Dvd Chronique série animée - Seraph of the end - Battle in Nagoya
Après la grande bataille de Shinjuku qui a vu Yûichirô se transformer en une dangereuse créature après sa rencontre avec Mikael, le bataillon de Shinoa peut profiter d’un peu de repos, mais est surveillé de très près par la famille Hiiragi, clan dominant l’Armée Démoniaque Impériale du Japon auquel Shinoa elle-même appartient. Kureto Hiiragi, leader de l’armée, est un mystérieux personnage aux étranges manigances, semblant entretenir une forte rivalité avec Glenn. Mais le plus important reste les progrès que doivent faire Yû et les siens pour dominer leurs armes démoniaques, un exercice obligatoire en vue de la mission de grande envergure qui se déroulera à Nagoya. Là-bas, les humains devront assassiner quinze nobles vampires, ce qui leur donnerait un sérieux avantage au cours de la guerre…
La première saison de Seraph of the End adaptait en une douzaine d’épisodes les quatre premiers tomes du manga. L’anime partait alors avec comme pénalité un scénario qui restait beaucoup trop basique, ne parvenant que rarement à s’émanciper des grands clichés du récits nekketsu, raconter son histoire à grands coups de discours sur l’amitié et l’entraide, de pouvoirs démoniaques et d’instituts guerriers composés exclusivement de jeunes hommes, proposant un protagoniste évidemment habité par une force extraordinaire que nous avons pu découvrir en fin de saison. Mais à côté de ça, l’intrigue a montré d’excellentes choses comme une modernisation juste du mythe de vampire, société aristocrate contemporaine agissant plus comme une civilisation opposée aux humains plutôt qu’un simple bestiaire fantastique, ainsi qu’une trame de fond intéressante de par son lot de mystères entourés par quelques machinations. Dans cette seconde saison, on retrouve certains de tous ces défauts, notamment quelques ficelles classiques du récit de baston et ses entraînements redondants ainsi qu’un thème de l’amitié et de la famille bien mielleux qui casse l’ambiance de séquence de guerre plus grave. De ce point de vue, Seraph of the End ne parvient jamais à donner de l’originalité ou à gagner en identité. Au terme du visionnage, nombreux seront ceux qui auront cette impression d’avoir vu une série d’action efficace pour ce qu’elle est, mais qui ne renouvelle jamais son genre et ne cherche à gagner de l’intérêt que sur son scénario.
L’histoire de cette saison deux est ainsi son point d’orgue, ce qui nous permet de suivre avec curiosité la série puisque nombre de mystères présentés dans le final de la première partie sont sur le devant de la scène, à commencer par le fameux « Séraphin de la fin » dont nous apprenons quelques informations au fil des épisodes, mais qui reste encore assez timide. L’intrigue développe autant son sujet qu’il nous laisse dans l’ombre puisqu’avec de nombreuses machinations et des histoires de démons et de traîtres, le scénario montre que la série complexifie son fil conducteur, mais à trop étoffer les points d’ombre du tout, la fin de cette suite en vient à nous perdre, proposant de nombreux éléments nouveaux sans jamais rien expliquer. Sachant qu’à l’heure actuelle l’adaptation animée est définie comme un tour avec ces deux saisons et que le dernier épisode talonnant le manga nous empêche de croire à une suite proche, il est plus que frustrant de penser que l’anime laisse son spectateur sur cette fin ouverte, qui certes conclue un cycle, mais n’a pas développé ce qui semble être la moitié des pistes imaginées par les auteurs du roman et du manga.
Le bilan dressé sur ces lignes semble être très négatif et pourtant, Seraph of the End constitue un divertissement efficace si on fait abstraction de sa fin et qu’on recherche avant tout un scénario prometteur et des scènes d’actions intenses et rythmées. A ce titre, la seconde saison réussit là où la première a échoué et si l’entraînement des premiers épisodes paraît rébarbatif, la guerre de Nagoya qui fait l’objet de cet arc nous ennuie difficilement. Les combats se font plus nombreux, des drames plus forts sont montrés et les rebondissements sont légion. Les derniers twists de la saison renouvellent alors les enjeux de la saga, à tel point qu’on en vient même à regretter la fin de l’anime, sachant que nous devons désormais attendre que la parution du manga chez Kana rattrape ce stade. Un peu comme pour la première saison, le gros défaut de cette suite est sa fin, car dans une adaptation continue, il est fort probable que nous aurions ressenti l’intrigue de Seraph of the End d’une manière totalement différente et davantage comme une grande série d’actions plus prenante.
Mais quid des personnages ? Force est de constater que dans cette fournée d’épisodes, les têtes d’affiches déjà connues ont mûri, un peu rapidement certes, mais sont devenues plus agréables à suite, certains personnages mettant de côté leurs mentalités de têtes à claques. C’est notamment le cas de Yûichirô qui est aux antipodes de celui qu’il était dans le seconde épisode de la saga, à tel point qu’il devient parfois agaçant par son côté niais et ses grands discours sur la famille. Finalement, les plus intéressants sont les membres de la famille Hiiragi et son leader, Kureto, aussi énigmatique que l’intrigant Glenn tandis que quelques nouveaux membres de l’Armée Démoniaque Impériale du Japon attirent aussi notre curiosité. Enfin, le personnage de Mika s’affirme enfin, restant parfois prévisible, mais développant chez le spectateur un attachement et une volonté de découvrir plus en détail sa psychologie plus profonde que chez les autres figures.
Sur le plan technique, on reste en terrain connus à savoir un aspect visuel très agréable entre ses effets réussis sur les armes démoniaques et des décors aux allures de pastels, le tout étant particulièrement plaisant en HD et donnant déjà un argument aux futurs Blu-Ray normalement prévus chez @anime. Reste alors la bande originale de Hiroyuki Sawano, l’excellent compositeur de Gundam Unicorn, Blue Exorcist et L’Attaque des Titans pour ne citer que ces séries, qui parvient tout juste à servir l’ambiance de l’anime sans proposer une vraie patte musicale. Les génériques ne rattrapent par cet échec puisque là où la première saison proposait des compositions particulièrement plaisantes, la suite s’octroie un ending tout juste agréable à l’écoute et un opening qu’on préfère éviter tant la voix de la chanteuse du duo fripSide est… particulière.
Seraph of the End est un divertissement globalement honnête et efficace qui remplit aisément le contrat auprès des spectateurs qui n’espèrent qu’un anime d’action bien rythmé avec éventuellement quelques personnages attachants. Seulement, on aurait aimé apprécier la série plus que cela tant sa patte visuelle est intéressante et son scénario paraissait prometteur, mais semble se perdre dans beaucoup trop de complexité. Le seul moyen de nous satisfaire serait qu’une suite soit ultérieurement produite, mais dans le doute, mieux vaut se plonger dans la monture manga pour découvrir la continuité de l’histoire.
La première saison de Seraph of the End adaptait en une douzaine d’épisodes les quatre premiers tomes du manga. L’anime partait alors avec comme pénalité un scénario qui restait beaucoup trop basique, ne parvenant que rarement à s’émanciper des grands clichés du récits nekketsu, raconter son histoire à grands coups de discours sur l’amitié et l’entraide, de pouvoirs démoniaques et d’instituts guerriers composés exclusivement de jeunes hommes, proposant un protagoniste évidemment habité par une force extraordinaire que nous avons pu découvrir en fin de saison. Mais à côté de ça, l’intrigue a montré d’excellentes choses comme une modernisation juste du mythe de vampire, société aristocrate contemporaine agissant plus comme une civilisation opposée aux humains plutôt qu’un simple bestiaire fantastique, ainsi qu’une trame de fond intéressante de par son lot de mystères entourés par quelques machinations. Dans cette seconde saison, on retrouve certains de tous ces défauts, notamment quelques ficelles classiques du récit de baston et ses entraînements redondants ainsi qu’un thème de l’amitié et de la famille bien mielleux qui casse l’ambiance de séquence de guerre plus grave. De ce point de vue, Seraph of the End ne parvient jamais à donner de l’originalité ou à gagner en identité. Au terme du visionnage, nombreux seront ceux qui auront cette impression d’avoir vu une série d’action efficace pour ce qu’elle est, mais qui ne renouvelle jamais son genre et ne cherche à gagner de l’intérêt que sur son scénario.
L’histoire de cette saison deux est ainsi son point d’orgue, ce qui nous permet de suivre avec curiosité la série puisque nombre de mystères présentés dans le final de la première partie sont sur le devant de la scène, à commencer par le fameux « Séraphin de la fin » dont nous apprenons quelques informations au fil des épisodes, mais qui reste encore assez timide. L’intrigue développe autant son sujet qu’il nous laisse dans l’ombre puisqu’avec de nombreuses machinations et des histoires de démons et de traîtres, le scénario montre que la série complexifie son fil conducteur, mais à trop étoffer les points d’ombre du tout, la fin de cette suite en vient à nous perdre, proposant de nombreux éléments nouveaux sans jamais rien expliquer. Sachant qu’à l’heure actuelle l’adaptation animée est définie comme un tour avec ces deux saisons et que le dernier épisode talonnant le manga nous empêche de croire à une suite proche, il est plus que frustrant de penser que l’anime laisse son spectateur sur cette fin ouverte, qui certes conclue un cycle, mais n’a pas développé ce qui semble être la moitié des pistes imaginées par les auteurs du roman et du manga.
Le bilan dressé sur ces lignes semble être très négatif et pourtant, Seraph of the End constitue un divertissement efficace si on fait abstraction de sa fin et qu’on recherche avant tout un scénario prometteur et des scènes d’actions intenses et rythmées. A ce titre, la seconde saison réussit là où la première a échoué et si l’entraînement des premiers épisodes paraît rébarbatif, la guerre de Nagoya qui fait l’objet de cet arc nous ennuie difficilement. Les combats se font plus nombreux, des drames plus forts sont montrés et les rebondissements sont légion. Les derniers twists de la saison renouvellent alors les enjeux de la saga, à tel point qu’on en vient même à regretter la fin de l’anime, sachant que nous devons désormais attendre que la parution du manga chez Kana rattrape ce stade. Un peu comme pour la première saison, le gros défaut de cette suite est sa fin, car dans une adaptation continue, il est fort probable que nous aurions ressenti l’intrigue de Seraph of the End d’une manière totalement différente et davantage comme une grande série d’actions plus prenante.
Mais quid des personnages ? Force est de constater que dans cette fournée d’épisodes, les têtes d’affiches déjà connues ont mûri, un peu rapidement certes, mais sont devenues plus agréables à suite, certains personnages mettant de côté leurs mentalités de têtes à claques. C’est notamment le cas de Yûichirô qui est aux antipodes de celui qu’il était dans le seconde épisode de la saga, à tel point qu’il devient parfois agaçant par son côté niais et ses grands discours sur la famille. Finalement, les plus intéressants sont les membres de la famille Hiiragi et son leader, Kureto, aussi énigmatique que l’intrigant Glenn tandis que quelques nouveaux membres de l’Armée Démoniaque Impériale du Japon attirent aussi notre curiosité. Enfin, le personnage de Mika s’affirme enfin, restant parfois prévisible, mais développant chez le spectateur un attachement et une volonté de découvrir plus en détail sa psychologie plus profonde que chez les autres figures.
Sur le plan technique, on reste en terrain connus à savoir un aspect visuel très agréable entre ses effets réussis sur les armes démoniaques et des décors aux allures de pastels, le tout étant particulièrement plaisant en HD et donnant déjà un argument aux futurs Blu-Ray normalement prévus chez @anime. Reste alors la bande originale de Hiroyuki Sawano, l’excellent compositeur de Gundam Unicorn, Blue Exorcist et L’Attaque des Titans pour ne citer que ces séries, qui parvient tout juste à servir l’ambiance de l’anime sans proposer une vraie patte musicale. Les génériques ne rattrapent par cet échec puisque là où la première saison proposait des compositions particulièrement plaisantes, la suite s’octroie un ending tout juste agréable à l’écoute et un opening qu’on préfère éviter tant la voix de la chanteuse du duo fripSide est… particulière.
Seraph of the End est un divertissement globalement honnête et efficace qui remplit aisément le contrat auprès des spectateurs qui n’espèrent qu’un anime d’action bien rythmé avec éventuellement quelques personnages attachants. Seulement, on aurait aimé apprécier la série plus que cela tant sa patte visuelle est intéressante et son scénario paraissait prometteur, mais semble se perdre dans beaucoup trop de complexité. Le seul moyen de nous satisfaire serait qu’une suite soit ultérieurement produite, mais dans le doute, mieux vaut se plonger dans la monture manga pour découvrir la continuité de l’histoire.