Manga Chronique série animée - Black Bullet - Intégrale Collector Blu-Ray
Toujours désireux de proposer des titres récents de l’animation japonaise à travers des éditions prestigieuses, Blackbox n’a pas chômé sur ses sorties de l’été 2015. Au milieu de tous ces collectors se distingue une série d’actions. Black Bullet est l’adaptation d’une série de light novel signée Shiden Kanzaki et toujours en cours au Japon, une courte déclinaison en 13 épisodes qui fut diffusée sur les écrans de télévision japonais au printemps 2014 et en simulcast en France grâce à Wakanim.
En 2021, l’humanité fut frappée par le virus Gastrea qui transforme ses victimes en monstres semblables à des insectes. Heureusement, les populations ont découvert le Varanium, un métal capable de repousser les Gastrea. A partir de ce matériau, les humains se sont réfugiés derrière de grands monolithes et la paix est assurée par des milices de sécurités qui jouent sur des binômes particuliers.
Chaque duo est formé d’un Promoteur, un humain de préférence agile au combat, à un Initiateur issu de la catégorie des « enfants maudites ». Ces derniers sont nés avec le virus Gastrea, mais savent le dominer pour en absorber les capacités et devenir des combattants hors pair, mais sont sujets à de violentes discriminations. Satomi Rentarô et la jeune Enju Aihara sont l’un de ces binômes, un duo haut en couleur, mais impliqué dans la lutte contre les Gastrea…
L’intrigue présente rapidement un contexte géopolitique futuriste complexe où l’Homme se voit confronté à un virus qui a pris forme de dangereuses créatures, contexte qui a impacté la société qui a dû s’adapter à cette nouvelle menace.
En 13 épisodes, traiter un tel univers semblait tenir de l’utopie, et c’est en grande partie le cas. Black Bullet présente de très bonnes idées à travers des mécaniques assez classiques comme la contamination de l’humanité par un virus, sa lutte contre un ennemi mortel où la combinaison entre des individus souvent adolescents et des filles très juvéniles, les fameuses « enfants maudites ». S’en dégagent ainsi certaines thématiques comme l’exclusion, le racisme et le manque de justice dans un pays pourtant régi par la politique. Les « enfants maudites » représentent d’ailleurs ce que l’intrigue peut fournir de plus complexe et l’accent est souvent mis sur ces demoiselles qui s’attirent facilement notre pitié. Malheureusement, face à de nombreuses idées jetées en vrac et sans réel fil conducteur, l’intrigue ne captive pas autant le spectateur qu’elle pouvait le faire.
La série prend la forme d’une succession de missions pour Rentarô et Enju, du moins jusqu’aux tout derniers épisodes qui présentent un scénario plus conséquent sans pour autant imposer de réelle finalité au récit, chose qui semblait évidemment impossible en 13 épisodes seulement. Black Bullet se visionne alors de manière ponctuelle : Sans proposer de vraie ligne directrice, on a du mal à trouver la passion de regarder l’intégralité de la série d’un coup et le visionnage fonctionne plutôt arc par arc, avec un gain d’intérêt surtout pour la phase finale de l’œuvre. Nous voici donc face à un titre voué à servir de support promotionnel pour le light novel car il ne fait nul doute que la version romancée va bien plus loin que la présente série et, peut-être, structure mieux les idées. L’univers est alors traité de manière hasardeuse, présentant rapidement telle ou telle caractéristique selon le bon vouloir de l’intrigue sans forcément y revenir plus tard, ce qui a du mal à nous convaincre de la cohérence du monde dans lequel évoluent les héros.
En parlant de personnages, il y en a énormément dans Black Bullet et il est difficile de tous les retenir, tout en sachant que nombre de figures importantes apparaissent pour le dernier acte du récit (mais que l’opening ne manque pas de nous présenter en tête d’affiche dès les premiers épisodes). Le scénario mise beaucoup sur les interactions détonantes, la fois tendres et amusantes, entre Rentarô et Enju, mais aussi avec bien d’autres figures plus ou moins attachantes. Les plus marquants restent finalement les alliés qui surviennent autour du dixième épisode ainsi que les différentes « enfants maudites » qui apparaissent les unes après les autres et attisent vraiment notre sympathie.
Mais dans tous ces personnages et leur rapport, c’est bien la finalité de nombre d’entre eux qui ont de quoi faire grincer des dents le spectateur : peu importe les circonstances, toutes veulent se farcir Rentarô, quand bien même le héros n’aurait rien fait qui mériterait de telles faveurs. On comprend bien sûr que l’objectif est de proposer un maximum de fan service entre un beau jeune adulte et une horde de jeunes filles qui n’ont même pas dix ans. Finalement, même si Kisara Tendô n’est pas un personnage débordant d’intérêt (et dont le traitement final fera facilement halluciner le spectateur), c’est bien sa liaison avec le héros qui semble la plus saine.
Visuellement, le studio Kinema Citrus s’en sort haut la main et propose un travail graphique époustouflant. Ce n’est pas tant l’animation qui l’est, mais bien tous les effets graphiques et les textures des différents éléments. Profiter de la haute définition du Blu-ray est alors un avantage pour faire ressortir tout le relief visuel de la série et il ne fait nul doute que l’équipe technique à miser sur cet aspect de la série pour la dynamiser.
Ce qui intéresse forcément par le biais de ce collector, c’est la qualité du coffret. Blackbox a mis les petits plats dans les grands et propose un objet qui mérite amplement son prix. Dans le fourreau en carton solide aux superbes artworks se cache d’abord l’épais digipack qui accueille trois DVD, deux Blu-ray, l’OST de la série, quelques cartes illustrées et un petit livret, rien que ça. Pour compléter le tout, le coffret accueille un petit art-book de plus de 60 pages qui n’a pas volé son titre : de belle qualité, un propose l’intégralité des visuels de la série comme les différents artworks, une palette de croquis et les illustrations des jaquettes de DVD originaux. Que l’on ait apprécié ou non la série, force est de reconnaître la qualité des visuels proposés.
La série est proposée en vostfr et en vf. Concernant le doublage, la version française est tout à fait correcte, les comédiens ont rapidement su se faire à leurs rôles et leurs voix n’ont rien de contradictoire avec leurs personnages.
Black Bullet est une série au fort potentiel, mais en 13 épisodes seulement, difficile de développer correctement l’univers et l’ensemble des thématiques qui en découlent ainsi que les personnages très nombreux. L’absence de fil conducteur est aussi un défaut qui ne suscite pas l’envie du spectateur de visionner l’intégrale de l’œuvre d’une traite. Black Bullet assume alors son rôle de divertissement, mais ne va pas tellement plus loin. Néanmoins, la qualité du coffret est là pour ravir les collectionneurs, car l’objet n’a certainement pas volé son titre de collector.
En 2021, l’humanité fut frappée par le virus Gastrea qui transforme ses victimes en monstres semblables à des insectes. Heureusement, les populations ont découvert le Varanium, un métal capable de repousser les Gastrea. A partir de ce matériau, les humains se sont réfugiés derrière de grands monolithes et la paix est assurée par des milices de sécurités qui jouent sur des binômes particuliers.
Chaque duo est formé d’un Promoteur, un humain de préférence agile au combat, à un Initiateur issu de la catégorie des « enfants maudites ». Ces derniers sont nés avec le virus Gastrea, mais savent le dominer pour en absorber les capacités et devenir des combattants hors pair, mais sont sujets à de violentes discriminations. Satomi Rentarô et la jeune Enju Aihara sont l’un de ces binômes, un duo haut en couleur, mais impliqué dans la lutte contre les Gastrea…
L’intrigue présente rapidement un contexte géopolitique futuriste complexe où l’Homme se voit confronté à un virus qui a pris forme de dangereuses créatures, contexte qui a impacté la société qui a dû s’adapter à cette nouvelle menace.
En 13 épisodes, traiter un tel univers semblait tenir de l’utopie, et c’est en grande partie le cas. Black Bullet présente de très bonnes idées à travers des mécaniques assez classiques comme la contamination de l’humanité par un virus, sa lutte contre un ennemi mortel où la combinaison entre des individus souvent adolescents et des filles très juvéniles, les fameuses « enfants maudites ». S’en dégagent ainsi certaines thématiques comme l’exclusion, le racisme et le manque de justice dans un pays pourtant régi par la politique. Les « enfants maudites » représentent d’ailleurs ce que l’intrigue peut fournir de plus complexe et l’accent est souvent mis sur ces demoiselles qui s’attirent facilement notre pitié. Malheureusement, face à de nombreuses idées jetées en vrac et sans réel fil conducteur, l’intrigue ne captive pas autant le spectateur qu’elle pouvait le faire.
La série prend la forme d’une succession de missions pour Rentarô et Enju, du moins jusqu’aux tout derniers épisodes qui présentent un scénario plus conséquent sans pour autant imposer de réelle finalité au récit, chose qui semblait évidemment impossible en 13 épisodes seulement. Black Bullet se visionne alors de manière ponctuelle : Sans proposer de vraie ligne directrice, on a du mal à trouver la passion de regarder l’intégralité de la série d’un coup et le visionnage fonctionne plutôt arc par arc, avec un gain d’intérêt surtout pour la phase finale de l’œuvre. Nous voici donc face à un titre voué à servir de support promotionnel pour le light novel car il ne fait nul doute que la version romancée va bien plus loin que la présente série et, peut-être, structure mieux les idées. L’univers est alors traité de manière hasardeuse, présentant rapidement telle ou telle caractéristique selon le bon vouloir de l’intrigue sans forcément y revenir plus tard, ce qui a du mal à nous convaincre de la cohérence du monde dans lequel évoluent les héros.
En parlant de personnages, il y en a énormément dans Black Bullet et il est difficile de tous les retenir, tout en sachant que nombre de figures importantes apparaissent pour le dernier acte du récit (mais que l’opening ne manque pas de nous présenter en tête d’affiche dès les premiers épisodes). Le scénario mise beaucoup sur les interactions détonantes, la fois tendres et amusantes, entre Rentarô et Enju, mais aussi avec bien d’autres figures plus ou moins attachantes. Les plus marquants restent finalement les alliés qui surviennent autour du dixième épisode ainsi que les différentes « enfants maudites » qui apparaissent les unes après les autres et attisent vraiment notre sympathie.
Mais dans tous ces personnages et leur rapport, c’est bien la finalité de nombre d’entre eux qui ont de quoi faire grincer des dents le spectateur : peu importe les circonstances, toutes veulent se farcir Rentarô, quand bien même le héros n’aurait rien fait qui mériterait de telles faveurs. On comprend bien sûr que l’objectif est de proposer un maximum de fan service entre un beau jeune adulte et une horde de jeunes filles qui n’ont même pas dix ans. Finalement, même si Kisara Tendô n’est pas un personnage débordant d’intérêt (et dont le traitement final fera facilement halluciner le spectateur), c’est bien sa liaison avec le héros qui semble la plus saine.
Visuellement, le studio Kinema Citrus s’en sort haut la main et propose un travail graphique époustouflant. Ce n’est pas tant l’animation qui l’est, mais bien tous les effets graphiques et les textures des différents éléments. Profiter de la haute définition du Blu-ray est alors un avantage pour faire ressortir tout le relief visuel de la série et il ne fait nul doute que l’équipe technique à miser sur cet aspect de la série pour la dynamiser.
Ce qui intéresse forcément par le biais de ce collector, c’est la qualité du coffret. Blackbox a mis les petits plats dans les grands et propose un objet qui mérite amplement son prix. Dans le fourreau en carton solide aux superbes artworks se cache d’abord l’épais digipack qui accueille trois DVD, deux Blu-ray, l’OST de la série, quelques cartes illustrées et un petit livret, rien que ça. Pour compléter le tout, le coffret accueille un petit art-book de plus de 60 pages qui n’a pas volé son titre : de belle qualité, un propose l’intégralité des visuels de la série comme les différents artworks, une palette de croquis et les illustrations des jaquettes de DVD originaux. Que l’on ait apprécié ou non la série, force est de reconnaître la qualité des visuels proposés.
La série est proposée en vostfr et en vf. Concernant le doublage, la version française est tout à fait correcte, les comédiens ont rapidement su se faire à leurs rôles et leurs voix n’ont rien de contradictoire avec leurs personnages.
Black Bullet est une série au fort potentiel, mais en 13 épisodes seulement, difficile de développer correctement l’univers et l’ensemble des thématiques qui en découlent ainsi que les personnages très nombreux. L’absence de fil conducteur est aussi un défaut qui ne suscite pas l’envie du spectateur de visionner l’intégrale de l’œuvre d’une traite. Black Bullet assume alors son rôle de divertissement, mais ne va pas tellement plus loin. Néanmoins, la qualité du coffret est là pour ravir les collectionneurs, car l’objet n’a certainement pas volé son titre de collector.
De lilianneterre [1651 Pts], le 19 Août 2015 à 02h06
Hélas!.
Et, cette mode des 12 ou 13 épisodes ; qui fait que l'histoire est rushée!!
Sans parler du fan-service (c'est à dire ; un fan-service lourd et trop souvent ennuyeux!!)
De Bobmorlet [5629 Pts], le 18 Août 2015 à 23h27
Malheureusement y en a pas mal comme ça.
De Railgun62 [157 Pts], le 18 Août 2015 à 16h42
Parfaite exemple de série partant d'une bonne idée... mais totalement sous exploité.