Dvd Chronique animé - Escaflowne - le film
Dans une autre dimension existe un monde appelé Gaea. Le clan du Dragon Noir, dirigé par le terrible Folken, tente de le conquérir, pays par pays. Van, descendant du Dragon Blanc et frère cadet de Folken, était le prince d’un de ceux-ci. Suite à la conquête de son royaume, il décide de combattre le clan du Dragon Noir et de récupérer Escaflowne, l’armure du Dragon, une arme dévastatrice que Folken tente d’utiliser. Van sera aidé dans sa quête par Hitomi, une jeune terrienne désabusée qui désire disparaître, mais se retrouve sur Gaea, sans réellement savoir comment.
Produite par le studio Sunrise, réalisée par le grand Nobuteru Yûki, bénéficiant des musiques d'un duo d'exception (Hajime Mizoguchi & Yoko Kanno), Vision d'Escaflowne - Tenkû No Escaflowne avait tout pour plaire.
Au Japon comme ailleurs, puisqu'elle a fait partie des séries à succès de l'année 1998, touchant un public plutôt large.
Pour clarifier l'affaire des grands nez (inhabituels chez Nobuteru Yûki), l'intéressé lui-même a avoué avoir agi par commande, les producteurs désirant amener un public féminin à cette série d'héroic-fantasy. Mais deux ans plus tard, alors que d'autres séries cartonnent, le studio Sunrise sort le long-métrage tiré de la série. À croire que cela devient une habitude, puisque Cowboy Bebop a connu le même sort !
Mais le plus surprenant dans cette histoire, c'est le changement radical de style graphique et d'ambiance.
Là où la série baignait dans une atmosphère romancée et shôjo à souhait, le film s'enfonce dans une ambiance sombre et brutale, toujours teintée de romantisme certes, mais bien plus adulte sur la forme.
Les personnages ont tous connu un revirement de design pour le moins surprenant (mais pas désagréable pour les gens qui avaient été déçus par celui de la série : genre moi, au hasard).
On retrouve enfin ce style si particulier de Yûki, au point que Van ressemble beaucoup à Serge (ceux qui ont déjà testé Chrono Cross reconnaîtront)... On a donc l'impression que ce film a été fait par et pour l'équipe technique, qu'elle s'est permis ce que la série ne lui avait pas laissé faire... Une récompense, en quelque sorte.
Techniquement, rien à redire. L'animation est irréprochable (pour chipoter, les rares passages où l'on voit des chevaux se déplacer sont limites, mais ce sont les seuls points négatifs), le graphisme est superbe (les décors, l'intégration des personnages...) et la mise en scène est belle, efficace et sans fioriture. Du travail de pros.
Là où le bât blesse, diront certains, c'est le scénario. Fatalement, là où une série TV bénéficie de 26 épisodes de 22 minutes et d'une année de diffusion, ce film dure 100 minutes...
Résumer toute l'action de la série aurait été trop pénible, les scénaristes ont donc opté pour un remaniement radical de l'histoire, et ont décidé de tout recentrer autour du couple principal, Van et Hitomi.
L'ambiance, les personnages secondaires, tout va pour le mieux... Mais si Hitomi a bénéficié d'une belle mise en avant et d'une personnalité attachante et réaliste, Van a droit à une ébauche d'histoire et à quelques plans. Rien de plus. Une manière, sans doute, de recadrer l'histoire sur Hitomi, et de faire mentir ceux qui criaient à la trahison (serait-on passé d'une série TV shôjo à un film shônen ?). Que nenni ! Les bons sentiments sont toujours présents, et c'est même là l'intérêt principal du film. N'attendez pas d'action trépidante (il y en a, mais pas autant qu'on l'aurait souhaité) ou de suspense insoutenable.
Ici, le Méchant est soit pathétique, soit hystérique ; le Gentil est soit niais, soit très torturé. Mais tout cela mélangé donne au final une tambouille réellement sympathique, et le film s'en sort avec les honneurs. Même si on voudrait une suite... N'oublions pas la bande originale. Une pure merveille, composée par deux surdoués de l'animation (Hajime Mizoguchi a depuis réalisé l'OST de Jin Roh, et Yoko Kanno... Est-il besoin de la présenter ? Macross+, Cowboy bebop, Ghost In The Shell : Stand Alone Complex...), alliant la force des meilleures compositions épiques (la piste 4 reste un grand moment de bonheur) à des délires très... "YokoKannesques" (la piste 17, mythique). À écouter absolument, le niveau égale celui de Princesse Mononoké.
Ne regardez pas ce film comme une suite ou une version résumée de la série. C'est une relecture, passée à la moulinette des ambiances sombres, mais conservant les aspects romance et aventure fantastique, beau, surprenant, bien fait, mais un peu léger dans son traitement de l'histoire et des personnages...
Produite par le studio Sunrise, réalisée par le grand Nobuteru Yûki, bénéficiant des musiques d'un duo d'exception (Hajime Mizoguchi & Yoko Kanno), Vision d'Escaflowne - Tenkû No Escaflowne avait tout pour plaire.
Au Japon comme ailleurs, puisqu'elle a fait partie des séries à succès de l'année 1998, touchant un public plutôt large.
Pour clarifier l'affaire des grands nez (inhabituels chez Nobuteru Yûki), l'intéressé lui-même a avoué avoir agi par commande, les producteurs désirant amener un public féminin à cette série d'héroic-fantasy. Mais deux ans plus tard, alors que d'autres séries cartonnent, le studio Sunrise sort le long-métrage tiré de la série. À croire que cela devient une habitude, puisque Cowboy Bebop a connu le même sort !
Mais le plus surprenant dans cette histoire, c'est le changement radical de style graphique et d'ambiance.
Là où la série baignait dans une atmosphère romancée et shôjo à souhait, le film s'enfonce dans une ambiance sombre et brutale, toujours teintée de romantisme certes, mais bien plus adulte sur la forme.
Les personnages ont tous connu un revirement de design pour le moins surprenant (mais pas désagréable pour les gens qui avaient été déçus par celui de la série : genre moi, au hasard).
On retrouve enfin ce style si particulier de Yûki, au point que Van ressemble beaucoup à Serge (ceux qui ont déjà testé Chrono Cross reconnaîtront)... On a donc l'impression que ce film a été fait par et pour l'équipe technique, qu'elle s'est permis ce que la série ne lui avait pas laissé faire... Une récompense, en quelque sorte.
Techniquement, rien à redire. L'animation est irréprochable (pour chipoter, les rares passages où l'on voit des chevaux se déplacer sont limites, mais ce sont les seuls points négatifs), le graphisme est superbe (les décors, l'intégration des personnages...) et la mise en scène est belle, efficace et sans fioriture. Du travail de pros.
Là où le bât blesse, diront certains, c'est le scénario. Fatalement, là où une série TV bénéficie de 26 épisodes de 22 minutes et d'une année de diffusion, ce film dure 100 minutes...
Résumer toute l'action de la série aurait été trop pénible, les scénaristes ont donc opté pour un remaniement radical de l'histoire, et ont décidé de tout recentrer autour du couple principal, Van et Hitomi.
L'ambiance, les personnages secondaires, tout va pour le mieux... Mais si Hitomi a bénéficié d'une belle mise en avant et d'une personnalité attachante et réaliste, Van a droit à une ébauche d'histoire et à quelques plans. Rien de plus. Une manière, sans doute, de recadrer l'histoire sur Hitomi, et de faire mentir ceux qui criaient à la trahison (serait-on passé d'une série TV shôjo à un film shônen ?). Que nenni ! Les bons sentiments sont toujours présents, et c'est même là l'intérêt principal du film. N'attendez pas d'action trépidante (il y en a, mais pas autant qu'on l'aurait souhaité) ou de suspense insoutenable.
Ici, le Méchant est soit pathétique, soit hystérique ; le Gentil est soit niais, soit très torturé. Mais tout cela mélangé donne au final une tambouille réellement sympathique, et le film s'en sort avec les honneurs. Même si on voudrait une suite... N'oublions pas la bande originale. Une pure merveille, composée par deux surdoués de l'animation (Hajime Mizoguchi a depuis réalisé l'OST de Jin Roh, et Yoko Kanno... Est-il besoin de la présenter ? Macross+, Cowboy bebop, Ghost In The Shell : Stand Alone Complex...), alliant la force des meilleures compositions épiques (la piste 4 reste un grand moment de bonheur) à des délires très... "YokoKannesques" (la piste 17, mythique). À écouter absolument, le niveau égale celui de Princesse Mononoké.
Ne regardez pas ce film comme une suite ou une version résumée de la série. C'est une relecture, passée à la moulinette des ambiances sombres, mais conservant les aspects romance et aventure fantastique, beau, surprenant, bien fait, mais un peu léger dans son traitement de l'histoire et des personnages...
De saramei [885 Pts], le 03 Mars 2015 à 17h21
J'ai eu la chance de voir le film difusé dans un cinéma à Lyon en 2000, dans le cadre d'un festival, juste après la difusion de l'anime sur Canal +, que de bon souvenirs, la Serie est tout simplement mon DA préféré!
le film est complémentaire, de qualité et pour les fans, ou simplement découvrir l'univers de la série, perso j'ai adoré les 2!
De tsubasadow [4303 Pts], le 02 Mars 2015 à 15h20
Je n'ai toujours pas vu ni la série ni ce film :s Il va falloir vite que je corrige ça.
De Blood [2541 Pts], le 01 Mars 2015 à 13h43
Kimi o, kimi o aishiteru
Kokoro de mitsumete iru
Kimi o, kimi o shinjiteru
Samui yoru moooo
Après toutes ces années, j'ai encore le générique en tête. Une série sublime à tous points de vue.
De lilianneterre [1651 Pts], le 28 Février 2015 à 22h06
Idem, je ne me souviens plus si j'avais vu la série en entière, mais j'ai préféré celle-ci au film, quoiqu'il me semble que n'animation était meilleure, mais je n'avais guère compris : le film allait beaucoup trop vite...
De cicipouce [3180 Pts], le 28 Février 2015 à 17h07
C'est clair qque le graphisme de la série est beaucoup mieux !!
Je viens de me rendre compte que je n'ai jamais vu la fin !!! mais l'opening est toujours magique pour moi, même avec le temps qui passe ...
Merci pour cette chronique !!
De saorikido53 [1567 Pts], le 28 Février 2015 à 13h20
Je l'ai vu, je préfère largement la série même si ça finit en cul-de-poule ...