Dvd Chronique série animée - Hunter X Hunter 2011 - Greed Island

Sous l’emprise du nen de Kurapika, Kuroro, leader de la Brigade Fantôme, s’est éloigné de ses compagnons, rendant le clan inactif. De leur côté, Gon et Kirua ont trouvé une alternative pour jouer à Greed Island : Se faire recruter par le milliardaire Battera qui rafle aux enchères tous les exemplaires du jeu. Une nouvelle aventure attend le duo qui ne tarde pas à rencontrer Bisket, un redoutable Hunter à l’apparence d’une jeune fille qui leur enseignera bien des choses…


Kana Home Video a revu toute sa politique d’édition de la série puisque ce nouveau coffret Hunter X Hunter ne s’annonce pas comme le sixième volume, mais bien l’intégrale du cycle Greed Island, bien que les boitiers amaray poursuivent la numérotation entamée sur la première box collector. Si cela peut décontenancer les collectionneurs purs qui verront leur collection bouleversée, la formule de Kana est idéale puisque nous permet de profiter de cet arc scénaristique sans coupure. Et vu que Madhouse a beaucoup appris de ses erreurs et nous offre ici une adaptation fluide et dynamique, on en avait grand besoin.


L’arc de la Brigade Fantôme tentait de retracer assez rapidement les évènements du manga, une intention louable pour vitre offrir de l’inédit dans ce second anime de la licence, mais truffée de maladresses. L’intrigue de l’arc précédent paraissait alors décousue et gommait même quelques moments importants, par exemple les échanges entre Gon et Kirua avec Pakunoda, jouant sur l’effet de la mort de cette dernière. Mais pour Greed Island, c’est une autre histoire puisque Madhouse a su juger quels étaient les moments forts, et quelles séquences pouvaient être vues en accélérer sans pour autant déstabiliser l’intrigue. En ressort alors une salve de 16 épisodes qu’on dévore d’une traite tant le rythme ne retombe jamais et l’histoire ne traîne pas en longueur.


Pour ce qui est de l’histoire de cet arc en elle-même, elle nous invite cette fois dans un jeu vidéo virtuel où les joueurs doivent collecter des cartes tout en utilisant des sorts divers et variés. On assiste alors à un renouveau dans l’histoire de Hunter X Hunter qui développe de manière maîtrisée tous les différents pans du jeu virtuel. Yoshihiro Togashi étant lui-même un grand joueur de RPG, nous ressentons la passion de l’auteur du manga d’origine à travers les notions vidéoludiques propres aux MMORPG développées. A cela, ajoutez une dimension de danger – un joueur mort perdant la vie dans le vrai monde – ainsi que toutes les facultés propres au nen, et vous obtenez une épopée aussi passionnante que dynamique. L’autre enjeu étant le dépaysement à travers l’exploration de Greed Island, ce que l’anime réussi en présentant un univers haut en couleur dans lequel on se plonge volontiers.


Notons aussi qu’il s’agit de la première fois que l’anime de 2011 surpasse la première adaptation animée. En effet, les OAV Greed Island et Greed Island Final sortis à l’époque présentaient de piètres qualités d’animation. La création de Madhouse gardant globalement un bon niveau technique tout en ne faisant que de très bons choix d’adaptation, on comprend qu’il surpasse aisément la première déclinaison animée.

Nous avons déjà évoqué l’édition de ce coffret qui suit la ligne directive instaurée par le cinquième volet qui concluait l’arc York Shin. Nous retrouvons ainsi un packaging vertical en carton souple qui accueille les deux boitiers amaray contenant trois galettes. En guise de bonus, Kana nous gâte puisqu’entre un poster géant recto verso, un petit livret d’informations et un set de cartes illustrées, le fan a de quoi se mettre sous la dent.


Le constat de cet arc Greed Island est donc extrêmement positif et Madhouse fait de vraies prouesses pour rendre cette partie de l’histoire passionnante et dynamique en nous épargnant tous les temps morts.
La série de 2011 atteint enfin un niveau d’excellence, celui qu’on attendait, tout en sachant que notre engouement est loin de retomber. Les prochains épisodes démarreront effectivement l’arc des Kimera Ant, inédit en anime, une phase où les studios n’avaient certainement pas le droit de se louper… L’attente de ce coffret sera longue !