Culture Keisai, le maître du dessin abrégé
Bien avant les mangas que nous connaissons tous, le Japon d'antan utilisait d'autres formes de narration. Parmi elles, on retrouvait l'ukiyo-e, mouvement artistique et populaire né à l'époque d'Edo (1603 - 1868).
Avec Keisai, le maître du dessin abrégé, les éditions Hazan nous invitent à découvrir l'un des grands maîtres de ce courant : Keisai. Dans cet ouvrage qui sort aujourd'hui, vous retrouverez 6 albums du maître contenant des dizaines d'illustrations réunis par thématique, le tout commenté par la spécialiste Matthi Forrer.
Peintre de l'école ukiyoe, sous l'époque Edo, contemporain et rival de Kiyonaga, Utamaro ou Eishi, Masayoshi (1764-1824) semble avoir trouvé un certain répit après 1795, une fois appointé peintre officiel du daimyo ou gouverneur du domaine Tsuyama de la province de Misamasaka. Les loisirs liés à sa position lui permettent d'explorer les voies d'un nouveau style qui lui valut la célébrité : tournant esthétique qui correspond à son adoption du nom de Kuwagata Keisai (en 1794, pense-t-on).
A partir de 1796, il publia en effet une série d'albums inaugurant un style graphique cursif et minimaliste au dessin virtuose et très suggestif sous le nom de Ryakuga ou style de dessins abrégés, genre qui n'était pas absent de la tradition mais qu'il relança par son talent. L'esprit de simplification de ses compositions, leur tour elliptique et leur veine humoristique rencontrèrent beaucoup de succès.
Encouragé par cet accueil, il développa ce genre de croquis, dont devaient s'inspirer ses contemporains à commencer par Hokusai dans sa Manga, à travers un certain nombre d'albums conçus comme des encyclopédies et des manuels d'initiation au dessin. Cet ouvrage réunit pour la première fois l'ensemble de ces six albums dont le public français ne connaissait jusqu'ici que deux publications : le premier album de caractère général, Ryakugashiki (1796), puis ceux consacrés aux animaux (Choju ryakugashiki, 1797), aux personnages (Jinbutsu ryakugashiki, 1799), aux paysages (Sansui ryakugashiki, 1800), aux proverbes (Kotowazagaen, 1808) et aux douze mois de l'année (Keisai ryakugaen, 1823).
Au XIXe siècle, les amateurs occidentaux prisèrent le style de Keisai, qui était apprécié par Rodin, autre dessinateur virtuose, et par le critique Théodore Duret, favorable aux impressionnistes et en particulier à Manet. Dans un livret imprimé à part, les préfaces originales des albums sont traduites du japonais ancien. Les planches sont commentées et l'ensemble introduit par le grand spécialiste Matthi Forrer.
Avec Keisai, le maître du dessin abrégé, les éditions Hazan nous invitent à découvrir l'un des grands maîtres de ce courant : Keisai. Dans cet ouvrage qui sort aujourd'hui, vous retrouverez 6 albums du maître contenant des dizaines d'illustrations réunis par thématique, le tout commenté par la spécialiste Matthi Forrer.
Peintre de l'école ukiyoe, sous l'époque Edo, contemporain et rival de Kiyonaga, Utamaro ou Eishi, Masayoshi (1764-1824) semble avoir trouvé un certain répit après 1795, une fois appointé peintre officiel du daimyo ou gouverneur du domaine Tsuyama de la province de Misamasaka. Les loisirs liés à sa position lui permettent d'explorer les voies d'un nouveau style qui lui valut la célébrité : tournant esthétique qui correspond à son adoption du nom de Kuwagata Keisai (en 1794, pense-t-on).
A partir de 1796, il publia en effet une série d'albums inaugurant un style graphique cursif et minimaliste au dessin virtuose et très suggestif sous le nom de Ryakuga ou style de dessins abrégés, genre qui n'était pas absent de la tradition mais qu'il relança par son talent. L'esprit de simplification de ses compositions, leur tour elliptique et leur veine humoristique rencontrèrent beaucoup de succès.
Encouragé par cet accueil, il développa ce genre de croquis, dont devaient s'inspirer ses contemporains à commencer par Hokusai dans sa Manga, à travers un certain nombre d'albums conçus comme des encyclopédies et des manuels d'initiation au dessin. Cet ouvrage réunit pour la première fois l'ensemble de ces six albums dont le public français ne connaissait jusqu'ici que deux publications : le premier album de caractère général, Ryakugashiki (1796), puis ceux consacrés aux animaux (Choju ryakugashiki, 1797), aux personnages (Jinbutsu ryakugashiki, 1799), aux paysages (Sansui ryakugashiki, 1800), aux proverbes (Kotowazagaen, 1808) et aux douze mois de l'année (Keisai ryakugaen, 1823).
Au XIXe siècle, les amateurs occidentaux prisèrent le style de Keisai, qui était apprécié par Rodin, autre dessinateur virtuose, et par le critique Théodore Duret, favorable aux impressionnistes et en particulier à Manet. Dans un livret imprimé à part, les préfaces originales des albums sont traduites du japonais ancien. Les planches sont commentées et l'ensemble introduit par le grand spécialiste Matthi Forrer.
De Aeterna [3678 Pts], le 04 Décembre 2013 à 14h38
Typiquement le genre d'ouvrage que je verrais bien dans ma bibliothèque, au milieu de mes autres livres sur l'art, et que je m'offrirais volontiers pour les fêtes de fin d'année. *______________*
Mon portefeuille, lui, risque de beaucoup moins apprécier l'exercice, étant donné que le nouveau coffret des Editions Fei, "Les Trois Royaumes", figure déjà en bonne place au chapitre des cadeaux de Noël... ^_^
Aucun doute qu'il va me falloir faire un choix ! >.<
De StrawberryFruit [629 Pts], le 04 Décembre 2013 à 13h24
J'aimerais bien voir ça ^^
De Koiwai [12807 Pts], le 04 Décembre 2013 à 12h36
Hop, encore un bouquin qui va finir sur ma liste de Noël, aux côtés de l'artbook Totoro et de Nippon no Haikyo.
De Shizko [2367 Pts], le 04 Décembre 2013 à 12h34
Bel ouvrage certes mais je trouve le prix assez décourageant :/