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Dvd Chronique - Mobile Suit Gundam Unicorn 2 - The second coming of Char

Vendredi, 28 Février 2014 à 16h00

Pour conclure cette semaine en beauté, nous vous proposons de lire la longue chronique de Glass Heart consacré au second Blu-ray de l'animé Gundam Unicorn... Bonne lecture !
 

 
 
L'Universal Century, une ère qui devait marquer l'épanouissement de l'humanité dans l'espace, son nouveau monde. Finalement, ce fut une ère d'incessants conflits entre les colonies de l'espace qui revendiquaient leur indépendance et la Fédération Terrestre qui les gouvernait depuis le sol de la planète mère. Dans l'ombre de son histoire, l'humanité n'a jamais connu l'existence de la Boîte de Laplace, un artefact légendaire datant des origines de l'Universal Century et dont on dit qu'elle détiendrait le pouvoir de renverser la fédération. La boîte est en possession de la Fondation Vist qui la garde depuis près de 100 ans. Grâce au terrible secret qu'elle contient, Syam Vist a été en mesure de faire prospérer ses activités en accord avec le gouvernement de la fédération. Cela permit à cette dernière d'asseoir sa domination sur l'univers et l'Universal Century s'enferma ainsi dans un cycle sans fin de guerres et de conflits entre les terriens et les spacenoïdes. Mais, alors que le siècle touche à sa fin, la Fondation Vist décida que l'heure était venue de mettre à jour la Boîte de Laplace et de révéler la tragique vérité cachée de l'Universal Century. Elle comptait ainsi confier la "clé" de la boîte aux Manchettes, les rescapés de Neo Zeon, afin de les mettre à l'épreuve pour voir s'ils étaient dignes d'entrer en possession du pouvoir de la boîte. Se sentant trahie, la Fédération Terrestre décida de lancer l'assaut sur la colonie Industrial 7, siège de la Fondation Vist où devait se tenir l'échange, afin d'empêcher la transaction. Sans le vouloir et alors qu'ils aspiraient à créer un monde meilleur, la Fondation Vist a ravivé les tensions entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre, marquant le commencement d'une nouvelle guerre.


 
 
Mineva Zabi, la jeune princesse disparue de Neo Zeon, tenta de dissuader Cardeas Vist, l'actuel dirigeant de la fondation, de leur remettre la clé de la boîte, craignant ce que leur actuel dirigeant Full Frontal pourrait en faire. Durant son périple, elle fit la connaissance de Banagher Links, un jeune étudiant du lycée industriel de la colonie. Le monde vivait alors une période de paix et de prospérité suite à la victoire de la fédération lors de la guerre précédente, mais Banagher comprit en entendant ces mots dans la bouche de Mineva que cette paix était désormais menacée et il voulut l'aider à empêcher le début d'une nouvelle guerre. Alors que celle-ci éclata finalement en plein milieu d'Industrial 7, Banagher prit les commandes du Gundam Unicorn, la "clé" de la Boîte de Laplace qui lui fut confiée par Cardeas Vist. Il se retrouve ainsi détenteur d'un pouvoir capable de changer à jamais la face du monde, aussi bien porteur d'espoir que de chaos.

Banagher et l'Unicorn sont récupérés par le Nahel Argama de Londo Bell, vaisseau marqué par ses exploits lors de la Première Guerre de Neo Zeon. Mais la clé de la boîte sème la zizanie au sein de l'équipage, différents groupes de l'armée ou de leurs supporters financiers tentant de se l'approprier. Face à l'indécision de leur capitaine, le Nahel Argama se trouve confronté à un assaut mené par le colonel Full Frontal, venu récupérer la clé que la fondation souhaitait lui confier ainsi que toutes les données concernant la Boîte de Laplace. Alors que les fédéraux décident de se servir de Mineva Zabi comme otage afin de dissuader Full Frontal d'attaquer leur vaisseau, Banagher réalise que le seul moyen de la sauver et d'éviter que la guerre s'enlise est d'arrêter Full Frontal. Il prend alors les commandes du Gundam Unicorn, mais est-il de taille à affronter un adversaire redoutable qu'on dit être la réincarnation du légendaire Char Aznable, la "Comète Rouge" ?


 
 
Après un premier oav introduisant l'histoire de la série et ses personnages principaux, les choses sérieuses commencent vraiment à partir de ce deuxième épisode. Après une période de paix fragile, la guerre vient de reprendre, l'Unicorn Gundam vient juste de faire son apparition avec Banagher aux commandes, et les personnages se dévoilent davantage avec certaines révélations importantes à la clé. L'enjeu de cette histoire est toujours la Boîte de Laplace, un artefact légendaire qui pourrait marquer un tournant décisif dans la guerre entre Neo Zeon et la Fédération Terrestre et que différents groupes se disputent. Mais au-delà du pouvoir de déterminer l'avenir, la boîte détient surtout le pouvoir de révéler la vérité cachée de l'Universal Century, les ombres d'un passé que la fédération ne souhaite voir dévoilées sous aucun prétexte au risque de voir sa légitimité remise en cause. Car si l'Universal Century s'est depuis longtemps enfermé dans un statut-quo voyant la domination de la Fédération sur les colonies, le secret de la Boîte de Laplace risquerait de bouleverser complètement l'ordre des choses et créer un monde nouveau, ce que la fédération tente à tout prix d'empêcher, redoutant que le monde ne sombre dans le chaos, tandis que Neo Zeon y voit l'espoir d'accomplir enfin les revendications indépendantistes qui les ont poussé à affronter tant de fois les forces fédérales par le passé. Cette boîte se retrouve donc au coeur de nouvelles tensions entre les deux camps qui ravivent la flamme de la guerre, avec des enjeux mythologiques considérables.

Pris en plein coeur de ce drame, les personnages vont devoir trouver leur place dans ce nouveau conflit. Certains sont déjà profondément marqués par l'histoire tragique de l'Universal Century, des noms entachés par le spectre des guerres passées qui sont devenus une véritable malédiction à porter. C'est le cas de Mineva Zabi, la jeune princesse disparue de Neo Zeon, qui doit supporter depuis son plus jeune âge la responsabilité des événements de la Guerre d'Un An à cause des erreurs commises par ses ancêtres. Ou de Riddie Marcenas, un jeune pilote fédéral issu d'une longue famille de politiciens qui n'est autre que le descendant de Ricardo Marcenas, l'ancien premier ministre du gouvernement de la Fédération Terrestre connu pour avoir marqué l'entrée du monde dans l'ère de l'Universal Century cent ans auparavant sous la forme d'une politique d'expulsion visant à lutter contre la surpopulation de la Terre et à qui on attribue la responsabilité du sort des spacenoïdes exilés de force dans l'espace avant d'être abandonnés par la fédération, cause des nombreux conflits qui ont émaillé et souillé le siècle passé. Alors que la première est condamnée à se retrouver prise dans des intrigues politiques depuis son plus jeune âge, notamment manipulée par ceux qui se revendiquaient de la dynastie des Zabi comme Haman Karn, le second réalise que la fédération a toujours manipulé les grands événements de l'histoire dans l'ombre afin de dissimuler la vérité cachée derrière les nombreuses tragédies qui ont entaché l'histoire de l'Universal Century depuis ses origines. Si Mineva Zabi a décidé d'assumer son destin dans l'espoir d'empêcher une nouvelle guerre mais se retrouve manipulée à nouveau par les militaires fédéraux qui comptent l'utiliser comme otage politique contre Neo Zeon, le second se retrouve torturé entre son rôle de militaire et son souhait commun avec Mineva de mettre un terme à la guerre afin de racheter l'honneur de sa famille souillé par les erreurs de son ancêtre. Mais prendre ce parti reviendrait à trahir la fédération et à devenir un renégat à son tour.


 
 
De son côté, à présent qu'il s'est vu confier la "clé" de la boîte de Laplace, l'évolution de Banagher débute vraiment. A l'origine, il n'était qu'un garçon pacifiste qui souhaitait empêcher le début d'une nouvelle guerre. A présent que la guerre a éclaté, il assiste au triste spectacle de voir différents groupes se disputer la clé de la Boîte de Laplace, source du conflit, au point même d'utiliser Mineva comme otage politique. Dégoûté par la folie de ces adultes qu'il ne peut comprendre et voyant le Gundam Unicorn comme une malédiction, il décide naïvement qu'éliminer Full Frontal reste le meilleur moyen de sauver Mineva et de mettre un terme à la guerre dans le même temps. Capturé par l'ennemi, il va cependant être amené à découvrir sa vision des choses et à remettre en cause ses propres convictions. Car si Banagher a toujours été convaincu qu'il n'existe pas de guerre juste, que la guerre ne fait qu'engendrer toujours plus de victimes et de gens qui souffrent, et que rien ne peut justifier de risquer sa vie ainsi sur un champ de bataille, sa rencontre avec Marida Cruz, une jeune pilote des Manchettes qu'il a déjà affronté, va bousculer toutes ses croyances. Par son biais, il découvre le triste passé des spacenoïdes, expulsés de leur planète natale pour se retrouver abandonnés aux confins de l'univers par la Fédération Terrestre sans qu'on leur laisse le moindre espoir auquel se raccrocher. Alors que la fédération continuait de les gouverner depuis le sol terrestre sans vraiment prêter attention à leur sort, les privant des droits civiques les plus élémentaires, la colère, la frustration et le désespoir n'ont cessé de grandir. Les colons de l'espace avaient besoin d'une nouvelle lumière pour les guider dans cette nouvelle ère à retrouver la foi et à croire en l'avenir. Cette lumière leur est apparue sous la forme de Zeon, un ensemble de colonies se soulevant contre la domination de la fédération. Zeon est alors devenu le symbole d'espoir des spacenoïdes, une nouvelle lumière et un substitut au dieu terrestre dont ils ont été privés. Pour défendre cette lumière, ils sont prêts à se battre et à risquer leur vie sur le champ de bataille.

Cet espoir est aujourd'hui incarné par le colonel Full Frontal, l'actuel leader de Neo Zeon. Surnommé la "Comète Rouge" pour ses nombreux exploits lors de batailles, les spacenoïdes ont vite reconnu en lui la réincarnation de leur ancien leader Char Aznable, disparu à l'issue de la Seconde Guerre de Neo Zeon, et nombreux sont ceux qui pensent qu'il pourrait réellement être Char revenu d'entre les morts afin de les sauver du désespoir qui les guettait suite à leur précédente défaite. Frontal, qui se voit comme le dépositaire des espoirs des spacenoïdes et des héritiers des idéaux prônés par feu Zeon Daikun, pourrait effectivement très bien être le véritable Char Aznable tant leur ressemblance est frappante, aussi bien physique que vocale, sans parler des nombreux miracles qu'il a accompli dans sa lutte contre la fédération. Même parmi ses ennemis, nombreux sont ceux qui croient reconnaître le spectre de Char Aznable dès que la Comète Rouge fait son apparition sur le champ de bataille, tout comme Frontal lui-même aime à entretenir l'ambiguité en jouant sur son rôle de réincarnation de Char Aznable afin de donner une aura messianique à son combat.


 
 
Au cours du siècle passé, l'histoire de l'Universal Century a été teintée par de nombreuses tragédies dues aux confrontations entre Zeon et la Fédération. Alors que le monde bascule de nouveau dans les affres de la guerre, Banagher prend peu à peu conscience de la véritable nature du conflit et de ses enjeux intrinsèques pour l'ensemble de ses acteurs, sans savoir encore la place qu'il doit y tenir en tant que détenteur de la clé de la Boîte de Laplace. Lui qui voulait éviter à tout prix le début d'une nouvelle guerre s'est finalement retrouvé lui-même à combattre sur le champ de bataille et à tuer ses ennemis dans le feu de l'action, profondément traumatisé par cette expérience. Alors que tous convoitent le pouvoir résidant au sein de la boîte, il s'est vu confier une responsabilité bien lourde à porter qu'il n'a jamais désiré et qu'il doit néanmoins assumer, désormais trop profondément impliqué pour pouvoir reculer. Mais sa nature pacifiste le pousse naturellement à vouloir empêcher davantage de morts et de souffrances. Quelle voie empruntera t-il ? La boîte de Laplace possède t-elle le genre de pouvoir dont il a besoin ? Ou deviendra t-elle sa malédiction, un instrument de chaos qui plongera l'univers dans des ténèbres éternelles ? Pourra t-il préserver la pureté de son coeur tout en se retrouvant en première ligne des enjeux du conflit ?

On se retrouve ainsi avec tout un casting de personnages intéressants et bien développés avec la particularité que leurs évolutions sont toutes marqués d'une manière ou d'une autre par la tragique histoire de l'Universal Century. Cette histoire est une véritable malédiction qui marque à jamais leur existence, mais c'est aussi à travers elle qu'ils trouvent finalement la force nécessaire pour assumer leurs responsabilités et le rôle qu'ils ont à tenir dans les événements à venir. Certains l'assument pleinement comme Mineva Zabi et Full Frontal, d'autres ont plus de mal à l'accepter ou tentent initialement de fuir comme Banagher Links et Riddie Marcenas. Mais leurs évolutions commencent à s'enclencher et tous ont indéniablement leur place au sein de cette histoire, incarnant quelque chose de profondément lié aux enjeux narratifs et à la mythologie même de l'Universal Century. A travers leurs interactions entre eux, on en apprend énormément sur la véritable nature de cet univers, sur sa dimension politique et sociale qui a forgé l'histoire que l'on a connu dans l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino et qui se répète à nouveau aujourd'hui. On découvre les différentes facettes du conflit, les intentions de chacun des deux camps. Et au final, l'histoire nous apparait dans toute sa dimension dramatique et sa nature anti-manichéenne.

Il est par ailleurs intéressant de noter que le protagoniste de la série, Banagher Links, côtoie les deux camps au cours des événements de cet oav sans pour autant prendre parti pour l'un d'entre eux, ce qui en fait un personnage au statut assez inédit dans l'Universal Century, beaucoup plus proche de Kira Yamato (le héros des séries Gundam Seed et Gundam Seed Destiny) que de ses prédécesseurs directs Amuro Ray, Kamille Bidan et Judau Ashta qui étaient tous devenus de jeunes soldats. C'est un pacifiste dans l'âme qui découvre la façon de voir et de penser des deux camps comme les deux facettes opposées d'une même pièce (la guerre) et à comprendre dans le même temps les enjeux philosophiques et humains de ce conflit, doté de capacités d'analyse pertinentes de l'histoire passée, ce qui lui fait perdre à terme sa naïveté initiale qui le poussait à condamner purement et simplement tout acte hostile lié à la guerre sans chercher à en comprendre les véritables raisons. Pour autant, il préserve sa nature de pacifiste et, s'il prend davantage conscience de la nature des choses et qu'il commence doucement à mûrir, c'est finalement pour mieux tenter d'arrêter les hostilités ou du moins de limiter le massacre. Une voie qui s'avère extrêmement difficile et qui risque de lui causer de nombreuses désillusions et de cruelles souffrances avant de peut-être parvenir à triompher de la véritable malédiction de l'Universal Century: la haine qui est à l'origine de toute guerre.


 
 
A côté des nombreuses qualités d'écriture et de ses importants enjeux narratifs, l'oav continue d'assurer son quota de scènes d'action avec efficacité. Les scènes de batailles sont toujours aussi spectaculaires, riches en effets visuels, tout en étant assez longues et intenses. Ces dernières restent principalement là pour nous en mettre plein la vue, portées en cela par une animation de toute beauté, mais il est important de noter que ces séquences n'en sont pas moins mises au service de l'histoire car elles permettent de la faire progresser tout en développant certains de ses enjeux. L'ensemble fonctionne de manière efficace avec un dynamisme qui ne laisse jamais les longueurs s'installer, la narration étant toujours prenante d'un bout à l'autre de l'épisode. Tous les ingrédients sont là, mis au service d'un divertissement de qualité !

Du côté de la réalisation, on a droit du tout bon avec une mise en scène générale aussi efficace que dynamique, une animation particulièrement soignée (parmi les plus belles vues récemment dans une série de la Sunrise) et enfin des scènes d'action toujours aussi époustouflantes. La seule chose que l'on puisse regretter, encore une fois, c'est qu'il manque un peu cette ambiance auteuriste qui apportait une saveur particulière à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino. On est davantage dans l'esprit plus blockbusterisé des séries Gundam Seed et Gundam Seed Destiny qui misaient principalement des batailles axée avant tout sur le fun, sans que les morts n'aient de réel impact dramatique sur le spectateur. Le tout reste néanmoins efficace et vaut assurément le détour pour se divertir et profiter du spectacle sans trop se prendre la tête. Le tout est accompagné par les musiques toujours grandioses de ce grand compositeur qu'est Hiroyuki Sawano, connu notamment pour son travail fabuleux sur les bandes originales des séries L'Attaque des Titans et Guilty Crown, et qui nous livre ici une série de thèmes particulièrement grandioses et épiques contribuant énormément à l'ambiance de la série.

On notera par ailleurs un doublage japonais toujours de très grande qualité qui voit notamment le retour d'une véritable légende vivante du doublage japonais, monsieur Shuichi Ikeda, qui reprend ici son personnage de Char Aznable plus de vingt ans plus tard. Un moment qui ne manquera pas de combler la passion des nombreux fans de Gundam tant ce retour était attendu et espéré, presque de l'ordre du fantasme. L'artiste n'a par ailleurs rien perdu de sa prestance incroyable, nous rappellant encore une fois pourquoi Char Aznable demeure encore à ce jour un personnage inégalé, dont le charisme absolu n'a d'égal que la fascination qu'il suscite à ses interlocuteurs, face aux nombreux clones qui n'ont cessé de le copier dans la franchise Gundam comme ailleurs (la principale tentative vraiment mémorable à ce jour étant le personnage de Lelouch vi Britannia, le héros ô combien machiavélique et mégalo de l'excellente série Code Geass).

Mauvaise nouvelle par ailleurs pour les fans: l'éditeur Beez qui distribuait la franchise Gundam en France ayant fait faillite, la distribution de la suite de Gundam Unicorn est désormais assurée de manière internationale par Honneamise et Bandai Visual. Ce qui veut dire que, bien que la vostfr soit toujours disponible, la jaquette est cette fois en anglais et cette édition Blu-Ray est surtout vendue à prix d'or, chaque oav d'1h pouvant atteindre la cinquantaine d'euros (transposant directement les prix japonais sans les adapter au marché occidental) ce qui constitue un frein sérieux à l'achat. Pour autant, on ne pourrait pas imaginer d'autre format que le Blu-Ray pour un tel animé tant la qualité d'image et de son est exceptionnelle et primordiale pour profiter pleinement de la qualité somptueuse de l'animation et de l'immersion incroyable dont on profite au cours du visionnage de ces oav. On retrouve une nouvelle fois le choix entre l'excellente version japonaise et une version américaine qui vire décidément à la blague de mauvais goût tant elle parvient à dénaturer les personnages par rapport à leurs homologues japonais (Char Aznable y perd presque sa classe légendaire). Les sous-titres français sont toujours présents, parfaitement lisibles, fluides et travaillés sans fausse note apparente, et les japanophiles pourront même choisir d'opter pour les sous-titres japonais si le coeur leur en dit.


 
 
Enfin, on trouve cette fois quelques (maigres) bonus pour accompagner la galette tel qu'un résumé sympathique du premier oav d'une durée avoisinant les dix minutes, permettant de revoir quelques moments clés accompagnés par les musiques prestigieuses de l'incontournable Hiroyuki Sawano. Ensuite, on trouve sans surprise différentes bandes-annonces, previews, featurettes, etc... Rien de bien inattendu ni de particulièrement enthousiasmant... si ce n'est qu'on ne s'attendait probablement pas à ce que l'ensemble des bonus concernent en réalité le premier oav de la série sans aucun ne soit lié au second. Il s'agit de l'une des étrangetés de cette édition qui veut que chaque nouvelle sortie soit accompagnée des bonus de l'oav précédent, ce qui passe très bien quand il s'agit d'un résumé, mais beaucoup moins pour le reste... Comble de l'incompréhension, certains de ces bonus (heureusement très secondaires) ne sont même pas sous-titrés, que ce soit en français ou même en anglais parfois.

Au final, on trouve là un deuxième oav toujours aussi réussi qui continue de développer efficacement l'univers de la série et son casting de personnages tout en parvenant à convaincre le spectateur de la pertinence de cette adaptation de qualité par rapport à l'oeuvre originale de Yoshiyuki Tomino, se situant parmi les meilleurs animés produits par les studios Sunrise ces dernières années. Cet épisode est bien sûr marqué par le retour du personnage le plus emblématique de la saga comme le suggère le titre, mais on se laisse avant tout transporter par cette histoire, par ses enjeux, et on se plaît à accompagner ce nouveau casting de personnages aussi intéressants qu'attachants à travers leur périple, le tout accompagné par des scènes de batailles dantesques et visuellement splendides. On trouve là toute la quintessence de l'univers Gundam, mêlant de manière habile la richesse de l'univers de Tomino et les différents aspects que les fans de toutes les générations ont aimé au fil de l'histoire de la franchise, à travers l'ensemble de ses incarnations. De là, est-il vraiment surprenant que Gundam Unicorn soit un tel succès commercial et critique et que la série soit considérée par quantité de fans comme l'une des meilleures incarnations de la franchise Gundam à ce jour (y compris par ceux qui découvrent l'Universal Century pour la première fois) ? Cette série est décidément un incontournable pour les fans de la franchise et ce n'est pas cet excellent oav qui fera penser le contraire tant il se révèle d'une efficacité incomparable pour transporter son spectateur en plein coeur de cette nouvelle aventure. Une expérience à part entière pour les fans de la saga et pour les amateurs des séries de méchas en général qui trouveront là une oeuvre et un univers d'une richesse fabuleuse !
  

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