Ciné-Asie Critique - Ong Bak 2
Voici la critique d'erkael portant sur l'édition DVD du film Ong Bak 2, la suite du célèbre film d'action avec Tony Jaa !
Six ans après la révolution que fut le premier film, l’équipe de ce même film revient avec une suite…dont on cherche encore le lien ! Le seul point commun entre Ong Bak 1 et 2 c’est Tony Jaa, artiste martial remarquable, à défaut d’être un acteur remarquable…déjà ça sent l’arnaque marketing ! A cela ajoutons le petit plus « Europacorp » qui sous-titre le film « La naissance du Dragon »…parce que c’est bien connu que le Dragon est un animal typique de la Thaïlande (en même temps « La naissance de l’éléphant », ça le faisait moins).
Bien loin de l’ambiance urbaine du premier Ong Bak, cette pseudo suite nous plonge dans la Thaïlande du XVème siècle où on suit le parcours d’un jeune prince ayant assisté à la mort de ses parents, et qui fut par la suite recueilli et élevé par des bandits avant de retourner se venger !
Avec un tel aperçu du scénario, inutile de dire que c’est loin d’être le point fort du film ! Mais quel est donc le point fort de ce film ? Certainement pas la réalisation chaotique, on aurait pu souhaiter un souffle épique façon « Bang Rajan », autre film se déroulant à la même période en Thaïlande, mais il n’en est rien, l’agressivité et les chorégraphies ne sont pas non plus des exemples du genre… le problème de ce film est justement qu’il ne possède qu’un seul point fort qui n’est autre que Tony Jaa !
Tout le long du film on le voit pratiquer de nombreux arts martiaux, délaissant le muay thai au profit d’arts de combats Chinois ou Japonais, voir même du combat libre quelques siècles en avance…pourquoi pas. Il porte littéralement le film à bout de bras, et il prouve sans problème qu’il est un artiste martial accompli (bien que les affrontements typés « Kung fu » soient loin d’être les meilleurs qu’on ait pu voir), mais il prouve également qu’il n’est pas vraiment un acteur… En effet son jeu est linéaire, il ne semble posséder qu’une seule expression faciale et ses lignes de dialogues dans le film sont quasiment inexistantes… sans doute pour cacher la misère. Alors certes pourquoi avoir besoin de dialogues quand le film n’est qu’une succession de scènes d’action ? Pour mettre en place un scénario et des personnages peut être !
Le gros problème du film est qu’alors qu’il possède un scénario archi simpliste, et des ambitions qu’il est incapable de réaliser. Au lieu de choisir un déroulement linéaire avec en premier lieu la jeunesse de notre héros, puis la mort de ses parents et ensuite le fait qu’il rejoigne les bandits, un choix boiteux a été fait de sorte à ce qu’on commence à le découvrir en tant qu’esclave avant de voir sa libération par les pirates qui vont le former à de nombreux arts martiaux (à ce moment du film on pense que ça s’annonce très bien), pour ensuite nous foutre des flash-back mal intégrés et bancals qui viennent installer une confusion pas du tout nécessaire. La ligne temporelle narrative devient alors particulièrement brouillonne alors qu’il n’y a pas lieu d’être, loin de là.
Le film tente d’imposer des enjeux dramatiques bien maladroitement ce qui a pour effet de plomber l’ensemble.
Reste des scènes d’action plutôt bien foutues avec notamment un final où le pauvre Tony enchaîne les affrontements contre de très nombreux adversaires et dans de très nombreux styles. Malheureusement même cette scène qui aurait pu être épique est désamorcée par trop de défauts. Trop d’utilisation d’armes blanches (et c’est valable tout le long du film) viennent casser l’impact de la violence des affrontements comme on pu connaître avec le premier Ong Bak, impact également nuancé avec l’utilisation trop fréquente de ralenti ; cette scène finale semble sorti de nulle part, tout comme « le corbeau », un adversaire dont on ignore tout et qui met une bonne branlée à notre héros avant de disparaître du film (certes il aura un rôle important dans le troisième, mais ici il est juste de trop), sans parler de la conclusion ultra foireuse dont on ne sait pas trop si elle annonce une suite ou si il faut se contenter de ça… Ni fait ni à faire !
On sort donc perplexe, déçu de ce film et là Europacorp nous réserve une ultime surprise : un générique totalement hors propos de Sexion d’Assaut…au secours !! On touche le fond !
Pour le reste l’édition contient quelques bonus intéressants mais il faut être honnête, on n’a pas forcément envie de prolonger l’aventure après un tel film. La VF est correcte pour le peu de dialogues qu’on trouve dans le film, il n’y avait pas beaucoup d’efforts à faire.
Alors que le premier Ong Bak a été et est encore une référence, cette suite qui n’en est pas une, s’avère juste une catastrophe malgré quelques qualités qui arrivent à peine à sauver l’ensemble. Ne reste que Tony Jaa qui demeure impressionnant.
Six ans après la révolution que fut le premier film, l’équipe de ce même film revient avec une suite…dont on cherche encore le lien ! Le seul point commun entre Ong Bak 1 et 2 c’est Tony Jaa, artiste martial remarquable, à défaut d’être un acteur remarquable…déjà ça sent l’arnaque marketing ! A cela ajoutons le petit plus « Europacorp » qui sous-titre le film « La naissance du Dragon »…parce que c’est bien connu que le Dragon est un animal typique de la Thaïlande (en même temps « La naissance de l’éléphant », ça le faisait moins).
Bien loin de l’ambiance urbaine du premier Ong Bak, cette pseudo suite nous plonge dans la Thaïlande du XVème siècle où on suit le parcours d’un jeune prince ayant assisté à la mort de ses parents, et qui fut par la suite recueilli et élevé par des bandits avant de retourner se venger !
Avec un tel aperçu du scénario, inutile de dire que c’est loin d’être le point fort du film ! Mais quel est donc le point fort de ce film ? Certainement pas la réalisation chaotique, on aurait pu souhaiter un souffle épique façon « Bang Rajan », autre film se déroulant à la même période en Thaïlande, mais il n’en est rien, l’agressivité et les chorégraphies ne sont pas non plus des exemples du genre… le problème de ce film est justement qu’il ne possède qu’un seul point fort qui n’est autre que Tony Jaa !
Tout le long du film on le voit pratiquer de nombreux arts martiaux, délaissant le muay thai au profit d’arts de combats Chinois ou Japonais, voir même du combat libre quelques siècles en avance…pourquoi pas. Il porte littéralement le film à bout de bras, et il prouve sans problème qu’il est un artiste martial accompli (bien que les affrontements typés « Kung fu » soient loin d’être les meilleurs qu’on ait pu voir), mais il prouve également qu’il n’est pas vraiment un acteur… En effet son jeu est linéaire, il ne semble posséder qu’une seule expression faciale et ses lignes de dialogues dans le film sont quasiment inexistantes… sans doute pour cacher la misère. Alors certes pourquoi avoir besoin de dialogues quand le film n’est qu’une succession de scènes d’action ? Pour mettre en place un scénario et des personnages peut être !
Le gros problème du film est qu’alors qu’il possède un scénario archi simpliste, et des ambitions qu’il est incapable de réaliser. Au lieu de choisir un déroulement linéaire avec en premier lieu la jeunesse de notre héros, puis la mort de ses parents et ensuite le fait qu’il rejoigne les bandits, un choix boiteux a été fait de sorte à ce qu’on commence à le découvrir en tant qu’esclave avant de voir sa libération par les pirates qui vont le former à de nombreux arts martiaux (à ce moment du film on pense que ça s’annonce très bien), pour ensuite nous foutre des flash-back mal intégrés et bancals qui viennent installer une confusion pas du tout nécessaire. La ligne temporelle narrative devient alors particulièrement brouillonne alors qu’il n’y a pas lieu d’être, loin de là.
Le film tente d’imposer des enjeux dramatiques bien maladroitement ce qui a pour effet de plomber l’ensemble.
Reste des scènes d’action plutôt bien foutues avec notamment un final où le pauvre Tony enchaîne les affrontements contre de très nombreux adversaires et dans de très nombreux styles. Malheureusement même cette scène qui aurait pu être épique est désamorcée par trop de défauts. Trop d’utilisation d’armes blanches (et c’est valable tout le long du film) viennent casser l’impact de la violence des affrontements comme on pu connaître avec le premier Ong Bak, impact également nuancé avec l’utilisation trop fréquente de ralenti ; cette scène finale semble sorti de nulle part, tout comme « le corbeau », un adversaire dont on ignore tout et qui met une bonne branlée à notre héros avant de disparaître du film (certes il aura un rôle important dans le troisième, mais ici il est juste de trop), sans parler de la conclusion ultra foireuse dont on ne sait pas trop si elle annonce une suite ou si il faut se contenter de ça… Ni fait ni à faire !
On sort donc perplexe, déçu de ce film et là Europacorp nous réserve une ultime surprise : un générique totalement hors propos de Sexion d’Assaut…au secours !! On touche le fond !
Pour le reste l’édition contient quelques bonus intéressants mais il faut être honnête, on n’a pas forcément envie de prolonger l’aventure après un tel film. La VF est correcte pour le peu de dialogues qu’on trouve dans le film, il n’y avait pas beaucoup d’efforts à faire.
Alors que le premier Ong Bak a été et est encore une référence, cette suite qui n’en est pas une, s’avère juste une catastrophe malgré quelques qualités qui arrivent à peine à sauver l’ensemble. Ne reste que Tony Jaa qui demeure impressionnant.
De Dim12 [4930 Pts], le 24 Décembre 2013 à 17h08
C'est vrai qu'il ne vaut rien comparé au premier.