Divers Rencontre avec Marie de la chaine J-One
Moins d’un an après la création de la chaine J-One, les magazines télévisés ont trouvé leur formule. Parmi eux, le Nyûsu Show, diffusé du lundi au vendredi à 20h15, vous propose de revenir sur l’actualité manga et anime, et plus largement sur la culture populaire asiatique. A l’occasion de Japan Expo Quinzième Impact, nous avons rencontré Marie, la présentatrice de l’émission, qui nous a parlé avec joie de son expérience au sein de J-One.
CREDITS REGIS GRMAN
Bonjour Marie. Pourrais-tu nous présenter l’émission que tu présentes depuis maintenant presque un an ?
Marie : Le Nyûsu Show est en effet un programme diffusé tous les jours, qui traite en 13 minutes de l’actualité. L’émission parle directement et indirectement de la pop culture asiatique, que ce soit le manga, l’animation, le cinéma, la mode… c’est très, très vaste. On essaie d’élaborer des petits reportages de deux à trois minutes, en apportant un esprit léger et assez frais. On veut toucher les gens en peu de temps et les sensibiliser à cette culture qu’ils connaissent déjà à travers les manga ou la musique, afin de les rassembler autour de tout ce qui forme la culture asiatique.
Tu es une jeune recrue de J-One. Comment s’est passée la rencontre, et comment en es-tu venue à travailler pour la chaine ?
C’était ici-même, à Japan Expo. Je me suis d’ailleurs rendue tout à l’heure sur le tapis où j’ai passé mon entretien d’embauche, entretien qui était totalement hors du temps : On m’avait confié un micro et un cadreur, et c’était parti !
A l’époque, j’étais étudiante en fac de Lettres et de Droit, ça n’a donc rien à voir avec ce que j’étudiais. Mais j’étais déjà passionnée par le manga, grâce à mon frère qui m’a toujours imposé ce qu’il regardait à la télé, en plus de m’intéresser aux jeux vidéo et à cette culture asiatique. (rires)
Il y a aussi eu une volonté de me rapprocher de mes origines : Je suis sud-coréenne, ces affinités passaient donc par la nourriture, parfois par la musique et d’autres choses.
De cette passion, j’en ai tiré des enseignements exceptionnels et ai rencontré des gens formidables. Je me suis rapprochée de ce que je voulais, pensant que ce serait l’aboutissement de ma vie. Finalement, c’est à 25 ans que je vis ce rêve.
A 25 ans, tu es jeune, mais tu dis avoir été bercée par le Club Dorothée. Tu devais être toute petite, non ?
J’étais petite, mais mon frère enregistrait absolument tout ! J’ai été nourrie aux VHS. Je m’en souviens encore, ma mère nous achetait souvent des cassettes vierges. Dès qu’on rentrait de l’école, mon frère se jetait sur le téléviseur et enregistrait ce qui passait. Ma passion s’est développée quelques années après, je regardais les « replay » de ce que lui visionnait à l’époque. Mon frère m’abreuvait tous les jours avec ses magazines, ses cassettes, ses produits importés…
Quelles sont les séries que tu pouvais lire ou voir à l’époque, et quelles sont celles que tu lis ou regarde aujourd’hui ?
Mon frère oblige, j’étais plus shônen à l’époque. Il y a eu Olive & Tom, mais aussi Dragon Ball dont je m’amusais à colorier tous les tomes du manga, mon frère était ravi. Quand j’étais ado, je me suis un peu plus intéressée aux shôjo. Forcément, j’aimais bien les histoires de filles.
Actuellement, je me tourne plus vers les seinen. J’ai récemment découvert les Gouttes de Dieu, grâce à l’émission. Ce n’est pas un manga que j’aurais acheté en temps normal, et j’ai pourtant adoré ! Ce qui me fait plaisir, ce sont les seinen qui mettent à l’honneur ces petits faits du quotidien, auxquels on ne prête pas attention.
Côté animation, peux-tu nous dire ce que tu regardes actuellement ?
En ce moment, j’ai un énorme coup de cœur pour l’Attaque des Titans. J’ai trouvé Baby Steps pas mal, mais j’ai beaucoup aimé le Retour de Kindaichi parce que j’adore les enquêtes et les faits divers. Et évidemment, il y a eu One Piece qui fut le seul anime que j’ai suivi de A à Z, sans me lasser. Il y a beaucoup d’épisodes mais c’est une série qui vaut la peine, et j’espère que cela donnera envie aux gens de s’y plonger depuis le début.
Ca fait déjà un an que tu présentes le Nyûsu Show. Que t’a-t-elle apporté, que ce soit humainement ou professionnellement ?
Il y a d’abord eu un enrichissement culturel puisqu’on effectue des déplacements au Japon et on rencontre des japonais in situ. C’est-à-dire qu’on se plie à leurs règles et à leur façon de vivre.
On se rend compte que nos codes occidentaux sont complètement différents des leurs. Pour ma part, c’est un peu entre les deux vu que je suis imprégnée des deux cultures, mais c’est assez difficile de passer de l’une à l’autre. J’ai enfin pu trouver un équilibre entre mes origines et le pays dans lequel j’ai grandi.
La deuxième satisfaction, c’est le fait de pouvoir parler à la télévision, qui est un média grand public. C’est une chance, et j’ai beaucoup d’admiration pour les gens qui font de la web TV. Ils font ça seuls, souvent avec peu de moyen, et parviennent pourtant à produire des émissions hyper intéressantes. Je les admire beaucoup, et j’espère qu’ils pourront porter leurs ambitions à la télévision.
Quel staff t’accompagne autour d’une émission, et comment le Nyûsu Show s’organise-t-il ?
Dans un premier temps, je suis accompagnée par l’équipe de J-One, dans les locaux de la chaîne. Puis, il y a l’équipe de production et la rédaction, qui sont extérieures puisqu’il s’agit de Galaxie Presse. Cette équipe est composée d’une rédactrice en chef, d’un rédacteur en chef adjoint, d’un cadreur, d’un monteur… Voilà pour la partie filmée. Côté éditorial, on organise des réunions où on décide où partir et qui rencontrer, quels contacts avoir… avant de rassembler les décisions et informations.
Du côté de la production, on vérifie ce que l’édito propose et on donne notre point de vue. Je touche aux deux milieux, ça me permet d’être dans la dimension pratique de la production, mais aussi de participer à l’édito et choisir mes sujets avec les autres. Ça m’a étonnée car je suis une juniore. Tout le monde se connaissait bien, mais on m’a immédiatement donné la parole. Je me souviens de ma première réunion à l’américaine, avec de grands écrans, où on m’a demandé : « Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? ». J’ai trouvé que c’était une belle preuve de confiance.
Après avoir établi un bilan de ton expérience durant cette année, peux-tu nous parler de tes attentes ?
J’aimerais que les simulcasts soient toujours d’aussi bonne qualité. On essaie de proposer des anime qui toucheront les gens et proposeront des choses nouvelles tout en diffusant des titres forts. C’est le pacte promis par J-One à ses débuts, il est donc important de s’y tenir.
Je souhaite aussi que les magazines se développent. Je suis satisfaite du format du Nyûsu Show, mais je n’irai pas jusqu’à dire que j’aimerais qu’il soit plus long. Je pense que les spectateurs s’accommodent de ces 13 minutes. Parmi les autres magazines, j’aime le Toku Show qui va vraiment en profondeur, ou encore Asie Insolite qui permet de montrer le Japon, notamment pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller. Bref, je souhaite que les magazines aient un avenir devant eux, qu’ils aient vocation à s’améliorer.
J’aimerais aussi qu’on ait plus de moyens, afin de produire plus de projets.
Que penses-tu de ce Quinzième Impact de Japan Expo ? Que ressens-tu à l’idée de revenir sur le lieu où tu as été recrutée ?
Ça m’a vraiment fait quelque chose, car j’ai reconnu chaque endroit où je m’étais arrêtée et je me suis souvenue de tous mes doutes, mes questions, et le soulagement que j’ai ressenti au terme de l’entretien. Je ressens aussi beaucoup, beaucoup de joie car je suis une « serial shoppeuse » et les stands me permettent de faire cramer la carte bleue (rires). De plus, la qualité des invités et des évènements font de Japan Expo un salon de grande ampleur. Je suis ravie d’être ici.
Tu es originaire de Montpellier, as-tu l’occasion de revenir dans ta région natale ? N’est-ce pas trop dur ?
C’est trop dur… de ne pas y aller, parce que ma mère m’appelle tous les jours afin que je prenne mon billet de train avant qu’il ne soit trop cher ! (rires) Ma mère me force et même si mon père est beaucoup plus souple, mes parents m’obligent à revenir une fois par mois.
Au départ, je revenais toutes les semaines et à présent, même une fois par mois est compliqué vu que j’habite à Paris. Mes parents ont mal vécu le fait que mon frère parte vivre au Canada, alors pour leur fille… Sachant que pour eux, j’ai toujours dix ans dans ma tête. C’est assez terrible, mais je reviens régulièrement à Montpellier, car j’y retrouve mes amis proches et ma famille.
Merci à toi, Marie, d’avoir répondu à nos questions !
Merci à vous !
Bonjour Marie. Pourrais-tu nous présenter l’émission que tu présentes depuis maintenant presque un an ?
Marie : Le Nyûsu Show est en effet un programme diffusé tous les jours, qui traite en 13 minutes de l’actualité. L’émission parle directement et indirectement de la pop culture asiatique, que ce soit le manga, l’animation, le cinéma, la mode… c’est très, très vaste. On essaie d’élaborer des petits reportages de deux à trois minutes, en apportant un esprit léger et assez frais. On veut toucher les gens en peu de temps et les sensibiliser à cette culture qu’ils connaissent déjà à travers les manga ou la musique, afin de les rassembler autour de tout ce qui forme la culture asiatique.
Tu es une jeune recrue de J-One. Comment s’est passée la rencontre, et comment en es-tu venue à travailler pour la chaine ?
C’était ici-même, à Japan Expo. Je me suis d’ailleurs rendue tout à l’heure sur le tapis où j’ai passé mon entretien d’embauche, entretien qui était totalement hors du temps : On m’avait confié un micro et un cadreur, et c’était parti !
A l’époque, j’étais étudiante en fac de Lettres et de Droit, ça n’a donc rien à voir avec ce que j’étudiais. Mais j’étais déjà passionnée par le manga, grâce à mon frère qui m’a toujours imposé ce qu’il regardait à la télé, en plus de m’intéresser aux jeux vidéo et à cette culture asiatique. (rires)
Il y a aussi eu une volonté de me rapprocher de mes origines : Je suis sud-coréenne, ces affinités passaient donc par la nourriture, parfois par la musique et d’autres choses.
De cette passion, j’en ai tiré des enseignements exceptionnels et ai rencontré des gens formidables. Je me suis rapprochée de ce que je voulais, pensant que ce serait l’aboutissement de ma vie. Finalement, c’est à 25 ans que je vis ce rêve.
A 25 ans, tu es jeune, mais tu dis avoir été bercée par le Club Dorothée. Tu devais être toute petite, non ?
J’étais petite, mais mon frère enregistrait absolument tout ! J’ai été nourrie aux VHS. Je m’en souviens encore, ma mère nous achetait souvent des cassettes vierges. Dès qu’on rentrait de l’école, mon frère se jetait sur le téléviseur et enregistrait ce qui passait. Ma passion s’est développée quelques années après, je regardais les « replay » de ce que lui visionnait à l’époque. Mon frère m’abreuvait tous les jours avec ses magazines, ses cassettes, ses produits importés…
Quelles sont les séries que tu pouvais lire ou voir à l’époque, et quelles sont celles que tu lis ou regarde aujourd’hui ?
Mon frère oblige, j’étais plus shônen à l’époque. Il y a eu Olive & Tom, mais aussi Dragon Ball dont je m’amusais à colorier tous les tomes du manga, mon frère était ravi. Quand j’étais ado, je me suis un peu plus intéressée aux shôjo. Forcément, j’aimais bien les histoires de filles.
Actuellement, je me tourne plus vers les seinen. J’ai récemment découvert les Gouttes de Dieu, grâce à l’émission. Ce n’est pas un manga que j’aurais acheté en temps normal, et j’ai pourtant adoré ! Ce qui me fait plaisir, ce sont les seinen qui mettent à l’honneur ces petits faits du quotidien, auxquels on ne prête pas attention.
Côté animation, peux-tu nous dire ce que tu regardes actuellement ?
En ce moment, j’ai un énorme coup de cœur pour l’Attaque des Titans. J’ai trouvé Baby Steps pas mal, mais j’ai beaucoup aimé le Retour de Kindaichi parce que j’adore les enquêtes et les faits divers. Et évidemment, il y a eu One Piece qui fut le seul anime que j’ai suivi de A à Z, sans me lasser. Il y a beaucoup d’épisodes mais c’est une série qui vaut la peine, et j’espère que cela donnera envie aux gens de s’y plonger depuis le début.
Ca fait déjà un an que tu présentes le Nyûsu Show. Que t’a-t-elle apporté, que ce soit humainement ou professionnellement ?
Il y a d’abord eu un enrichissement culturel puisqu’on effectue des déplacements au Japon et on rencontre des japonais in situ. C’est-à-dire qu’on se plie à leurs règles et à leur façon de vivre.
On se rend compte que nos codes occidentaux sont complètement différents des leurs. Pour ma part, c’est un peu entre les deux vu que je suis imprégnée des deux cultures, mais c’est assez difficile de passer de l’une à l’autre. J’ai enfin pu trouver un équilibre entre mes origines et le pays dans lequel j’ai grandi.
La deuxième satisfaction, c’est le fait de pouvoir parler à la télévision, qui est un média grand public. C’est une chance, et j’ai beaucoup d’admiration pour les gens qui font de la web TV. Ils font ça seuls, souvent avec peu de moyen, et parviennent pourtant à produire des émissions hyper intéressantes. Je les admire beaucoup, et j’espère qu’ils pourront porter leurs ambitions à la télévision.
Quel staff t’accompagne autour d’une émission, et comment le Nyûsu Show s’organise-t-il ?
Dans un premier temps, je suis accompagnée par l’équipe de J-One, dans les locaux de la chaîne. Puis, il y a l’équipe de production et la rédaction, qui sont extérieures puisqu’il s’agit de Galaxie Presse. Cette équipe est composée d’une rédactrice en chef, d’un rédacteur en chef adjoint, d’un cadreur, d’un monteur… Voilà pour la partie filmée. Côté éditorial, on organise des réunions où on décide où partir et qui rencontrer, quels contacts avoir… avant de rassembler les décisions et informations.
Du côté de la production, on vérifie ce que l’édito propose et on donne notre point de vue. Je touche aux deux milieux, ça me permet d’être dans la dimension pratique de la production, mais aussi de participer à l’édito et choisir mes sujets avec les autres. Ça m’a étonnée car je suis une juniore. Tout le monde se connaissait bien, mais on m’a immédiatement donné la parole. Je me souviens de ma première réunion à l’américaine, avec de grands écrans, où on m’a demandé : « Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? ». J’ai trouvé que c’était une belle preuve de confiance.
Après avoir établi un bilan de ton expérience durant cette année, peux-tu nous parler de tes attentes ?
J’aimerais que les simulcasts soient toujours d’aussi bonne qualité. On essaie de proposer des anime qui toucheront les gens et proposeront des choses nouvelles tout en diffusant des titres forts. C’est le pacte promis par J-One à ses débuts, il est donc important de s’y tenir.
Je souhaite aussi que les magazines se développent. Je suis satisfaite du format du Nyûsu Show, mais je n’irai pas jusqu’à dire que j’aimerais qu’il soit plus long. Je pense que les spectateurs s’accommodent de ces 13 minutes. Parmi les autres magazines, j’aime le Toku Show qui va vraiment en profondeur, ou encore Asie Insolite qui permet de montrer le Japon, notamment pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller. Bref, je souhaite que les magazines aient un avenir devant eux, qu’ils aient vocation à s’améliorer.
J’aimerais aussi qu’on ait plus de moyens, afin de produire plus de projets.
Que penses-tu de ce Quinzième Impact de Japan Expo ? Que ressens-tu à l’idée de revenir sur le lieu où tu as été recrutée ?
Ça m’a vraiment fait quelque chose, car j’ai reconnu chaque endroit où je m’étais arrêtée et je me suis souvenue de tous mes doutes, mes questions, et le soulagement que j’ai ressenti au terme de l’entretien. Je ressens aussi beaucoup, beaucoup de joie car je suis une « serial shoppeuse » et les stands me permettent de faire cramer la carte bleue (rires). De plus, la qualité des invités et des évènements font de Japan Expo un salon de grande ampleur. Je suis ravie d’être ici.
Tu es originaire de Montpellier, as-tu l’occasion de revenir dans ta région natale ? N’est-ce pas trop dur ?
C’est trop dur… de ne pas y aller, parce que ma mère m’appelle tous les jours afin que je prenne mon billet de train avant qu’il ne soit trop cher ! (rires) Ma mère me force et même si mon père est beaucoup plus souple, mes parents m’obligent à revenir une fois par mois.
Au départ, je revenais toutes les semaines et à présent, même une fois par mois est compliqué vu que j’habite à Paris. Mes parents ont mal vécu le fait que mon frère parte vivre au Canada, alors pour leur fille… Sachant que pour eux, j’ai toujours dix ans dans ma tête. C’est assez terrible, mais je reviens régulièrement à Montpellier, car j’y retrouve mes amis proches et ma famille.
Merci à toi, Marie, d’avoir répondu à nos questions !
Merci à vous !
De Koiwai [12807 Pts], le 09 Août 2014 à 13h43
Je n'ai pas J-One, je ne connais pas l'émission et c'est la première fois que j'entends parler de Marie, mais son interview est très sympa ! Elle a l'air très sincère, donne pas mal de petits détails... C'était très agréable à lire !
De fannymelody [463 Pts], le 06 Août 2014 à 23h37
c'est géniale cette interview, Marie est une personne très agréable! un super bon bilan après ça 1er année sur j-one ^^
De Akuro [3096 Pts], le 06 Août 2014 à 22h58
Merci ç Marie je l'adore et je souhaite qu'elle continue comme ça ! =)
De wak [248 Pts], le 06 Août 2014 à 17h49
Je l'ai vu à Japan Expo et Elle est génial merci pour l'interview Manganews