Ciné-Asie Chronique ciné asie - Baby Cart - le Territoire Des Démons
Cinquième plongée dans l’univers dantesque des compères Koike et Kojima Baby Cart - Baby Cart le Territoire Des Démons fait office de dernière salve pour le méconnu et virtuose Kenji Misumi, metteur en scène attitré d'une saga désespérée et sanguine, dont l'aura macabre bouleversera des générations entières de cinéphiles.
1973 et deux ans avant son décès, Kenji Misumi prolonge pour la dernière fois la saga du loup à l’enfant cédée le temps d’une œuvre à l’illustre artisan Buichi Saito. Dans ce cinquième volet, Kenji Misumi réinjecte les mêmes ingrédients : PayBaby Cart vol.5 Le Territoire des Démonssages de désolation, emploi de clairs-obscurs à la manière d’un Fulci ou d’un Freda, flashbacks expliquant les troubles du passé, rencontres avec des femmes de mauvaise vie confidentes et fragiles, assaillants léonins ignorant tout de la bestialité de leur interlocuteur...
Germant dans des contrées écrasées par le désespoir, les manipulations de Retsudo le délavé sont des cauchemars sur fond rose. Kenji Misumi accouche de superbes plans, désosse l’action, inonde le cadre de moiteur malsaine. Le découpage du cinquième chapitre de cette odyssée de l'enfer est sec comme un coup de trique, la tension va crescendo pour se ponctuer dans une surenchère hématique et barbare.
Misumi présente des facettes encore insoupçonnées du personnage d'Ogami Itto, la chevauchée à travers d’immenses dunes de sable rappellera bien sûr le Lawrence d'Arabie de David Lean.
Colère et amertume diluées dans un nihilisme plisskenien hantent plus que jamais Ogami Itto, interprété magistralement par le pachydermique Tomisaburo Wakayama, qui, cul nu, croisera le fer au milieu de roseaux sauvages battus par les vents, dignes d'Onibaba de Kaneto Shindo.
L'ultraviolence (Le sang, le sang, le sang, des geysers de sang, des pipelines d'hémoglobine !!!!!) de cet acte V est désamorcée par quelques moments d'accalmie, au cours desquels une femme cleptomane est spectatrice de la punition publique du petit Daigoro résistant à la douleur sous le regard admiratif d'un père irrévocablement passé du côté des morts.
Entouré par la même équipe de grands professionnels (sublime photographie signée Fujio Morita, partition un peu lourdingue de Hideaki Sakurai), Kenji Misumi livre un cinquième volet maîtrisé et jouissif. Implacable.
The Duke
1973 et deux ans avant son décès, Kenji Misumi prolonge pour la dernière fois la saga du loup à l’enfant cédée le temps d’une œuvre à l’illustre artisan Buichi Saito. Dans ce cinquième volet, Kenji Misumi réinjecte les mêmes ingrédients : PayBaby Cart vol.5 Le Territoire des Démonssages de désolation, emploi de clairs-obscurs à la manière d’un Fulci ou d’un Freda, flashbacks expliquant les troubles du passé, rencontres avec des femmes de mauvaise vie confidentes et fragiles, assaillants léonins ignorant tout de la bestialité de leur interlocuteur...
Germant dans des contrées écrasées par le désespoir, les manipulations de Retsudo le délavé sont des cauchemars sur fond rose. Kenji Misumi accouche de superbes plans, désosse l’action, inonde le cadre de moiteur malsaine. Le découpage du cinquième chapitre de cette odyssée de l'enfer est sec comme un coup de trique, la tension va crescendo pour se ponctuer dans une surenchère hématique et barbare.
Misumi présente des facettes encore insoupçonnées du personnage d'Ogami Itto, la chevauchée à travers d’immenses dunes de sable rappellera bien sûr le Lawrence d'Arabie de David Lean.
Colère et amertume diluées dans un nihilisme plisskenien hantent plus que jamais Ogami Itto, interprété magistralement par le pachydermique Tomisaburo Wakayama, qui, cul nu, croisera le fer au milieu de roseaux sauvages battus par les vents, dignes d'Onibaba de Kaneto Shindo.
L'ultraviolence (Le sang, le sang, le sang, des geysers de sang, des pipelines d'hémoglobine !!!!!) de cet acte V est désamorcée par quelques moments d'accalmie, au cours desquels une femme cleptomane est spectatrice de la punition publique du petit Daigoro résistant à la douleur sous le regard admiratif d'un père irrévocablement passé du côté des morts.
Entouré par la même équipe de grands professionnels (sublime photographie signée Fujio Morita, partition un peu lourdingue de Hideaki Sakurai), Kenji Misumi livre un cinquième volet maîtrisé et jouissif. Implacable.
The Duke
De cicipouce [3180 Pts], le 01 Mars 2015 à 17h15
Je n'ai pas tout compris et pourtant j'ai relu 2 fois ....