Ciné-Asie Chronique ciné asie - Drug war
En Chine, la fabrication de 50 grammes d'amphétamines est passible de la peine de mort.
Timmy Choi (Louis Koo) en a fabriqué bien davantage. Après s'être fait prendre, Choi se voit confier une chance d'éviter le couloir de la mort : le capitaine Zhang (Sun Honglei) lui propose de devenir un informateur et d'aider la police à faire tomber un puissant cartel pour lequel il travaillait.
Sur 72 heures, la police et les trafiquants jouent au chat et à la souris... sous l'influence de Choi, dont on se demande quel est son véritable camp.
Réalisé par Johnnie To (« Election 1 » et « Election 2 », « PTU », « Sparrow »...), et sorti directement en DVD en France en 2013, « Drug war », comme son nom l'indique (le réalisateur n'a pas l'habitude de faire dans la fioriture), décrit l'enfer du trafic de drogue en Chine. Petit clin d’œil (voulu ?) à « Breaking bad » : ici, ce sont les amphéts (et la coke un peu aussi) qui font la loi. C'est à la mode... Il n'est pas inintéressant d'étudier la genèse du film, qui aurait pu être bien plus dérangeant si Johnnie To n'avait pas dû le formater afin qu'il passe le Bureau de la censure, célèbre organe venant contrôler les films chinois et hongkongais. Ainsi, To et ses scénaristes ont réalisé des recherches approfondies sur le milieu de la drogue chinois, rencontrant notamment plusieurs dizaines d'officiers de police du territoire, auprès desquels ils ont recueilli... des histoires vraies. Une fois la récolte faite, ils n'ont pu retenir celles qui auraient pu déclencher des polémiques (on suppose que les autorités peuvent parfois être impliquées avec force corruption pour laisser faire le trafic voire le faciliter...) et irriter le régime ni celles jugées trop originales, pas assez vraisemblables, ce qui risquait de priver le film de spectateurs.
Le scénario final s'est axé sur le travail d'une équipe de police pour arrêter les trafiquants, classique de chez classique. Et pourtant, To, ses scénaristes, mais aussi ses acteurs se sont imprégnés des méthodes policières afin de rendre le film le plus réaliste possible. Dispositifs d’intervention, équipement en hautes technologies, moyens humains importants, vrai investissement dans leur travail de la part des policiers... Entièrement financé par la République Populaire de Chine, et tourné dans la région de Tianjin, permettant au réalisateur hongkongais de pénétrer le marché chinois, « Drug war » aurait pu devenir un film sponsorisé par le régime pour démontrer son efficacité dans la lutte contre le trafic de drogue, ce qui n'était clairement pas le projet initial. On n'est pas passé loin. Heureusement, Johnnie To a fait jouer son talent, c'est évident, pour contourner comme il a pu le spectre de la censure, injectant suffisamment de personnalité à son film pour éviter l'écueil du film de propagande. D'une part, il y a la violence, omniprésente, qui, on y reviendra dans quelques lignes, n'a pas été affectée.
D'autre part, il est parvenu à s'approprier des faits réels décrits par les officiers de police pour les filmer à sa manière dans un bon polar « à la Johnnie To », puisque les amateurs savent que le réalisateur dispose d'une vraie « patte ». Il n'est ainsi pas étonnant de retrouver dans le script final des faits réels, tels que des trafiquants sourds/muets, le jeu du test de consommation avant rencontre ou conclusion d'un accord imposé par les trafiquants à leurs interlocuteurs pour vérifier qu'ils ne sont pas policiers, ou encore les fusillades en pleine ville et interventions musclées, largement tues par les médias locaux dans la réalité (et ne pouvant donc être relayées par les médias internationaux), mais pourtant bel et bien existantes. Toutefois, on sent bien que le cinéaste a dû batailler face à la censure, contraint de faire des concessions pour orienter son film d'une manière que les autorités ne pouvaient pas refuser : l'objectif du film est d'arrêter des dealers de drogue et de les faire condamner à mort. C'est là le principal défaut du film : les différents dialogues reviennent souvent sur cette idée de peine de mort réservée aux trafiquants de méth'. L'indic' veut à tout prix y échapper, et ne cesse de supplier les policiers de lui laisser une chance pour l'éviter. Les gros pontes en parlent au détour d'une scène pleine d'humour noir (indice : ça a un rapport avec des automobilistes qui se comportent mal sur la route). Mais la cerise indigeste sur le gâteau est la scène finale, plus qu'ambiguë, qui s'éloigne du polar pour verser quasi totalement dans le film de propagande (je n'en dirai pas plus).
Dommage. Pour autant, faut-il taper sur tous les films venant de l'Empire du Milieu cédant aux sirènes de la censure, alors que les réalisateurs, et Johnnie To ne sont pas ceux qui déméritent le plus, font ce qu'ils peuvent pour ne pas la subir ? Si Zhang Yimou ou Chen Kaige, critiqués comme réalisateurs officiels du régime, ne proposent plus rien de très intéressant depuis quelques années, car trop consensuels, Johnnie To essaie d'imposer son style pour faire quelque chose qui sorte du lot. Il n'y a qu'à voir l'étonnant ballet de balles à la fin du film, lors duquel policiers comme trafiquants s'en prennent dans tous les sens, pour voir que la censure, étonnamment (vous constaterez comme moi le nombre d'officiers de police à la morgue), n'a pas l'air d'être passée partout... Comme quoi. Avec « Drug war », Johnnie To parvient donc à renouer avec ses premières amours, le polar. Le trafic de drogue, il le filme sèchement, sans pincettes. N'espérez pas la sensibilité et la violence psychologique d'un « Maria pleine de grâce », avec la divine Catalina Sandina Moreno, ou le côté cérébral d'un « Traffic », de Steven Soderbergh. Le film de Johnnie To est à l'image des « Election » et consorts : il la joue direct, ne s'embarrasse pas des effets de mise en scène d'un « Sparrow » ou d'un « The Mission ». Le début, par exemple, donne le ton : les policiers font tremper des boulettes de coke recouvertes d'excrément dans le lavabo d'un hôpital, une gradée dévisage sans plus s'émouvoir une mule cul nu en larmes essayant de rejeter ce qu'elle a ingurgité quelques dizaines d'heures plus tôt... Heureusement, la suite délaisse quelque peu la violence psychologique, s'adoucit en privilégiant l'aspect polar, et un peu plus tardivement l'action. En fait, passé le prologue, brut, on s'ennuie assez fermement...jusqu'à la trentième minute, où tout éclate enfin. Effectivement, un passage à vide de vingt minutes ne sert qu'à mieux installer le savant jeu de dupes entre la police et les trafiquants. On retrouve ici l'ambiance des « Election » (tout peut dégénérer à tout moment) couplée à du « Infernal affairs » (qui n'est pas de Johnnie To, mais d'Alan Mak, la précision n'est pas inutile) avec des retournements de situation imprévisible... même si l'ensemble paraît moins ambitieux que les films précités.
On pourrait alors penser que c'est justement de cela que manque « Drug war » : de l'ambition. Se contenter d'être un bon polar, montrant tout le savoir-faire de son cinéaste dans le genre, avec de bonnes idées, mais sans plus. Un Johnnie To mineur en quelque sorte. Et bien s'il est moins marquant que les « Election », « Sparrow » ou « Exilés », « Drug war » n'en demeure pas moins savoureux. On a un peu la même sensation que face à « Effets secondaires » de Soderbergh : la presse qualifie le film de secondaire, de très marginal dans la filmographie de son cinéaste (alors que chaque Woody Allen est censé être un chef-d'oeuvre...bullshit !), on n'en attend donc rien...et au final, on termine le film la mâchoire décrochée. Sans atteindre ce degré de surprise, « Drug war » fait le boulot, et pas qu'un peu. Johnnie To est parvenu à instaurer une tension permanente. Chaque nouvelle rencontre entre policiers sous couverture et trafiquants soupçonneux fait monter l'adrénaline. La scène de l'échange de marchandises à un feu rouge est sur ce point une réussite. Idem pour la scène du port, idée remarquable. Le principal regret provient de la fusillade finale, qu'on aurait aimée plus sophistiquée. Déjà vue, trop bourrine, cette dernière, si elle avait été plus originale, aurait vraiment pu faire de « Drug war » une œuvre marquante dans la filmographie de son réalisateur. L'humour typique Johnnie To, entre ironie et humour noir, est toujours là. Louis Koo est excellent en indic' ambigu. J'avoue avoir eu plus de mal avec Sun Honglei, interprétant le colonel. Reconnaissable par son visage fermé s'illuminant lorsqu'il se met à sourire (cet acteur était formidable dans « Triangle » !), son alternance entre le côté sérieux en tant que policier et son côté excentrique lorsqu'il se mue en faux trafiquant, lui donnant une personnalité schizophrène, manque d'impact. J'aurais préféré un Simon Yam ou un Andy Lau, mais bon, il faut bien changer un petit peu !
Les apparitions des seconds rôles habituels, comme Lam Suet et Gordon Lam, font toujours leur petit effet. Au niveau bonus, c'est vide, et on comprend pourquoi au vu du sujet. Hormis les coulisses du tournage et quelques BA, n'attendez pas qu'un documentaire sur le trafic de drogues en Chine vous soit proposé... ou alors dans un autre monde. Alors, question : l’addition Johnnie To de retour dans son genre de prédilection après deux romances légères dans tous les sens du terme (sans doute pour remplir les caisses de son studio) + Chine pays financeur privilégiant les superproductions historiques en costumes/paillettes HD et censurant les sujets de société tabous et toute forme de violence fonctionne-t-elle ? La réponse est oui... mais on a senti le réalisateur plus libre et plus inspiré avec ses films « pur Hong Kong ». On est loin des sommets atteints avec les deux « Election », mais « Drug war » propose ce qu'il faut pour convaincre : un polar brut et violent avec beaucoup de bonnes idées secouant la censure. A voir !
Timmy Choi (Louis Koo) en a fabriqué bien davantage. Après s'être fait prendre, Choi se voit confier une chance d'éviter le couloir de la mort : le capitaine Zhang (Sun Honglei) lui propose de devenir un informateur et d'aider la police à faire tomber un puissant cartel pour lequel il travaillait.
Sur 72 heures, la police et les trafiquants jouent au chat et à la souris... sous l'influence de Choi, dont on se demande quel est son véritable camp.
Réalisé par Johnnie To (« Election 1 » et « Election 2 », « PTU », « Sparrow »...), et sorti directement en DVD en France en 2013, « Drug war », comme son nom l'indique (le réalisateur n'a pas l'habitude de faire dans la fioriture), décrit l'enfer du trafic de drogue en Chine. Petit clin d’œil (voulu ?) à « Breaking bad » : ici, ce sont les amphéts (et la coke un peu aussi) qui font la loi. C'est à la mode... Il n'est pas inintéressant d'étudier la genèse du film, qui aurait pu être bien plus dérangeant si Johnnie To n'avait pas dû le formater afin qu'il passe le Bureau de la censure, célèbre organe venant contrôler les films chinois et hongkongais. Ainsi, To et ses scénaristes ont réalisé des recherches approfondies sur le milieu de la drogue chinois, rencontrant notamment plusieurs dizaines d'officiers de police du territoire, auprès desquels ils ont recueilli... des histoires vraies. Une fois la récolte faite, ils n'ont pu retenir celles qui auraient pu déclencher des polémiques (on suppose que les autorités peuvent parfois être impliquées avec force corruption pour laisser faire le trafic voire le faciliter...) et irriter le régime ni celles jugées trop originales, pas assez vraisemblables, ce qui risquait de priver le film de spectateurs.
Le scénario final s'est axé sur le travail d'une équipe de police pour arrêter les trafiquants, classique de chez classique. Et pourtant, To, ses scénaristes, mais aussi ses acteurs se sont imprégnés des méthodes policières afin de rendre le film le plus réaliste possible. Dispositifs d’intervention, équipement en hautes technologies, moyens humains importants, vrai investissement dans leur travail de la part des policiers... Entièrement financé par la République Populaire de Chine, et tourné dans la région de Tianjin, permettant au réalisateur hongkongais de pénétrer le marché chinois, « Drug war » aurait pu devenir un film sponsorisé par le régime pour démontrer son efficacité dans la lutte contre le trafic de drogue, ce qui n'était clairement pas le projet initial. On n'est pas passé loin. Heureusement, Johnnie To a fait jouer son talent, c'est évident, pour contourner comme il a pu le spectre de la censure, injectant suffisamment de personnalité à son film pour éviter l'écueil du film de propagande. D'une part, il y a la violence, omniprésente, qui, on y reviendra dans quelques lignes, n'a pas été affectée.
D'autre part, il est parvenu à s'approprier des faits réels décrits par les officiers de police pour les filmer à sa manière dans un bon polar « à la Johnnie To », puisque les amateurs savent que le réalisateur dispose d'une vraie « patte ». Il n'est ainsi pas étonnant de retrouver dans le script final des faits réels, tels que des trafiquants sourds/muets, le jeu du test de consommation avant rencontre ou conclusion d'un accord imposé par les trafiquants à leurs interlocuteurs pour vérifier qu'ils ne sont pas policiers, ou encore les fusillades en pleine ville et interventions musclées, largement tues par les médias locaux dans la réalité (et ne pouvant donc être relayées par les médias internationaux), mais pourtant bel et bien existantes. Toutefois, on sent bien que le cinéaste a dû batailler face à la censure, contraint de faire des concessions pour orienter son film d'une manière que les autorités ne pouvaient pas refuser : l'objectif du film est d'arrêter des dealers de drogue et de les faire condamner à mort. C'est là le principal défaut du film : les différents dialogues reviennent souvent sur cette idée de peine de mort réservée aux trafiquants de méth'. L'indic' veut à tout prix y échapper, et ne cesse de supplier les policiers de lui laisser une chance pour l'éviter. Les gros pontes en parlent au détour d'une scène pleine d'humour noir (indice : ça a un rapport avec des automobilistes qui se comportent mal sur la route). Mais la cerise indigeste sur le gâteau est la scène finale, plus qu'ambiguë, qui s'éloigne du polar pour verser quasi totalement dans le film de propagande (je n'en dirai pas plus).
Dommage. Pour autant, faut-il taper sur tous les films venant de l'Empire du Milieu cédant aux sirènes de la censure, alors que les réalisateurs, et Johnnie To ne sont pas ceux qui déméritent le plus, font ce qu'ils peuvent pour ne pas la subir ? Si Zhang Yimou ou Chen Kaige, critiqués comme réalisateurs officiels du régime, ne proposent plus rien de très intéressant depuis quelques années, car trop consensuels, Johnnie To essaie d'imposer son style pour faire quelque chose qui sorte du lot. Il n'y a qu'à voir l'étonnant ballet de balles à la fin du film, lors duquel policiers comme trafiquants s'en prennent dans tous les sens, pour voir que la censure, étonnamment (vous constaterez comme moi le nombre d'officiers de police à la morgue), n'a pas l'air d'être passée partout... Comme quoi. Avec « Drug war », Johnnie To parvient donc à renouer avec ses premières amours, le polar. Le trafic de drogue, il le filme sèchement, sans pincettes. N'espérez pas la sensibilité et la violence psychologique d'un « Maria pleine de grâce », avec la divine Catalina Sandina Moreno, ou le côté cérébral d'un « Traffic », de Steven Soderbergh. Le film de Johnnie To est à l'image des « Election » et consorts : il la joue direct, ne s'embarrasse pas des effets de mise en scène d'un « Sparrow » ou d'un « The Mission ». Le début, par exemple, donne le ton : les policiers font tremper des boulettes de coke recouvertes d'excrément dans le lavabo d'un hôpital, une gradée dévisage sans plus s'émouvoir une mule cul nu en larmes essayant de rejeter ce qu'elle a ingurgité quelques dizaines d'heures plus tôt... Heureusement, la suite délaisse quelque peu la violence psychologique, s'adoucit en privilégiant l'aspect polar, et un peu plus tardivement l'action. En fait, passé le prologue, brut, on s'ennuie assez fermement...jusqu'à la trentième minute, où tout éclate enfin. Effectivement, un passage à vide de vingt minutes ne sert qu'à mieux installer le savant jeu de dupes entre la police et les trafiquants. On retrouve ici l'ambiance des « Election » (tout peut dégénérer à tout moment) couplée à du « Infernal affairs » (qui n'est pas de Johnnie To, mais d'Alan Mak, la précision n'est pas inutile) avec des retournements de situation imprévisible... même si l'ensemble paraît moins ambitieux que les films précités.
On pourrait alors penser que c'est justement de cela que manque « Drug war » : de l'ambition. Se contenter d'être un bon polar, montrant tout le savoir-faire de son cinéaste dans le genre, avec de bonnes idées, mais sans plus. Un Johnnie To mineur en quelque sorte. Et bien s'il est moins marquant que les « Election », « Sparrow » ou « Exilés », « Drug war » n'en demeure pas moins savoureux. On a un peu la même sensation que face à « Effets secondaires » de Soderbergh : la presse qualifie le film de secondaire, de très marginal dans la filmographie de son cinéaste (alors que chaque Woody Allen est censé être un chef-d'oeuvre...bullshit !), on n'en attend donc rien...et au final, on termine le film la mâchoire décrochée. Sans atteindre ce degré de surprise, « Drug war » fait le boulot, et pas qu'un peu. Johnnie To est parvenu à instaurer une tension permanente. Chaque nouvelle rencontre entre policiers sous couverture et trafiquants soupçonneux fait monter l'adrénaline. La scène de l'échange de marchandises à un feu rouge est sur ce point une réussite. Idem pour la scène du port, idée remarquable. Le principal regret provient de la fusillade finale, qu'on aurait aimée plus sophistiquée. Déjà vue, trop bourrine, cette dernière, si elle avait été plus originale, aurait vraiment pu faire de « Drug war » une œuvre marquante dans la filmographie de son réalisateur. L'humour typique Johnnie To, entre ironie et humour noir, est toujours là. Louis Koo est excellent en indic' ambigu. J'avoue avoir eu plus de mal avec Sun Honglei, interprétant le colonel. Reconnaissable par son visage fermé s'illuminant lorsqu'il se met à sourire (cet acteur était formidable dans « Triangle » !), son alternance entre le côté sérieux en tant que policier et son côté excentrique lorsqu'il se mue en faux trafiquant, lui donnant une personnalité schizophrène, manque d'impact. J'aurais préféré un Simon Yam ou un Andy Lau, mais bon, il faut bien changer un petit peu !
Les apparitions des seconds rôles habituels, comme Lam Suet et Gordon Lam, font toujours leur petit effet. Au niveau bonus, c'est vide, et on comprend pourquoi au vu du sujet. Hormis les coulisses du tournage et quelques BA, n'attendez pas qu'un documentaire sur le trafic de drogues en Chine vous soit proposé... ou alors dans un autre monde. Alors, question : l’addition Johnnie To de retour dans son genre de prédilection après deux romances légères dans tous les sens du terme (sans doute pour remplir les caisses de son studio) + Chine pays financeur privilégiant les superproductions historiques en costumes/paillettes HD et censurant les sujets de société tabous et toute forme de violence fonctionne-t-elle ? La réponse est oui... mais on a senti le réalisateur plus libre et plus inspiré avec ses films « pur Hong Kong ». On est loin des sommets atteints avec les deux « Election », mais « Drug war » propose ce qu'il faut pour convaincre : un polar brut et violent avec beaucoup de bonnes idées secouant la censure. A voir !
De Bobmorlet [5629 Pts], le 22 Novembre 2014 à 18h09
Je m'attendais à mieux.