Manga RASH!! - Découvrez ou redécouvrez l’autre facette de Tsukasa Hojo...
Cette semaine nous revenons sur le manga Rash!!. Publié une première fois en 1999 aux éditions Tonkam, il a refait l'objet d'une nouvelle édition cette année dans la collection Les trésors de Tsukasa Hojo aux éditions Ki-oon, qui nous aura fait profiter de toutes les œuvres courtes de l’auteur.
Mais soyons honnêtes d’entrée de jeu, ce titre est bien loin de ses prédécesseurs.
En médecine, le terme « Rash » désigne des éruptions cutanées, autrement dit quelque chose de peu agréable… On ne sait pas si l’auteur veut ici faire référence au côté « dame catastrophe » de son personnage ou à autre chose, une référence qui nous échappe, mais qui malheureusement pourrait s’appliquer à la lecture de cette courte série.
Hojo s’est lancé dans ce titre à peine City Hunter terminé mais il ne rencontrera pas le succès escompté, malgré la renommée de l’auteur. Cela l’obligera à conclure son titre au bout de seulement deux tomes, ce qui n’était de toute évidence pas prévu.
Le personnage principal de ce titre est une femme : la belle Yuki Asaka est une jeune médecin qui, après avoir étudié à Tokyo, revient dans sa petite ville paisible pour remplacer sa grand-mère en tant que médecin de la prison. Mais partout où elle passe, elle sème la chaos bien malgré elle. L’inspecteur Tatsumi, son ami d’enfance, appréhende son retour et se prépare à l’arrivée des ennuis avec elle, ce qui ne manquera pas d’arriver, et ce dès son retour !
La particularité de Yuki est qu’au-delà de soigner les symptômes des malades, elle va au fond des choses pour « soigner l’âme ».
D’emblée, on se situe à la frontière entre les bons sentiments cucul et les histoires au fort potentiel émouvant, une frontière sur laquelle l’auteur a marché tout le long de sa carrière en la franchissant parfois.
Si ici dans un premier temps, cette frontière symbolique n’est pas franchie, elle le sera malheureusement par la suite. Non pas qu’on tombe dans le trop mièvre, mais plutôt dans des excès qui nuisent au titre. Avec une idée de départ intéressante on pouvait s’attendre à des histoires originales tournant autour de malades qu’on trouve en prison, mais rapidement cela ne sera plus qu’un prétexte pour reproduire des histoires qui auraient pu avoir leur place dans City Hunter.
Le fait que le titre ait rencontré peu de succès pourrait s’expliquer par le trop grand rapprochement de Rash avec, justement, City Hunter. Rapprochement dans la durée entre la fin du second pour le début du premier, le public n’étant pas encore prêt. Peut-être même que l’auteur lui-même non plus, ce qui se ressent dans ses personnages et même ses intrigues, d’où un autre rapprochement trop important dans la forme autant que dans le fond !
En effet, on pourrait sans peine comparer Yuki à Kaori, tant par le trait que par le caractère. Et si Hojo brille par sa capacité à mettre en scène des personnages féminins intéressants, bien loin des clichés, il semble ici se parodier lui-même en reprenant les mêmes éléments… à tel point qu’on s’attendrait presque à voir Yuki sortir une énorme massue ! Le personnage de Yuki est attachant, drôle et sexy, c’est un peu un mix justement entre Kaori et Ryo, comme s’il s’agissait de leur enfant caché.
Cependant on ressent la sincérité de l’auteur, et même s’il lui est arrivé par exemple de trop vouloir nous tirer les larmes avec des ficelles trop grosses pour être efficace, on ne peut lui enlever cette sincérité qui sera le fil rouge de sa carrière.
Pourtant malheureusement cela ne fonctionne pas ici. Si le premier tome demeure sympathique, bénéficiant de l’effet « bénéfice du doute », le second s’avère particulièrement pénible à lire tant l’auteur va trop loin, perdant ainsi toute crédibilité.
Le principal problème de ce titre est que l’auteur tente de faire du City Hunter sans réutiliser l’univers de son titre phare. Au lieu de se réinventer, il recycle mais ça ne fonctionne pas.
Cependant graphiquement, on a un Hojo au sommet de son art, on reconnaît sans mal sa patte, de même que ses personnages qui correspondent tout à fait à ceux qu’il a l’habitude de créer.
On a là un titre tout juste moyen, qui n’est pas catastrophique pour autant mais de la part d’un auteur comme Hojo on espère forcément mieux.
Erkael
Mais soyons honnêtes d’entrée de jeu, ce titre est bien loin de ses prédécesseurs.
En médecine, le terme « Rash » désigne des éruptions cutanées, autrement dit quelque chose de peu agréable… On ne sait pas si l’auteur veut ici faire référence au côté « dame catastrophe » de son personnage ou à autre chose, une référence qui nous échappe, mais qui malheureusement pourrait s’appliquer à la lecture de cette courte série.
Hojo s’est lancé dans ce titre à peine City Hunter terminé mais il ne rencontrera pas le succès escompté, malgré la renommée de l’auteur. Cela l’obligera à conclure son titre au bout de seulement deux tomes, ce qui n’était de toute évidence pas prévu.
Le personnage principal de ce titre est une femme : la belle Yuki Asaka est une jeune médecin qui, après avoir étudié à Tokyo, revient dans sa petite ville paisible pour remplacer sa grand-mère en tant que médecin de la prison. Mais partout où elle passe, elle sème la chaos bien malgré elle. L’inspecteur Tatsumi, son ami d’enfance, appréhende son retour et se prépare à l’arrivée des ennuis avec elle, ce qui ne manquera pas d’arriver, et ce dès son retour !
La particularité de Yuki est qu’au-delà de soigner les symptômes des malades, elle va au fond des choses pour « soigner l’âme ».
D’emblée, on se situe à la frontière entre les bons sentiments cucul et les histoires au fort potentiel émouvant, une frontière sur laquelle l’auteur a marché tout le long de sa carrière en la franchissant parfois.
Si ici dans un premier temps, cette frontière symbolique n’est pas franchie, elle le sera malheureusement par la suite. Non pas qu’on tombe dans le trop mièvre, mais plutôt dans des excès qui nuisent au titre. Avec une idée de départ intéressante on pouvait s’attendre à des histoires originales tournant autour de malades qu’on trouve en prison, mais rapidement cela ne sera plus qu’un prétexte pour reproduire des histoires qui auraient pu avoir leur place dans City Hunter.
Le fait que le titre ait rencontré peu de succès pourrait s’expliquer par le trop grand rapprochement de Rash avec, justement, City Hunter. Rapprochement dans la durée entre la fin du second pour le début du premier, le public n’étant pas encore prêt. Peut-être même que l’auteur lui-même non plus, ce qui se ressent dans ses personnages et même ses intrigues, d’où un autre rapprochement trop important dans la forme autant que dans le fond !
En effet, on pourrait sans peine comparer Yuki à Kaori, tant par le trait que par le caractère. Et si Hojo brille par sa capacité à mettre en scène des personnages féminins intéressants, bien loin des clichés, il semble ici se parodier lui-même en reprenant les mêmes éléments… à tel point qu’on s’attendrait presque à voir Yuki sortir une énorme massue ! Le personnage de Yuki est attachant, drôle et sexy, c’est un peu un mix justement entre Kaori et Ryo, comme s’il s’agissait de leur enfant caché.
Cependant on ressent la sincérité de l’auteur, et même s’il lui est arrivé par exemple de trop vouloir nous tirer les larmes avec des ficelles trop grosses pour être efficace, on ne peut lui enlever cette sincérité qui sera le fil rouge de sa carrière.
Pourtant malheureusement cela ne fonctionne pas ici. Si le premier tome demeure sympathique, bénéficiant de l’effet « bénéfice du doute », le second s’avère particulièrement pénible à lire tant l’auteur va trop loin, perdant ainsi toute crédibilité.
Le principal problème de ce titre est que l’auteur tente de faire du City Hunter sans réutiliser l’univers de son titre phare. Au lieu de se réinventer, il recycle mais ça ne fonctionne pas.
Cependant graphiquement, on a un Hojo au sommet de son art, on reconnaît sans mal sa patte, de même que ses personnages qui correspondent tout à fait à ceux qu’il a l’habitude de créer.
On a là un titre tout juste moyen, qui n’est pas catastrophique pour autant mais de la part d’un auteur comme Hojo on espère forcément mieux.
Erkael
De Cycylavachedellespace [820 Pts], le 01 Juin 2014 à 11h55
Même les plus grands ont leurs échecs...
Cependant, il est assez injuste, lorsqu'on est habitué à l'excellence de la part d'un auteur, de juger moyen un titre qui, s'il avait été produit par un inconnu, aurait été estimé plutôt bon.
Moi, des casserolles comme celle-là, j'en veux tous les jours dans ma batterrie de cuisine...
De Fred [4223 Pts], le 30 Mai 2014 à 22h07
je dois le lire mais ça ne sera pas pour tout de suite
De tsubasadow [4303 Pts], le 27 Mai 2014 à 23h21
J'ai les livres mais je ne les aient pas encore lu :s En tout cas je pense que c'est dommage qu'il est dû stopper cette série aussi vite car le synopsis promettait de bons moments. En lui laissant développer une histoire en 5-6 tomes je pense que la série aurait mieux marché. Enfin bon, c'est un mal pour un bien car juste après on a eu le droit au somptueux Family Compo :D
De Cobra [2995 Pts], le 27 Mai 2014 à 21h37
Dommage une fin convenable aurait été bien