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Jeux Video Test - Ace Attorney Dual Destinies

Vendredi, 15 Novembre 2013 à 12h30

Sorti en juillet dernier au Japon, Phoenix Wright - Ace Attorney - Dual Destinies est sorti dans notre pays le 24 octobre dernier, uniquement en dématérialisé sur l'eShop de la 3DS. Aujourd'hui, nous vous proposons de revenir sur ce nouvel opus de la saga Phoenix Wright, avec le test réalisé par Glass Heart.




Phoenix Wright est de retour ! Après avoir fait le bonheur des joueurs sur DS à travers cinq épisodes généralement de très bonne qualité, l'avocat phare du monde des jeux vidéo fait son entrée sur la nouvelle console de Nintendo, la 3DS. Un retour attendu qui est malheureusement troublé par les circonstances dans lesquelles Capcom a exporté le jeu en Occident. Suite aux ventes décevantes des précédents opus, l'éditeur-développeur ne semble plus vraiment croire au potentiel de sa série en Occident et si ce nouvel épisode nous est finalement parvenu, c'est au prix d'un travail de localisation déplorable, uniquement disponible sur l'eshop de la 3DS et en langue anglaise. D'entrée de jeu, cela réduit considérablement le champ d'acheteurs potentiels pour un visual-novel, genre où les dialogues tiennent une place primordiale dans le gameplay. Maintenant, on ne va pas refaire un procès déjà fait de nombreuses fois à Capcom et étudions d'un peu plus près ce nouvel opus des aventures de Phoenix Wright.

Intitulé Gyakuten Saiban 5 au Japon, Dual Destinies est donc la suite directe d'Apollo Justice : Ace Attorney. Si le précédent opus avait introduit un nouvel avocat qui venait prendre la relève de Phoenix Wright, ce nouvel opus marque un retour en arrière en remettant le célèbre avocat en vedette. Toutefois, on assiste à une révolution importante dans le concept puisque ce n'est plus un seul avocat que l'on va désormais pouvoir suivre mais un groupe de trois avocats aussi différents que complémentaires qui se succèdent selon les affaires (souvent un avocat principal et un assistant parmi les trois). Si on retrouve bien sûr Phoenix Wright, on pourra tout aussi bien suivre les exploits de son disciple Apollo Justice ou de la nouvelle recrue de la "Wright Anything Agency", la toute jeune Athena Cykes. Chacun a sa propre manière d'appréhender une affaire en fonction de son tempérament et son expérience professionnelle, et chacun possède un pouvoir spécial pour confondre les suspects. Si Phoenix possède toujours le pouvoir de voir les secrets des suspects sous la forme de verrous et si Apollo détecte leurs mensonges en remarquant leurs tics, Athena possède quant à elle la capacité de déterminer les émotions des témoins au cours de leurs dépositions afin de remarquer les émotions suspectes, lesquelles traduisent souvent des vérités cachées dissimulées derrière les propos. Ces séquences donnent généralement lieu à des mini-jeux d'intérêt variable, le plus intéressant étant clairement le pouvoir d'Athena qui représente un défi prenant, malgré son absence totale d'enjeux (les erreurs ne sont pas sanctionnées lors de ces passages).

Le fait d'accompagner ainsi trois personnages différents permet de renouveler en profondeur l'intérêt de l'histoire et du gameplay en variant les plaisirs, d'autant que la personnalité de chacun est brillamment mise en valeur par les événements du scénario. Depuis la trilogie originale, Phoenix Wright est devenu un avocat accompli, beaucoup plus serein et confiant que par le passé (mais n'ayant rien perdu de son superbe sens de l'ironie), qui revient à tribunal après avoir fraichement lavé son nom et son honneur des accusations calomnieuses proférées à son égard dans l'épisode précédent. Apollo est quant à lui un jeune avocat beaucoup plus passionné et idéaliste, mais ce trait de caractère se retourne contre lui quand le doute finit par assaillir son esprit, menaçant de le faire sombrer du côté obscur. Enfin la nouvelle venue Athena vient apporter un vent de fraicheur, de bonne humeur et d'humour, mais surtout beaucoup de peps, à la dynamique du trio. Mais derrière cette bonne humeur apparente se cachent des troubles profondément enfouis et la jeune femme réserve de bien terrifiantes surprises. Tous ces personnages ont donc une histoire personnelle souvent sombre et profonde qui se développera ou qui se dévoilera au cours du jeu, nouant un noeud dramatique qui viendra remettre en cause toutes leurs convictions lors des ultimes chapitres. Un grand soin a été apporté à la plupart de ces nouvelles affaires afin que les personnages se trouvent souvent au centre des enjeux humains de l'intrigue, plus que de simples spectateurs des drames.




Dans Dual Destinies, le monde judiciaire traverse une période troublée connue sous le nom d'âge sombre de la loi où la victoire au tribunal importe désormais plus aux juristes que la recherche de la vérité. De ce fait, des pratiques illégales comme la falsification de preuves ou la construction de fausses charges sont devenus courantes, et la plupart des nouveaux avocats sont des imposteurs en quête de gloire, entraînant la méfiance des citoyens à l'encontre du système juridique. A l'origine de cette ère sombre se trouve la condamnation à mort de Simon Blackquil, jeune avocat de l'accusation, pour un meurtre commis sept ans plus tôt. En attendant le jour de son exécution, Blackquil continue étrangement d'officier en sa qualité d'avocat, ce qui ne fait que renforcer le doute à l'encontre du monde judiciaire. Et c'est avec cet adversaire aussi implacable que magnifiquement narcissique que le joueur va devoir en découdre pendant la plupart des affaires, personnage aussi charismatique que mystérieux et intéressant sans pour autant parvenir à égaler la classe de Godot (l'incontournable avocat à la tasse de café de Trials and Tribulations, le troisième opus de la série). Nos héros vont devoir ainsi faire face à ce contexte troublé au cours d'une nouvelle série d'affaires, lesquelles mettent souvent en valeur l'importance des liens d'amitié et de confiance que l'on porte envers les autres afin de traverser ensemble les périodes de crise. Un joli discours assez convenu mais qui est plutôt bien traité dans l'ensemble, notamment lors des trois dernières affaires.

Les chapitres sont cette fois au nombre de cinq (un sixième sera probablement disponible en download content plus tard... si on est chanceux) et nous proposent des intrigues aussi variées qu'intéressantes. Si la première est comme souvent une introduction servant de tutorial, elle a le mérite de plonger le joueur dans une affaire au contexte particulièrement trouble dont la réelle importance ne s'éclaircira qu'au cours des ultimes chapitres du jeu. La seconde intrigue plonge le joueur au coeur d'une histoire fantastique où les superstitions locales d'un village viennent semer le trouble et la confusion sur une affaire de meurtre. Etant la seule à ne pas avoir de lien particulier avec l'intrigue principale du jeu, elle permet surtout de faire connaissance avec les personnages principaux du jeu, parmi lesquels la nouvelle venue Athena Cykes, l'avocat de l'accusation Simon Blackquil ou encore le détective Bobby Fulbright ("In Justice we trust !"). Cette affaire se révèle particulièrement bien construite et elle est assurément celle qui demandera le plus au joueur de faire preuve de logique. La troisième se déroule quant à elle dans une académie prestigieuse où, en ce temps troublés d'âge sombre de la loi, deux doctrines se confrontent au sein même de l'éducation, la première prônant la recherche de la victoire par le biais de moyens légitimes et la seconde l'acquisition de la victoire par le biais des moyens nécessaires (fausses charges, fabrication de fausses preuves) pour pouvoir faire carrière dans un monde judiciaire traversant la plus grande crise de son existence. Cette situation est illustrée par l'histoire de trois amis, étudiants dans cette école, dont les liens d'amitié sont mis en doute par leurs affinités personnelles pour chacune de ces doctrines. Les deux derniers chapitres, quant à eux, traitent d'une même affaire se déroulant dans un centre spatial de recherche et ayant des liens intimes avec l'histoire personnelle de nombreux personnages du jeu, menant le joueur de surprise en surprise jusqu'à un dénouement riche en tensions et en émotions.

Le gameplay, quant à lui, ne change généralement pas de la formule classique mais a été simplifié lors des phases d'enquête pour assurer une meilleure fluidité du récit et de l'expérience du jeu. Les phases de recherche d'indices (des point and click) n'ont ainsi lieu que dans quelques endroits bien particuliers et le curseur montre au joueur les endroits pouvant être intéressants à examiner au lieu de le laisser chercher au hasard. Pour contre-balancer ça, les décors sont explorables sous différents angles (maximum trois), un même élément pouvant être dissimulé ou révéler une vérité cachée selon l'angle à travers lequel il est examiné. Cela ne révolutionne pas vraiment le gameplay mais ça apporte néanmoins un petit plus. Pour le reste, les déplacements nécessaires ont aussi été limités, préférant faire passer au joueur une bonne dizaine ou quinzaine de minutes sur un même lieu avec une somme importante d'informations afin de lui éviter de faire de sempiternels allers et retours d'un lieu à l'autre comme dans les jeux précédents. Si certains trouveront que cela guide un peu trop le joueur, cela renforce à l'inverse le rythme et le dynamisme du jeu, même si ça l'apparente du coup encore davantage à un visual-novel.




Les phases de procès, quant à elles, restent fidèles à elles-mêmes avec les incontournables séquences de contre-interrogatoire où le joueur devra sans cesse pousser chacune des déclarations des témoins afin de récolter davantage d'informations, avant d'appuyer une incohérence à l'aide d'une preuve spécifique, ou alors de répondre aux questions avancées par le juge ou par l'accusation afin de tenter de faire avancer l'argumentaire en sa faveur. On retrouve bien sûr la mise en scène efficace et dynamique de la série, appuyée par une grande variété d'animations (les expressions des témoins sont toujours aussi hilarantes lorsqu'ils sont percés à jour, surtout les coupables) et par des musiques irréprochables, ainsi que par la bonne dose d'humour ironique et de dérision qui ont fait le succès et la saveur particulière de la franchise, tout cela pour le plus grand bonheur des fans. Ces phases de tribunal ne présentent toutefois pas un grand challenge, une inspection minutieuse des preuves et un peu de logique pouvant permettre au joueur de se sortir de toutes les situations sans trop de problèmes. Pas de piège ici pour entraîner un game over immédiat et il est même rare que la barre de vie descende tant les possibilités d'erreurs se révèlent limitées.

Ce qui vient renforcer superficiellement le challenge, ce sont les mini-jeux liés aux pouvoirs de nos trois avocats, notamment la recherche des émotions suspectes dans les dépositions des témoins (le pouvoir d'Athena) qui n'est pas forcément si facile qu'on le croit et qui entraîne facilement des erreurs, ce qui aurait pu constituer un vrai challenge... si les erreurs étaient sanctionnées lors de ces séquences (ce qui n'est pas le cas). Toutefois, comprendre la mentalité du suspect est plus subtil qu'il n'y parait, le joueur ne devant pas se contenter pas de repérer des émotions louches mais aussi l'absence d'une émotion particulière pourtant logique à un moment de la déposition, ou même la variation de l'intensité d'une émotion en fonction de la situation. Ce mini-jeu trouve le summum de son intérêt lors des confrontations avec des témoins totalement envahis par leurs émotions ou capable de les contrôler pour corser significativement le tout (et de rendre le travail d'Athena cauchemardesque du même coup), rendant alors très difficile la recherche d'une émotion particulière. Il faudra alors comprendre la logique derrière la manière dont le suspect gère ou appréhende cette foule d'émotions pour trouver celle qui sort de lot et qui est capable de mettre à jour le suspect, même si le jeu ne manque pas de donner des indices parlants au joueur en cas d'échec. La force de ces séquences vient aussi du fait qu'elles sont parfaitement homogènes avec le déroulement de l'intrigue, survenant toujours à un moment particulier où un grand secret profondément intime est sur le point d'éclater au grand jour, et on se plait alors à décortiquer progressivement la mentalité du témoin jusqu'à trouver l'origine de son trouble.

On retrouve ainsi le gameplay particulier et si terriblement accrocheur de la série avec quelques nouveautés savoureuses qui viennent dynamiser l'intérêt de ce nouvel opus. Tant en terme de réalisation qu'au niveau du gameplay, Dual Destinies s'impose comme l'opus le plus prenant et le plus immersif de la série à ce jour, et son histoire s'impose également parmi les toutes meilleures avec l'excellent Trials and Tribulations.




Maintenant, ce constat général très positif ne se fait pas aussi sans certaines réserves. En premier lieu, une partie des joueurs pourront reprocher au jeu d'avoir grandement simplifié certains aspects du gameplay, ce qui nuit par là également à la durée de vie (la progression est très fluide, on ne perd pas de temps à chercher) et au challenge (la possibilité d'un game over est quasiment nulle), ce qui sert paradoxalement le rythme du jeu et la fluidité de l'histoire. On ne manquera cependant pas de relever que le jeu est composé de cinq chapitres (dont les deux derniers ne sont en fait qu'une seule et même affaire) dont la durée in-game ne dépasse jamais les deux jours, là où certaines intrigues des jeux précédents pouvaient facilement s'étaler sur trois jours. Les habitués de la série pourront ainsi trouver ce cinquième opus un poil trop court, même s'il a tout de même de quoi occuper une bonne trentaine d'heures de jeu auxquelles on pourra éventuellement ajouter plus tard une sixième affaire en DLC si Capcom décide de la sortir en Occident (on croise les doigts). Maintenant, le genre même fait que le degré de rejouabilité est faible et il faudra certainement attendre un moment avant de trouver un réel intérêt à refaire le jeu et à redécouvrir des affaires déjà résolues.

Mais surtout, l'aspect le plus gênant et peut-être le plus critiqué reste le fan-service. Le jeu caresse littéralement le fan dans le sens du poil, faisant intervenir nombre de personnages importants apparus dans les jeux précédents de la série le temps d'apparitions plus ou moins justifiées (souvent pas). Que penser lorsqu'un certain personnage emblématique fait son grand retour pour tenir le rôle de l'avocat de l'accusation, le temps de confronter Phoenix une ou deux fois, avant de se barrer juste après et de rendre sa place à l'adversaire attitré de cet opus ? Le fan doit-il être satisfait que ce passage soit présent dans le jeu ou bien penser qu'on se moque de lui ? Pareil pour la quasi-totalité des personnages revenants qui détournent finalement l'attention du joueur du coeur de l'intrigue plus qu'autre chose. A trop vouloir contenter les fans, Capcom a finalement fait un peu n'importe quoi, préférant penser en terme de quantité qu'en terme de qualité. Avec un casting pareil, il y avait certainement de quoi alimenter de bonnes intrigues, pas juste se contenter de les faire apparaître pour dire bonjour avant de disparaître définitivement une vingtaine de minutes plus tard.

Le jeu a ainsi ses petits travers, mais cela ne change en rien le constat global qui est quand même très positif. En fait, en marquant la transition vers la 3DS, Dual Destinies renouvelle l'intérêt de la franchise Ace Attorney. Les nouveautés sont souvent excellentes et certaines choix de gameplay, s'ils ne feront certainement pas l'unanimité, sont généralement assez justifiés. Cet opus offre surtout l'un des meilleurs scénarios et l'un des meilleurs castings de personnages principaux de la série, plus riches en surprises que jamais. Pour les fans, si on peut évidemment regretter que Capcom ait placé si peu de conviction dans la localisation de cet épisode, il serait néanmoins dommage de passer à côté pour ceux qui sont généralement à l'aise avec l'anglais, tant il se révèle riche et digne de ses prédécesseurs. Assurément l'un des meilleurs opus avec Trials and Tribulations, et une formidable conclusion s'il devait être le dernier de la série que l'on devait connaître chez nous ! "In Justice we trust !"




Graphismes:
Le passage de la série à la nouvelle génération de consoles lui octroie une nouvelle jeunesse. S'ils n'ont pas la prétention d'exploiter pleinement le potentiel de la 3DS, les graphismes sont généralement d'un bon niveau mais c'est surtout la qualité des animations des personnages qui force le respect, ainsi que la mise en scène dynamique des séquences de tribunal. Le jeu est aussi ponctué de quelques cinématiques animées d'assez bonne qualité réalisées par le studio Bones (à qui l'on doit entre autres les excellentes adaptations animées de Fullmetal Alchemist). La 3D est, quant à elle, purement anecdotique et on ne loupera rien en la désactivant.

Jouabilité:
On retrouve le gameplay habituel de la série: original, simple, intuitif et extrêmement accrocheur. Si Dual Destinies reprend des éléments introduits dans les jeux précédents comme le système de verrous et le mini-jeu consistant à repérer les tics des témoins, la nouveauté principale reste le système d'analyse d'émotions qui se révèle terriblement accrocheur. La difficulté est relativement peu élevée (mais requiert cependant un bon niveau d'anglais), ce qui le rend idéal pour découvrir la série.

Durée de vie:
Cinq chapitres sont disponibles dans la version de base, et une sixième sera peut-être proposée plus tard en tant que contenu téléchargeable optionnel. De quoi occuper une bonne trentaine d'heures, peut-être même un peu plus, ce qui constitue une durée de vie tout à fait honorable même si ce n'est pas l'un des plus longs de la série. Le concept même du visual-novel fait que le degré de rejouabilité est peu élevé, une affaire résolue n'ayant plus aucun secret pour le joueur.

Bande-son:
Le sans-faute quasi-complet ! Les musiques composées pour le jeu font clairement partie des meilleurs de la série avec nombre de nouveaux thèmes prenants ou de remix réussis qui donnent toute leur puissance aux différents scénarios proposés. Les bruitages sont eux magnifiquement traités, complètement indissociables des multiples animations des personnages, contribuant ainsi considérablement à l'immersion. Seules les voix anglaises constituent un vrai point noir, mais celles-ci ne sont heureusement présentes qu'au cours des cinématiques animées et une ou deux exclamations dans le tribunal. On en vient presque à espérer que les voix japonaises nous soient proposées plus tard en contenu téléchargeable...

Scénario:
Les quatre affaires proposées offrent une vraie diversité d'univers et de situations et chacune réserve de multiples rebondissements qui tombent toujours à point nommé pour surprendre le joueur alors qu'il pensait avoir enfin compris la vérité d'une affaire. L'une des forces du scénario est de ne pas oublier de traiter les différents personnages qui se révèlent plus que jamais dans toute leur profondeur et leur complexité. Si on ne manquera pas de noter les évolutions respectives de Phoenix et d'Apollo depuis les précédents opus, ce sont surtout les nouveaux venus Athena Cykes et Simon Blackquil qui sortent leur épingle du jeu par leur capital sympathie indéniable, leur complexité surprenante et leur charisme puissant. Chaque affaire met en avant un duo de personnages différent, ce qui contribue énormément à l'attachement du joueur à leur égard et au choc ressenti lors des gros rebondissements de l'histoire. Capcom réitère là l'exploit de réaliser une histoire aussi prenante et aboutie que celle de Trials and Tribulations (l'opus le plus apprécié jusque là). Indéniablement, le gros point noir dans tout ça reste l'absence de traduction française traduisant le manque de confiance regrettable de Capcom envers l'un des tout meilleurs opus de la série.

En résumé:
Phoenix Wright signe là son grand retour et son entrée sur une nouvelle génération de consoles avec l'un des meilleurs jeux de la série. Sorti dans un climat de méfiance et de défiance de la part des joueurs face au travail de localisation déplorable de l'éditeur Capcom, cela ne devrait occulter en rien la qualité même du jeu qui se révèle exceptionnelle. Reprenant le meilleur des opus précédents tout en introduisant des nouveautés qui figurent parmi les meilleures idées de la série, Dual Destinies s'impose de lui-même comme le jeu le plus abouti de la franchise Ace Attorney en terme de réalisation et de gameplay et au moins aussi abouti que le cultissime Trials and Tribulations en terme d'histoire. Un véritable best-of qui constitue un must pour les fans, aussi bien les nouveaux joueurs que ceux qui ont découvert les aventures de Phoenix il y a déjà plusieurs années et qui prendront certainement leur pied avec ces retrouvailles mémorables ! Une très bonne compréhension de l'anglais s'impose malheureusement comme une condition sine-qua-non, mais cela ne devrait en rien retenir ceux qui se sentent relativement à l'aise avec la langue, d'autant que le jeu est disponible à un prix relativement accessible (25 euros).

17/20

commentaires

Daigo

De Daigo [917 Pts], le 18 Novembre 2013 à 00h27

Si on veut grandir dans le monde d'aujourd'hui, c'est quand même dommage, voire franchement handicapant pour certaines professions, de ne pas maîtriser les bases en anglais. Pour ma part je n'approuve ni les fans qui crient sur Capcom, ni la politique menée par l'éditeur ; les jeux de la série ne se sont pas suffisamment vendus par le passé (la faute sans doute à trop de versions téléchargées plutôt qu'achetées il faut bien le dire), et aujourd'hui le jeu sort à prix réduit. Ça reste un compromis de la part de l'éditeur que je trouve louable, d'autres n'auraient pas fait ce geste à la place de Capcom.

Et ce test est criant de vérité sinon. Bon pour ce qui est de la comparaison Blacquill/Godot, ça reste à l'appréciation de chacun hein ;) Je trouve que les deux se valent largement. Et j'aime beaucoup cet opus, où il n'y a qu'une affaire qui est déconnectée de la trame principale (là où TAT avait deux affaires qui "comblaient" un peu les trous...). Moins de lourdeurs dans le gameplay, qui se simplifie c'est vrai. Au final je trouve le jeu plus plaisant que jamais à jouer. Mon préféré de la série. ^^

tsubasadow

De tsubasadow [4300 Pts], le 16 Novembre 2013 à 01h27

Ce test me donne encore plus envie de me lancer dans cette nouvelle aventure (surtout quand il est dit que le scènario est à la hauteur de l'excellent Trials and Tribulations). Mais cette barrière de langue est un vrai handicap pour ma part et je ne peux que déplorer ce manque de confiance et de respect de Capcom vis à vis des fans de la première heure. Et le fait, en plus, qu'il n'y ait pas de boite n'arrange pas les choses.

Je vais demander à un ami qui a téléchargé le jeu de me le prêter pour que je vois si la barrière de la langue est vraiment embarrasant, le temps d'un épisode. (surtout pour ce type de jeu basé sur le texte) J'ai peur de passer à côté de trop de choses importantes et que l'histoire méchappe. En tout cas je partage l'avis sur l'OST du jeu qui est toujours aussi agréable à écouter. C'est dingue ce niveau de perfection sur autant d'opus.

Cobra

De Cobra [2995 Pts], le 15 Novembre 2013 à 22h04

a voir pourquoi pas

Bobmorlet

De Bobmorlet [5515 Pts], le 15 Novembre 2013 à 21h39

Excellent jeu, qui demande logique et observation. Un beau retour de la licence!

RannimeV

De RannimeV [638 Pts], le 15 Novembre 2013 à 13h03

Possédant le jeu, je peux vous assurer que le blocage de la langue n'est pas un problème, ayant un anglais plus que correct j'arrive à suivre le scénario proprement et à comprendre les blagues parfois :)

En même temps la majorité des jeux jap sorti en occident sont en anglais alors il faut bien se lancer un jour ou l'autre ^^

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