Divers Rencontre avec Guillaume Dorison de la chaine J-One
Présentateur sur la chaîne télévisée J-One, Guillaume Dorison anime les émissions Toku Show et Japon Investigation. Alors que l’antenne de télévision s’approche doucement de son premier anniversaire, Guillaume a joué le jeu de l’interview pour nous parler en détails de ses projets et établir un bilan sur cette presque première année, un entretien teinté de bonne humeur et ponctué de quelques anecdotes…
Bonjour Guillaume. Peux-tu présenter les deux émissions que tu animes pour J-One ?
Le Toku Show est un talk-show quotidien. Le principe est de recevoir des auteurs, des éditeurs, des journalistes, des libraires… Des professionnels du milieu du manga, de l’animation et du jeu vidéo en France. Ils viennent se présenter, parler de leurs activités, et débattre sur certains sujets liés à l’actu ou à ce que j’appelle de la rétro actu. C’est-à-dire que s’il y a une sortie blu-ray d’Akira, on parlera du film de Katsuhiro Otomo, du phénomène et de ce qu’il a engendré dans l’animation japonaise. On parle d’un sujet en particulier pour l’élargir à la culture japonaise puisqu’on peut aussi parler de drama ou de musique. L’idée est d’inviter des acteurs divers et variés du milieu, afin de parler de tout ça.
J’ai aussi une seconde émission très différente, Japon Investigation. Ce sont des reportages funs sur l’envers du décor de la culture asiatique en France. Ce sont des séries d’interviews en vue subjective, c’est-à-dire comme dans un FPS. Je questionne les gens du milieu qui me parlent de ce qu’ils font, mais ils sont pris sur le fait. C’est une discussion amicale plutôt qu’un interrogatoire calibré. Mais parfois, la conversation dévie et les meilleures émissions sont celles où la rencontre prend une tournure inattendue.
Justement, as-tu le souvenir d’une rencontre qui t’a marqué ?
Cette année, j’étais à Paris Manga pour y tourner une émission. Je voulais interroger les organisateurs, les questionner sur la mise en place de cette édition. Mais je suis tombé sur les Youtubers de la toile comme le Joueur du Grenier, Antoine Daniel, Bob Lennon… Et j’ai finalement fait autre chose ! Alors, l’émission a été totalement improvisée autour de la question suivante : Ne sont-ils pas le Club Dorothée d’aujourd’hui, en faisant le lien avec l’animation ? L’émission était extraordinaire parce qu’ils n’étaient pas préparés et moi non plus. C’était une vraie discussion et une grosse déconnade, ça a donné un entretien hyper frais.
Souvent, ces émissions ont lieu dans les petits salons, en province. Par exemple, à Animasia (ndt : situé à Pessac dans la banlieue bordelaise), j’ai rencontré Neko Light Orchestra qui est une troupe fantastique.
Je recommande aussi le Japon Investigation sur Japan Altitude qui est un festival de manga… à 2000 mètres. Le cosplay y a lieu à 22 heures. Les cosplayeurs sont en extérieur, où il fait -5°c voir -10°c. C’était assez rigolo car les pauvres se déshabillaient au moment de monter sur scène, ils étaient frigorifiés. Mais il y avait énormément de monde car le festival se trouve en plein milieu des pistes, en pleine nuit, de la musique d’anime est diffusée, les gens dansent… Et tu as une scène cosplay en plein milieu ! Ce festival est magique, car c’est une ambiance que tu ne retrouves pas à Japan Expo où il fait 30°c.
Je peux aller à ce genre d’évènements car je suis seul. Si j’avais une équipe derrière moi, ce serait impossible. Il serait compliqué de tourner en pleine altitude, à -5°c, avec une logistique derrière moi. Ce sont pour moi des trésors d’émission, et je tiens à continuer en allant dans les coulisses.
D’ailleurs, pour parler de l’émission sur Paris Manga que je n’avais finalement pas faite, j’y suis retourné. Je n’ai pas filmé le salon, mais plutôt les coulisses de l’évènement. J’ai enregistré l’installation du salon pour montrer aux spectateurs les allées pleines de cartons, le bordel, les exposants montant leurs stands… Ce genre d’émissions m’intéresse car elles apportent un complément sur le milieu. Par exemple, le Nyûsu Show est purement de l’actualité sur le manga, la japanime, les jeux vidéo… C’est le journal télévisé sur la culture asiatique par excellence. Moi, c’est le reportage underground, un complément cohérent pour la chaine, ciblant à la fois le même public mais aussi des téléspectateurs différents.
La chaine va bientôt souffler sa première bougie… Quelque chose de prévu ?
On fêtera le 4 Octobre notre première année avec un Japon Investigation spécial background de la chaîne. Je suis allé filmer le personnel préparant les émissions, on y voit Marie préparer la sienne.
Avec du recul, que retiens-tu de cette première année au sein de J-One ?
Je pense que la plus belle aventure sur une chaîne télévisée, c’est quand tu montes dès le début un projet à succès que tu ne pourras pas réitérer dans 10 ans. Au départ, tu as une liberté de ton, d’esprit, de sujet. Pour Japon Investigation, j’ai carte blanche sur le thème, tant qu’on n’entre pas dans la grossièreté. Ça, c’est extraordinaire. Bien-sûr, nous devons correspondre à des critères d’un magazine de qualité pour le CSA car nous ne sommes pas aussi libres que sur internet. Mais je suis libre dans le domaine des possibilités d’une chaîne télévisée.
Dans le Toku Show, je décide des invités et des sujets. C’est certes validé par la chaîne, mais on m’a toujours fait confiance, ce que je trouve génial. Je peux inviter autant des libraires que des gens qui me parleront du manga d’auteur, nous avions par exemple fait une émission sur le gekiga et l’eroguro. Mais il est presque impossible de lire des avis sur ces sujets. D’un côté, la chaîne peut diffuser Naruto Shippuden, One Piece, Fairy Tail et compagnie mais d’un autre côté, tu peux toucher un public de fans très pointilleux. Avant de faire cette émission et même si j’en connais un rayon, j’ai dû vraiment me renseigner sur mes invités et ce qu’ils faisaient, car on entrait dans des débats intéressants sur certains types de manga.
C’est super de pouvoir parler librement de ces sujets, on peut même parler du jeu vidéo Les Misérables fait par les japonais. Véridique : Arm Joe, c’est un jeu basé sur Les Misérables. En tout cas, on peut parler de ça sur J-One, et c’est génial ! On a une liberté de ton tout en restant hyper professionnels. Car nous avons la régie, une maquilleuse… on bénéficie même du directeur de communication de Game One. C’est à la fois libre et pro dans les moyens qui sont donnés. Tant que ça peut continuer, c’est le bonheur.
Tu vas peut-être signer pour une deuxième et une troisième saison de Japon Investigation et du Toku Show. Combien d’épisodes représente chaque saison ?
Japon Investigation, c’est 40 épisodes de 13 minutes par an, car c’est un hebdomadaire. C’est une grosse production. Pour le Toku Show, c’est une dizaine de minutes par jour. C’est un quotidien, j’enregistre donc 5 émissions par semaine.
Tu as dit être libre dans ton travail, ce qui doit impliquer beaucoup de boulot, notamment en amont. Comment t’organises-tu ?
Ca dépend des sujets. Par exemple, tu prends un Toku Show sur les éditeurs où les auteurs de global manga. C’est simple car je sais qui inviter, et c’est facile de passer un coup de fil pour avoir mes contacts. Le sujet, je le prépare en avance car il doit être validé mais il est très simple à organiser. Il y a des thèmes que je ne connais pas du tout, j’ai par exemple parlé des Vocaloid, de la J-Pop, de la K-Pop et du drama. A la base, ce n’est pas mon domaine de connaissances mais je suis obligé de m’y intéresser, en tant que journaliste. A ce moment, je vais regarder des dramas, me renseigner sur ce qui existe, lire des interviews de mes invités… Il est très important de connaitre le contact pour lui faire comprendre qu’il n’est pas là par hasard et qu’il sait de quoi tu lui parles. Pour les sujets que je connais moins, ça peut représenter une à deux semaines en amont du Toku Show.
Pour Japon Investigation, c’est pareil. Pour certains salons, je les connais et je connais les gens. Mais je prends l’exemple des Geek Fairies, un évènement extraordinaire, mais je ne connais ni l’évènement ni les personnes là-bas. Ça demande donc beaucoup de préparation. Pour certains tournages, je peux finir à Mangazur, à la montagne… Je voyage, c’est génial, mais c’est du temps de déplacement, ce qui fait que la semaine je tourne le Toku Show, et le week-end c’est au tour de Japon Investigation, sans compter des articles dans Animeland maintenant.
Combien de temps te prend le montage ?
Pour le Toku Show, je suis rédacteur en chef et animateur, mais je ne suis pas du tout dans la dimension technique. Galaxie Presse a toute une équipe pour J-One, ce sont eux qui maitrisent. En fait, je rentre chez moi une fois le tournage accompli.
Pour Japon Investigation, c’est plus compliqué. Une fois le tournage fait, mon rôle est de choisir le « derush », c’est-à-dire que je vais choisir précisément les séquences que je veux garder, dans quel ordre je les veux… En somme, je fais le chemin de fer de mon édition. Je choisis les scènes, les transitions, la musique. Je trouve d’ailleurs très important la sélection musicale de Japon Investigation, qui n’est pourtant pas une émission de J-Music. Mes goûts musicaux sont l’identité du programme.
En revanche, en post-production, une équipe va étalonner l’image, relier les séquences entre-elles, mixer le son. L’émission est tournée avec certains moyens, mais je suis obligé d’avoir une post-production conséquente.
Parmi les dernières œuvres que tu as vues, lues, jouées… Quels sont tes derniers coups de cœur ?
En manga, j’adore Green Blood. Il faut absolument lire cette magnifique série en cinq tomes. En parallèle, Cesare qui est aussi chez Ki-oon. Chez Glénat, j’ai trouvé Cagaster super bien, d’autant plus que la mangaka est japonaise mais travaille directement avec l’éditeur. Il y a aussi Radiant, chez Ankama, que je trouve vraiment bien dessiné. Je trouve le travail de Tony vraiment chouette.
Pour les jeux vidéo, j’ai pu jouer au Japon à Guilty Gear Xrd SIGN qui va sortir dans quelques mois sur Playstation 4. C’est le meilleur jeu de baston de tous les temps qui revient, il faut y jouer. On peut aussi parler de la sortie d’Ultra Street Fighter IV. C’est bien de parler de choses différentes mais j’aime essentiellement les jeux de baston car à l’heure d’aujourd’hui, je n’ai pas le temps de jouer à autre chose.
Tu n’as donc pas vraiment le temps de regarder de nouveaux anime ?
En animation, je suis surtout les simulcasts diffusés sur J-One. Je regarde par exemple Hunter X Hunter (2011) que j’aime bien. Et vu que je suis un grand fan de tennis, je regarde aussi Baby Steps. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une série sur ce sport, ça fait plaisir. Je suis toujours Naruto car ayant commencé au début, je poursuis la série. En dehors des simulcasts J-One, je regarde l’Attaque des Titans et Jojo’s Bizarre Adventure, car j’adore Jojo.
Quelles sont tes impressions sur ce Quinzième Impact de Japan Expo ?
C’est grand, donc c’est embêtant car il faut marcher. (rires) Plus sérieusement, c’est grand donc c’est bien. Japan Expo continue de s’étendre chaque année car vu qu’il n’y a plus le Comic-con, l’espace a été rempli avec des stands manga. Il y a de tout, beaucoup de monde et aussi les éditeurs. Je me demande ce qu’ils peuvent encore faire pour développer le salon. On m’a dit « Si un jour Akira Toriyama vient, alors je pourrais prendre ma retraite », c’est peut-être la limite.
Merci pour tes réponses, Guillaume.
Merci à vous !
Bonjour Guillaume. Peux-tu présenter les deux émissions que tu animes pour J-One ?
Le Toku Show est un talk-show quotidien. Le principe est de recevoir des auteurs, des éditeurs, des journalistes, des libraires… Des professionnels du milieu du manga, de l’animation et du jeu vidéo en France. Ils viennent se présenter, parler de leurs activités, et débattre sur certains sujets liés à l’actu ou à ce que j’appelle de la rétro actu. C’est-à-dire que s’il y a une sortie blu-ray d’Akira, on parlera du film de Katsuhiro Otomo, du phénomène et de ce qu’il a engendré dans l’animation japonaise. On parle d’un sujet en particulier pour l’élargir à la culture japonaise puisqu’on peut aussi parler de drama ou de musique. L’idée est d’inviter des acteurs divers et variés du milieu, afin de parler de tout ça.
J’ai aussi une seconde émission très différente, Japon Investigation. Ce sont des reportages funs sur l’envers du décor de la culture asiatique en France. Ce sont des séries d’interviews en vue subjective, c’est-à-dire comme dans un FPS. Je questionne les gens du milieu qui me parlent de ce qu’ils font, mais ils sont pris sur le fait. C’est une discussion amicale plutôt qu’un interrogatoire calibré. Mais parfois, la conversation dévie et les meilleures émissions sont celles où la rencontre prend une tournure inattendue.
Justement, as-tu le souvenir d’une rencontre qui t’a marqué ?
Cette année, j’étais à Paris Manga pour y tourner une émission. Je voulais interroger les organisateurs, les questionner sur la mise en place de cette édition. Mais je suis tombé sur les Youtubers de la toile comme le Joueur du Grenier, Antoine Daniel, Bob Lennon… Et j’ai finalement fait autre chose ! Alors, l’émission a été totalement improvisée autour de la question suivante : Ne sont-ils pas le Club Dorothée d’aujourd’hui, en faisant le lien avec l’animation ? L’émission était extraordinaire parce qu’ils n’étaient pas préparés et moi non plus. C’était une vraie discussion et une grosse déconnade, ça a donné un entretien hyper frais.
Souvent, ces émissions ont lieu dans les petits salons, en province. Par exemple, à Animasia (ndt : situé à Pessac dans la banlieue bordelaise), j’ai rencontré Neko Light Orchestra qui est une troupe fantastique.
Je recommande aussi le Japon Investigation sur Japan Altitude qui est un festival de manga… à 2000 mètres. Le cosplay y a lieu à 22 heures. Les cosplayeurs sont en extérieur, où il fait -5°c voir -10°c. C’était assez rigolo car les pauvres se déshabillaient au moment de monter sur scène, ils étaient frigorifiés. Mais il y avait énormément de monde car le festival se trouve en plein milieu des pistes, en pleine nuit, de la musique d’anime est diffusée, les gens dansent… Et tu as une scène cosplay en plein milieu ! Ce festival est magique, car c’est une ambiance que tu ne retrouves pas à Japan Expo où il fait 30°c.
Je peux aller à ce genre d’évènements car je suis seul. Si j’avais une équipe derrière moi, ce serait impossible. Il serait compliqué de tourner en pleine altitude, à -5°c, avec une logistique derrière moi. Ce sont pour moi des trésors d’émission, et je tiens à continuer en allant dans les coulisses.
D’ailleurs, pour parler de l’émission sur Paris Manga que je n’avais finalement pas faite, j’y suis retourné. Je n’ai pas filmé le salon, mais plutôt les coulisses de l’évènement. J’ai enregistré l’installation du salon pour montrer aux spectateurs les allées pleines de cartons, le bordel, les exposants montant leurs stands… Ce genre d’émissions m’intéresse car elles apportent un complément sur le milieu. Par exemple, le Nyûsu Show est purement de l’actualité sur le manga, la japanime, les jeux vidéo… C’est le journal télévisé sur la culture asiatique par excellence. Moi, c’est le reportage underground, un complément cohérent pour la chaine, ciblant à la fois le même public mais aussi des téléspectateurs différents.
La chaine va bientôt souffler sa première bougie… Quelque chose de prévu ?
On fêtera le 4 Octobre notre première année avec un Japon Investigation spécial background de la chaîne. Je suis allé filmer le personnel préparant les émissions, on y voit Marie préparer la sienne.
Avec du recul, que retiens-tu de cette première année au sein de J-One ?
Je pense que la plus belle aventure sur une chaîne télévisée, c’est quand tu montes dès le début un projet à succès que tu ne pourras pas réitérer dans 10 ans. Au départ, tu as une liberté de ton, d’esprit, de sujet. Pour Japon Investigation, j’ai carte blanche sur le thème, tant qu’on n’entre pas dans la grossièreté. Ça, c’est extraordinaire. Bien-sûr, nous devons correspondre à des critères d’un magazine de qualité pour le CSA car nous ne sommes pas aussi libres que sur internet. Mais je suis libre dans le domaine des possibilités d’une chaîne télévisée.
Dans le Toku Show, je décide des invités et des sujets. C’est certes validé par la chaîne, mais on m’a toujours fait confiance, ce que je trouve génial. Je peux inviter autant des libraires que des gens qui me parleront du manga d’auteur, nous avions par exemple fait une émission sur le gekiga et l’eroguro. Mais il est presque impossible de lire des avis sur ces sujets. D’un côté, la chaîne peut diffuser Naruto Shippuden, One Piece, Fairy Tail et compagnie mais d’un autre côté, tu peux toucher un public de fans très pointilleux. Avant de faire cette émission et même si j’en connais un rayon, j’ai dû vraiment me renseigner sur mes invités et ce qu’ils faisaient, car on entrait dans des débats intéressants sur certains types de manga.
C’est super de pouvoir parler librement de ces sujets, on peut même parler du jeu vidéo Les Misérables fait par les japonais. Véridique : Arm Joe, c’est un jeu basé sur Les Misérables. En tout cas, on peut parler de ça sur J-One, et c’est génial ! On a une liberté de ton tout en restant hyper professionnels. Car nous avons la régie, une maquilleuse… on bénéficie même du directeur de communication de Game One. C’est à la fois libre et pro dans les moyens qui sont donnés. Tant que ça peut continuer, c’est le bonheur.
Tu vas peut-être signer pour une deuxième et une troisième saison de Japon Investigation et du Toku Show. Combien d’épisodes représente chaque saison ?
Japon Investigation, c’est 40 épisodes de 13 minutes par an, car c’est un hebdomadaire. C’est une grosse production. Pour le Toku Show, c’est une dizaine de minutes par jour. C’est un quotidien, j’enregistre donc 5 émissions par semaine.
Tu as dit être libre dans ton travail, ce qui doit impliquer beaucoup de boulot, notamment en amont. Comment t’organises-tu ?
Ca dépend des sujets. Par exemple, tu prends un Toku Show sur les éditeurs où les auteurs de global manga. C’est simple car je sais qui inviter, et c’est facile de passer un coup de fil pour avoir mes contacts. Le sujet, je le prépare en avance car il doit être validé mais il est très simple à organiser. Il y a des thèmes que je ne connais pas du tout, j’ai par exemple parlé des Vocaloid, de la J-Pop, de la K-Pop et du drama. A la base, ce n’est pas mon domaine de connaissances mais je suis obligé de m’y intéresser, en tant que journaliste. A ce moment, je vais regarder des dramas, me renseigner sur ce qui existe, lire des interviews de mes invités… Il est très important de connaitre le contact pour lui faire comprendre qu’il n’est pas là par hasard et qu’il sait de quoi tu lui parles. Pour les sujets que je connais moins, ça peut représenter une à deux semaines en amont du Toku Show.
Pour Japon Investigation, c’est pareil. Pour certains salons, je les connais et je connais les gens. Mais je prends l’exemple des Geek Fairies, un évènement extraordinaire, mais je ne connais ni l’évènement ni les personnes là-bas. Ça demande donc beaucoup de préparation. Pour certains tournages, je peux finir à Mangazur, à la montagne… Je voyage, c’est génial, mais c’est du temps de déplacement, ce qui fait que la semaine je tourne le Toku Show, et le week-end c’est au tour de Japon Investigation, sans compter des articles dans Animeland maintenant.
Combien de temps te prend le montage ?
Pour le Toku Show, je suis rédacteur en chef et animateur, mais je ne suis pas du tout dans la dimension technique. Galaxie Presse a toute une équipe pour J-One, ce sont eux qui maitrisent. En fait, je rentre chez moi une fois le tournage accompli.
Pour Japon Investigation, c’est plus compliqué. Une fois le tournage fait, mon rôle est de choisir le « derush », c’est-à-dire que je vais choisir précisément les séquences que je veux garder, dans quel ordre je les veux… En somme, je fais le chemin de fer de mon édition. Je choisis les scènes, les transitions, la musique. Je trouve d’ailleurs très important la sélection musicale de Japon Investigation, qui n’est pourtant pas une émission de J-Music. Mes goûts musicaux sont l’identité du programme.
En revanche, en post-production, une équipe va étalonner l’image, relier les séquences entre-elles, mixer le son. L’émission est tournée avec certains moyens, mais je suis obligé d’avoir une post-production conséquente.
Parmi les dernières œuvres que tu as vues, lues, jouées… Quels sont tes derniers coups de cœur ?
En manga, j’adore Green Blood. Il faut absolument lire cette magnifique série en cinq tomes. En parallèle, Cesare qui est aussi chez Ki-oon. Chez Glénat, j’ai trouvé Cagaster super bien, d’autant plus que la mangaka est japonaise mais travaille directement avec l’éditeur. Il y a aussi Radiant, chez Ankama, que je trouve vraiment bien dessiné. Je trouve le travail de Tony vraiment chouette.
Pour les jeux vidéo, j’ai pu jouer au Japon à Guilty Gear Xrd SIGN qui va sortir dans quelques mois sur Playstation 4. C’est le meilleur jeu de baston de tous les temps qui revient, il faut y jouer. On peut aussi parler de la sortie d’Ultra Street Fighter IV. C’est bien de parler de choses différentes mais j’aime essentiellement les jeux de baston car à l’heure d’aujourd’hui, je n’ai pas le temps de jouer à autre chose.
Tu n’as donc pas vraiment le temps de regarder de nouveaux anime ?
En animation, je suis surtout les simulcasts diffusés sur J-One. Je regarde par exemple Hunter X Hunter (2011) que j’aime bien. Et vu que je suis un grand fan de tennis, je regarde aussi Baby Steps. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu une série sur ce sport, ça fait plaisir. Je suis toujours Naruto car ayant commencé au début, je poursuis la série. En dehors des simulcasts J-One, je regarde l’Attaque des Titans et Jojo’s Bizarre Adventure, car j’adore Jojo.
Quelles sont tes impressions sur ce Quinzième Impact de Japan Expo ?
C’est grand, donc c’est embêtant car il faut marcher. (rires) Plus sérieusement, c’est grand donc c’est bien. Japan Expo continue de s’étendre chaque année car vu qu’il n’y a plus le Comic-con, l’espace a été rempli avec des stands manga. Il y a de tout, beaucoup de monde et aussi les éditeurs. Je me demande ce qu’ils peuvent encore faire pour développer le salon. On m’a dit « Si un jour Akira Toriyama vient, alors je pourrais prendre ma retraite », c’est peut-être la limite.
Merci pour tes réponses, Guillaume.
Merci à vous !
De lelouchsama [1250 Pts], le 14 Août 2014 à 13h19
Sympa la rencontre :)
De winipouh [2147 Pts], le 13 Août 2014 à 22h29
je ne connais pas l'emission puisque je n'ai pas la chaine j'aimerais bien qu'elle passe sur sfr :3 prions
De Bobmorlet [5629 Pts], le 13 Août 2014 à 18h32
J'aime bien ce magasine.
De Akuro [3096 Pts], le 13 Août 2014 à 17h28
Merci pour la rencontre ! J'adore ses émissions !