et comme pour la première saison, le tout est extrêmement fluide et dynamique, ce qui permettra sûrement à ceux rebutés par la quantité de textes du manga de renouer avec la série. Le passage en écran permet ainsi de mieux concevoir les dialogues et les explications et concentrer l’intrigue sur ce qu’elle est essentiellement, aboutissant alors à une salve d’épisodes dynamiques qui vont souvent à l’essentiel sans jamais perdre de vue la volonté des auteurs du manga d’origine.
L’histoire de Bakuman, elle évolue progressivement et toujours en respectant les grandes choses du shônen d’action. A la place des tournois, les deux protagonistes travaillent d’arrache-pied sur différentes séries et tous leurs essais ne seront pas concluants. Cela permet d’ailleurs d’apporter une vision globale sur les caractéristiques des différents genres de shônen d’un point de vue éditoriale, ce qui se révèle très intéressant, et ce même si cela retarde l’accomplissement du rêve de Mashiro et Takagi. Nous n’avons toutefois jamais l’impression de faire du surplace dans le scénario : chacun des deux mangaka évolue, se perfectionne et prend connaissance aussi bien de ses faiblesses que de ses qualités, indispensable dans la réussite de tout auteur.
Toutefois, on pouvait avoir du mal à envisager un renouveau régulier de l’œuvre après quelques épisodes du coffret, surtout quand on sait que trois saisons composent l’anime au final. C’est alors que Bakuman parvient à se renouveler en intégrant de nouveaux personnages mangaka, aussi bien alliés que rivaux pour ne héros, permettant alors à la série d’entrer dans une dimension encore plus ancrée nekketsu, de présenter différents points de vue et de multiplier les sous-intrigues, apportant ainsi beaucoup de dynamisme à la seconde moitié du coffret qui en devient palpitante. Le souci de crédibilité vient évidemment de ces figures trop conformes aux stéréotypes du shônen, mais le tout passe très bien puisqu’on a désormais compris que Bakuman ne cherche pas à présenter une expérience rationnelle d’auteur, mais de parler des coulisses de la conception du Shônen Jump tout en développant un récit nekketsu au possible.
Notons aussi que la progression des héros prime ici sur la dimension romantique de l’œuvre. Oui, la relation entre Mashiro et Azuki représente un enjeu majeur de l’œuvre, mais désormais, nous savons où en sont les choses entre les deux tourtereaux et elles n’évoluent que très peu dans ces épisodes. Plutôt que de présenter encore et toujours la demoiselle comme la parfaite romantique, la série s’intéresse davantage à sa carrière de seiyû et idole débutante, une autre vision du récit très intéressante si bien que le sujet mériterait d’être approfondi. Néanmoins, Azuki a beau évoluer, elle reste un personnage très plat, qui devra faire preuve de plus de caractère pour être enfin appréciable.
Les épisodes de ce coffret s’achèvent sur ce qui peut véritablement représenter le premier arc de la série. Beaucoup d’éléments et de personnes sont mis en place, et les choses sérieuses vont commencer pour bien des personnages tandis que d’autres vont devoir pleinement exploiter leurs talents de mangaka. Le programme de la saison 2 s’annonce donc particulièrement chargé et plaisant !
En tant qu’œuvre très axée sur la tranche de vie, la réalisation n’impliquait pas une animation hors normes, mais au-delà de ça, nous n’assistons à aucun choix de mise en scène particulièrement frappant. Les plans du manga sont souvent respectés, rendant la série très fidèle au format papier. En fait, on salue surtout les choix de Kenichi Kasai et Noriaki Akitaya pour adapter honorablement le titre sans rendre le tout trop pompeux, noyé par l’amas de dialogues. Le reste de la réalisation est en revanche assez banale, et le character-design manque toujours d’envergure et ne fait pas toujours honneur à celui de Takeshi Obata sur le manga.
Côté édition, on reste dans la lignée du premier coffret. Seules cinq cartes font office de suppléments, ce qui est très pauvre, surtout quand on connaît le prix de vente de l’objet. La VF, elle, s’avère un poil meilleure grâce aux interprètes des nouveaux personnages dont celui de Fukuda, Jean-Pierre Leblan, qui sait donner au mangaka son âme endiablée là où la voix d’Isabelle Volpe en Kaya Miyoshi reste insupportable… ce qui est fidèle à la demoiselle.
Fin de saison honorable, donc, pour la première saison de Bakuman. Bien que seulement quatre tomes aient été adaptés au final en vingt-cinq épisodes, le tout est rendu plus dynamique et moins redondant que dans le manga qui offre un amas de textes parfois lassant, sans compter que l’intrigue sait évoluer dans le bon sens et gagner en richesse sur les épisodes présents. Reste alors une réalisation qui manque d’envergure et une édition trop banale par rapport au prix de vente, les seuls vrais points noirs de cette seconde box… Néanmoins, le scénario prenant plus d’ampleur, la tentation de découvrir la suite est grande !
De faucheuse15 [1182 Pts], le 02 Avril 2016 à 22h16
J'adore cette série